J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, sans doute parce que lisais un manga pour la première fois. Il m'a fallu deux histoires pour m'habituer au sens de lecture, pas tant à cause des dialogues que des très nombreuses onomatopées et autres bruitages, traduits sous les vignettes. Après ce temps d'adaptation, j'ai lu le recueil d'une traite.
J'ai découvert au long de ses onze récits un Japon méconnu, des métiers que j'ignorais. La vie est précaire, plus encore pour la jeune génération, coincée entre les traditions, toujours en vigeur, de leurs aînés (la possibilité d'un mariage est souvent évoquée), et la modernité. Trouver un travail, un logement, n'est pas toujours facile.
Les défis à relever sont nombreux : les hommes mariés se doivent d'être à la hauteur, financièrement et sexuellement , les célibataires n'osent pas faire le premier pas et souvent le regrettent. Les femmes sont plus courageuses, plus déterminées à améliorer leur vie (le refus du gentil fiancé présenté par la famille, le travail), à assumer leur désir (quiite à plaquer mari et enfants pour épouser un riche mari) ou à surmonter les épreuves qu'elles subissent (fausse couche, avortement).
Les dessins participent à cette opposition entre tradition et modernité, montrant d'un côté les intérieurs traditionnels, de l'autre Tokyo en pleine transofarmation. La sexualité est montrée sans détour, pourtant à aucun moment je ne me suis sentie choquée : n'est-ce pas une partie de la vie de ces personnages, si réalistes ?
Merci à Babélio de m'avoir permis de découvrir ce genre littéraire grâce à sa masse critique spéciale Bande dessinée.
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