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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture continue son travail de publication des textes, inédits chez nous, de Michael McDowell, auteur entre autres de la fameuse saga Blackwater et scénariste du génialissime Beetlejuice.

Ici nous quittons le registre de la saga familiale et du fantastique, même si la fameuse Katie du titre est douée du don de voyance cela n'est pas si important dans l'histoire.

J'ai eu la chance de recevoir ce roman en avant-première dans le cadre d'une opération
Masse critique spéciale organisée par Babelio et Monsieur Toussaint Louverture (qui a fait ça très bien en joignant quelques goodies pour se mettre dans l'ambiance et accessoirement faire monter mon excitation à la réception du colis car j'ai 13 ans dans ma tête).

Mais que vaut ce livre ? Parce que oui c'est ce qui nous intéresse au fond (même si comme d'habitude la couverture est juste superbe). Et bien écoutez, pour moi c'est encore un pari réussi. J'ai même plus apprécié que Blackwater (6 tomes supers mais parfois inégaux).
J'ai dévoré Katie sans m'en rendre compte. Les chapitres sont courts, c'est bien écrit et l'histoire est vraiment prenante et pleine de rebondissements (cette pauvre Philo !). L'alternance des parties centrées sur Katie ou Philo permet de garder un rythme qui ne s'essouffle jamais jusqu'à la fin.

Ames sensibles soyez prévenus car Katie et sa
famille sont de sérieux psychopathe totalement dénués de sentiments. En face, la pauvre
Philo essaie de s'en sortir dignement dans cette vie qui lui épargne rien (elle a dû ramener un karma de merde d'une vie antérieure c'est pas possible autrement).

Vous aussi venez rencontrer Katie Slape, diseuse de bonne aventure extraordinaire, et priez
pour en ressortir vivant.e
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Mon dieu mais quelle poisse elle a cette Philomela... Pauvre et accablée par le destin, cette héroïne à la Dickens n'en est pas moins courageuse et attachante. le récit est riche en retournements de situation et chaque fois qu'une opportunité inespérée se présente à la brave Philo, se dressent systématiquement sur son chemin la démoniaque Katie Slape et ses parents qui ne valent guère beaucoup mieux. On avance de rebondissements en meurtres tous plus sordides les uns que les autres, et honnêtement c'est un régal ! Ceux qui ont grandi bercés pour les contes horrifiques de Tim Burton y retrouveront cette ambiance très particulière, plus distrayante que véritablement effrayante. Je remercie les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. le soin apporté tant dans leurs choix de traduction d'oeuvres méconnues en France que dans la beauté de leurs éditions est un vrai bonheur !
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C'est grâce à Babelio et une masse critique privilégiée proposant la découverte de ce roman en avant-première que j'ai pu vivre cette rencontre bien particulière. En plus de Babelio, je tiens à remercier l'éditeur, Monsieur Toussaint Louverture, pour la belle surprise en ouvrant mon paquet. Tout, du marque-page à la carte de visite de Katie, en passant par la carte postale et la présentation d'une des protagonistes principales, sent l'amour du livre et du travail bien fait, et j'ai vraiment apprécié.

Mais venons-en à l'histoire… Philomela Drax est une jeune fille orpheline de père, qui vit dans les quartiers pauvres de New Egypt avec sa mère. Elles reçoivent un jour un appel à l'aide du grand-père de Philo, avec lequel sa maman avait coupé les ponts il y a des années. Son fils est mort, et il est maltraité par sa bru, le nouveau mari de celle-ci et Katie, la fille de ce dernier. Philo part vers chez son grand-père et son destin…

Comment décrire cette histoire ? Entre Philo la sage, réservée, bonne, bien éduquée et totalement sans ressources, et Katie la brute idiote et sanguinaire, en même temps dotée d'un réel pouvoir de voyance et d'un instinct particulier, le choc est rude ! C'est un grand écart que Michael McDowell nous propose ici, et il semble s'être beaucoup amusé à rédiger ces pages qui se tournent sans effort. C'est à la fois léger et gore, prenant et presque caricatural, plaisant à lire et glauque à la fois. Les chapitres alternent entre les vies de l'une puis de l'autre, lorsqu'elles ne sont pas réunies au même endroit. De New Egypt à New York, en passant par Goshen et Saratoga Springs, elles évoluent ensemble mais séparément, et se croisent de temps à autres.

