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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce qui est génial avec ce roman, c'est qu'on a beau savoir que tout est fictif, on le lit de A à Z en étant persuadée que tout est vrai tellement Tom McNab nous embarque totalement dans son histoire. S'inspirant des courses transaméricaines de 1928 et 1929 ( organisées par Charles C.Pyle pour promouvoir la Route 66 qui venait d'être construite ) il imagine en 1931, en pleine Grande Dépression, la Transamerica une course à pied épique reliant Los Angeles à New-York : 3 mois, 5063 km, 80km par jour à avaler, plus de 2000 concurrents venus de plus de 60 pays, dont 121 femmes, un premier prix de 150.000$.

L'auteur est un ancien athlète, un ancien coach olympique mais aussi le directeur technique du film Les Chariots de feu. Il a l'expertise donc, mais surtout, il sait mettre en scène ses personnages pour intéresser même les lecteurs peu friands d'exploits sportifs. Il maitrise parfaitement l'art de romancer l'aventure humaine et sportive que constitue sa Transamerica.

Ces personnages sont très stéréotypés et finalement peu évolutifs. J'ai tendance à apprécier les personnages nuancés plutôt que dans un absolu de noir ou de blanc, mais là, je me suis coulée dans l'intrigue à leur côté sans réfléchir, partageant leurs émotions : Doc Cole, le quinqua expert ; Hugh McPhail, l'écossais victime de la crise économique ; Mike Morgan, l'ex ouvrier boxeur qui a tué accidentellement un adversaire lors d'un combat ; Martinez qui porte tout l'espoir de son village mexicain pour survire ; et surtout Kate Sheridan, la danseuse qui veut arriver parmi les deux cent premiers pour recevoir un prix. le casting fonctionne et permet à l'auteur de célébrer le rêve américain autour des valeurs d'amitié et de fraternité, à mesure que ces héros sont transfigurés par la douleur et l'effort, la bravoure et la solidarité. Eux qui étaient prêts à se battre d'abord contre eux-mêmes, quelles que soient leurs motivations initiales, se retrouvent à faire corps avec les autres, dépassant leurs ambitions individuelles.

Malgré une structure quelque peu répétitive ( épisodes sportifs dans les décors somptueux des Rocheuses ou du désert des Mojaves, obstacles extérieurs de l'establishment pour saboter la course, portraits des personnages principaux etc ), je ne me suis jamais ennuyée. Il faut dire que les péripéties concoctées par l'auteur sont complètement imprévisibles ( incroyable pari homme contre cheval de course ) avec même une incursion d'al Capone et de ses sbires, d'un groupe de Nazis des jeunesses hitlériennes participant à la course pour démontrer la supériorité aryenne, ainsi que de Hoover à la tête du FBI. Pas forcément archi plausibles intellectuellement mais tellement réjouissantes à lire !

