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Blackwater tome 4 sur 6
EAN : 9782381960487
244 pages
Monsieur Toussaint Louverture (19/05/2022)
4.18/5   3731 notes
Résumé :
La guerre est finie, vive la guerre! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain; et des changements surgissent d’où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (365) Voir plus Ajouter une critique
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Nous voilà arrivés durant la seconde guerre mondiale, où l'économie de guerre qui tourne à plein régime enrichit le clan Caskey.
C'est le temps des rides aussi, et des fatigues. Queenie, Sister, James, Oscar : les héros des premiers tomes vieillissent. Même la mystérieuse et impérieuse Elinor. On les voit plus figés dans leurs habitudes, plus conciliant avec les autres comme avec eux-mêmes.
Place aux jeunes : plus fougueuses, plus ardentes, plus acharnées, plus rebelles.
Frances prend conscience de son lien charnel avec la Perdido, et de sa double identité dans d'horribles circonstances.
Miriam s'adoucit et se libère doucement de la tutelle de Mary-Love.
Grace enfin, véritable tornade, aime et rêve d'une vie différente qui n'existe pas en ce milieu du XXème siècle.
Quant aux hommes, ils sont aux abonnés absents. Face à l'énergie et à l'intelligence de ces femmes, ils se mettent volontairement en retrait. Même Oscar finit par abandonner la direction de l'entreprise Caskey à Miriam. Arrivés au tome six, je me demande si les survivants ne finiront pas par se transformer en ectoplasmes.
La sublime Elinor triomphe enfin ! Elle réussit à faire taire les vieilles rivalités et à réunir autour d'elle toute la famille.
Un tome où le fantastique prend une part beaucoup plus importante. Frances qui sentait dans son corps et son âme frétiller d'autres vies, ancestrales, ombreuses et bestiales, commence à les entrevoir et à les accueillir. Qu'en fera-t-elle plus tard ?
Un récit toujours aussi fascinant qui nous entraîne dans les complexités de l'âme humaine et où le fantastique trouve sa place naturelle.
La fin approche, et à chaque fois je me demande de quelle manière l'auteur va parvenir à joindre les deux bouts.


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Un tome 4 qui fait bien avancer l'histoire de la famille Caskey.
J'ai trouvé pas mal de rebondissements dans ce nouvel opus.

Le côté fantastique est plus présent que dans le précédent, tout e. restant subtil... et comme a chaque fin de tome j'ai toujours l'appréhension de ne pas avoir de réponses. Je présume, enfin j'espère, que nous les aurons lors du dernier tome.
Il serait d'ailleurs dommage de ne pas en avoir, et cela rendrait tout ce travail inutile.

J'ai une fois encore lu ce roman quasi d'une traite. La lecture est aisée et très agréable.
J'apprécie de plus en plus les personnages et leur évolution. Je les trouve superbement travaillés. On les sent se bonifier au fils des pages. Est ce la maturité de chacun ou le fait de côtoyer l'étrange Elinor, qui les rend meilleurs ?

Le scénario se tient et est addictif a souhait. Une fin d'épisode qui donne envie d'attaquer le tome 5... mais il va me falloir être patiente.

Pour conclure, je parlerai de la couverture, qui est une fois encore magnifique et pleine de justesse. Les graphismes prennent une fois encore tout leur sens en fin de lecture. C'est pour moi un régal pour les yeux.

Une fois encore un épisode de qualité.... j'espère juste comme je l'ai dit précédemment ne pas être déçue par la fin... il faut dire que j'en attends beaucoup.

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Bon, j'avoue, je plaide coupable, je suis devenue accro, j'ai besoin de ma dose régulière de Blackwater. Pourtant sitôt les lignes sniffées, il ne m'en reste plus grand-chose, un vague souvenir, des images hallucinatoires, dans des tons sombres, du noir, du vert, du marron, mais aussi un doré chatoyant qui m'attire, m'aimante et me donne l'envie irrépressible de plonger une nouvelle fois…
Alors, vaincue, j'ai tourné les pages, je me suis laissé aspirer, engloutir par les eaux sombres de la Perdido. J'ai dû remonter à la surface pour reprendre mon souffle, et j'ai replongé avec délice me vautrer dans les limbes de la famille Caskey, et j'ai encore pris une bonne bouffée de plaisir…
Donc un bon conseil, si vous ne voulez pas devenir dépendant aux 6 tomes de la saga, ne commencez surtout pas …
Aaaahhhh, quel bonheur de voir l'évolution de toutes les femmes du clan, les hommes ne sont qu'en arrière-plan. Les relations entre les deux soeurs, Frances, et Myriam que tout oppose évoluent, Frances part à la rencontre de l'amour et d'elle-même, Elinor assoit son emprise sur l'empire Caskey après le décès de Mary-Love. On en apprend beaucoup plus sur Grace et Lucille…
Et toujours cette petite dose subtile et parfaitement équilibre de fantastique et horrifique …
Que du bonheur, je vous dis !
Bonne lecture !
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Si l'on m'avait dit au tout début de ma lecture de Blackwater que je noterais un tome de la sorte, je pense que je n'aurais cru personne. Je ne sais pas si c'est le fait de la disparition d'un personnage, ou bien que j'ai fini par m'attacher aux membres de cette famille si particulière, mais La guerre a su me charmer du début à la fin. Et c'est une bonne chose car je suis bien décidée à finir la saga. Il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin, de toute façon.

