Les animaux occupent une grande place dans les fables de presque tous les peuples , et en particulier dans les mythes de la Grèce. Tantôt ils nous apparaissent comme des métamorphoses, des incarnations des dieux, tantôt ils leur sont donnés pour compagnons et pour symboles. D'autres fois la légende les représente comme envoyés pour ravager les contrées, punir les mortels qui ont excité le courroux d'un dieu. Ces animaux sont ou réels ou fantastiques. Mais lors môme qu'ils ne répondent, par la description qui en est faite, à aucun des êtres animés, ils en rappellent encore les formes et le caractère.
Le caractère patriarcal de la religion aryenne que je signale ici, ressort encore des analogies nombreuses existant entre cette religion et la religion des Hébreux. La Bible, comme le Rig-Vêda, nous a conservé des restes des croyances primitives de l'humanité. Au delà des formes que le mosaïsme avait imposées à la religion, au culte des enfants d'Israël, on aperçoit les vestiges de croyances plus matérielles et plus naïves, de pratiques plus étroitement liées à la vie nomade.