Henri de Toulouse-Lautrec était un génie et l'un de mes peintres préférés. Je ne me lasse jamais de contempler ses oeuvres, que ce soit ses peintures ou ses lithographies, ses sujets classiques, comme ses scènes de bordel, ses publicités et sa fascination pour les artistes du cirque ou du Moulin Rouge.
De
lui j'aime tout. Toute son oeuvre mais aussi cette personnalité fantasque et malheureuse, son amitié pour
Van Gogh si différent de
lui, mais tout aussi monstre sacré que je révère également. Un homme qui a brûlé la vie par les deux bouts parce qu'il n'était pas aimé.
Fruit de la consanguinité qui a ravagé la noblesse française et d'ailleurs,
Lautrec est court sur pattes et disons-le tout de go, bien moche. Les femmes, si elles admiraient le peintre, n'avaient que peu d'intérêt pour l'homme et ses
amours n'était pas payées de retour.
Il en souffrira. Beaucoup. Trop. Puisqu'il s'est perdu dans l'autodestruction, dans la consommation outrancière d'alcools et la fréquentation assidue des prostituées comme
Baudelaire ou
Maupassant, morts de la syphilis aussi.
En mettant en scène l'obsession de Henri de Toulouse-
Lautrec pour la peinture, celle qui montre les êtres humains dans ce qu'ils ont de plus brut et de plus vivant,
Matthieu Mégevand s'éloigne des représentations habituelles pour dresser le portrait de l'artiste en voyant et de l'homme en possédé.
L'auteur s'attarde sur l'homme et son intimité. Sa sexualité, sa bestialité, son besoin d'
amour et les rejets dont il a souffert. Car si
Lautrec est populaire dans les lieux qu'il fréquente c'est qu'il est riche et généreux, il n'est pour autant pas si apprécié que cela de ses congénères.
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