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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman d'espionnage m'a fait passer des moments d'intense tension, grâce à son suspense, ses rebondissements et son action incessante. Car tout va très vite et les chapitres s'enchaînent sans que l'on arrive à s'en détacher.

Grâce à une double temporalité, nous apprenons à connaître le protagoniste, son histoire et la complexité de son caractère. C'est un homme courageux, dur par nécessité, solitaire, mais qui garde au fond de son coeur la capacité d'aimer ses semblables.

Et que dire des personnages féminins ! J'avais un peu peur, au vu de l'époque où le livre a été écrit. Bien trop souvent, les femmes n'étaient que de petites choses fragiles qu'il fallait protéger. Et, heureusement, ce n'est absolument pas le cas ici. Nous avons affaire à des femmes fortes, indépendantes et courageuses, se battant aux côtés des hommes comme leur égale.

Et il en fallait du courage pour affronter cette guerre meurtrière. Au grès de ses missions, nous découvrons avec le héros des situations qui, malheureusement, ont été réelles, des situations qu'il nous faut garder en mémoire pour ne jamais reproduire toutes ces horreurs.

Avec une redoutable efficacité, un style percutant et immersif, l'auteur nous embarque dans une aventure prenante, haletante et incroyable. Nous sommes loin des clichés du genre, avec le loup-garou beau, ténébreux et sexy. Ténébreux, le protagoniste l'est certainement, beau et sexy, ce n'est pas important car c'est l'homme lui-même qui nous embarque avec lui dans ses aventures.

Ce livre a reçu le Grand prix de l'imaginaire en 1992. Il le méritait amplement.
Lien : https://labibliothequedallys..
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Après le coup de coeur de notre petit groupe d'amies, nous décidâmes de poursuivre (relire en ce qui me concerne) avec « L'heure du loup ». En route, nous perdîmes Fifrildi qui n'apprécie pas les histoires de lycanthropes et Siabelle pour raison personnelle. Bien calé chacun de notre côté, nous prîmes un billet vers la Seconde Guerre Mondiale où Mickaël Gallatin fut envoyé en plein désert, récupérer les plans de Rommel.

Mickael Gallatin de son nom de citoyen britannique est notre personnage principal. Espion de sa Majesté, il est envoyé en plein territoire conquis par l'axe. Les chapitres alternent l'histoire durant la Seconde Guerre Mondiale et l'enfance Mickaël qui n'était encore que Mikhail Gallatinov. Sombre époque que ce début du vingtième siècle avec la révolution russe et ce deuxième conflit où des dirigeants, tout autant cinglé les uns que les autres, supprimaient par masse des innocents. Ça ne vous rappelle rien ? Il faut se tourner vers l'Est où un petit dictateur, de nos jours, envoie des bombes sur un peuple, des hôpitaux, des théâtres, des enfants, des femmes. Ce n'est qu'un médiocre lâche que nos présidents ont peur.

On ne s'ennuie pas dans ce roman. de l'action, on en a du début à la fin. La tentation de transformer son corps d'humain en canin est grande, mais Mikhail sait se maîtriser. La frontière entre l'humanité et la sauvagerie est très mince. L'animal tue pour se nourrir, l'humain le fait par plaisir. Mon édition Pocket est un condensé de près de 560 pages bien noircie par les abysses de la cruauté nazie. Robert McCammon ne nous épargne rien. Avec sa qualité de conteur, il arrive à donner une certaine poésie par quelques phrases et nous donne une belle éclaircie, mais l'accalmie est de courte durée. Je ne me souvenais plus de l'horreur de ce roman. Il est nécessaire pour décrire le mal absolu.

