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Attention : roman qui se dévore !
Ah ! Qu'elle l'aime son papa chéri, son papa si fort, qui prend si soin d'elle. Pas comme sa mère. Bon, elle a un cancer mais il faut dire qu'elle n'a jamais été très avenante. Heureusement, Lilou peut compter sur son papa.
Bien sûr, le lecteur voit bien avant Lilou qu'un problème sévit. Les mots pervers narcissique parviennent bien vite à l'esprit du lecteur attentif. Et alors, tremblant, fou de devoir resté immobile, nous devons subir l'incompréhension du personnage. Et quelle force, alors, de mettre ainsi en mots toute l'ampleur de la perversion et de nous y faire assister, impuissant. le roman se dévore, on espère, on a hâte. Que le lecteur inquiet se rassure, il sera comblé au dénouement.
Voilà un nouveau roman sur la perversion narcissique qui est mené avec un grand talent. Une lecture absolument nécessaire, éprouvante et enivrante, à conseiller à tous.
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Roman qui ne peut pas laisser insensible.
Le personnage du pervers narcissique est follement bien décrit.
J'ai été choquée par les phrases culpabilisantes qu'il lance à sa fille, l'emprise qu'il a sur elle ! La manipulation dont il peut faire preuve !
J'ai trouvé bien décrite la partie dans laquelle il est apprécié de tout le village au détriment de sa vraie nature.
En fait ce qui fait peur avec ce genre de personnage, c'est que ça peut être monsieur ou madame "Tout le monde". L'"endoctrinement" des membres de la famille, le "m'as tu vu" tout semble si réel et peut arriver à n'importe qui.
C'est bien qu'un livre pour adolescent traite de ce sujet. Il permet de faire de la prévention.
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Ce roman est une très bonne manière d'aborder le sujet des pervers narcissiques avec les ados (et les adultes). Il est particulièrement difficile à lire car il s'agit là d'une relation toxique entre un père et sa propre fille, qui l'adule, sur qui il a une emprise totale.

J'ai eu du mal à rentrer dans ma lecture car je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal. Mais passés les premiers chapitres, je n'ai plus lâché ce roman. Difficile de rester calme face aux énormités dites/commises par Papa Lou, pour lesquelles Lilou s'accuse ou l'excuse constamment. Difficile aussi de voir Lilou s'enfoncer longtemps avant d'agir. Mais une fois qu'elle prend (enfin) de la distance avec son père, elle découvre ce qu'il est réellement : un pervers narcissique, qui entretient avec elle des relations toxiques, dont il faut qu'elle se détache.

Ce roman ne fut pas un coup de coeur mais cela restera une lecture marquante surtout pour son sujet qui est rarement abordé en littérature jeunesse. Il manque cependant un message d'alerte en fin d'ouvrage qui récapitule les comportements propres aux pervers narcissiques et ce que l'on doit faire si l'on y est confronté.

Malgré quelques défauts, il est à poser entre les mains de tou.te.s les ados !
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Chère Claire Mazard, je ne vous remercie pas pour cette chanson qui a tourné et tourne encore en boucle dans ma tête à chaque fois que je lis le titre – néanmoins parfait ! – de votre dernier roman.

Gros coup de coeur pour ce roman ado que j'ai dévoré d'une traite ! Une écriture fluide qui nous entraîne auprès de Lilou, 16 ans, et de sa vie de lycéenne dans le sud de la France.
D'emblée, le lecteur sait que le père de Lilou n'est pas celui que tout le monde croit. Qu'il est, selon la 4e de couv et l'épitaphe : un manipulateur envoûtant, un « prédateur redoutable ».
Lilou, elle, ne le sait pas encore. Depuis son plus jeune âge, son Papa Lou représente ce qu'il y a de plus parfait à ses yeux. Tant et si bien que l'existence de sa mère, bien qu'habitant avec eux, est devenue quasi-insignifiante pour Lilou.

Lorsque le roman s'ouvre, la mère de Lilou est à l'hôpital en phase terminale d'un cancer. Sur les conseils de son père, pour se préserver et se concentrer sur ses études, Lilou ne va plus la voir.
Encouragée par ses amis qui lui conseillent de garder un lien avec sa mère mourante, Lilou va désobéir à Papa Lou en allant rendre visite à cette mère dont elle s'est terriblement éloignée depuis l'enfance. Elle ne s'attendait pas à ce que se jouent ici les prémices d'une découverte aussi terrifiante que douloureuse...