Un roman plaisir qui remplit totalement sa mission de divertir ! Je suis ravie que les éditions J'ai lu ait mis sur pied leur collection Les Iconiques pour mettre en valeur des romans cultes auprès desquels j'étais passée à côté.
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« Rappelez-vous, messieurs, que le corps humain est avant tout fait pour courir. Il est conçu pour cela, pas pour rester assis derrière le volant d'une Buick ni pour fumer des paquets de cigarette ». Ni passer ses journées devant des écrans, aurait pu rajouter le Dr Falconer s'il avait vécu aujourd'hui. Mais le médecin de la grande course de Flanagan, c'est les années 30 de crise américaine, et 5000 km à parcourir pour les 2000 candidats, dont 121 femmes, à raison de 80 km par jour en moyenne entre Los Angeles et New-York. Tom McNab est un ancien athlète et s'inspire des transaméricaines qui ont bel et bien existé dans les années 1930, pour ce roman des années 80 et de la démesure. Mais pas tant que ça non plus, aujourd'hui existe une course de 5000 km (https://fr.wikipedia.org/wiki/Self-transcendence_3100_Mile_Race).
En tout cas les coureurs que l'on suivra ne doutent pas de leur réussite. Des super-héros des temps anciens, souvent du genre fauchés n'ayant rien à perdre et surtout espérant rafler la mise. Des super-héros oui, qui ne se contentent pas de courir, ils s'impliquent aussi dans la vie de la grande course. Leurs journées de récup seront souvent sacrifiées à des jeux de foire, des paris sportifs un peu frappés organisés dans les différentes étapes par Flanagan, le boss irlandais en quête permanente de financements. Il se verra en effet mettre pas mal de bâtons dans les baskets pour empêcher sa course d'arriver à New-York, et surtout pour ne pas faire de l'ombre aux manifestations sportives officielles, comme les JO. Car le public et la presse se sont embrasés pour les aventures de ces coureurs. Moi aussi. Morgan l'ancien boxeur de foire tueur par inadvertance, McPhail le chômeur de Glasgow, Doc Cole l'expert mais aussi bonimenteur aux fioles magiques à ses heures, Kate Sherigan la seule dame toujours en piste après avoir abandonné celles des cabarets, Thurleigh l'anglais de la haute société, Martinez le mexicain tout jeunot qui court pour sauver son village... Des personnages façonnés à l'idéal grandiloquent de l'Amérique. Mais des personnages attachants malgré tout pour une histoire dont on peut vite être surpris à tourner les pages dans le rythme inépuisable des ultra-fondeurs, malgré les longueurs (mais peut-on le reprocher à un roman de l'ultraXXL fond ?), le côté manichéen, l'exagération romanesque. Un livre dans lequel la bigorexie peut vite transmuter vers la lecture, avec son oxygène à petite doses régulières sur le pas des coureurs, pour une grande bouffée au finish. Merci Onee de m'avoir aiguillé vers ce roman !
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Los Angeles, 1931. Atteindre New York à pied en parcourant quatre-vingt kilomètres par jour pendant trois mois, défi impossible ? Pas pour cet irlandais habile et fantasque de Flanagan qui a réussi à convaincre deux mille participants à se lancer dans cette aventure inédite, ce pari un peu fou prompt à lancer les corps dans des distances jamais parcourues à ce jour.
Parmi eux, il y a certes les meilleurs coureurs de fond au monde, mais il y a aussi des laissés pour compte qui, en courant, se lancent corps et âme sur la route de la déperdition ou de la rédemption, des corps malmenés par la vie habités d'une pureté infinie et d'une foi désespérée pour tenter de décrocher les prix dans quelques luttes d'étapes.
Mais la lutte sportive s'avère au bout du compte bien secondaire …
Car c'est un récit baigné par un feu particulier, celui venant d'individus simples mais riches d'une humilité, d'une abnégation et d'une exigence exemplaires. Sans aucun contentement de soi, ils creusent en eux-mêmes pour révéler le meilleur de l'humanité, transfigurés par la douleur et la solitude de l'effort, la bravoure et la solidarité face à la raideur des évènements. Derrière la poussière et la sueur, La grande course de Flanagan magnifie la beauté du sport, ses incertitudes et ses espoirs et toutes les valeurs nécessaires à l'être humain confronté à ce que le dépasse.


C'est un roman d'autant plus enthousiasmant à lire que l'auteur ne se refuse rien. A la manière des grands romanciers du XIXe, il enchaîne les histoires tout au long de ces quelques six cent pages frénétiques. On suit à grande enjambée une course que l'adversité, les catastrophes naturelles, le volontarisme et les mauvais coups politiques transforment en véritable épopée. Les personnages ne sont pas de simples silhouettes évanescentes parmi le peloton, ils se révèlent pleins de panache et font figure de pionniers de l'aventure moderne en ce début XXe. Même al Capone et Hoover sont convoqués dans cette aventure palpitante qui fait de cette épreuve au long souffle une course d'obstacles avec tempête de neige, inondation, corruption, bagarres et l'éternelle obsession américaine de la chasse aux groupes gauchisants et révolutionnaires.
Lecture passionnante.
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Dans les années vingt la crise économique jeta sur les routes des milliers de personnes, route de l'émigration pour certains, route de la misère pour d'autres.
Certains pour survivre choisir de courir, courir pendant 3000 miles !!! de Los Angeles à New-York. Ils furent 2000 à se précipiter sur la ligne départ. Cette course appelée le Bunion Derby eu lieu en 1928.
Tom McNab la rebaptisa la Trans-América et en fit un roman passionnant, publié en France en 1982, introuvable depuis longtemps, mais miracle des rééditions il est de nouveau disponible, alors je vous offre une session de rattrapage.

LLe 21 mars 1931 Douglas Fairbanks posa donc son arc et ses flèches de Robin des bois et donna le départ de la course. Les coureurs allaient devoir courir 80 km par jour et ça pendant 3 mois.
Charles C Flanagan a tout prévu, les étapes sponsorisées, un règlement draconien : Chaque étape doit se faire dans un temps maximum, interdit d'aider un concurrent en le portant par exemple, mais chaque étape donne lieu à des primes (on se coirait sur le Tour de France). Des tentes sont montées pour abriter les coureurs à l'étape, et Flanagan fournit même des chaperons pour les dames engagées dans la course.

