« On n'est jamais heureux qu'au petit bonheur »
Hervé Bazin
Comme un clin d'oeil aux dessins surannés des Bécassines de Joseph Pinson et aux dessins animaliers de
Benjamin Rabier,
Masson emprunte à ces derniers les couleurs vives et les silhouettes semi-réalistes. Les visages stylisés sont bien identifiables par la couleur, la coupe des cheveux, la forme du nez, à grand renfort de moustache ou de béret.
Les stéréotypes franchouillards d'une société provinciale immuable et conservatrice sont bien intégrés au graphisme. Ils datent le récit sans qu'il ne soit fait appel au sépia.
Les propos sont bienveillants presque naïfs et paternalistes, versant vers un discours édifiant ?? et presque moralisateur : la dureté d'une vie par moment traumatique est décrite pour être immédiatement dépassée. Les valeurs de la famille et du patriarcat sont consubstantielles. Les couleurs sont franches, enchâssées dans des contours à l'encre de chine.
L'insertion de délicieux aplats sagement pixélisés au coloris unique contraste avec un graphisme joliment suranné.
Une vie rude glisse le long du récit, les épreuves se succèdent sans que rien de notable ne puisse être relevé. La résilience de Jean associée à sa bienveillance et à son humanité écrêtent les obstacles de l'existence car « le seul bonheur qu'on a vient du bonheur qu'on donne » E.Pailleron
Le chiffre 7 dont il est fait mention dans le titre, invite à l'introspection, au mysticisme et à la recherche intérieure. Il invite à percevoir la sagesse dans l'attitude ingénue de Jean.
Une vie simple pour de simples petits bonheurs routiniers que rien ne peut déranger.