Perversion narcissique, relations toxiques, le sujet est très bien mené ici. Il n'est pas question de dénoncer, mais plutôt de prendre conscience avec Lilou – qui va analyser ses souvenirs sous un angle nouveau – que parfois même les gens les plus proches ne sont pas ceux que l'on imagine. Qu'ils peuvent être capables du pire en plumant la tête de leurs proches, de leurs enfants, de leur conjoint dans le but de parvenir à leurs fins, et ce sans aucun état d'âme.

Bien que le sujet ne soit pas joyeux, j'ai trouvé cette lecture très agréable. Les échanges entre Lilou et sa mère sur la littérature sont émouvants et toutes les descriptions du sud (l'été, les cigales, les grillons, la bastide avec piscine) nous plongent dans un décor chaleureux qui contraste avec l'ambiance terrible qu'il y règne.
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Cela faisait très longtemps qu'un livre ne m'avait happée comme ça, l'envie d'y passer une nuit blanche mais de le lire d'une traite ! Cette histoire est extrêmement forte, touchante, vraie, sans pathos superficiel.

L'adoration, l'aveuglement ; la dévotion, la culpabilité ; le chaud, le froid. Lilou fait le va et vient par tous ces états, tous provoqués par une seule personne : son père.
J'aime les quelques indices que quelque chose cloche qui tentent d'alerter la jeune fille : son père est contrarié, il lui fait comprendre qu'elle en est responsable, elle a mal à la tête, elle a mal au ventre... L'instinct, le corps sait mais le coeur n'est pas encore capable de comprendre.
Le lecteur suit Lilou, partagé comme elle entre les "mon père m'aurait menti ?" et les "non, il a sûrement une bonne raison !". Oui, c'est son père, comment y croire ? Pourquoi agirait-il ainsi ? Et pourtant, Lilou, comme sa mère avant elle, est la victime de son père. Une victime manipulée, étouffée, vidée de ses pensées propres, de son aura et pour qui le chemin vers la reconstruction prendra du temps.

Les pervers narcissiques existent, leurs agissements sont extrêmement difficiles à prouver puisqu'ils montrent en public un portrait de citoyen, conjoint, parent parfait pendant qu'ils isolent leur proie de leur propre famille, amis ou collègues (personnes qui pourraient se rendre compte de quelque chose). Ce sont eux qui détiennent le plus souvent la gestion économique du ménage, contrats, mots de passe, relevés... et s'évertuent à rendre leur victime dépendante.

