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Abonné aux prix Bram Stoker (qui récompense les œuvres de Fantasy et d'Horreur). R. McCammon se renouvelle ici. Il obtient pour ce superbe roman d'espionnage sur fond de seconde guerre mondiale en Europe le grand prix de l'imaginaire 92. Eh oui, le héros est un loup-garou.

Bien avant le renouveau du mythe, format beau gosse bêlant et gnangnan, la condition des loups-garous est ici revisitée, crédible et assez réaliste.
Dans un background où les espions tombent comme des mouches, la puissance et la résistance de Gallatin (notre héros) lui permet de se sortir de situations où un homme normal serait mort.

L'écriture est moderne, les descriptions des combats crues, réalistes, certains diront même gore, mais bon, quand on arrache un bras, le sang gicle non ? Autant le dire.
On passe un excellent moment, plein d'action et de fureur.

Le monde en dira : « Prodigieux feuilleton foisonnant, bourré jusqu'à la gueule de péripéties, de rebondissements et d'action, qui mêle horreur, espionnage et aventure façon Indiana Jones ou Comte Zaroff. »

Si je devais ajouter un seul bémol, ce serait les flash-back sur l'histoire de la transformation de Gallatin qui coupent un peu l'action et que, à mon sens, il n'était pas indispensable de développer autant.
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Pour le Défi Lecture 2022, il me fallait lire un livre qui a reçu un prix prestigieux en SFFF (parmi une liste de prix exhaustive). Seulement deux livres de ma pal correspondaient. Après une longue hésitation, mon choix s'est finalement porté sur "L'heure du loup" qui a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 1992. C'est le premier livre de Robert McCammon que je lis, j'en ressors ravie.

Nous sommes en 1944, quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Michael Gallatin, agent secret britannique et lycanthrope, a pour mission de découvrir ce que cache l'opération "Poing d'Acier", menée par les nazis et qui pourrait faire capoter l'opération "Neptune" des Alliés (le débarquement de Normandie). du Pays de Galles où il menait une vie isolée tant recherchée, la mission de Michael nous emmènera d'abord en France, puis en Allemagne, en Norvège, pour se terminer sur la côte anglaise. Parallèlement, Michael revient sur son enfance, du moment où il est devenu un loup-garou jusqu'au jour où il a quitté sa Russie natale pour rejoindre l'Angleterre et pouvoir "vivre libre".

"L'heure du loup" est ce que j'appelle un roman complet. Son épaisseur en dit d'ailleurs long là-dessus. Et si ses 704 pages écrites en tout petit n'étaient pas vraiment motivantes au départ, je les ai finalement savourées, pour ne pas dire dévorées.

Michael est ce qu'on pourrait dire un James Bond des temps fantastiques. Il est visiblement beau, séducteur, débrouillard, mais également, de par sa nature lycanthrope, un tantinet sanguinaire. Et de revenir sur son enfance, l'auteur nous permet de comprendre le personnage complexe qu'il est. Il est entouré tout au long du récit de personnages eux-mêmes assez bien creusés.

Le contexte historique est également bien implanté, bien développé, et les événements toujours bien décrits, nous permettant de tout voir, tout imaginer, tout vivre en même temps que Michael.

L'auteur ne lésine pas non plus sur l'action et les rebondissements. Pas le temps de s'ennuyer, il se passe toujours quelque chose. La tension est constamment palpable. C'est parfois violent et sanglant, sans non plus tomber dans l'abus. le premier chapitre nous met d'ailleurs d'entrée de jeu dans le bain (de sang).

Le tout est raconté avec une plume moderne, fluide, minutieuse et dynamique. J'ai particulièrement apprécié le style d'écriture de l'auteur, qui fait preuve à la fois de précision et de tonicité tout au long de la lecture.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture. "L'heure du loup" est un roman abouti, tant par sa forme que par son contenu. Plus j'avançais dans ma lecture, plus j'approchais de la fin, et plus mon rythme s'accélérait (mon rythme de lecture autant que mon rythme cardiaque d'ailleurs).

