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EAN : 9782080204684
192 pages
Flammarion (15/09/2021)
3.53/5   29 notes
Résumé :
" Vous savez bien que je ne cherche rien d'autre, dit-il enfin. Ma musique, des boutons, un habit... c'est la même chose... tout ce qui est bon, véritable et beau... le reste... rien... " De Mozart, on dit qu'il est divin. Mais l'homme se vivait-il ainsi ? Toute sa courte vie durant, de l'enfant prodige qu'il a été jusqu'à sa mort prématurée, Wolfgang Gottlieb Mozart, de son vrai nom, a confié à la musique tout ce qu'il avait à dire. Avec ce livre, Matthieu Mégevand... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Qui ne connait pas Mozart ? Aujourd'hui, en 2021, le nom Mozart n'est inconnu de personne, on pourrait croire que ce jeune homme virtuose avait aussi un tel succès lors de sa propre vie.. il en ait tout autrement !

Enfant prodige, virtuose précise, de son vrai nom Wolfgang Gottlieb Mozart, il confie à la musique tout ce qui est beau ! Hélas, sa vie n'est pas aussi belle qu'il le voudrait. En voyage dès son plus jeune âge sur les routes d'Europe, à la rencontre de la noblesse par et pour un père qui exploite son talent pour se faire une place dans la société.

Toute sa vie Mozart va essayer d'avoir une place dans cette haute société, mais sans réel succès, Mozart n'arrive pas à avoir les faveurs de la noblesse malgré son talent grandissant à chaque note posée sur un piano. le succès est tellement faible qu'il est obligé de quémander de l'argent à droite et à gauche pour vivre, jusqu'à sa mort à l'âge de 35 ans.

"Tout ce qui est beau" est un roman complètement captivant, car comme la plupart du monde, on connait tous une musique de Mozart, mais qui ose dire qu'il connaissait sa vie ? Matthieu Mégevand arrive avec brio ensemble en seulement 180 pages a nous faire revivre la réalité de la vie de Mozart.

Matthieu Mégevand nous fait découvrir un musicien au grand talent mais vu comme un singe par la noblesse, à courir après le succès dans l'Europe entière sans y parvenir. Un roman court, vibrant, puissant, ou toute la musique trouve son sens. La plume est légère, recherchée où l'essentiel vous fera voyager à travers les partitions du célèbre Mozart !
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Il y a au moins un trait commun entre la biographie précédente de Matthieu Mégevand sur le peintre Toulouse Lautrec (que j'avais beaucoup aimée !) et celle qu'il vient de publier sur Mozart. le génie, la virtuosité ne font pas nécessairement la fortune et le bonheur.

🎼 Virtuose précose (dès 6 ans Mozart sait composer des menuets, à 11 ans il attaque son premier opéra), cherchant partout tout ce qui est beau pour le retranscrire en musique, la vie de Mozart n'a pas été que fêtes, bals et acclamations.
Trimballé dès son plus jeune par son père,sur les routes d'Europe, il joue très tôt devant les nobles qui le voient comme un petit singe savant puis comme un "divertisseur" mais l'oublient bien vite.

🎼 J'ai été frappée par le fait que le talent ne suffit pas et que savoir se mettre en avant, en valeur est plus important (et Mozart n'est pas doué pour cela).
Grimm écrit à son propos "Ici [Paris] pour percer, il faut etre retors, entreprenant, audacieux."

🎼 Si j'ai plus été emportée par le portrait De Toulouse Lautrec, c'est probablement car je n'écoute pas de musique classique et qu'il m'a manqué une base de références. J''ai découvert un musicien à l'image beaucoup plus contrastée que celle frivole que j'avais de lui.



Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le troisième tome de la trilogie intitulée
« Créer -détruire » dédiée à des artistes.
Après l'écriture (le poète Roger Gilbert-Lecomte),
la peinture (Toulouse-Lautrec), voici le tome consacré à la musique et encore une fois pour moi, une réussite. Ici, nous retrouvons Mozart et sa musique exceptionnelle.
J'aime l'écriture de Matthieu Mégevand, sa façon de vous raconter la vie d'un artiste en allant à l'essentiel avec une plume déliée et agréable à lire.
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Dernier volet d'une trilogie qui avait d'abord retracé l'existence d'un poète, Roger-Gilbert Lecomte, puis celle d'un peintre, Toulouse-Lautrec, Tout ce qui est beau évoque à présent celle d'un musicien, et non des moindres puisqu'il s'agit de Mozart. le dénominateur commun de ces trois livres ? Je dirais - et bien que n'ayant pas lu le premier volume - une tentative de cerner ce qui pousse un artiste à la création et la manière dont ses oeuvres sont reçues par le public.

Comme pour Lautrec, Mégevand a choisi la brièveté, la sobriété, qui confine ici au dénuement. L'auteur s'arrête sur quelques moments permettant de saisir l'essence du personnage : un être animé par un idéal de beauté dont la musique est l'expression qui lui est le plus naturelle. Il rappelle sans toutefois s'y attarder ce que l'on sait tous, que Mozart avait manifesté dès son plus jeune âge des dons exceptionnels, qu'il composait comme il respirait. Mais il relate surtout quelques épisodes intimes, des échanges fugaces entre lui et ses proches pouvant sembler anecdotiques mais qui révèlent pourtant une personnalité et une sensibilité.