IlIl est temps de faire connaissance avec quelques coureurs :
Doc Cole, marathonien averti, le seul professionnel de la course à pieds, le chéri du public qui le connaît bien, un écossais Hugh McPhail, un coureur aussi mais de sprint et cette Tans-América ne ressemble pas aux courses dont il a l'habitude, Mike Morgan plus habitué à faire le coup de poing comme gréviste et à combattre à mains nues pour gagner sa vie.
Il nous fallait un anglais c'est Peter Turleigh un tout petit peu snob il est suivi par son valet, Juan Martinez lui court pour faire vivre son village là-bas au Mexique et enfin la reine de la course Kate Shéridan qui s'est alignée car elle était persuadée que ça ne pouvait pas être plus dur que de danser 3 fois par jour dans un club de danse. Il y a même une équipe allemande composée de petits jeunes qui se font appeler Jeunesses Hitlériennes.
Voilà le départ a été donné et McNab nous convie à être des supporters attentifs, des soigneurs zélés car il va falloir traverser le désert Mojave, franchir les Rocheuses , passer des fleuves en crue. Mais ce n'est pas tout car des péripéties multiples attendent les coureurs au long du parcours : mineurs en grève qui refusent le passage, sabotage de la mafia.
Alors des liens se créent entre les coureurs, des équipes se constituent.
Pour gagné ce pari fou il ne suffit pas de faire preuve de courage, d'endurance, de se dépasser, il faut aussi accepter de l'aide, faire preuve de solidarité et surtout écouter les conseils bienveillants de Doc Cole le vétéran, avoir la hargne de gagner de Mike Morgan le syndicaliste et la capacité à prendre des coups d'Hugh l'écossais.

Je vous avertis McNab est redoutable dans l'art du récit, ses personnages sont superbes, bien campés, il en fait des héros inoubliables. Il parsème le récit de temps forts et parfois très drôles : les jeux highlandais ou le relais hommes contre cheval sont des très bons moments du roman.
Tout était bon pour survivre, aux Etats-Unis c'était le temps des marathons de la danse, Horace McCoy en a fait un livre fort et Sidney Pollack le transforma en un magnifique film. C'était le temps des luttes pour la dignité incarnées dans Les Raisins de la colère.
La Grande course de Flanagan c'est la version optimiste des Raisins de la colère, le versant heureux d' On achève bien les chevaux , n'hésitez pas faites lui une place dans votre sac des vacances.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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A la croisée des Chariots de Feu et des Raisins de la Colère, La grande course de Flanagan est un récit épique, le récit d'une course démesurée qui en 1931, en pleine dépression, mobilisa 2000 coureurs au départ de Los Angeles pour rallier New York, 5000 km plus loin.
Inspiré de la véritable Transamerica Footrace qui eut lieu en 1928 et 1929, le roman raconte cette aventure humaine incroyable qui rassembla des hommes et des femmes de tous pays pour un défi titanesque : en 1931, c'est bien évidemment les récompenses conséquentes qui motivèrent au départ tout un tas de sportifs amateurs et professionnels, coureurs du dimanche et loqueteux désespérés qui espéraient ainsi éponger leurs dettes ou simplement s'assurer quelques mois de subsistance.
Mais bientôt, la course laisse derrière elle les plus faibles et se mesurent alors dans un dépassement de soi inouï des coureurs exceptionnels et des personnalités hors-norme, dans une aventure où le courage, la générosité et la solidarité comptent autant que l'exploit physique. A travers déserts brûlants, tempêtes de neige, plaines poussiéreuses, la souffrance devient le quotidien de ces hommes et femmes qui passeront outre les enjeux financiers pour aller au bout d'eux-mêmes.
Un grand roman généreux qui enchantera aussi ceux et celles qui, comme moi, sont incapables de faire le tour du pâté de maison en courant… !
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Ce roman nous fait vivre une course de fond de Los Angeles à New-York, du 21 mars au 20 juin 1931 à laquelle 2000 concurrents, dont 172 femmes, venus de 31 nations, prennent le départ pour 5063km à raison de 80km par jour. Elle est dotée, au total, de 350 000 dollars de prix. Cette idée grandiose, un peu folle, est née dans le cerveau de Charles C. Flanagan, admirateur d'exploits sportifs, touche-à-tout. le livre s'inspire très largement des courses transaméricaines de 1928 et 1929, organisées par Charles C. Pyle, agent sportif, pour promouvoir la Route 66, récemment construite. En 1928, l'épreuve de Los Angeles à New-York, s'étalait sur 5500 km en 84 jours et celle de 1929, en sens inverse, sur 5720 km ce qui fait de cette dernière la course à pieds la plus longue du monde.
Nous allons suivre cette course à travers six personnages principaux qui, chacun, mène un combat personnel contre lui-même:
* Hugh Mc Phail, mineur écossais, qui a osé braver l'ordre social britannique, en remportant une course contre un champion de la haute société et en devenant un symbole de lutte pour tous les ouvriers. Il se retrouve au chômage.
*Juan Martinez, jeune mexicain de 19 ans, qui porte sur les épaules tous les espoirs de son village, qui a désespérément besoin d'argent.
*Doc Cole, 54 ans, américain, coureur de fond reconnu mais qui n'a jamais vraiment percé, qui a dû exercer de nombreux petits boulots pour survivre, le dernier en date étant celui de colporteur.
*Mike Morgan de Pennsylvanie, veuf avec un enfant, syndicaliste dans les aciéries où il déclenche une grève, brisée, et qui a été renvoyé. Pour survivre, il participe à des combats de boxe clandestins jusqu'à ce qu'un de ses adversaires meure.
*Kate Sheridan, danseuse de revue, seule femme ayant triomphé des épreuves éliminatoires et qui reste dans la course.
*Lord Peter Turleigh, britannique qui a fait le pari d'arriver dans les 6 premiers, avec des nobles qui ne l'ont jamais accepté parmi eux car son père, commerçant, avait été anobli.

