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Citations sur Simon Weber (11)

J'aimerais pouvoir décrire ces moments à l'aide des équations apprises en première année de médecine ....La logique du corps n'est pas mathématique, elle est au moins chimique ou physiologique. Mais celle des émotions ? Certains scientifiques prétendent que nos sentiments ne sont rien d'autre que des molécules en mouvement. Tomber amoureux, désirer, jouir : une simple formule chimique. Ne plus aimer, s'ennuyer, détester : idem.

Pourquoi Clarisse, pourquoi Amir, et pourquoi Rivka ? .... je passais beaucoup de temps à y réfléchir. Et à constater la défaite de ma pensée.
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"Depuis la mort de ma mère, il avait voulu prouver à la terre entière que son éducation à elle seule ferait de moi un être exceptionnel.

Il avait oublié que la maladie n'en avait cure, des êtres exceptionnels."
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Ne dis rien. Pas maintenant. A moi de te dire quelque chose. : fais comme si. Oui, fais comme si tu avais du temps devant toi, tout le temps du monde. On dit toujours aux gens de vivre comme s'ils devaient mourir demain. C'est une idée vaguement romantiuque, une phrase à la mode. Mais cela n'a aucun sens. C'est l'inverse qu'il faut faire ! Vivre comme si la vie, toute la vie nous appartenait, comme s'il n'y avait pas de fin à cette aventure. Alors ne décide rien maintenant, sous prétexte que tu risques de mourir. Rivka, moi, ou personne, Paris, Jérusalem ou Londres peur-être, prends ton temps. Ne décide rien en fonction de ta peur.
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On dit toujours aux gens de vivre comme s'ils devaient mourir demain. C'est une idée vaguement romantique, une phrase à la mode. Mais cela n'a aucun sens. C'est l'inverse qu'il faut faire! Vivre, comme si la vie, toute la vie, nous appartenait, comme s'il n'y avait pas de fin à notre aventure.
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"'Il faut s'accrocher' permettait sans doute au personnel médical de ne pas avoir l'impression de radoter, mais elle ne m'offrait pas plus matière à réfléchir [...], car à quoi pouvais-je bien m'accrocher, à dix-neuf ans ?"[...] à mon âge, je n'avais pas encore assez de passé pour me convaincre que l'avenir ne pourrait en aucun cas se jouer sans moi."
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- Je n’ai pas l’intention de vous raconter ma vie, ce soir, rassurez-vous tous les deux. En plus, elle n’est pas passionnante. Je veux simplement que tu comprennes, Simon, que j’étais angoissé et malheureux quand tu es tombé malade, mais pas uniquement : en plus de mon chagrin, je n’avais personne à qui en parler. Du coup, quand tu es arrivé dans notre vie, Amir…
Quand ce dernier essaya de dire quelque chose, mon père lui fit comprendre d’un signe de la main de le laisser poursuivre.
- Depuis notre installation à Paris, j’avais entretenu de bonnes relations avec quelques éditeurs et un ou deux collègues. Quelques déjeuners de temps en temps, suivis parfois d’une aventure dans l’après-midi, et ma sortie hebdomadaire au hammam… Sinon, mon temps était consacré au travail et à ton éducation. Entièrement. Je ne regrette rien, pas une seule seconde. Mais quand l’attitude des médecins m’a fait prendre conscience que tu étais devenu adulte, malade certes, mais pas moins adulte pour autant, je suis tombé dans un trou noir qui m’a presque autant déprimé que tes résultats d’analyse.
(…)
- Alors, quand tu as appelé pour prendre des nouvelles de Simon, et quand je t’ai rencontré au café, j’ai tout de suite eu confiance en toi. Et pas seulement. Après notre première soirée – où j’ai dû t’ennuyer terriblement d’ailleurs -, j’ai su que j’avais retrouvé un sentiment oublié depuis trop longtemps
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Il me plut de croire qu'Amir s'était coupé les cheveux pour moi. Il devait savoir que la chimiothérapie provoquait la chute des cheveux chez la plupart des patients, même les plus jeunes, lui qui avait réussi à plaisanter sur mon beau crâne chauve. Car mes cheveux étaient en effet tous partis dès les premières séances à l'institut Curie. Une humiliation de plus, après les visites au Cecos, et j'avais du mal à m'habituer à ce visage anguleux et dur que me renvoyait le miroir. Mon corps était devenu un objet de spéculation pour les médecins : d'abord, la qualité de mon sperme, ensuite, ma résistance au traitement et, enfin, le nombre de cellules malignes. J'étais réduit à des chiffres, des bilans et des statistiques. Simon Weber n'existait plus - un gliome avait pris sa place. Aux yeux de mon père, qui s'efforçait de comprendre cette succession de chiffres et de résultats qu'on lui présentait pour lui donner courage, c'était une tout autre épreuve, je le sais. La bataille se livrait à l'intérieur de mon corps, en-dehors de son champ d'action, et il était réduit à y assister en spectateur impuissant. Mais pire que cette passivité devait être le sentiment que tous ses efforts depuis des années, exclusivement tournés vers un seul but - ma réussite - allaient s'avérer vains, dérisoires. Je ne risquais plus de le décevoir en échouant dans mes études, non, l'écroulement était bien plus radical. Je risquais tout simplement de disparaître et de ke laisser seul avec ses projets pour moi. Depuis la mort de ma mère, il avait voulu prouver à la terre entière que son éducation à elle seule ferait de moi un être exceptionnel.
Il avait oublié que la maladie n'en avait cure, des êtres exceptionnels.
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"J'étais réduit à des bilans et des statistiques. Simon Weber n'existait plus - un gliome avait pris sa place."
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"Fais comme-ci tu avais du temps devant toi, tout le temps du monde. [...] Vivre comme si la vie, toute la vie, nous appartenait, comme s'il n'y avait pas de fin à cette aventure."
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L'histoire et la littérature regorgent de drames ou le père et le fils courtisent la même femme. Mon père et moi voulions seulement le même ami.
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