Comme je l'ai dit au début, si j'ai autant apprécié ce livre, c'est aussi grâce au travail presque artisanal réalisé autour. La couverture est magnifique, le roman tient bien en main et est aisé à ouvrir, malgré son épaisseur. À l'intérieur, l'histoire est découpée en différentes parties, en fonction des lieux, parties à l'intérieur desquelles de petits chapitres nous permettent d'avancer dans l'histoire sans nous égarer un instant. Le tout est d'une efficacité redoutable, et contribue certainement au plaisir que procure la lecture de ces pages pourtant bien sanglantes à certains moments.

En résumé, dans un très bel emballage, une rencontre entre Jane Eyre et une Sweeney Todd, le barbier de Fleet Street, au féminin !
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Pourquoi le titre est-il Katie, l'incarnation du mal pur et impulsif, au lieu de Philoména, l'héroîne passive martyr ? Je ne sais pas mais j'aime bien cette hiérarchie.

Comment salir ce remarquable âge d'or américain ?

Cet âge d'or américain (et anglais) qui s'encre au 19ème et début du 20ème siècle, entre rubans et dentelles, nous empoisonne nos séries et nos lectures. Osons dire que cette période idéalisée à l'extrême nous ennuie (ou pas). C'est avec une modernité toute retrouvée que Katie, écrit en 1982, vient surfer sur ce créneau tout en le saccageant un peu. Cette société où “la vie est dure mais saine”, ou “un sou est un sou”, ou “ la vertu et la politesse des jeunes filles est un trésor” vient se heurter à un peu de sang, d'horreur et de réalité malaisante. Youpi!!!

Une plume délicate qui n'enjolivera rien

Nous retrouvons ici la plume qui nous a mené au coeur de Blackwater dans le calme et la sérénité d'un petit village fluvial. Elle fait semblant de raconter un quotidien anodin mais derrière ses jolies tournures et son attachement aux objets courants d'une époque, elle nous expose avec bien plus de froideur une réalité peu reluisante. En effet, la jeune ingénue n'est ni si désintéressée ni si naïve qu'il n'y parait. La charité d'une petite société n'est pas plus efficace ou protectrice qu'aujourd'hui et elle est tout autant pervertie. L'époque contemporaine n'a pas le monopole des psychopathes tueurs en série.

Deux filles, deux faces d'une pièce pour un comte

L'histoire est construite autour d'une dualité de jeune fille. Elles se construisent dans une opposition très caricaturale : la morale et l'immorale, la gentille et la méchante, la jolie et la vilaine, l'impulsive et la réfléchie. Alors que notre personnage préféré découle naturellement des rôles attribués, je me surprend à trouver la petite Philoména un peu molle. Si Katie ne passait pas son temps à lui pourrir la vie, il ne lui serait jamais rien arrivé à cette pauvre fille (bon, d'un côté elle aurait peut être préféré) Alors, le livre s'appelle-t-il Katie parce que c'est Katie qui alimente l'histoire ? Quoi qu'il en soit, ne vous inquiétez pas, c'est un comte, peuplé de monstres et de héros, de redondance et de philosophie, de messages et de morales…
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J'avais adoré les aiguilles d'or, autant pour les descriptions, pour son côté lutte des classe que pour l'ambiance "Amérique des années fin 1800", la noirceur y étant présente mais les crimes étaient subtiles. J'espérais retrouver tout ça dans "Katie" et bien que l'auteur précise s'être bien amusé à l'écrire, j'ai été déçue.
Le premier tiers m'a plu, malgré le côté "gore" de certaines scènes j'ai été embarqué par l'histoire et les personnages.

J'attends avec impatience la vengeance de l'héroïne, victime innocente d'une famille de dégénérés aussi bête que méchante.

Mais contre toutes attentes, le sort continuera à s'acharner et elle ne devra son salut que grâce à ses qualités et à l'aide de riches bourgeois bons et honnêtes...Très décevant, pourquoi autant de sang et de meurtres si c'est pour terminer comme ça ? Une fin précipitée à la bisousnours, j'ai pas compris.