Je ne suis pas spécialement fan de James Bond, mais l'auteur s'est semble-t-il inspiré ce célèbre personnage pour créer son propre héros. Par ailleurs, aidé de sa dominance de mâle alpha, véritable chef de meute, notre cher Mikhail sait se faire idolâtrer de la gent féminine. Avec ses prunelles vertes et son odeur virile, elles finissent effeuillées et dans de beaux draps. Mais les voir comme des pouliches c'est bien réducteur, car les deux protagonistes féminines sont elles aussi de vraies héroïnes, représentantes de la résistance. Elles sont aussi forte en caractère qu'au combat. Je les imagine très jolies, coiffure de l'époque, avec des boucles, les yeux pétillants. Ces femmes ont joué un grand rôle dans ce conflit au péril de leur vie.

Robert McCammon s'est très bien documenté. Que se soit sur les horreurs de l'imagination sans limite des nazis, la géographie de Paris, de l'Allemagne, de la Norvège – il nous fait voyager –, de l'armement de l'époque, ou bien encore avec les différents réseaux de la résistance. Je vous le répète, mais cet auteur a un immense talent, trop méconnu dans l'hexagone. Grâce à sa plume, il parvient à rendre ce roman palpitant, plein de tension, mais aussi d'émotion avec des personnages souvent attachants.

Robert McCammon grâce a son génie littéraire sait nous transporter dans les différents sens. Il parvint à nous décrire la mutation de Mikhail en loup, mais aussi de nous donner la sensation olfactive. Nous devenons loups en même temps que notre espion britannique, nous vivons loups et nous pensons loups.

Quelques scènes m'ont remémoré « Quand les aigles attaquent » ainsi que Sam Fisher et Solid Snake. Je suis content d'avoir vécu une bien belle balade dans le passé obscure de l'humanité en compagnie de Nadou et Srafina. Merci à vous deux pour ces échanges. C'est toujours agréable de partager nos lectures. J'ignore pour vous, mais je prends déjà un ticket pour un voyage prévu vers « Swang Song » future parution en 2023 avec les Éditions Monsieur Toussaint Louverture.

Un dernier mot avant nous quitter, désolez pour ce long post. En 2011, Robert McCammon a donné une suite à « L'heure du loup » nommé « The hunter from the wood », malheureusement, comme la majorité de ses oeuvres, ne fut pas traduite en français. J'espère qu'un jour, il le sera. « L'heure du loup » fut nominé pour le prix Bram Stoker, mais a reçu le New-York Times bestseller et le Grand prix de l'imaginaire.
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J'avais adoré cet été la lecture de « Zephyr, Alabama » de Robert McCammon et m'étais promis de lire d'autres ouvrages de cet auteur. Je n'ai donc pas hésité quand notre ami Senna nous a proposé la lecture commune de « L'heure du loup ».
Ce roman, écrit en 1989 sous le titre The Wolf's Hour, reçut chez nous le Grand Prix de l'imaginaire en 1992 dans la catégorie Roman étranger.

Si ce ne fut pas un coup de coeur cette fois-ci, j'ai cependant passé un excellent moment avec ce roman mêlant action, suspense, horreur et fantastique.

Nous sommes au début des années 40, la guerre fait rage en Europe, les nazis étendent leur domination dans toutes les directions en semant violence et destructions. Mickael Gallatin, un agent des services secrets britanniques, est chargé de découvrir la dernière opération secrète des nazis. Une mission délicate, mais l'agent s'avère très spécial, doté d'un talent particulier : c'est un loup-garou…

J'ai une fois de plus apprécié le récit proposé par l'auteur. Il a su m'embarquer dans l'aventure.
Le rythme est soutenu, on est servi côté action, surtout sur les derniers chapitres car je n'ai pu lâcher le livre qu'au point final. Mais la construction du roman nous laisse aussi le temps de découvrir les personnages, en particulier notre héros aux yeux verts, par des chapitres flash-back sur son histoire.
Les indices sont dévoilés au compte goutte, et je préviens de l'horreur de certaines scènes, j'ai grimacé à plusieurs reprises. Il faut reconnaître qu'il y a matière dans ce triste contexte de seconde guerre mondiale.
Le héros n'est d'ailleurs pas ménagé par ce nid de vipères que sont les nazis, mais il est toujours bien accompagné, séducteur mystérieux, magnétisme de la bête je suppose. Un petit air de 007 en somme, les crocs en plus.
J'ai trouvé bien aussi comment l'auteur a présenté et exploité le mythe du loup-garou, une approche crédible par le caractère du personnage, je n'ai pas trouvé cela caricatural comme dans d'autres lectures que j'ai pu faire.

