La douce tranquillité des samedis

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Elle se mit à composer mentalement la lettre qu'elle écrirait à Dove ...
Je vous suis très reconnaissante de m'avoir proposé cet excellent article.
C'est étonnant à quel point ces vieux problèmes gardent aujourd'hui toute leur fraîcheur. C'était du moins mon opinion, mais vous en conviendrez avec Térence : Quot homnines tot sententiae ( Autant d'hommes, autant d'avis). Mes deux lecteurs en ont jugé différemment. Ils déconseillent la publication de votre texte, en citant son absence d'originalité et de pénétration. Malgré ma stupéfaction, je dois me ranger à leur opinion, pour ne pas faire preuve d'injustice envers d'autres articles tout aussi éminents et dignes d'être publiés, mais qui ont été rejetés par nos arbitres. Ces choses sont très subjectives, le fait que vous avez reçu d'autres offres en témoigne. Je vous conseille de les accepter et c'est pourquoi je vous écrit immédiatement après avoir reçu les avis défavorables. Je m'en voudrais de vous faire perdre du temps, dans la mesure où des directeurs de revue attendent avec impatience votre décision. Je me réjouis de la publication de votre manuscrit aux Etats Unis. Vous avez oublié de mentionner de quelles revues il s'agit ; American Philosophical Quaterly ? Ethics ? Sans doute une publication de ce calibre. Quoi qu'il en soit , l'article ne saurait manquer d'attirer l'attention qu'il mérite. Bien à vous

Elle ne répondit pas : elle n'était pas d'humeur a régler les problèmes des autres.elle était si heureuse, c'était la seule chose qu'elle avait envie de dire. Ce su elle fit.

Les abeilles sont fascinantes, leur force de travail intense. Elles ne s’embarrassent pas de doutes. Regarde-les. Elles trouvent si bien leur place dans la hiérarchie de la ruche. Les travailleuses, la reine. Tu vois, Charlie, le plus intéressant, c’est que c’est toujours la reine qui commande. C’est un modèle pour les régimes matriarcaux du monde entier.

Ce qui comptait pour elle, c’était l’œuvre d’art, ce témoignage moral qui aide à mener une vie plus digne d’être vécue et constituait pour elle le but ultime de l’art. Elle ne s’intéressait guère aux doutes et aux faiblesses susceptibles d’avoir engendré des poèmes qui formulaient une vérité universelle. C’est diminuer la force de la poésie que de diminuer la personne du poète.

Ce qui comptait pour elle, c’était l’œuvre d’art, ce témoignage moral qui aide à mener une vie plus digne d’être vécue et constituait pour elle le but ultime de l’art. Elle ne s’intéressait guère aux doutes et aux faiblesses susceptibles d’avoir engendré des poèmes qui formulaient une vérité universelle. C’est diminuer la force de la poésie que de diminuer la personne du poète.

On peut être tenté de mentir quand on est au pied du mur.

On essaie tous de faire bonne figure, on se coiffe, on s’arrange, parce qu’on veut être apprécié, approuvé.

Trouver irrésistible la combinaison yeux bleus et cheveux noirs ne veut pas dire que l’on doive passer tout son temps avec des personnes aux cheveux noirs et aux yeux bleus qui n’ont rien à dire, ou ne profèrent que des banalités ou, pire, des insanités. Cela allait de soi. Le problème, c’est que l’être humain est programmé pour la quête de la beauté : si nous la recherchons, c’est que nous espérons qu’elle déteindra sur nous, enrichira notre vie, nous rendra plus séduisant. Les gens naturellement beaux ne sont pas à l’abri : la beauté recherche la beauté.

Avec le règne du jean, il n’y a plus de mode réservée à l’âge mûr. La seule façon de distinguer les jeunes des vieux tient au tissu. Un jean élimé signale le jeune, un jean tout neuf le quadragénaire, contrairement à ce qu’on aurait pu attendre. Évidemment, dès que l’on arrive au visage, et surtout au cou, le doute n’est plus possible. C’est là que l’âge est marqué de façon indélébile, comme les anneaux sur le tronc d’un arbre, et aucun chirurgien n’y peut rien changer.

Nous n’avons pas tous un droit égal à vivre : s’il faut sauver une vie humaine, il va de soi qu’on doit préférer les justes. Dans un naufrage, s’il n’y a plus qu’une place dans le canot de sauvetage, il faut préférer mère Teresa à Idi Amin Dada. Mère Teresa aurait sans doute fait le même choix, entre un Idi Amin sur le point de se noyer et un médecin spécialiste des vaccins. Avec regret et compassion, certes, mais sans hésitation.