L'intrigue n'est pas la hauteur des livres de cet auteur. Bien que la plume soit toujours fluide, les descriptions traînent parfois en longueur et je n'ai pas retrouvé la profondeur des "aiguilles d'or".

Il n'y a que Katie, l'héroïne négative, qui retient véritablement l'attention : maléfique, cruelle, elle abandonne sans se retourner, elle tue sans réfléchir. J'ai trouvé ce personnage fascinant.

En résumé un bon moment de lecture sans plus.

Ps : attention beaucoup de maltraitance animal dans ce livre : Katie n'aime pas les chiens...
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Le côté gore et très sanglant de ce roman, additionné d'une opposition très manichéenne entre des personnages gentils et des personnages méchants, en font une lecture assez jouissive et exaltante. Il y a cet aspect conte de fées version trash qui réveille nos pires instincts. Les méchants doivent payer et les gentils triompher.

Étrangement, j'ai adoré suivre la famille Slape. Ils me font penser à des méchants de dessins animés, flippants mais aussi un peu crétins. Ils sont suffisamment atypiques pour être des personnages intéressants mais aussi assez classiques pour être considérés comme cultes. Katie est juste un personnage incroyable !

Enfin je trouve que ce roman de Michael McDowell évite les écueils de Blackwater. Il est plus condensé, il y a beaucoup moins de longueurs. On ne s'éparpille pas entre les personnages. le roman suit son cours aussi implacable qu'un train en marche.

Merci à Babelio et aux éditions Monsieur Toussaint Louverture de me l'avoir envoyé en avant première grâce à une opération masse critique privilégiée.
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USA 1871.
Philomena Drax mène une vie de misère à New Egypt avec sa mère. Lorsqu'elles reçoivent un appel au secours du grand-père qui les a renié Philo fonce à son secours sans même réfléchir ! Elle se rend rapidement compte que la famille Slape qui s'est installée sous le toit du vieil handicapé n'est là que pour le dépouiller de sa ferme et de son argent, l'héritage de Philo ! Katie, la fille de la famille est une voyante surdouée qui a le vice et la cruauté dans le sang. Sur plusieurs années nous allons suivre Philo et Katie dans leurs pérégrinations à travers les États-unis, chacune poursuivant ou tentant d'échapper à l'autre... semant la terreur et faisant couler beaucoup de sang !
J'ai vu la saga Blackwater passer tellement de fois sur booksta que ça ne m'a pas du tout donné envie de la lire, l'effet de mode tout ça ! Quand l'occasion de découvrir la plume de l'auteur s'est présentée avec ce nouveau livre je n'ai pas du tout hésité !
Déjà parce qu'il faut reconnaître que l'objet livre en lui-même est juste sublime ! Ensuite parce que le résumé me donnait très envie ! Et j'ai bien fait j'ai adoré ce roman !!!!
L'époque est très intéressante, la découverte de la vie aux usa et à NYC à la fin du XIXe me plaît bcp et surtout l'histoire de cette chasse à l'argent et à la vengeance est vraiment excellente ! Je me suis délectée de la cruauté de Katie qui n'a aucune limite et qui adore tuer tout en attendant que le karma fasse son oeuvre lol
Franchement on se régale !

Il vous tente ? Qu'avez-vous pensé de la saga blackwater ???
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Après les 456 pages si vite lues de Katie, on trouve une petite note de l'auteur : "Katie contient certains de mes meurtres les plus effroyables. C'est sans doute mon livre le plus cruel. C'était très amusant à écrire."

Et, de fait, c'est la première chose qui m'a frappée : on sent à travers les pages du roman tout le plaisir que l'écrivain a eu en nous racontant cette histoire. En tortutant Philomena Drax, cette jeune femme qui a eu le malheur de se retrouver sur le chemin de Katie et sa famille, toujours prêts à commettre des mauvais coups, vols et meurtres sanglants pour s'enrichir. En créant des personnages qu'on ne peut s'empêcher d'espérer voir triompher, et d'autres que l'on déteste profondément en seulement en quelques lignes tant ils sont cruels, grotesques, ou un fin mélange des deux.