Je pourrais juste regretter de ne pas avoir toutes mes réponses, la fin reste suffisamment ouverte pour s'interroger sur une suite.

Une excellente lecture au final que j'ai eu, en bonus, le plaisir de partager avec mes co-lecteurs Srafina et Senna. Merci les amis pour les échanges, c'est toujours un plaisir de lire avec vous. ;)
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L'heure du loup écrit en 1989 par Robert McCammon est un très bon roman d'espionnage associé au mythe du loup-garou. J'ai trouvé que ce mythe était bien à sa place dans ce thriller.
Michaël Gallatin est un espion britannique, excellent dans son domaine. Il est aussi un loup-garou venu des plus lointaines régions de Russie entre les deux guerres. Dans ce thriller on assiste à son éducation en tant que jeune loup-garou dans une meute réfugiée dans un palais blanc ayant appartenu à des moines, en pleine forêt lors de la révolution bolchevique. Puis en alternance avec les autres chapitres on voyage entre deux époques 1920 et 1944.
Le débarquement des alliés se prépare, la riposte allemande aussi. C'est une course contre la montre pour contrecarrer les positions des uns et des autres.
J'ai vraiment beaucoup aimé lire ce roman, et pourtant il y a des moments particulièrement difficiles, sanguinolents bien sûr vu la nature de Michaël, mais surtout nous sommes en pleine seconde guerre mondiale avec le nazisme qui règne sur l'Europe. de l'homme ou de l'animal lequel est le plus cruel et malsain ? L'animal tue pour se nourrir, l'homme on se demande pourquoi ?
L'alternance des chapitres donne un très bon rythme au roman, la vie dans la forêt russe est pleine de surprises pour le petit Michkaël Galatinov fils d'un général russe blanc, et sa vie va prendre une tournure fantastique qui l'amènera à combattre le mal quand il sera adulte. Il est forgé au monde rude de la meute, la souffrance est sa compagne quotidienne. Mais au décours de ses missions il fait aussi de bien belles rencontres niveau résistants, compagnons et compagnes, car ne l'oublions pas Michkaël est un loup Alpha. le lot des méchants est bien sûr de la partie, ils sont bien horribles vous devez vous en doutez. Les courses poursuites, les bagarres, les scènes d'action sont extrêmement addictives et bien décrites.
Un livre comme on aime les voir au cinéma, c'est extrêmement visuel. L'écriture de l'auteur m'avait déjà séduite avec Zephyr Alabama. Celui-ci est totalement différent mais aussi bien écrit. le mythe du loup-garou est vraiment bien exploité et différent de ce que l'on peut lire actuellement. Plus réel, porté sur la nature de l'homme et du loup et de sa place dans notre monde. Les personnalités des héros sont très bien retranscrites et nous les rendent très attachants.
Donc vous l'aurez compris j'ai dévoré ce livre, prise par l'action et la nature même de Mickhaël. merci à Senna pour sa proposition de lecture et à Nadou pour cette lecture commune ainsi que pour nos bons moments à échanger sur notre fil de discussion.
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Pour le Défi Lecture 2022, il me fallait lire un livre qui a reçu un prix prestigieux en SFFF (parmi une liste de prix exhaustive). Seulement deux livres de ma pal correspondaient. Après une longue hésitation, mon choix s'est finalement porté sur "L'heure du loup" qui a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 1992. C'est le premier livre de Robert McCammon que je lis, j'en ressors ravie.

