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Citations sur Le Maître des mensonges (33)

J'ai rencontré à Punta Arenas un marin américain, âgé de presque cent ans, qui prétendait être le seul survivant du navire le Charlotte, lequel avait sombré au cours d'une violente tempête au large du faux cap Horn en 1837. Il m'a parlé d'une étrange cargaison, que le capitaine avait juré de tenir secrète. Il m'a parlé de cris dans la nuit qui avaient tellement terrifié certains membres de l'équipage que trois d'entre eux sautèrent par-dessus bord, persuadés que le navire était hanté.
Il n'a rien dit de plus, si ce n'est que des pêcheurs chiliens refusèrent de sortir de l'eau glaciale les membres de l'équipage du Charlotte, et que lui-même avait échappé à la mort par miracle. Il a déclaré que le rivage où l'épave gisait toujours était considéré par les Chiliens comme un lieu au mal indicible, et qu'ils l'appelaient le Lieu des Mensonges.
Randoph Miller,
Voyages en Amériques du Sud, chapitre XII
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- Voyons Joyeux, dit Larry en lui donnant une tape sur l'épaule. Nous aurons ce type di riffa o di raffa. Et, soi dit en passant, je respecte peut-être ta technique, mais je continue de détester ce putain d'imperméable. Pas étonnant que tu ne sois jamais mouillé. Aucune goutte de pluie qui se respecte ne voudrait jamais tomber sur toi.
- Tu es capable de plaisanter, lui demanda Arne, le regard dur.
- Oui, Joyeux, je suis capable de plaisanter, répondit Larry. Tu sais pourquoi ? Parce que Joe et Nina étaient des amis très chers, et parce que j'aimais Caroline et Joe Junior comme s'ils étaient mes enfants. Je suis capable de plaisanter parce que je ne connais pas d'autre façon de gérer quelque chose d'aussi foutrement horrible, à part attraper le type qui a fait ça et lui arracher la gorge. Et n'essaie pas de m'en conter. Joyeux, parce que tu ressens la même chose que moi, excepté que tu es suédois : les Suédois ne comprennent pas que, lorsque des êtres humains se sentent tellement mal à propos de quelque chose, au point qu'ils ne peuvent même plus respirer, ils sont obligés de rire.
Arme sortit de sa poche un mouchoir propre, le déplia et essuya le devant de son imperméable.
- Tu sais quel est ton problème, Larry ? Quand tu parles, tu postillonnes.
- Et merde ! fit Larry.
Il sortit de la chambre. Il se sentait comme le feu, il se sentait comme le Vésuve, triste, furieux, explosif, tout ça en même temps.
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Après chaque événement, un homme qui prétendait être le tueur avait appelé à la station de radio KGO, pour avertir que serait punie toute personne qui donnerait son signalement. Arme avait donné à Larry des copies de l'enregistrement de sa voix (ainsi que ses empreintes vocales) et bien que la voix soit étouffée et manifestement déguisée, elle ressemblait à coup sûr à la voix d'un homme de race blanche, âgé de 45 ou 46 ans.
Armes pendait que le tueur était originaire de San Francisco, ou bien qu'il avait vécu dans cette ville assez longtemps pour savoir ou et quand attaquer ses victimes avec aussi peu de discrétion, mais pourtant sans grand risque d'être découvert.
À moins bien sûr, qu'il lui soit parfaitement égal d'être découvert.
À moins bien sûr, qu'il veuille être découvert.
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Dans un grand geste du bras, Dogmeat tira de la poche de sa veste alfhane râpée une feuille de papier tachée et cornée. Larry la prit, la déplia, et c'était là. Une gravure sur acier minutieuse, représentant un immense personnage, représentant un manteau noir, avec la tête à cornes d'un lucane. Derrière le personnage, dans les ombres, des centaines de corps nus se tortillaient comme des asticots, et des éclairs scintillaient au milieu des nuages.
Il sut tout de suite qui était le personnage. Il n'avait même pas besoin de regarder au bas de la gravure et de voir le nom ''Beli Ya'al, le Maître des mensonges''.
- Dogmeat, murmura-t-il. Dogmeat, tu es génial.
- Ça vaut peut-être de l'argent génial, alors suggéra-t-il.
Larry acquiesça.
- Ça t'intéresse alors ?
- Oh, bien sûr. C'est la première preuve en béton que je possède qui me dit que je ne suis pas en train de perdre la boule.
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- Tu n'es pas obligé de conduire trop vite, mon chéri, dit Eleonara. Mieux vaut être en retard dans ce monde que d'être en avance dans l'autre.
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- Je n'ai pas encore été informé officiellement qu'on me confiait cette affaire. En outre, nous n'aimons guère appeler l'auteur de ces crimes le Santa de San Francisco ou Dieu sait quoi. Il n'est pas le diable, il n'est pas surhumain. Certes, son comportement est celui d'un malade ou d'un sadique, mais c'est un être humain qui a un père et une mère, des amis, des proches, et un nom bien à lui. Tout ce que je dirai ce soir, c'est que nous sommes déterminés à découvrir quel est son nom, dit Larry aux journalistes.
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Vous savez ce que j'ai fait, vous savez ce que je m'apprête à faire, mais vous ne pouvez absolument rien prouver. Reconnaissez-le, vous êtes désespéré!
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Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi les gens pressent leurs paumes l'une contre l'autre quand ils prient ? Cela remonte à l'époque où les gens craignaient que leur esprit soit tellement attiré par la proximité de Dieu qu'il puisse quitter leur corps en passant à travers les paumes de leurs mains, et alors ils mouraient.
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Je vais partager cette enquête en deux. D'un côté, nous allons mener une enquête de routine, tout à fait classique. Minutieuse, prefessionnelle, mais en suivant le règlement à la lettre. De l'autre côté, nous allons prendre en compte les aspects surnaturels de cette affaire, et nous allons le faire tout aussi minutieusement.
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Deux ou trois heures plus tôt, Larry aurait pensé que Wilbert était complètement timbré... le roi des cinoques, un fêlé de première... à enfermer dans un asile de toute urgence ! Mais maintenant qu'il avait vu de ses propres yeux la petite fille avec sa belle robe de taffetas, maintenant qu'il avait été témoin de la férocité de la créature qui avait détruit sa mère... il croyait avec une sorte d'entêtement masochiste à chaque mot que prononçait Wilbert. Les fantômes existent et il y a un visage qui bouge sur la paume de ma main.
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