Michael McDowell nous brinquebale dans cette sorte de bras de fer aux mille rebondissements, avec une plume simple, efficace. Les événement s'enchaînent très vite, c'est extrêmement sombre, pas toujours très subtil ni très réaliste, mais il y a de l'atmosphère, de l'humour noir et du panache. Si vous êtes fan d'horreur, lisez ce livre. Et si ce n'est pas nécessairement votre truc, comme moi, mais que vous n'avez pas peur d'un enchaînement de morts abominables, que vous recherchez un roman pas prise de tête, un peu commercial, bien ficelé, amusant et glauque à la fois, lisez-le également. Car Katie est, en somme, un grand roman de divertissement.

/Merci à Babelio et Monsieur Toussaint Louverture pour ce bon moment dans le cadre d'une Masse Critique !/
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En ouvrant les pages de « Katie » de Michael McDowell, paru aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, j'ai plongé dans une époque et une intrigue qui m'étaient totalement étrangères. C'était une exploration littéraire que je n'aurais peut-être pas entreprise de moi-même, si ce n'était pas de l'opération Babelio Masse Critique Privilégiée. J'avais déjà entendu parler de l'auteur et de la maison d'édition, notamment grâce à la saga Blackwater, mais la hype qui les entourait me rendait un peu réticente. J'ai souvent été déçue par les romans très médiatisés, mais cette fois, j'ai été agréablement surprise. Je suis reconnaissante envers Babelio et Monsieur Toussaint Louverture pour cette découverte inattendue, ainsi que pour les petits cadeaux accompagnant le livre. de plus, je dois souligner la beauté de l'objet livre lui-même, une constante si j'ai bien compris, chez cette maison d'édition.

L'histoire se déroule aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Nous suivons Philomena « Philo » Drax, une jeune femme pauvre, mais intègre, dont le destin croise celui de Katie, une psychopathe pathologique imprévisible. Les confrontations entre ces deux caractères opposés ont captivé mon attention tout au long du récit, bien que j'aie parfois ressenti une certaine redondance dans les rebondissements.

La plume de l'auteur est l'un des points forts de ce roman. J'ai été fascinée par le contraste entre la noirceur des événements décrits et le ton détaché voire humoristique employé par McDowell. Cette approche crée une atmosphère singulière, mais elle peut également générer une certaine distance émotionnelle envers les personnages, entravant ainsi mon empathie pour eux.

Mes plus :

L'intrigue captivante qui m'a tenue en haleine tout au long du récit.

La qualité de l'écriture, avec un contraste saisissant entre la noirceur des événements et le ton détaché employé par l'auteur.

Mes moins :

La redondance des rebondissements qui a parfois entaché mon immersion dans l'histoire.

Le détachement de la plume de l'auteur, bien que j'apprécie l'humour noir, a parfois nui à l'empathie envers les personnages.

Dans l'ensemble, « Katie » mérite une note de 4/5 pour son originalité, son écriture immersive et son atmosphère singulière. Cependant, il lui a manqué ce petit quelque chose pour atteindre la note parfaite à mes yeux. Une lecture que je recommande néanmoins chaudement à ceux qui recherchent un récit hors du commun.
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Après la captivante saga Blackwater, voici un nouveau feuilleton captivant de Michael Mcdowell qui m'a totalement emballé !

Le travail éditorial de Monsieur Toussaint Louverture est une fois de plus remarquable, et cela mérite d'être souligné.

Je suis à nouveau impressionné par le récit de l'auteur, initialement publié au début des années 80, qui trouve parfaitement sa place en France en 2024.

J'ai été captivé par l'aventure de Philo et des Slape, ponctuée de nombreux rebondissements. le personnage de Katie est d'une noirceur troublante. L'originalité des personnages et de l'intrigue donne immédiatement le rythme d'une lecture addictive, comparable à une série qu'on dévore en une nuit.

Le conseil récurrent de rester vigilant et de ne pas baisser sa garde tout au long du récit est bien présent. La morale de l'histoire, selon laquelle le mal ne profite jamais longtemps, résonne fortement, rappelant que le karma veille toujours.

Nous sommes tous sujets aux caprices de la fortune, qui peut changer de direction à tout moment. Les nombreux retournements de situation et les personnages hauts en couleur contribuent à rendre ce livre irrésistiblement captivant !

C'est vraiment une excellente sortie littéraire de cette année pour moi. Mon seul bémol serait peut-être que j'aurais préféré que l'histoire soit entièrement racontée du point de vue de Katie.
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