Eureka Street

Déçu, déçu et déçu ! Ne cherchez pas d'intrigue ou de fil conducteur : il n'y en a pas ! Je dirais que c'est une succession de petits tableaux brossant la vie d'une bande de potes dans le Belfast des années 1990 (plus précisément, ça doit se passer autour de l'année 1994 - année du cessez-le-feu proclamé par l'IRA). le noyau de cette bande est composé de Jake Jackson le " catholique " qui vient de se faire larguer par sa copine
et Chuckie Lurgan le " protestant " qui va trouver l'amour avec Max une américaine.

Que font ces jeunes gens ? Ils vont au bar. Ils boivent... beaucoup. Ils déambulent dans les rues (souvent ivres...).
Ils se lancent des vannes. Ils draguent avec plus ou moins de succès. Ils se bagarrent avec d'autres bandes. Ils galèrent dans leur travail sauf pour Chuckie qui a su tirer profit de l'afflux de capitaux s'abattant sur le tigre celtique. Et tout ceci au rythme des attentats à la bombe fomentés par les loyalistes protestants (pro-britannique) et l'IRA (pour l'indépendance de l'Irlande).
Ceci est fort intéressant mais quand ça occupe presque 500 pages, ça devient lassant.

Je n'aime pas le style. Robert McLiam Wilson est toujours dans le sarcasme et l'humour n'est pas drôle. On n'arrive pas à s'attacher aux personnages. Les femmes ont vraiment un rôle de faire-valoir (dans le meilleur des cas).

Il y a dans le livre une caricature peu convaincante de Gerry Adams (Jimmy Eve !) le leader du Sinn F'ein et du prix Nobel de littérature Seamus Heaney.

Bref, je n'ai pas aimé !

Ce roman avait tout pour me plaire. Une bande de potes, l'Irlande, des pubs, l'IRA... Avant même de l'ouvrir, et sans parler des critiques que j'avais vu passer, j'étais certaine de l'apprécier. Peut-être trop.
Car finalement, la mayonnaise n'a pas pris. Je me suis lassée des soirées à picoler, de l'amitié par habitude et du manque d'ambition (voire d'intérêt) des personnages. Je n'ai jamais vraiment accroché. Manque d'humour, manque d'enjeu, manque de concision. J'abandonne. Pour moi, Roddy Doyle, Sorj Chalendon ou Franck McCourt pour ne citer qu'eux ont fait mieux.
L'impression d'être passée à côté et une grosse déception.

Voilà un livre que j'ai été à 2 doigts d'abandonner, je me suis accrocher et même si le personnage de chuckie m'a plu, franchement ce n'est pas une histoire que je relirais. Je n'ai pas aimé l'image donnée par la ville de belfast et ses habitants, violents, alcooliques, paumés, le seul à réussir à tirer son épingle du jeu c'est chuckie et encore c'est un escroc, pas malveillant, généreux même, mais pas honnête pour autant.

Ce roman m'a foutu le cafard. Foutu roman cafardeux. "J'ai trouvé ! La rue." ah ouais ?


Je ne peux pas dire que je fus transporté. Je n'ai eu droit à aucun voyage intérieur, à aucune ouverture de portes.

Cette Irlande qui a nourri nos mythes urbains de jeunes gens des années 80-90, mêlée à cet univers de looser masculin sans aspiration à créer quelque chose de nouveau, d'inattendu m'ont écoeurés.

Les femmes de ce roman sont des fantômes de personnages, simplifiées soit en récompense, soit en casse-couillantes même pas opposante.

Finalement je viens de lire un auteur très 90-2000 qui aime à pleurer sur son sort en croyant que c'est sa part féminine.

Ceci est nourrit par un style qui se veut désinvolte, pour des hommes qui se veulent superficiels, sexe bière et argent sous un fond pseudo révolutionnaire de paillettes. Dérision fade de ces années là.


Wilson me fait penser à ces autres auteurs de la même époque, les Beigbeder, les Paul Auster et autre qui veulent substituer un esthétisme urbain creux et froid au mystère de la vie et de l'univers.

En conséquence je n'ai pas aimé ce roman. Ni son histoire, ni ses personnages, ni son style. Un roman très macho 90 pleurnichard.


En musique cela m'évoque Zappa ou Satriani. A leur concert il y avait 90% de mâle.

Dans une Belfast où catholiques et protestants se tapent sur la figure et se font de temps en temps pulvériser par une bombe, Jackson et son gros copain Chuckie lèvent des filles trop jolies pour eux.

J'ai bien aimé le premier chapitre puis mon enthousiasme a mal supporté le mélange délayé d'insipides dialogues, de gags lourdauds et de trivialités.

Une troupe de personnages pittoresques et assez attachants,
des péripéties inattendues et une atmosphère allant du plus sombre au lumineux sur fond de violence politique.