Merci à Claire Mazard d'avoir traité ce sujet délicat dans un roman ado, vu de l'intérieur. On comprend ainsi les mécanismes de la manipulation : le fait que les victimes culpabilisent de décevoir le manipulateur et deviennent malheureusement complices involontaires de leur état, que leurs proches ne les reconnaissent plus, s'éloignent, qu'elles tombent souvent dans une profonde dépression...
Je ne sais pas si la proposition de la fin du livre est de l'autrice mais j'aimerais qu'elle se réalise ! Informer, prévenir, observer, écouter pour être entendu, le plus tôt possible...
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Très bon livre, sur la manipulation affective et l'emprise psychologique. Un livre dur parfois, angoissant même car on voit l'héroïne se débattre ou s'enfoncer, on aimerait l'aider ou la voir réagir, prendre conscience, dur aussi parce que cela concerne une enfant et toute son éducation. C'est un roman très réaliste, qui fonctionne comme un thriller psychologique mais qui a surtout vocation à faire comprendre et mettre en garde.
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J'avais vraiment hâte de lire ce roman ! Deux mois que j'attendais de pouvoir le récupérer sur mon bureau tant son sujet semblait original et prometteur. Et en effet je n'ai pas été déçue.
Lou a 16 ans et une relation fusionnelle avec son père qu'elle admire et auquel elle ne trouve que des qualités. Cette année elle passe son bac de français, aussi quand son père lui demande de se préserver et de ne plus rendre visite à sa mère en phase terminale d'un cancer à l'hôpital la jeune fille accepte, persuadée qu'encore une fois celui-ci agit pour son bien et se sacrifie pour sa famille. De toute façon cela fait des années qu'elle se sent détachée de sa mère.
De fait, Lou trouve toujours une justification aux actes de son père, mais elle ne s'en rend même pas compte tant elle est manipulée depuis sa plus tendre enfance. Elle a peur de le contrarier, de le blesser. Elle essaie de toujours tout faire pour aller dans son sens, sinon il se dit déçu, lui retire son attention et son amour. Elle a des maux de tête et de ventre récurrents, mais elle ne fait pas le lien avec tout ça. Son père veut être au centre de l'attention, être aimé, bien vu, le meilleur en toutes circonstances et il ne supporte pas qu'on lui fasse de l'ombre, que ce soit dans sa famille ou à l'extérieur. Pour se faire il affiche une façade qui lui permet de se faire plaindre ou de se faire mousser, selon les circonstances. Il éloigne les proches de ses « proies » (sa fille mais surtout sa femme) et se pose lui-même en victime. J'ai vraiment trouvé que le comportement de pervers narcissique était bien décrit, de même que l'emprise sur ses proches, qu'on vit de l'intérieur grâce au récit fait par Lou. On ressent la culpabilité de la jeune fille qui se remet sans cesse en question et n'ose pas douter de son père. Elle va, malgré l'interdiction de celui-ci, se rapprocher de sa mère et réviser avec elle son bac de français à l'hôpital, où elle se rend durant ses pauses méridiennes. Ses nombreuses connaissances littéraires impressionnent Lou, c'est tout un pan de la vie mais aussi de la personnalité de sa mère qu'elle ignorait et qu'elle découvre alors. Mais en parallèle le masque tombe aussi du côté de son père, elle commence enfin à se rendre compte de toutes ses incohérences, de ses mensonges, de ses réactions excessives, elle doute de plus en plus souvent de lui. Mais c'est difficile pour elle, cela ne vient pas d'un coup, bien au contraire cette prise de conscience est très lente, elle l'excuse encore le plus souvent, n'arrive pas à se fier à son propre jugement, se méfie des autres et a toujours envie de le croire. Heureusement, dans ces épreuves, elle bénéficie du soutien infaillible d'un groupe d'amis aimants, bienveillants, protecteurs, mais qui savent aussi énoncer des vérités. Cependant elle recevra également une autre aide inattendue, qu'elle mettra du temps à accepter. Parce que tout sera une histoire de temps.
Beaucoup d'émotions à la lecture de ce roman, terrible à tellement de niveaux, que ce soit cette relation toxique et les mensonges entretenus par le père de Lou ou la maladie de sa mère, ainsi que la difficulté à se sortir de cette emprise, d'autant plus quand la personne est le tuteur légal. Même si quelques détails m'ont moins convaincue, je suis quand même ressortie estomaquée (positivement) de ma lecture. Je l'ai lu avec bonheur malgré le sujet, mais avec effroi aussi et j'ai redécouvert avec plaisir la plume de Claire Mazard.
Une lecture tellement riche. De par son sujet ce roman me semble absolument indispensable. D'autant plus que je l'ai trouvé vraiment bien traité, sous un angle original. Le récit reste accessible malgré tout ce qu'il aborde et peut être proposé à une large frange de lecteurs, ados comme adultes.
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chaque jour, d'ailleurs.

Claire Mazard écrit des romans jeunesse depuis une quinzaine d'années, abordant souvent le thème des droits des enfants. Des sujets forts, donc, comme la maltraitance, l'inceste ou encore l'emprise, comme dans Je te plumerai la tête.

Lilou adore son père, son Papa Lou. Il est drôle, gentil, spirituel, généreux. Ils ont une complicité très forte. C'est un peu eux deux contre le reste du monde. Lilou se met en quatre pour lui faire plaisir, pour voir ses yeux briller de fierté. Lorsque sa mère est hospitalisée, son père passe beaucoup de temps avec elle. Afin que Lilou puisse se concentrer sur son bac de français, il lui dit que ce n'est pas la peine qu'elle se rende au chevet de sa maman. Il préserve sa fille. Il est attentionné. Normal que Lilou l'adore.

Le lecteur sent immédiatement que la relation entre Lilou et son père est loin d'être normale. L'emprise du père sur sa fille est telle qu'elle ne se rend compte de rien. Même quand ses amis l'alertent, même quand elle constate que son père lui ment, elle trouve des excuses à son Papa Lou. Son Papa Loup.

Je te plumerai la tête est un roman assez addictif et vraiment intéressant. Notamment parce que la relation d'emprise n'est pas amoureuse, mais qu'il s'agit d'un père et de sa fille. Je pense que ce personnage de pervers narcissique qui vampirise sa famille, qui crée l'illusion autour de lui, est bien amené. Certaines scènes sont délirantes, le père de Lilou est vraiment détestable. Les insinuations, les mensonges, l'abandon, la manipulation, tout cela cumulé est abject. Et pourtant Lilou l'excuse. Moi, personnellement, ce fichu Papa Lou me donne plutôt envie de le couler au fond de sa piscine attaché à quelques parpaings. Mais je suis un peu radicale.

