Jonathan s'approcha et regarda le fauteuil, fasciné.
- Que font tous ces gens ? finit-il par me demander.
M. Grant, les mains jointes devant lui, dit :
- Je pense qu'ils tombent de l'enfer vers un autre cercle inférieur. Et, comme vous pouvez le voir, cette perspective ne semble guère les enthousiasmer.
- Pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas de vêtements ? demanda Jonathan.
- Ils vont prendre un bain, intervins-je.
Je jetai à M. Grant un regard désapprobateur : il avait empiété sur mes prérogatives paternelles en répondant à la première question. Je pense que Jonathan a droit à la vérité, mais toutes ces imbécilités à propos de l'enfer et de ses cercles inférieurs, quoi que cela puisse être, eh bien, ce n'étaient que des imbécilités. Et je ne voulais pas que mon fils entende des âneries pareilles.
- Je peux m'assoir dessus ? dit Jonathan.
- Vas-y, lui dis-je.
-Non ! dit précipitamment M. Grant
— Je ne laisse jamais brûler les steaks, rétorquais-je.
— Ah, oui ? Et le jour où on a invité les Salinger ?
Je haussais les épaules.
— C'était une expérience, rien de plus.
— Une expérience ?
— Bien sûr. Je voulais voir s'il était possible de soumettre des êtres humains à un régime exclusivement composée de carbone.
- "Les diables auxquels nous faisons face aujourd'hui ne sont que des désaccords psychologiques entre les aspirations de l'individu et les structures socio-économiques..."
- "Discuter avec des ambulanciers, des flics, des stewards et des employés de Disneyland vous met toujours en boule, mais ne vous mène jamais nulle part. Ils sont entraînés pour être agressifs, mais calmes, et à vous faire passer pour un maniaque apoplectique aux yeux de tous ceux qui vous entourent."
Père Corso, c’est le fauteuil du Diable, le trône de Satan en personne. Il est là, chez moi et il est en train de détruire ma vie. Jonathan est à l’hôpital des Soeurs de la Charité, dans le coma, mon chien a été massacré par un cafard géant que je viens d’affronter moi-même
- "Les actes héroïques ne valent la peine d'être tentés que lorsqu'on est sûr de leur efficacité."
- "Le Diable ne s'est jamais cantonné au Moyen Âge. Il prend la forme qu'on veut lui donner."
- "Je n'avais pas réalisé à quel point les Anglais peuvent être sectaire. Mais je présume qu'une nation qui peut concevoir des Rolls Royce, qui envoie ses enfants dans des écoles où les garçons doivent encore porter des hauts-de-forme et qui dépense des centaines de milliers de dollars chaque année pour entretenir par simple snobisme un chef d'État non élu, et bien, je pense qu'il faut s'attendre à ce que les citoyens d'un tel pays se montrent chauvins jusqu'au trognon."
- "La faucheuse nous prend tous, à un moment ou à un autre, tôt ou tard."
- "La panique est mauvaise conseillère."