J'avoue que lorsque ce roman a été choisi par l'animatrice du club de lecture auquel je participe, j'étais très loin d'être emballée : la course à pied ne m'intéresse pas, pas plus que les romans qui se déroulent dans le milieu du sport, je n'ai pas d'attirance pour les États-Unis où j'ai eu l'occasion de passer deux séjours, et je me méfie des bandeaux dithyrambiques de type « roman culte ». Et pourtant, cette course de fond littéraire de 638 pages m'a tenue en haleine malgré des longueurs et une multitude de personnages qui apparaissent sur quelques pages puis disparaissent au fil des kilomètres.
Ce roman est à la fois une peinture sociale des États-Unis en pleine crise économique après le krach boursier de 1929, une page d'histoire du sport, en particulier de la course à pieds, avec l'influence primordiale des bookmakers et une fiction romanesque avec des personnages auxquels on s'attache au fil des étapes, qui souffrent, qui se battent, qui vont au bout d'eux-mêmes. C'est également un bel hommage à l'esprit du sport, à la fraternité dans l'effort. Grâce à ce roman, on traverse l'Amérique aux côtés des coureurs et on découvre, par leurs yeux, les curiosités géographiques, les conditions climatiques extrêmes mais aussi la mentalité des habitants, façonnée par des conditions très dures de vie et de travail que ce soit dans les champs ou dans les usines.
On sent bien que Tom Mc Nab est un grand sportif mais aussi un écrivain de talent. Les descriptions de la course sont précises sans être indigestes et l'auteur réussit à entretenir tension et suspense tout au long de la traversée du continent en parsemant la route de Flanagan de nombreux obstacles menaçant à tout moment d'interrompre la course, en suivant au plus près les doutes, les douleurs des principaux personnages.
Bref, un roman comme je les apprécie : des personnages attachants, de la tension, la découverte d'un milieu qui m'est totalement étranger. Un agréable et très long moment de lecture.



