J'étais ravie de retrouver
Tamara McKinley pour ce roman one-shot. Je trouve qu'elle excelle bien souvent dans ses romans uniques que je préfère personnellement aux sagas. Cette fois encore, l'autrice fait plutôt bien son job.
Elle nous emmène à la rencontre d'Annabelle. Nous sommes en 1936 et cette jeune infirmière se voit contrainte de quitter son Angleterre natale pour rejoindre Paris. Chez sa tante très bobo, elle va côtoyer un univers d'artistes et faire la connaissance d'Henri et d'Etienne.
En leur compagnie, Annabelle va vivre une des pages les plus sanglantes du vingtième siècle : la guerre d'Espagne. Elle va soigner ces hommes qui croyaient en la liberté d'un pays qui n'étaient parfois même pas le leur au prix de leur vie.
Pendant cette période troublée, Annabelle va connaître de multiples sentiments. La peur bien entendu, la joie, la tristesse mais aussi l'amour bien entendu. Je ne vous en dévoile pas trop. Sachez juste que ce roman ne tient pas que sur une romance. Loin de là.
Au départ, j'ai été fortement décontenancée par les choix de
Tamara McKinley. Il faut dire que l'autrice nous a habitué à nous exiler sous le soleil austral ou à rejoindre la pension du bord de mer sur la côte britannique.
Ce roman résonnait donc différemment en moi et je craignais de tomber dans de la romance un peu trop mièvre. Néanmoins, une fois dans le vif du sujet (ce qui a quand même pris un peu de temps), j'ai été prise dans l'histoire et mordue par le travail de recherches menés.
L'autrice fournit un écrit bien construit autour de la guerre d'Espagne. L'univers de destruction et de souffrance est particulièrement bien décrit. Il m'a été difficile de ne pas être touchée par le vécu des personnages, par leurs illusions et puis par leur chute dans l'horreur.
Il est aussi surprenant de trouver ce thème et cette époque dans un roman alors que la seconde guerre mondiale tient en général le haut de l'affiche pour situer des romans. Cette guerre a pourtant été portée par les mêmes motivations.
L'autoritarisme des uns s'oppose à l'idéalisme d'une jeunesse et d'idées qui fleurissaient à l'époque. Au départ, Annabelle ne me semblait pas à la hauteur du pari à relever par l'autrice. Pourtant, je l'ai mal évaluée et j'aurais dû faire plus confiance en Tamara.
Si comme moi, vous peinez à vous attacher à Annabelle au début de votre lecture, je vous invite à laisser de côté votre première impression et à persévérer. Je vous promets que vous lirez un bon roman.