Une lecture palpitante, dynamique, approfondie sur tous les bords, qui me donne désormais envie de découvrir tous les autres livres de l'auteur.
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L'heure du loup écrit en 1989 par Robert McCammon est un très bon roman d'espionnage associé au mythe du loup-garou. J'ai trouvé que ce mythe était bien à sa place dans ce thriller.
Michaël Gallatin est un espion britannique, excellent dans son domaine. Il est aussi un loup-garou venu des plus lointaines régions de Russie entre les deux guerres. Dans ce thriller on assiste à son éducation en tant que jeune loup-garou dans une meute réfugiée dans un palais blanc ayant appartenu à des moines, en pleine forêt lors de la révolution bolchevique. Puis en alternance avec les autres chapitres on voyage entre deux époques 1920 et 1944.
Le débarquement des alliés se prépare, la riposte allemande aussi. C'est une course contre la montre pour contrecarrer les positions des uns et des autres.
J'ai vraiment beaucoup aimé lire ce roman, et pourtant il y a des moments particulièrement difficiles, sanguinolents bien sûr vu la nature de Michaël, mais surtout nous sommes en pleine seconde guerre mondiale avec le nazisme qui règne sur l'Europe. de l'homme ou de l'animal lequel est le plus cruel et malsain ? L'animal tue pour se nourrir, l'homme on se demande pourquoi ?
L'alternance des chapitres donne un très bon rythme au roman, la vie dans la forêt russe est pleine de surprises pour le petit Michkaël Galatinov fils d'un général russe blanc, et sa vie va prendre une tournure fantastique qui l'amènera à combattre le mal quand il sera adulte. Il est forgé au monde rude de la meute, la souffrance est sa compagne quotidienne. Mais au décours de ses missions il fait aussi de bien belles rencontres niveau résistants, compagnons et compagnes, car ne l'oublions pas Michkaël est un loup Alpha. le lot des méchants est bien sûr de la partie, ils sont bien horribles vous devez vous en doutez. Les courses poursuites, les bagarres, les scènes d'action sont extrêmement addictives et bien décrites.
Un livre comme on aime les voir au cinéma, c'est extrêmement visuel. L'écriture de l'auteur m'avait déjà séduite avec Zephyr Alabama. Celui-ci est totalement différent mais aussi bien écrit. le mythe du loup-garou est vraiment bien exploité et différent de ce que l'on peut lire actuellement. Plus réel, porté sur la nature de l'homme et du loup et de sa place dans notre monde. Les personnalités des héros sont très bien retranscrites et nous les rendent très attachants.
Donc vous l'aurez compris j'ai dévoré ce livre, prise par l'action et la nature même de Mickhaël. merci à Senna pour sa proposition de lecture et à Nadou pour cette lecture commune ainsi que pour nos bons moments à échanger sur notre fil de discussion.
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Un superbe livre d'aventures en compagnie de Michael Gallatin. Dépaysement assuré, temporel et spatial : de l'Afrique jusqu'en Allemagne en passant par l'Angleterre, la France et la Norvège pendant la seconde guerre mondiale. En plein conflit, cet espion de nationalité anglaise devra déjouer un plan terrible imaginé par les nazis au moment du débarquement. Cet espion, né en Russie sous le nom de Mikhaïl Gallatinov, a perdu ses parents à l'âge de huit ans lors de la révolution russe. Seul et démuni il a été accueilli dans une meute de loups-garous. Cet enfant va devenir comme eux, vivre avec eux, une vie mi-humaine mi-loup dans les grandes forêts froides de la Russie. C'est un épisode de sa vie, très détaillé dans le roman et qui donne au personnage adulte toute son ampleur. Je me suis régalée pendant toute cette lecture, un roman foisonnant et palpitant.
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La liberté, telle est la devise du chef des loups… «Je te le dis Mikhael : apprends à courir comme un loup, mais n’oublie pas de penser comme un homme, sinon tu gaspilleras le miracle…» dit Viktor, le chef.

Oh ! Quel héro ! C’est un rebel, au grand cœur, ce Michael.

«Palpitant, mystérieux, angoissant», c’est trois mots forts qui me viennent à l’esprit. C’est une histoire incroyable, à l’image digne du Loup. On retrouve plusieurs légendes, également celles-ci : «Ce ne sont que des mensonges, la pleine lune n’a aucune influence particulière, pas plus que la nuit. Nous pouvons accomplir la métamorphose quand nous le désirons…»

C’est un gros pavé de 560 pages. C’est édité par «Presses Pocket». Je suis admirative quand je regarde la page couverture. Je trouve qu’elle est attrayante, elle attire l’attention. On devine que c’est la guerre, à cause du signe subtil. On aperçoit, bien évidemment, le loup PUISSANT ET IMPOSANT. C’est maintenant l’HEURE de raconter : «l’HEURE DU LOUP…»

C’est l’histoire de Michael Gallatin. C’est notre SUPER-HÉRO. C’est à l’époque d’Hitler où la guerre est présente. C’est un espion, aux pouvoirs surnaturels, et il se fait confier des missions dangereuses. C’est un peu comme le film : «Mission impossible», on y trouve de tout et l’action n’arrête pas.