Un petit bon dans le temps également dans ce tome quatre. Là encore j'ai trouvé que c'était une bonne idée de l'auteur car cela nous permet de mieux appréhender les répercussions du décès survenu dans La maison. Et elles sont nombreuses. Ce sont d'ailleurs surtout les femmes qui reflètent ces changements. Il y a un épanouissement, des prises de conscience, une liberté qui fait que même la lecture est moins pesante. C'est assez incroyable à dire mais les personnages sont heureux. Et clairement cela a changé ma relation avec la saga, mais je ne peux aussi m'empêcher de penser qu'un seul être, un seul, avait rendu toute cette famille et leurs employés malheureux par des manigances et une jalousie maladive. Une vie à terroriser ses proches... à les rendre malheureux... Une vie pitoyable, et non je ne plaindrais jamais cette personne d'avoir eu la fin qu'elle a eu. Et maintenant, malgré la récession et la guerre, nous pouvons voir tout le potentiel de Caskey, tout l'amour de cette famille et aussi toute cette ouverture d'esprit qu'ils ont.

Je vous l'avoue, j'ai été bluffée de voir la résilience, l'acceptation, le soutien dont ils font preuve durant tout le roman. L'époque ne s'y prête pas, l'Amérique non plus d'ailleurs, et pourtant... Ils sont assez incroyables. Grace est celle, d'ailleurs, qui m'a le plus surprise. Son retour est une bouffée d'oxygène pour toute la famille. Elle les secoue, permettant ainsi de consolider un peu plus les liens. Et on voit très rapidement les changements positifs : le clan se resserre, les coeurs s'ouvrent, des initiatives sont prises. Et cela fait du bien. Quand on voit ce que chacun a vécu depuis le départ, je me dis qu'enfin, ils voient un peu le bout du tunnel, et par la même occasion, ils en deviennent tous plus sympathiques. Ce qui me manquait, je pense, au début.

L'histoire prend aussi une place importante avec beaucoup de bouleversements : Récession, crash boursier, Seconde Guerre mondiale. Bien que les Caskey ne soient pas beaucoup impactés, ou disons beaucoup moins que les autres, on voit tout de même que la famille traverse les époques en s'adaptant. Mais surtout, ils innovent, ils sont même très modernes par certains côtés. C'est une famille qui a des ressources et qui ne rechigne pas à la tâche. On les voit aussi beaucoup plus altruistes. Non clairement, même les temps sombres de cette époque ne les abattent pas.

Autre point positif, grâce à Frances, nous commençons doucement à entrevoir les mystères qui tournent autour d'Elinor et de ses origines. Rien de très spectaculaire, mais le fait d'avoir quelques informations est très satisfaisant. La partie fantastique n'est pas laissé de côté et elle donne toujours ce petit extra qui fait la différence.

Un tome quatre surprenant, qui marque un grand tournant pour la famille. Lucille et Grace resteront clairement les deux personnages qui sortent du lot dans La guerre et ceux pour mon plus grand plaisir. J'espère sincèrement que la suite de cette saga familiale saura me convaincre car je serai très déçue de ne pas retrouver le même entrain après cela.
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Me voilà partie dans la seconde moitié de la saga familiale Blackwater, avec le quatrième tome intitulé "La guerre". Et ce n'est pas la guerre au sein de la famille Caskey dont il est question ici, puisque les rivalités entre les femmes ne sont plus à l'ordre du jour, et notamment depuis que l'une des figures les plus importantes n'est plus... Quelques années ont passé depuis la fin du tome 3, nous sommes en 1939, il est donc bien question ici de la Seconde Guerre mondiale.

Les jeunes sont mobilisés, certains Caskey n'y échapperont pas. La scierie, dirigée d'une main de fer par Oscar et l'une de ses filles, bat son plein en ce temps où l'État a besoin d'être livré en grandes quantités de bois. Pendant que les uns grandissent et cherchent leur voie, les autres vieillissent, certains prématurément au vu des événements à venir.

Plus trop de tension donc chez les Caskey, même Miriam y met du sien. le temps du rassemblement familial est enfin venu. Tous les Caskey, y compris les Strickland, se réunissent quotidiennement chez Oscar et Elinor. On suivra chacun d'entre eux, on les verra évoluer et avancer au fil des pages. de nouveaux personnages entreront en scène, dont Travis Gann qui a une mauvaise influence sur Malcolm, ou encore Billy Bronze qui s'entiche de Frances.

En cette période de guerre, où chaque denrée est rationnée, la famille Caskey voit leurs affaires fleurir. Ils n'ont d'ailleurs jamais été aussi riches. Les plans visionnaires d'Oscar portent enfin leurs fruits.