Claire Mazard accompagne le personnage de Lilou jusqu'à la « guérison » est c'est intéressant. Je pense que c'est plus malin que de couper abruptement, genre : Lilou ouvre les yeux, dit ses quatre vérités à son père et le raye de sa vie. Dans la vraie vie, on sait que ce n'est pas si simple de mettre un terme à une relation toxique, surtout lorsqu'elle concerne quelqu'un de sa famille. Comme c'est un roman ado, je pense que c'est vraiment intelligent d'évoquer la reconstruction de la jeune fille.

Bref, c'est un bon roman qui aborde un sujet délicat que je n'avais pas encore rencontré dans la littérature pour ados (ceci-dit, je ne suis pas une experte dans ce domaine. du moins pas encore, hihihi).
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Lilou vit en Provence avec son père ; sa mère est hospitalisée, souffrant d'un cancer. Son père lui recommande de ne plus aller la voir à l'hôpital car elle est trop malade. L'adolescente, qui adule son père, accepte. Ses amis lui conseillent cependant d'y aller avant qu'il ne soit trop tard. Sa mère, ravie et fatiguée, lui propose de l'aider à réviser le bac de français avec ses dernières forces. Un lien se renoue entre elles. Son père fait des remarques, le doute s'installe, que veut vraiment le père de Lilou ?

Un roman psychologique passionnant, presque un thriller. 500 pages que j'avoue, j'ai dévoré d'une traite... Claire Mazard explique subtilement, comment pas à pas un homme peut manipuler les autres, sa fille, comment il peut arriver à faire douter et perturber son cercle familial. Un pervers narcissique avec tout son côté effrayant. C'est intense, dur et stupéfiant, en même temps rempli d'émotions ; bravo Claire !
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Depuis plusieurs années, les ouvrages de développement personnel sur les pervers narcissiques et manipulateurs pullulent. Les oeuvres fictives sont moins nombreuses et, à ma connaissance, celle de Claire Mazard est inédite (ou quasi) en littérature ado. Elle marque aussi une différence majeure dans le lien qui unit le manipulateur et sa victime; ils ne sont pas amants mais père et fille.

Comment remettre en doute l'honnêteté et la bienveillance de celui qui nous a mis au monde et élevé depuis toujours ? Cela semble invraisemblable pour Lilou : son père est son pilier, son référent, son « Papa Lou ». Elle a une relation fusionnelle et privilégiée avec son père. du moins, c'est comme cela qu'elle voit les choses.
Le roman multiplie ces phrases subtiles, au sens caché, que nous seuls savons traduire puisque nous connaissons déjà la nature du paternel. Quelle frustration et quelle tension de ne pas pouvoir prévenir l'innocente héroïne du piège qui s'est refermé sur elle. Sans compter que sa mère, hospitalisée, refuse de la voir. Lilou n'a plus que son père… Progressivement, la jeune fille sombre, culpabilise, se coupe du monde, se sent misérable à côté de ce père formidable… La moindre apparition de ce dernier me donnait des frissons dans le dos. La construction du livre et son écriture sont très bien pensés. On assiste impuissants à une véritable violence psychologique subie par l'adolescence. Et les personnages secondaires ? La mère de Lilou, sa tante, ses amis… Pourquoi n'interviennent-ils pas ?
Je n'ai pas pu m'empêcher de rapprocher cette lecture de la bande dessinée Tant pis pour l'amour que j'ai lu récemment et qui donnent une foule d'explications sur ces personnalités toxiques. Quand Lilou commence à admettre que son père agit mal, elle a bon espoir qu'il change, qu'il aille mieux si elle se conduit bien… Mais quand on commence à connaître le sujet, on sait que c'est peine perdue, voire que ça peut, à l'inverse, accentuer l'emprise du manipulateur. le père de Lilou ment constamment, n'exprime aucune affection, devient fou quand quelque chose le contrarie… C'est maladif et pour nous, pauvres lecteurs témoins, ça rend dingue ! Ce livre nous tient en apnée du début à la fin. Les péripéties n'ont pas besoin d'être nombreuses et rocambolesques; avec ses personnages profonds et son écriture maîtrisée, la sauce prend immédiatement.

C'est un livre à la fois dérangeant et addictif. C'est une très bonne chose de proposer un ouvrage sur le sujet qui soit accessible à un jeune public qui pourra dorénavant y être sensibilisé.
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