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Un gros pavé de 638 pages sur l'aventure sportive, humaine et sociale d'une des plus grandes courses à pied la Trans-America qui joint Los Angeles à New-York. Trois mois au printemps 1931, dans un contexte économique et social de l'entre deux guerres très difficile pour les populations et 2000 coureurs à pieds quelle que soit leur expérience de l'exploit sportif - dont 172 femmes - au départ sur 5063 Kms , toute sorte de terrain compris ( près de 80 km par jours). Imaginée, portée et organisée par Richard C Flanagan et son précieux assistant , cette course primée à 150000 $ à l'arrivée comprend également quelques prix intermédiaires et quelques récompenses exotiques qui émergent au fil de la progression au travers différentes villes d'accueil ( courir contre une cheval champion du sprint, affronter des boxer de renom….).
Tom Mc Nab écrit un roman d'aventures magnifique, haletant ( comme les étapes de cette course unique) , garni de rebondissements, porteur de valeurs humaines et de solidarités merveilleuses. le style est magnifique, très réaliste, précis, presque cinématographique.
Très vite les premières étapes feront le tri parmi les participants. L'essentiel du roman se concentrera alors sur le parcours de quelques coureurs de nationalités diverses, dont une femme, la seule à faire la course à hauteur d'hommes. Des mentors, des coaches avant l'heure, de l'entraide, de la solidarité et on s'attache à chacun d'eux.
La souffrance endurée, les difficultés résultant du terrain , des températures, des accueils parfois agressifs, il y a un vrai suspens. On mesure également le contexte économique et social, les interventions politiques, les surveillances, les intimidations, les corruptions. L'impact de la pénurie de travail, de nourriture, la prohibition, Al Capone, des élections prochaines, l'organisation future des JO à L.A, le FBI auront ils raison de cette traversée épique ?
Un très grand roman à partager, que vous soyez un adepte addict de la course à pieds ou pas.
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Elles l'ont toutes dit avant moi, les amoureuses de ce roman, et vous pouvez les croire, nul besoin de courir pour apprécier cette épopée à travers les Etats-Unis. Nul besoin d'aimer les Etats-Unis non plus parce que vous suivrez le parcours d'un mexicain qui court pour sauver son village, d'un Lord anglais, d'un écossais qui n'avait plus d'emploi. Il faudra juste que vous croyez un peu en la nature humaine parce que tous ces coureurs vont s'entraider et vivre cette course de 5000 kilomètres comme un seul homme ou presque. On transpire, on souffre avec eux mais surtout on s'y attache. C'est un peu ce qu'on appelle un roman "feel good" je suppose mais il n'est pas que ça. C'est aussi une chronique sociale des années trente. Pour un premier roman, c'est une réussite. Et puis franchement, ce moment où Doc récite par coeur Huckleberry Finn dans des moments de solidarité incroyable avec Hugh, le coureur écossais, c'est un grand moment. L'invention du mp3 vivant en quelque sorte. Il faut penser que ce roman nous plonge dans une époque on l'on n'avait pas encore inscrit au règlement l'interdiction de prendre des substances dopantes. J'ai assez nettement préféré le début et la fin au milieu, parce que les moments où les participants font des activités annexes pour gagner l'argent nécessaire au déroulement de la course n'est sans doute pas ce que j'attends du sport.
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1931, Charles C. Flanagan organise la plus grande course jamais vue aux États-Unis. Les 2000 athlètes devront rallier New-York à Los Angeles. Courir 80km par jour et ce pendant 3 mois, relève de l'exploit technique mais le gain à la clé en vaut la chandelle en ce temps de crise économique.

La course sera semée d'obstacles et de défis à relever. Beaucoup ne tiendront pas le choc mais parmi eux se détache un groupe que l'on suivra tout au long de la course: Doc Cole, le doyen et grand marathonien, Hugh McPhail, plus à l'aise à la base comme sprinter, Mike Morgan, Peter Turleigh,…et surtout l'une des rares femmes à rester en liste, Kate Shéridan. Ensemble ils verront que la seule force physique et le dépassement de soi ne suffisent pas. Il faudra aussi savoir courir avec l'aide des autres !

La grande course de Flanagan” est un très bon roman que les éditions Autrement ont eu raison de rééditer. le lecteur, en tant que spectateur de la course, vibre avec chacun des coureur. le souffle court, on se demande toujours ce qui les attend lors de l'étape suivante.
C'est un pavé de 600 pages, qu'il ne faut pas voir peur d'ouvrir, c'est une course mais surtout une aventure humaine qui en vaut la peine !
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"La grande course de Flanagan" est le récit d'une course incroyable imaginée par un presque fou, Flanagan.
Imaginez 5000 km de course pied à travers les USA à raison de 80 km/jour quelque soient la météo, l'état du terrain, le dénivelé...
Nous sommes dans les années 30 et en toile de fond, il y a la crise, la montée du national-socialisme, les femmes qui veulent se libérer...
La course sera parsemée de péripéties, de méchants qui veulent lui mettre des bâtons dans les roues, de souffrance mental et physique.
Mais cette course sera surtout une histoire de solidarité, d'entraide, une manière d'apprendre à se connaitre quelque-soit les nationalités ou le sexe.
Même s'il y a quelques longueurs, dû à l'usage plusieurs fois du même ressort (comment vont-ils se sortir de cette énième difficulté), c'est un chouette roman qui se lit vite malgré ses 616 pages.
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