La dimension surnaturelle est toujours présente. le mystère qui s'est enroulé autour d'Elinor se dévoile enfin. Si on ne pouvait que supposer ou deviner précédemment, nous voilà désormais au fait de ces phénomènes étranges. La petite Frances, qui est maintenant une jolie jeune femme, commence à en faire les frais...

L'histoire avait pris un tournant inattendu dans le tome précédent, qui promettait une nouvelle guéguerre au sein de la famille, entre Elinor et Miriam, mais coupée court ici. Ce n'est pas le tome le plus passionnant que j'ai lu jusqu'ici. Est-ce parce que le lien familial est plus solide désormais, qu'ils sont tous présents les uns pour les autres ? Les rivalités, tensions, coups bas et manigances me manqueraient-ils ? Il y a certainement de ça.

J'ai en revanche apprécié que ce soit moins centré sur Elinor et un peu plus sur Frances, tout comme j'ai apprécié suivre chacun des membres de la famille. Tous suivent un chemin, et pas toujours tracé à l'avance.

Dans la lignée des tomes précédents, ce quatrième opus nous offre une lecture sympathique. Comme précédemment, j'aurais aimé des personnages un peu plus creusés et un enchaînement d'événements moins précipité, mais ça reste tout de même une lecture agréable, dynamique et distrayante.
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Jusque-là Frances ne s'était jamais baignée dans le golfe. Lorsqu'elle songeait à l'eau, il n'y avait que la boueuse Perdido qui lui venait à l'esprit. La voix de la rivière était basse, secrète, composée d'un millier de bruits ténus, ininterrompus, impossibles à identifier. Tandis que celle du golfe était unie, régulière, lourde et puissante. L'eau de la Perdido était noire et fangeuse, comme si elle dissimulait à dessein on ne sait quoi dans ses profondeurs ; l'eau du golfe était lumineuse, bleue et blanche, si transparente que Frances pouvait même voir ses pieds à travers. Le fond de la Perdido était une insondable nappe de boue sombre et étale où des choses mortes étaient emprisonnées ; sous le fracas des vagues, il y avait une étendue compacte de sable blanc et des millions de fragments de coquillages aux couleurs bigarrées. Dans la Perdido, ne nageaient qu'une brème maussade ou un poisson-chat ; ici, il y avait des palourdes béantes sur le sable, des algues marines éclatantes et nettes, d'énormes bancs de vairons et de gros poissons qui surgissaient parfois de la crête d'une vague.
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" Frances ? ", appela-t-il.
Une tête jaillit de la surface à une quinzaine de mètres de lui. Ce n'était pas Frances - ce n'était même pas humain. Elle disparut si vite que Billy se dit qu'il avait dû avoir une hallucination, tout en étant certain que ce n'était pas le cas. Alors qu'il se disait qu'il s'agissait seulement d'un alligator, il nota que les eaux noires et calmes se couvraient de ridules, formant une traînée qui se dirigeait vers lui. Il recula dans l'obscurité et se réfugia sous le couvert des arbres.
" Cette chose m'a vu ", pensa-t-il.
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« Il n'y a pas d'autre raison de lire que le plaisir. On peut toujours avancer que cela permet d'apprendre des choses, mais au fond la seule vraie raison qu'on ait de lire est le plaisir, et c'est pour ça que j'écris. »
Michael McDowell (p. 257)
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- Parfois, j’ai l’impression que toi et moi, on est différentes…Différentes des autres.
- Différentes comment ?
- Je ne sais pas, maman. Parfois j’ai juste l’impression que je ne suis pas complètement là. Pas de la manière dont Miriam est là. Pas comme papa, Sister Queenie, comme tout le monde est là. J’ai l’impression qu’une partie de moi est ailleurs.
- Où ça, ma chérie ?
- Je ne sais pas. Je ne suis pas certaine, dit-elle avant de marquer une pause. Si, je sais où. La rivière. La Perdido. Juste comme Monsieur Crawford l’a dit, l’eau noire qui s’écoule derrière la digue. Et, maman, ajouta-t-elle d’une voix très douce, quand je suis là-bas…tu y es, toi aussi .
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Non seulement les femmes Caskey étaient en supériorité numérique, mais en plus elles dirigeaient le clan. Billy n'avait jamais rien vu de tel. C'est précisément ce qui le fascinait. Il adorait leur compagnie et avait rapidement appris à tous les aimer. Il goûtait avec la même joie les commérages détaillés de Queenie, les remarques acerbes de Miriam, la timidité de Frances, le fausse pudeur de Lucille et les déclarations autoritaires d'Elinor.
[...] James avait depuis longtemps renoncé à ses droits, jusqu'à devenir lui-même une sorte de femme. Danjo était certes un garçon fort et viril, mais il avait été élevé dans la croyance que le vrai pouvoir et le vrai prestige reposaient sur les femmes, et non sur les hommes.

p. 150-151
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