Dans ce récit, Robert MCcammon, me coupe le souffle. L’histoire est merveilleusement bien écrite, il sait donner une âme à tous les personnages. Il aborde magnifiquement le thème : «Le loup». Il a une question qui revient souvent : «Qu’est l’homme-loup, aux yeux de Dieu ? Un monstre écrasé par la malédiction ou l’enfant d’un miracle ? » Il décrit si bien le loup, il a une écriture fluide et si prenante. Je mets un extrait qui le démontre bien :

On suit Michael à travers ses aventures audacieuses. On passe du parachute, à de l’opéra. Ensuite, on le voit dans un train, il y a les passages des prisons et des camps de concentrations. On l’aperçoit aussi dans les vols en altitude. Je cite, un de mes moments préférés, qui me fait toujours sourire :

Robert MCcammon fait voyager le lecteur dans différents pays. Il décrit bien la guerre, il emploi les thèmes appropriés. Il t’amène dans une époque noire et ténébreuse. Je suis toujours émerveillée par ses descriptions très imagées, par ses cascades bien ciblées. Il te transporte dans un monde hasardeux où notre HÉRO a toujours une belle à son BRAS et il est souvent dans des situations IMPOSSIBLES.

Il ne faut pas attaquer Michael Gallatin car il se passe des choses inexpliquées. On peut ressentir la peur dans ses prunelles, sa force intérieure et son combat personnel. Il y a des odeurs qu’on ne peut oublier :
- Vous sentez le chien mouillé.
- Vous êtes un type extrêmement poilu ! Quelle sorte d’animal était votre père !
- Personne n’est bon à ce point, non il y a chez vous, quelque chose, de très étrange.
- Il est plus de trois heures du matin, pourquoi êtes-vous nu ?

C’est une lecture qui ne manque pas de rebondissement. Il y a dans, l’heure du loup, de l’humanité, de la fraternité et de l’amitié. À cette période mouvementée, l’auteur décrit bien la guerre, l’injustice et la révolte. On sent aussi que l’auteur met de l'importance à la valeur des livres, à l’instruction et à la bienséance.

Quand tu ouvres un livre de Robert MCcammon, c’est une valeur sure. C’est un conteur extraordinaire, et avec sa plume, il nous raconte des superbes histoires. Il y a quelque chose de magique. Il y a toujours une touche d’humour et chaque lecteur peut y trouver son bonheur. Robert MCcammon est mon auteur «chouchou» et ses romans me font du bien.

Pour terminer, c’est important de souligner qu’il a reçu le grand prix de l’imaginaire pour ce roman. Je le félicite car c’est un roman d’aventure et c’est rempli d’imaginaire. À mes yeux, c’est un moment inoubliable, de détente et d’évasion. Allez, laissez-vous tenter par un roman de Robert MCcammon, qu’est-ce qui pourrait vous arriver ?

Isabelle
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J'avais adoré cet été la lecture de « Zephyr, Alabama » de Robert McCammon et m'étais promis de lire d'autres ouvrages de cet auteur. Je n'ai donc pas hésité quand notre ami Senna nous a proposé la lecture commune de « L'heure du loup ».
Ce roman, écrit en 1989 sous le titre The Wolf's Hour, reçut chez nous le Grand Prix de l'imaginaire en 1992 dans la catégorie Roman étranger.

Si ce ne fut pas un coup de coeur cette fois-ci, j'ai cependant passé un excellent moment avec ce roman mêlant action, suspense, horreur et fantastique.