Nous sommes en 1944, quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Michael Gallatin, agent secret britannique et lycanthrope, a pour mission de découvrir ce que cache l'opération "Poing d'Acier", menée par les nazis et qui pourrait faire capoter l'opération "Neptune" des Alliés (le débarquement de Normandie). du Pays de Galles où il menait une vie isolée tant recherchée, la mission de Michael nous emmènera d'abord en France, puis en Allemagne, en Norvège, pour se terminer sur la côte anglaise. Parallèlement, Michael revient sur son enfance, du moment où il est devenu un loup-garou jusqu'au jour où il a quitté sa Russie natale pour rejoindre l'Angleterre et pouvoir "vivre libre".

"L'heure du loup" est ce que j'appelle un roman complet. Son épaisseur en dit d'ailleurs long là-dessus. Et si ses 704 pages écrites en tout petit n'étaient pas vraiment motivantes au départ, je les ai finalement savourées, pour ne pas dire dévorées.

Michael est ce qu'on pourrait dire un James Bond des temps fantastiques. Il est visiblement beau, séducteur, débrouillard, mais également, de par sa nature lycanthrope, un tantinet sanguinaire. Et de revenir sur son enfance, l'auteur nous permet de comprendre le personnage complexe qu'il est. Il est entouré tout au long du récit de personnages eux-mêmes assez bien creusés.

Le contexte historique est également bien implanté, bien développé, et les événements toujours bien décrits, nous permettant de tout voir, tout imaginer, tout vivre en même temps que Michael.

L'auteur ne lésine pas non plus sur l'action et les rebondissements. Pas le temps de s'ennuyer, il se passe toujours quelque chose. La tension est constamment palpable. C'est parfois violent et sanglant, sans non plus tomber dans l'abus. le premier chapitre nous met d'ailleurs d'entrée de jeu dans le bain (de sang).

Le tout est raconté avec une plume moderne, fluide, minutieuse et dynamique. J'ai particulièrement apprécié le style d'écriture de l'auteur, qui fait preuve à la fois de précision et de tonicité tout au long de la lecture.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture. "L'heure du loup" est un roman abouti, tant par sa forme que par son contenu. Plus j'avançais dans ma lecture, plus j'approchais de la fin, et plus mon rythme s'accélérait (mon rythme de lecture autant que mon rythme cardiaque d'ailleurs).

Une lecture palpitante, dynamique, approfondie sur tous les bords, qui me donne désormais envie de découvrir tous les autres livres de l'auteur.
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Déçue par La malédition de Bethany, j'ai quand même voulu redonner une chance à l'auteur, pour ne pas rester sur un échec et bien m'en a pris, alors que je partais un peu dubitative, n'étant pas très férue d'histoires d'espionnage. Mais les retours m'ont tentée.
Encore une fois, ce n'est pas un best seller, ni le roman du siècle, mais je ne me suis pas ennuyée du tout. Robert McCammon sait manier la plume et les scènes d'action et les rebondissements sont diablement efficaces. Et on se laisse envoûter par les situations ne manquant ni de piquant ni d'originalité.
On navigue entre l'enfance de Mikhail Galatinov et sa vie d'adulte, alors qu'il est devenu un virtuose de l'espionnage, s'employant à déjouer les manoeuvres des nazis lors de l'opération dite "Poing d'acier".
En bref, vous l'aurez compris, un livre bien écrit, riche en détails et aux personnages fouillés, que j'ai pris un grand plaisir à lire.
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Robert McCammon, c'est le Jean-Claude van Damme du fantastique. Dans le genre grand écart, on lui doit le sous-marin des ténèbres, pitoyable purge soporifique, et, à l'autre bout du spectre qualitatif, L'heure du loup, qui est sans conteste un des meilleurs romans avec du loup-garou dedans.


