«Extincteur, extincteur… je peux éteindre ces flammes… tout se passera bien... »
Je doute que tout se passera bien dans un roman à la Graham Masterton. Il est un auteur remarquable et un conteur hors-pairs. Je suis toujours ravie et enchantée de lire un de ses bouquins. C’est une valeur certaine. La nuit des salamandres a tout ce qu’il faut pour plaire aux lecteurs : une histoire bien ficelée, des meurtres brûlants, des inspecteurs sympathiques enfin… et des personnages étincelants autant les uns que les autres.
C’est un roman qui contient 324 pages, il est édité chez l’éditeur Presses Pocket. C’est dans la catégorie fantastique et terreur. Je possède l’édition de l’année de 1993 mais tu peux trouver aussi celle de 1997 et de 1999. Chez France Loisirs, ils ont l’édition de 1992. J’aime beaucoup la page couverture, c’est assez représentatif. C’est un être humain qui rôtisse dans les flammes plus un zombie qui est pris dans le feu. Enfin, je pense et ça laisse place à l’imagination…
Lloyd ! Pauvre Lloyd ! On dirait que la malédiction qui court après lui. Il perd sa femme qui se fait brûler dans le feu à côté d’un McDonald. Ensuite, il y a des évènements inexpliqués qui arrivent et Lloyd se retrouve toujours impliquer autour. Il pense avoir en plus aperçu sa femme dans la rue. Comment est-ce que c’est possible ? Est-ce qu’il hallucine ? Les inspecteurs sont déroutés et Lloyd fait un suspect idéal. Il décide donc de résoudre le mystère car il se pose beaucoup de questions. Est-ce qu’il va y arriver ? Est-ce que lui aussi il va finir brûler ?
Ce livre «La nuit des salamandres» se lit très facilement. Qu’est-ce que c’est une «Salamandre» ? Je mets ici une citation : «Une vie immortelle, faite de feu, de fumée et d’âme humaine. Une créature à la pureté parfaite. Dotée d’un esprit supérieur et d’un corps indescriptible. La race parfaite que l’humanité a toujours aspiré à devenir.» On fait aussi un détour dans le temps, on fait un clin d’œil à la Hitler. Graham Masterton est très habile à manipuler l’histoire, à joindre certains rituels aussi dans son contexte. Je cite donc un extrait : «Peut-être aimez-vous Goethe ? Und so lang du das nicht hast dieses : stirb und werde ! Bist du nur ein trüber Gast auf der Erde. Ce qui veut dire : Aussi longtemps que tu n’auras pas compris que la mort te transforme, tu ne seras qu’un hôte pitoyable sur cette planète lugubre.»
Je me pose alors quelques questions : «Jusqu’où l’être humain peut aller pour sauver sa peau ? Jusqu’où l’être humain se passionne pour le côté morbide ? Où est-il le milieu entre le bien et le mal ? Qu’est-ce que l’immortalité ? » C’est les thèmes sérieux qu’on retrouve dans «la nuit des salamandres.»
Je dois aussi mentionner l’humour délicieux qu’emploie Graham Masterton. Il est vraiment adroit de cet art. Il me fait sourire et il me rappelle des bons moments dans les années 90. Je mets donc ici, quelques citations :
- Je fredonne un air de Madame Butterfly.
- Vous avez été super là-bas, au drugstore. Comme dans l’Arme Fatale. La flatterie ne mènera nulle part. Chez moi, serait un bon début.
- Il sentait toujours sa chaleur. Chaleur. Chaleur. Chaleur. Il avait l’impression de se tenir à côté d’un radiateur électrique.
- Terrible et retentissante est TA fureur ! Tel un vent de tempête. Tu surviens !
- Demande la vengeance que tu veux, elle te l’accordera.
Je sais que Graham Masterton est un maître dans le fantastique et l’horreur. Ici, je suis restée surprise des rapprochements des personnages, des scènes assez sexuées. Il choisit bien ses mots, on sent aussi une tension dans l’air. Je suis restée très abasourdie sur certains instants. Je mets donc un exemple : «Plus fort, tu peux faire ça plus fort. Pince-moi ! J’aime qu’on me pince. Ohhh…. Il lui rinça les seins avec une grosse éponge naturelle. Puis il plongea son bras dans l’eau, de telle sorte que sa main se trouve exactement sous les fesses et il la souleva, sortant ses hanches de l‘eau. Elle avait des grosses cuisses et un ventre rond, des formes voluptueuses pour une femme… »
Pour terminer, c’est un excellent moment de lecture. Il n’y a pas vraiment de longueur. C’est plaisant et amusant à lire. C’est un peu morbide mais il n’y a pas que ça. Je trouve que l’action est très présente et le liseur ne s’ennuie jamais.
C’est un coup de cœur à moi et à Masa. C’est Masa qui me l’a référé. Je le conseille à ceux qui veulent le lire car effectivement c’est du très bon Masterton. Danger, danger : Si jamais il y a un jeune qui se promène avec une BMW, et le volant est en feu, soit inquiet. Si tout prend feu autour de toi, soit encore plus inquiet. Méfie-toi aussi de l’opéra, qui sait !
Comme le dit si bien Graham Masterton : Essaie de trouver sous tes yeux, ce que tu ne voies pas exactement. Est-ce que c'est bien réel telle est la question ?
Siabelle
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Un grand feu de joie s'ouvre quand commence ce livre ... on y suit les péripéties d'un pauvre malheureux qui a bien du mal à comprendre pourquoi sa femme s'est faite immolée comme une saucisse de Francfort à la sortie d'un bunker ... et pourtant, très rapidement, la tension monte cran par cran jusqu'à la solution inexorable ... c'est calculé, écrit sauvagement avec un humour très acide et beaucoup moins lourd qu'à l'habitude ... ne serait-ce que la présence d'un petit moustachu qui m'a paru un rien comique, le reste ne prête vraiment pas à rire et la monstruosité de certaines scènes me restent encore en mémoire ... un bon bouquin qu'il m'arrive de relier régulièrement !
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