On pourrait dire de ce récit qu'il est l'anti-Amadeus, ce formidable film de Milos Forman (mon film culte !) auquel on ne peut s'empêcher de penser tout au long de la lecture et qui a sans aucun doute contribué à diffuser le mythe Mozart et à ancrer dans les esprits l'image d'un individu aussi trivial dans sa vie que raffiné dans son art. Mégevand finit d'ailleurs par le citer explicitement et ne contredit pas Forman. Mais il règle quelques comptes avec lui : là où le réalisateur avait pris le parti de jouer résolument sur les contrastes, opté pour l'exaltation et l'émotion, en un mot fait le choix du romanesque en s'appuyant sur une rivalité supposée entre Mozart et le compositeur officiel de la cour de Vienne Salieri, Mégevand propose un portrait intimiste, tout en nuance et en subtilité, sans doute plus proche de son modèle. Il contribue ainsi à redonner de l'humanité à celui que l'on a élevé au rang d'icône. Et il donne surtout la furieuse envie de réécouter les sublimes compositions dont il est l'auteur.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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L'écrivain genevois achève son triptyque sur la création artistique et l'autodestruction de l'artiste avec ce nouveau volet dédié à Mozart et rédigé dans un style sans fioriture qui n'est pas sans rappeler Echenoz et son Ravel ou les livres de l'excellent Goncourt 2017, Eric Vuillart. Un roman - une fantaisie littéraire - tout en contrastes et dynamique, comme la vie et la musique du grand musicien, dont les profanes comme les connaisseurs se délecteront avec ravissement.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il est à ce point avec lui-même, Wolfgang Mozart, il s’entend à ce point résonner qu’il inscrit sur la portée comme sous la dictée.

Pour la toute première fois, le mouvement lent est en mineur.

Il dit : tragique, d’être emmuré ici, dans cette petite ville de province et qui me bouche, me contient, me rabaisse. Il dit : comment vivre ainsi, sans que ne puisse rougir le charbon, déglutir la lave, briller les diamants. Il en pleure et il dit, pensant à Victoire qui recevra les pierres dans ses mains : si seulement nous avions pu nous aimer – mais nous ne nous aimerons jamais.

Il dit, mais bien plus encore : il fait comprendre.
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"Une vie faite d'éclats et de noirceur, de belles gens et de chiffonniers. Une vie pour prouver au monde que dis petits doigts sur un clavier peuvent changer le plomb en or."
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Dans le bateau, l'enfant chante à tue-tête désormais. Certains passagers l'observent et esquissent un sourire. Il met une telle joie dans ce chant. Ses membres sont parcourus de frissons. Sa tête, tournée vers le ciel, comme si l'air lui était adressé. A la toute fin, juste au moment d'un passage à la sixte, il marque une pause, détache les notes pour qu'on perçoive bien la modulation.
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La nuit, tandis que sa mère dort, que la frénésie de Paris s'interrompt, que les ténèbres encerclent sa chambre, il l'entend distinctement, ce silence. C'est un épais brouet. Une glu visqueuse. Il ondule, enfle, emplit la pièce. S'enroule autour de lui comme un serpent.
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Car ce chant-là, il le reconnaît immédiatement. Tout homme, quel qu'il soit, porte en lui de manière confuse et brouillée ce cri, cette angoisse, ce vide désespéré. Qu'il aimerait tant parvenir, même le temps d'un soupir, même pour une seconde, à dire et à rendre.
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Videos de Matthieu Mégevand (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matthieu Mégevand
Matthieu Mégevand
Lautrec
Lecture par l'auteur – Mise en musique par Emilie Zoé
Lautrec, c'est la légende de Montmartre, le peintre du Moulin-Rouge, du Mirliton, celui qui immortalise Bruant, la Goulue, Jane Avril. Mais c'est aussi un petit homme foutraque, issu d'une famille de la haute noblesse de province, atteint d'une maladie génétique qui fragilise ses os et interrompt sa croissance. Fasciné par les cabarets, les bals, les bistrots, les théâtres et les prostituées, il peindra des hommes et des femmes toute sa vie, négligeant le paysage et la nature morte. Alcoolique, rongé par la syphilis, il meurt à trente-six ans en laissant une oeuvre foisonnante et inclassable.
En mettant en scène l'obsession de Henri de Toulouse-Lautrec pour la peinture, celle qui montre les êtres humains dans ce qu'ils ont de plus brut et de plus vivant, Matthieu Mégevand s'éloigne des représentations habituelles pour dresser le portrait de l'artiste en voyant et de l'homme en possédé.

Avec le soutien de la Fondation Pro Helvetia

À lire – Matthieu Mégevand, Lautrec, Flammarion, 2019.
À écouter – Emilie Zoé, « The very start », Hummus Record 2018, récompensé par un Swiss Music Award.
Le mercredi 4 décembre 2019 - 20h
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