Nous sommes au début des années 40, la guerre fait rage en Europe, les nazis étendent leur domination dans toutes les directions en semant violence et destructions. Mickael Gallatin, un agent des services secrets britanniques, est chargé de découvrir la dernière opération secrète des nazis. Une mission délicate, mais l'agent s'avère très spécial, doté d'un talent particulier : c'est un loup-garou…

J'ai une fois de plus apprécié le récit proposé par l'auteur. Il a su m'embarquer dans l'aventure.
Le rythme est soutenu, on est servi côté action, surtout sur les derniers chapitres car je n'ai pu lâcher le livre qu'au point final. Mais la construction du roman nous laisse aussi le temps de découvrir les personnages, en particulier notre héros aux yeux verts, par des chapitres flash-back sur son histoire.
Les indices sont dévoilés au compte goutte, et je préviens de l'horreur de certaines scènes, j'ai grimacé à plusieurs reprises. Il faut reconnaître qu'il y a matière dans ce triste contexte de seconde guerre mondiale.
Le héros n'est d'ailleurs pas ménagé par ce nid de vipères que sont les nazis, mais il est toujours bien accompagné, séducteur mystérieux, magnétisme de la bête je suppose. Un petit air de 007 en somme, les crocs en plus.
J'ai trouvé bien aussi comment l'auteur a présenté et exploité le mythe du loup-garou, une approche crédible par le caractère du personnage, je n'ai pas trouvé cela caricatural comme dans d'autres lectures que j'ai pu faire.

Je pourrais juste regretter de ne pas avoir toutes mes réponses, la fin reste suffisamment ouverte pour s'interroger sur une suite.

Une excellente lecture au final que j'ai eu, en bonus, le plaisir de partager avec mes co-lecteurs Srafina et Senna. Merci les amis pour les échanges, c'est toujours un plaisir de lire avec vous. ;)
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Déçue par La malédition de Bethany, j'ai quand même voulu redonner une chance à l'auteur, pour ne pas rester sur un échec et bien m'en a pris, alors que je partais un peu dubitative, n'étant pas très férue d'histoires d'espionnage. Mais les retours m'ont tentée.
Encore une fois, ce n'est pas un best seller, ni le roman du siècle, mais je ne me suis pas ennuyée du tout. Robert McCammon sait manier la plume et les scènes d'action et les rebondissements sont diablement efficaces. Et on se laisse envoûter par les situations ne manquant ni de piquant ni d'originalité.
On navigue entre l'enfance de Mikhail Galatinov et sa vie d'adulte, alors qu'il est devenu un virtuose de l'espionnage, s'employant à déjouer les manoeuvres des nazis lors de l'opération dite "Poing d'acier".
En bref, vous l'aurez compris, un livre bien écrit, riche en détails et aux personnages fouillés, que j'ai pris un grand plaisir à lire.
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J'avais oublié de mettre mon avis sur ce livre (il date de mai 2013 cet avis), je vais réparer cela de suite !

"Je ne vais pas bouder mon plaisir, c'est un bon roman d'aventure/espionnage. le style est vraiment très agréable, très clair, ça "coule tout seul" ! Sachant que ce n'est pas ma tasse de thé habituelle (Je ne suis pas fervente des livres de guerre/espionnage), je l'ai quand même lu super vite (Bon, vous avez deviné, il fait un temps vraiment tout pourri chez moi...).

Mes petits moins, j'en ai parlé plus haut. Un reproche pour le début : les premières pages ne m'auraient pas vraiment accroché si je n'avais pas su que ce livre a de très bonnes critiques. (Disons que si j'étais tombé dessus par hasard en librairie sans rien savoir sur ce livre, et, alléchée par le 4ème de couverture, j'avais lu les 3 ou 4 premières pages, c'est sûr que je ne l'aurais pas acheté...). Les supermans qui viennent à bout de toutes les situations, même les pires, ça a tendance à m'agacer...

Les plus, c'est que l'action se mêle très habilement aux flash-backs sur comment Michael est devenu loup-garou, sans qu'on perde jamais le fil. Et franchement, j'aurais volontiers lu 100 pages de plus si ça m'en avait dit un peu plus sur certains personnages.


Et rester sur un goût de "j'en aurais bien pris un peu plus" sur un pavé pareil, il faut quand même admettre que c'est plutôt amusant !"
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Avec L'heure du loup, Robert McCammon a renouvelé le thème du loup-garou en le mélangeant à une intrigue d'espionnage sur fond de Seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé l'ensemble très efficace et réussi.