Il flotte comme un parfum de Marc Dorcel sur ce roman bien rempli, à la fois deux-en-un et fourre-tout.
Roman n°1, les aventures de Michael Gallatin pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans la vie, Mike est un espion-garou, un genre de Captain America britannique avec du poil sous les bras et partout ailleurs sur le corps. Bossant pour les Alliés, l'hybride de James Bond et Rintintin a pour mission de découvrir en quoi consiste l'opération Poing d'acier qu'orchestrent les nazis. Que préparent les vilains pas beaux ? Un super plan secret pour assurer la victoire du Reich ? La Fistinière pour mille ans ? Une soucoupe volante en forme de croix gammée ? À moins qu'il ne s'agisse d'une réforme de l'orthographe et de la ponctuation, vu la coquille en quatrième de couverture (“Point d'acier”). Attention, le compteur tourne, parce que, de leur côté, les Alliés ont prévu une virée sur les plages normandes dans pas long et s'agirait pas que les Teutons envoient Overlord par le fond avec leur Stahlmachin. Et notre homme-toutou de baguenauder en Égypte, en Angleterre, en France, en Norvège, ces “quatre coins du globe” si chers aux géographes du dimanche.
Fantastique, horreur-épouvante, guerre, action, aventure, espionnage, thriller, L'heure du loup se rattache à tous les genres. Cet hermaphrodite pulp se distingue de son cousin l'escargot par sa vitesse effrénée. Entre péripéties, bagarres, coups de théâtre, fusillades, re-bagarres, explosions, il se passe tant de choses à chaque page que même Bruce Willis n'arriverait pas à suivre. Dense et pêchu, une réussite sur ce versant.


En numéro 2, le roman dans le roman, la jeunesse de Mickey la Malice. Des flashbacks reviennent sur ses vertes années, du temps où il s'appelait Mikhaïl Gallatinov et où il était Russe, humain et pas encore un héros de guerre.
On y apprend comment le jeunot est devenu loup-garou, avec moult détails sur la découverte de son état, la maîtrise de ses super-pouvoirs et la vie au sein d'une communauté de lycanthropes.
Si on met bout à bout ces chapitres initiatiques, on obtient un excellent roman sur la naissance d'un loup-garou et ses premiers pas dans le monde. Sauf que voilà, il y a la trame Seconde Guerre mondiale et l'imbrication des deux ne fonctionne pas à 100%. La construction n'est pas en cause. Jouer du flashback était la meilleure option pour éviter une bête juxtaposition “grand un : la jeunesse, grand deux : l'âge adulte”. le défaut – et c'est le seul du roman – vient du volume de chaque séquence souvenir, qui casse le rythme de la partie aventure-action-espionnage. La faute aussi au décalage de ton et d'ambiance. La partie jeunesse se déroule sur un rythme lent pour coller au temps long de l'apprentissage et déployer son ambiance de gothique champêtre et introspectif, plein de questionnement sur la nature de l'homme et de la bête. Face au pif-paf-pouf frénétique des années 40, le lecteur finit par ressentir la lenteur de ces passages comme autant de longueurs.
McCammon aurait eu meilleur compte à écrire deux romans séparés ou raccourcir les flashbacks. Ou mieux, affiner le chapitrage en découpant des chapitres plus courts, avec une alternance plus rapide entre les deux trames chronologiques.
Nonobstant cette impression de montagnes russes dans le rythme, la visite guidée de la lycanthropie made in Russia vaut le coup pour sa profondeur. C'était le temps béni d'avant les twilighteries, quand les garous étaient des loups, pas des caniches prépubères émus jusques aux larmes par des bluettes de collège.


Les loups-garous attendent toujours LE livre, l'oeuvre impérissable qui marquera la littérature au même titre que Dracula pour les vampires (ou Kate Beckinsale pour mes caleçons). En attendant, L'heure du loup assure un taf plus que correct. Les amateurs de thrillers fantastiques d'espionnage auront de quoi se mettre sous la dent avec ce chien fou gambadant à la croisée des genres.
Lien : https://unkapart.fr/l-heure-..
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Aouuuuh... Aouuuuh... Aouuuuh... Rejoignez-moi... Ralliez-vous à la meute...
L'Heure du Loup vient de sonner ! 🐺

Près de 700 pages dévorées goulûment, ça n'arrive pas tous les jours, et je m'en pourlèche encore les babines rien qu'en évoquant ce savoureux mélange d'espionnage, épicé de fantastique et d'horreur.

