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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paris les années 90, non ! Pas 1990 mais 1890. Les années impressionnistes et pointillistes, les années où Nini pates en l'air, Valentin le désossé et Aristide Bruant font les beaux soirs des cabarets de Montmartre et de Pigalle.

Les années la Goulue (figure incontournable de la belle époque dont on parlé en début d'année), immortalisées par ce peintre génial, ce petit homme difforme, ce nain boiteux qui dépense sans compter en offrant des tournées générales à tous les assoiffés de la Buttes.

Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa,noble issu d'une prestigieuse famille dont les origines glorieuses remontent jusqu'aux Croisades, a quitté Albi et sa bourgeoisie de province pour faire son apprentissage dans les ateliers des peintres Princeteau, Bonnat et Cormon.

Il a vingt-deux ans lorsqu'il arrive à Paris. A nous deux Montmartre !

Lautrec peintre connu et reconnu, mort à trente-six ans alcoolique et syphilitique.

Le Lautrec de Mégevand, c'est aussi bien une biographie violente et pourtant tendre et poétique d'un artiste hors du commun qu'un Fatum d'un jeune homme bien né luttant pour faire oublier un corps disgracieux.

Ce peintre, affichiste génial qui se perd dans des nuits alcoolisées, payant la compagnie des autres pour ne pas s'effondrer.

Récit déchirant d'une vie d'homme, mais aussi peinture d'une époque et d'un lieu qui laisseront une empreinte indélébile dans le XXe siècle à venir.

Matthieu Mégevand aime Lautrec et surtout, nous le fait aimer.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Merci aux Éditions Flammarion et à la Masse Critique de Babelio pour l'envoi du livre de Matthieu Megevand : Lautrec.
Ce livre est le deuxième volet d'une trilogie sur la création.
Le premier volet à été publié en 2018 sous le titre La bonne vie. Vous pouvez trouver mon billet sur ce livre sur Babelio.
A travers les deux premiers volets de sa trilogie Mathieu Megevand interroge le phénomène de la création en le rapprochant de la destruction.
Dans son premier roman ,la création advenait par une quête existentielle et une prise massive d'alcool et de drogues de Roger Gilbert Lecomte, poète des années 1930
Dans son deuxième volet, il interroge toujours la création à travers un artiste mondialement connu : Henri Marie Raymond de Toulouse Lautrec Monfa.
Ce livre n'est pas une biographie, ni une étude des toiles De Toulouse Lautrec.
A travers la vie De Toulouse Lautrec, Matthieu Megevand veut nous amener au plus près de l'acte de création. Et de nous montrer que celui-ci est toujours proche d'une destruction .
Avec Toulouse Lautrec ce lien entre création et destruction vient de sa petite taille, due à une maladie génétique.
Sa vie de peintre à Montmartre s'est nourri de ce handicap et du regard que lui portait les femmes.
Accro à l'alcool , au rhum et à l'absinthe , il devint le peintre des cabarets, des bordels et des maisons closes.
Avec les danseuses, les prostituées et les petites gens, il trouvait une proximité de vie et de handicap.
D'un côté des femmes abandonnées par la vie,essayant de survivre, de l'autre côté Toulouse Lautrec au physique abandonné.
Cette catharsis à pu se développer et Toulouse Lautrec à pu rendre par ces dessins, ces peintures, ces lithographies, des instants de vie du monde des prostituées et des cabarets.
Cette création proche de la destruction montre des êtres bruts et vivants.
Toulouse Lautrec mourra à 36 ans de la syphilis et nous laissera une oeuvre foisonnante et multiple.
Matthieu Megevand par sa représentation de la création nous donne envie de courir à l'exposition du Grand Palais à Paris sur Toulouse Lautrec.
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C'est en butinant dans ma bibliothèque favorite que je suis tombée sur cet ouvrage de la rentrée littéraire. La 4ième m'a accrochée, les romans biographiques m'attirent toujours, cette fois, il ne s'agit pas d'un écrivain mais d'un peintre/graphiste : Lautrec dont j'ignorais presque tout si ce n'est sa petite taille et sa notoriété due à ses célèbres affiches croquant la vie du quartier Montmartre à la fin du 19ième siècle. Et la vie dissolue de Lautrec m'a intriguée, intéressée, passionnée et fait comprendre comment la désillusion, la souffrance morale, l'amour non récoproque, la rumination de sa différence peut aboutir à la bêtise, à la méchanceté, et surtout à l'autodestruction. Permettre au lecteur de se mettre à la place de l'autre et de le comprendre, n'est-ce pas tout le pouvoir de la littérature ? Alors, je salue Lautrec et l'auteur de ce roman qui m'a permis de rencontrer ce personnage hors norme.
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Plus qu'une biographie de Lautrec, ce roman est une immersion dans l'univers du peintre. Matthieu Mégevand nous fait vivre la passion de Lautrec, pour les excès, de l'intérieur.
Ce livre est très fort et hyper réaliste. Une plongée au coeur des cabarets de Montmartre et de la vie du peintre.
On y découvre sa manière de s'immerger dans ce monde de la nuit. Comment il s'imprègne de la réalité pour la retranscrire avec le plus de dynamisme et de réalisme possible.
Une envie folle de voir les tableaux, de se replonger dans son univers.
Un superbe voyage dans le temps avec ce roman.
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Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa (1864-1901), dit Lautrec, sous des airs de joyeux drille, cachait une souffrance intime causée par un physique ingrat, cible de tous les quolibets. Malheureux en amour et au sein de sa famille aristocratique, seule sa mère, qui l'appelait son petit bijou, sut lui témoigner une affection et une tendresse indéfectibles. Artiste, il vivait la bohême sans souci d'argent, picolant et se bâfrant, s'ingéniant à perfectionner son art auprès des vétérans des ateliers de peinture les plus courus de Paris. Ce sont ses affiches, cependant, qui lui apporteront travail et reconnaissance.
Une biographie qui donne à voir et à ressentir, enrobée dans une fantaisie gouailleuse et un sens historique maîtrisé. La Belle Époque vue par les yeux de Lautrec, c'est un voyage dans le temps, un instantané des Parisiens et des Parisiennes d'alors occupés à s'encanailler dans les cabarets, les bals, les tripots et les bordels.
Matthieu Mégevand a initié un cycle de trois romans sur l'art, dont Lautrec est le deuxième volet. Je prends notre du premier titre, La Bonne Vie, et en ferai ma prochaine lecture car j'ai vivement apprécié l'écriture de cet auteur.
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Matthieu Megevand, Lautrec - 2019 - ⭐️⭐️⭐️⭐️