Michael Gallatin, né Mikhaïl Gallatinov en 1910, n'est pas n'importe qui. C'est un agent très spécial au service de Sa Majesté. L'agent 007 peut rentrer à la maison face à cette recrue pour le moins hors norme. En effet, Michael a la capacité de se transformer en loup, ce qui se révèle fort utile lors de ses missions pour obtenir des renseignements et se tirer de mauvais pas.

Robert McCammon alterne le récit des faits de 1944 avec la jeunesse et la genèse de la lycanthropie de son héros. Foin de pleine lune et de balles d'argent ici. J'ai beaucoup apprécié ces chapitres expliquant comment le jeune Mikhaïl est devenu loup-garou et a vécu et été formé par le chef de meute, l'impressionnant et puits de science Wiktor.
Comme ces parties relatant une époque antérieure arrivent à des moments cruciaux et palpitants de l'épopée 1944 (et inversement aussi), on est tenu par le suspense tout au long du livre.

Pour ça, il fait fort Mr McCammon. J'ai retenu mon souffle plus d'une fois en suivant les péripéties de ses personnages. Il faut admettre qu'ils ne sont pas en cure de repos. L'Europe est malade de la peste hitlérienne et les Alliés projettent une bonne saignée pour purger le continent de cette abomination. C'est là que les différents réseaux de Résistance et d'espionnage entrent en lice. Sachant qu'en face, Nazis, SS, Gestapo et Wehrmacht opposent une violence dans nom.

Un des points très intéressants dans ce roman, est la question existentielle que Michael a hérité de son maître Wiktor : "qu'est l'homme-loup au regard de Dieu? Une monstruosité ou un miracle? Une malédiction ou un bienfait?". Mis en parallèle de la barbarie nazie et des horreurs sans nombre quils ont commis, notamment dans les camps d'extermination, le débat interieur de l'agent britannique prend une tournure plus universelle et offre matière à réflexion, même en laissant de côté l'aspect fantastique.

J'ai passé un moment fort et passionnant au long de ces presque 700 pages dans l'édition Milady. Pas se temps mort et une tension maintenue jusqu'au dernière page. Je remercie grandement Kévin qui me l'a à la fois chaleureusement recommandé et prêté.
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Aouuuuh... Aouuuuh... Aouuuuh... Rejoignez-moi... Ralliez-vous à la meute...
L'Heure du Loup vient de sonner ! 🐺

Près de 700 pages dévorées goulûment, ça n'arrive pas tous les jours, et je m'en pourlèche encore les babines rien qu'en évoquant ce savoureux mélange d'espionnage, épicé de fantastique et d'horreur.

D'abord pour le héros, car Michael Gallatin (Mikhaïl Gallatinov de son vrai nom) n'est pas un espion anglais ordinaire : en plus d'être fascinant, courageux, et attachant, c'est un lycanthrope !
Ensuite parce que ce roman est un page-turner redoutablement efficace. La toute première scène d'introduction donne le ton d'entrée de jeu : les affrontements seront sans concession, et la fureur déchaînée proportionnelle au sadisme rencontré.
Une barbare chasse à l'homme dans un train, ou un glaçant séjour dans un camp d'extermination ne seront que les quelques déclinaisons de la folie inhumaine que Mikaël devra braver face aux nazis. La bestialité n'est pas du côté que l'on croit malgré les crocs qui déchiquettent, le museau rougi d'un loup galvanisé de fureur, et l'ivresse de sang versé.
Mais davantage que l'action débridée ou le déferlement de violence furieuse de certaines scènes, ce sont surtout les chapitres revenant sur l'histoire de Mikaël qui m'ont littéralement captivée. J'ai trouvé dans les forêts de sa Russie natale les moments les plus forts et émouvants du roman, et ceux qui me resteront longtemps en bouche pour leur saveur toute particulière, entre douleur et nostalgie. Des retours dans le passé qui donnent de la profondeur à l'histoire, et apportent toute l'envergure à cet excellent personnage qu'est Mikaël.

Ce fût une heure lupine furieusement bondissante donc, située entre le thriller d'aventure aux crocs bien aiguisés, et le récit d'espionnage d'une rare intensité, qui vous fera certainement hurler avec les loups vous aussi ;-)
Il mérite amplement son GRAND PRIX DE L'IMAGINAIRE, et une adaptation cinématographique en devenir, espérons-le :)
Et c'est avec une faim de louve que je découvrirai d'autres titres de Robert McCammon !

Suivez les empreintes laissées dans la neige pour retrouver la piste de ma tanière...
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