D'abord pour le héros, car Michael Gallatin (Mikhaïl Gallatinov de son vrai nom) n'est pas un espion anglais ordinaire : en plus d'être fascinant, courageux, et attachant, c'est un lycanthrope !
Ensuite parce que ce roman est un page-turner redoutablement efficace. La toute première scène d'introduction donne le ton d'entrée de jeu : les affrontements seront sans concession, et la fureur déchaînée proportionnelle au sadisme rencontré.
Une barbare chasse à l'homme dans un train, ou un glaçant séjour dans un camp d'extermination ne seront que les quelques déclinaisons de la folie inhumaine que Mikaël devra braver face aux nazis. La bestialité n'est pas du côté que l'on croit malgré les crocs qui déchiquettent, le museau rougi d'un loup galvanisé de fureur, et l'ivresse de sang versé.
Mais davantage que l'action débridée ou le déferlement de violence furieuse de certaines scènes, ce sont surtout les chapitres revenant sur l'histoire de Mikaël qui m'ont littéralement captivée. J'ai trouvé dans les forêts de sa Russie natale les moments les plus forts et émouvants du roman, et ceux qui me resteront longtemps en bouche pour leur saveur toute particulière, entre douleur et nostalgie. Des retours dans le passé qui donnent de la profondeur à l'histoire, et apportent toute l'envergure à cet excellent personnage qu'est Mikaël.

Ce fût une heure lupine furieusement bondissante donc, située entre le thriller d'aventure aux crocs bien aiguisés, et le récit d'espionnage d'une rare intensité, qui vous fera certainement hurler avec les loups vous aussi ;-)
Il mérite amplement son GRAND PRIX DE L'IMAGINAIRE, et une adaptation cinématographique en devenir, espérons-le :)
Et c'est avec une faim de louve que je découvrirai d'autres titres de Robert McCammon !

Suivez les empreintes laissées dans la neige pour retrouver la piste de ma tanière...
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Super roman d'espionnage, d'action pulp, presque aventure. Les lieux et les personnages sont vraiment bien décrits et ont une vraie identité. Il y a des phases apaisantes auprès de la nature. de plus c'est une réflexion sur la guerre qui brise les destins et emporte les destins. On est tellement bien que 10 tomes de plus m'auraient pas dérangé.
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le résumé me semblait des plus alléchants, j'ai retroussé mes babines de lectrice et j'ai plongé, crocs les premiers, dans cette lecture! Comment résister à l'appel du loup ? La tentation était trop grande, mon envie également. L'heure du loup c'est une histoire passionnante et captivante, de celles qui vous font vivre des choses incroyables, découvrir de nouveaux aspects des événements que nous croyons connaître. Entre légendes et seconde guerre mondiale, cette histoire réserve son lot de surprise et d'action. Je me suis goulûment repue de cette onctueuse lecture qui a su ravir mon appétit de lectrice affamée.

Mikhail Gallatinov ou Michael Gallatin pour les français, est un personnage mystérieux. J'ai observé avec fascination son évolution ainsi que son parcours pour le moins hors du commun. Il s'agit d'un homme aux multiples facettes qui n'a cessé de me surprendre tant les ressources dont il dispose sont nombreuses et semblent presque inépuisables. Né en Russie, citoyen britannique déployé en France pour combattre les Allemands, Michael Gallatin nous apparaît comme quelqu'un de complexe mais fiable, un homme que la vie n'a pas épargné mais dont l'instinct de survie dépasse l'entendement. J'ai adoré son personnage, j'ai pris plaisir à le sonder, à tenter d'embrasser du regard ce qui a constitué son enfance.

Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. L'auteur parvient à nous faire ressentir différentes émotions telles que la peur, l'angoisse, la tristesse, la colère mais aussi la joie. le récit est rythmé et dynamique, un sublime jeu de piste qui nous rend de plus en plus curieux. J'ai véritablement été captivée et séduite par l'histoire, notamment par son aspect historique et presque mythique. D'un côté Mikhail Gallatinov dans sa Russie natale, de l'autre Michael Gallatin au coeur de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce récit, deux histoires sont enchevêtrées, deux époques ainsi que deux aspects de la vie de Michael. L'homme et le loup. La bête et le soldat.

Si vous aimez les légendes autour du lycanthrope, celle-ci pourrait vous plaire. L'heure du loup nous soumet une version très détaillée et enrichissante de ce mythe, cette dernière est nourrie par de nombreuses réflexions qui ne font que susciter davantage notre intérêt pour ceux que l'on appelle communément les loups-garous. Pour la petite histoire, le terme de lycanthropie nous vient directement de la légende du souverain d'Arcadie. le tyran, Lycaon aurait été transformé en loup selon la volonté de Zeus, le Dieu aurait estimé que Lycaon ne méritait pas le nom d'homme. Une symbolique divine se cache derrière donc le terme de lycanthropie, symbolique que l'on retrouve dans cette lecture, notamment avec les nombreux doutes qui vont assaillir Michael à ce sujet. Que représente l'homme-loup aux yeux de dieu ?

La trame historique de la Seconde Guerre mondiale est quasi omniprésente, Michael est au coeur du conflit, non pas sur le front là où les combats font rage mais plutôt dans les coulisses d'une des guerres les plus meurtrières de l'histoire, à cheval entre espionnage et résistance. le choix du contexte est véritablement pertinent, témoignant de la complexité de la guerre ainsi que du réseau de résistance. La guerre ce n'est pas simplement des soldats se tirant dessus depuis des camps opposés, la guerre c'est une boucherie à ciel ouvert où la cruauté ne laisse aucune place à l'humanité.

Robert McCammon signe ici un thriller haletant, de l'horreur et du glauque savamment dosés qui rendent compte d'une atmosphère inquiétante voire malsaine. Des questions et réflexions nous viennent presque spontanément sur la mort et la guerre, sur la valeur de la vie ainsi que la haine et l'honneur. Qui de l'homme ou du loup aura le dernier mot ? Nul ne semble détenir la réponse à cette mythique question, Michael va tenter d'en esquisser une – passages introspectifs passionnants - tenter de trouver sa place dans la société humaine. À la fois homme et loup, il n'est pas loup parmi les loups ni véritablement homme parmi les hommes. Un entre-deux surprenant mais terriblement tragique pour notre personnage principal qui ne possède pas de véritable foyer.

L'heure du loup s'achève sur une fin ouverte qui correspond totalement à l'histoire. En temps de guerre, qui peut s'attendre à avoir des nouvelles de ses connaissances, de ses amis ? L'époque et les circonstances ne s'y prêtent pas, il me semble donc très judicieux de terminer sur ce genre de final qui nous laisse imaginer de nombreuses choses... Je sais que beaucoup d'entre vous n'aiment pas les fins ouvertes, mais elle prend véritablement tout son sens ici en l'absence des moyens de communication actuels pour se tenir informer de l'état de ses proches.

Ce livre est ce qui se rapproche le plus d'un coup de coeur sans en être un. Une intrigue haletante, une plume fluide et incroyablement captivante, un personnage principal charismatique à tomber par terre. le contexte de l'histoire est particulièrement intéressant, la Seconde Guerre mondiale permet de mettre en exergue des conflits qui ne sont pas que militaires. Robert McCammon propose une superbe version du mythe du lycanthrope, suscitant chez le lecteur une admiration non dissimulée pour Michael Gallatin. Classé dans la catégorie Pocket Terreur, ce livre saura accompagner vos nuits les plus sombres, vous plongeant au coeur d'un récit qui mêle en son sein deux histoires à la fois dramatiques et excessivement belles.
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