On ne sait si Lautrec était aussi fêtard, dévoyé, mais ce roman biographique dresse le portrait d'un artiste possédé par l'alcool, la vie, les femmes, les prostituées et... la peinture. Toutes seront ses amantes jusqu'à la désespérance et la destruction. le style est direct, truculent comme sans doute Lautrec l'était avec la vie. L'auteur, pour le désigner, adopte des qualificatifs parfois désobligeants, ceux-là même que Lautrec lui même devait accepter dans son quotidien à cause de son infirmité, parfois avec ironie parfois avec tristesse. Lire cette vie, c'est peut-être aussi entrer dans le monde un peu fou des années 1900. Un roman prenant qui ne laisse pas indifférent et qui donne encore plus de vie aux affiches : celles d'Aristide Bruant, de la Goulue et de Jane avril.
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Dès la scène d’ouverture, Matthieu Mégevand donne le ton : le lecteur ne va pas s’ennuyer en découvrant la vie de Toulouse Lautrec (je ne peux en dire plus, ça gâcherait la surprise).

Je ne connaissais quasi rien sur cet artiste. Ainsi j’ai découvert ses origines aristocratiques (pour une fois l’image de l’artiste vivant dans la pauvreté ne colle pas ), sa croissance stoppée très jeune à cause de la consanguinité et les conséquences que cela a non seulement sur son physique, sa santé mais plus largement sa vie.

Envoyé en cures régulièrement pour se soigner, Lautrec s’ennuie et se met à dessiner. Ce qui n’est au tout début qu’un passe temps, devient vite une obsession.

Possédé il l’est lorsqu’il peint ses modèles :

Affairé de la sorte, ni Carmen, ni l’atelier, ni le monde n’existait; la ville et les hommes, les odeurs et les sons, les désirs et les ambitions, tout cela s’est dissous, englouti dans ce seul entêtement : tenter de rendre un peu de cette rousseur furieuse sur le blanc du lin.

ou lorsqu’il tombe fou amoureux de Maria, modèle qui a posé pour Chevanne, Renoir, Utrillo, Degas (elle a aussi dessiné des portraits sous le pseudo de Suzanne). Il est raide dingue, elle s’amuse de lui et est volage alors il noie son chagrin dans l’alcool.
Cette biographie romancée est aussi une plongée dans l’atmosphère de Montmartre avec ses ateliers, ses lieux de fête (Mirlitin, le Chat noir rue de Laval), ses figures mythiques (Bruant, la Goulue, …) , ses danseuses aux noms hauts en couleur (Grille d’égout, la môme fromage, Nini Patte en l’air…).

Lautrec aurait-il laissé derrière lui l’oeuvre que l’on connait aujourd’hui s’il n’avait pas été aussi malheureux en amour ? Sans ses excès (excès de boissons, excès de bonne chère et de bonne chair), ses tableaux auraient-ils été les mêmes ?

A 25 ans, il peint un tableau saisissant du Moulin de la Galette :

On croirait entendre la rumeur de l’orchestre, le bruit des rires et des pas sur le sol, sentir l’odeur des femmes et des boissons. Il a l’impression que son établissement est là, tout entier, contenu dans la toile, sur le point de prendre vie.

J’ai l’impression d’en avoir beaucoup trop dit sur tout ce que j’ai appris mais l’expression « la vie est un roman » n’est en rien usurpée pour lui.

Loin d’une biographie classique, Lautrec montre un homme à la sensibilité débordante qui dévore la vie jusqu’à l’excès, quitte à y laisser la peau. C’est une vie à la fois bouillonnante et infiniment triste portée par une plume vive et truculente.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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J'ai nourri ma PAL en ce début d'année en allant chez mon dealer préféré, la librairie Imaginaire.
Butinant au rayon art, je suis tombée sur ce roman de la rentrée littéraire de septembre 2019. Petit roman d'un jeune auteur rendant hommage à Lautrec, artiste des cabarets et des prostitués dans le Montmartre de la fin du XIX° siècle.
Une écriture enlevée, brossée donnant une esquisse mouvementée de l'ambiance populaire de Paris en pleine gloire de ses années bohème. Lautrec, issu d'une famille noble d'Albi, vient y apprendre ses gammes. Amoureux de Degas, de ses pastels de jeunes danseuses, il cherche à nourrir son "serpent", terme désignant ses pulsions de créations. Mathieu Mègevand signe un portrait sans concession de l'artiste, de ses démons (dont l'alcool), de ses difficultés (le handicap et le regard du monde) mais surtout de son oeuvre et de ses modèles (La goulue, Jane Avril, Valentin le désossé..). Un beau roman qui fait regretter de n'avoir que 180 pages à grignoter... même en économisant c'est vite avaler!
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