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sur 637 notes
J'ai emprunté ce livre à ma bibliothèque suite à une chronique de Gérard Collard, et je n'ai pas été déçue. Il est toujours de bon conseil. C'est un roman rafraîchissant, réconfortant et plein d'optimisme. Nous suivons le destin de trois soeurs iraniennes qui se sont exilées suite à la révolution islamique, dans un petit village d'Irlande après avoir passé quelques années à Londres. Elles décident d'ouvrir le Babylone Café où la soeur aînée concocte des plats sublimes de son pays. La population autochtone va grosso modo se partager en deux parties. L'une qui accueille les soeurs à bras ouverts et l'autre qui étant à la botte du "maître" local de la ville qui veut à tout prix récupérer le local du Babylone Café pour en faire un dancing, va se réjouir des déconvenues qui leur arrivent. L'amour bien entendu s'en mêle et les trois soeurs parviendront à faire face à leur destin dans l'ambiance chaleureuse et bon enfant du petit village. Si vous voulez un livre qui vous remonte le moral n'hésitez pas c'est "Une soupe à la grenade" qu'il vous faut.
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💭 Si les habitants de Ballinacroagh n'ont pas de suite succombé aux merveilleuses odeurs qui émanaient du Babylon Café, il ne m'a fallu que quelques minutes pour être conquise. D'une plume douce et délicate, l'autrice nous conte l'Iran, celui que ses protagonistes ont dû fuir en 1979, celui qu'elles retrouvent et subliment à travers la cuisine. Mais elle nous dépeint aussi l'Irlande, vivante, rurale mais parfois encore un peu trop fermée.

Largement inspirée de l'histoire personnelle de l'autrice, Une soupe à la Grenade est un merveilleux hommage à la cuisine iranienne. En opposition aux idées sombres que se font les Occidentaux de l'Iran, à travers cette histoire, Marsha Mehran voulait donner une image douce et parfumée de son pays natal. Je dois dire que c'est un pari réussi et même bien plus encore ! Car au délà de nous faire humer les saveurs de son enfance, Marsha Mehran aborde en toute délicatesse d'importants sujets de société, tels que la difficulté à s'intégrer et se faire accepter dans un pays qui n'est pas le vôtre.

⚡ L'association entre le soleil iranien et la grisaille irlandaise est magnifiquement détonante et fait de ce roman une très agréable lecture qui sort des sentiers battus, saura ravire vos papilles et étancher votre soif de culture.
Lien : https://livriotte.wordpress...
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Il y a quelques semaines, je lisais déjà un roman génial mais effroyable, imprégné par l'Iran : "Tu seras une bonne fille". C'est avec impatience que je me suis plongée dans "Une soupe à la grenade" de Marsha Mehran. de prime abord, le roman est assez léger et gourmand, avec des recettes typiquement persanes, mais devient plus grave, au fur et à mesure.

Pour écrire l'histoire de ces trois soeurs qui fuient la révolution iranienne de 1979, Marsha Mehran s'est inspirée de la vie de sa famille. Elle décrit très bien l'horreur vécue en Iran et la difficulté de s'intégrer et de supporter le regard des autres dans un pays dont on ne maîtrise pas les codes.

L'autrice est mystérieusement décédée à l'âge de 36 ans. Dommage : nous ne profiterons plus de sa plume.
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Marjan, Bahar et Layla Aminpour ont fui la révolution iranienne et trouvent refuge à Ballinacroagh, petite bourgade irlandaise. Pleines de courage et d'espoir, elles y ouvrent le Babylon Café. Safran, graines de nigelle, cardamome, miel, jasmin et autres amandes grillées bouleversent la tranquillité des habitants peu habitués à la diversité, et probablement réticents au changement, qu'il s'agisse de nourriture ou de couleur de peau.
Mais, la cuisine persane a des effets magiques et fait fleurir les rêves de ceux qui la goûtent ou en inhalent les parfums. Chaque plat est préparé avec amour et habileté, la recette nous en est offerte et c'est vraiment sympathique de pouvoir d'emblée la tester pour être vraiment là, avec les trois soeurs, dans ce petit café dont le décor rappelle les mille et une nuits.
Mais au-delà de l'expérience gustative, c'est de l'exil qu'il est question. Marsha Mehran (née Mahsa qui signifie semblable à la lune en vieux persan) s'est inspirée de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine tient le plus beau rôle. Née à Téhéran en 1977, elle a fui avec sa famille en Argentine, chassée par la dictature elle est ensuite partie aux Etats-Unis puis en Australie et enfin en Irlande. Elle meurt en 2014 dans des circonstances tragiques, seule, probablement mentalement désorientée, ce premier roman est un peu son testament.
Histoire de l'exil, de la terre perdue, du déracinement et d'une certaine incapacité à se recréer un monde à soi quand on perd le lien avec ses racines. La cuisine est ici un symbole de ce qui peut subsister quand tout le reste a été détruit.
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Tres emouvant!!
On suit Myriam, Bahar et Layla, 3 jeunes irraniennes qui ont fuit leur pays pour de multiples raisons.
Ensemble, elles vont tenter de se reconstruire petit à petit en ouvrant un petit café.
L'histoire est très touchante. On suit vraiment la reconstruction de chaque personne avec des flashbacks de leur vie d'avant qui continuent de les hanter.

Un beau roman plein d'espoir
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Un livre goûtu, dont j'ai bien envie de saupoudrer les pages d'épices... J'ai eu l'impression de déguster des plats fins tout au long de ma lecture, j'aurais d'ailleurs aimé que le livre soit plus long (et il n'y aura pas de suite, l'autrice est morte dans des conditions mystérieuses !), je suis ravie d'y trouver tant de recettes (oserai-je tenter de les cuisiner ?)
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Je vous emmène en Iran, ou plus précisément en Irlande, en compagnie d'une auteure iranienne, Marsha Mehran, décédée dans un petit village du comté de Mayo (Irlande) en 2014 à  l'âge de 37 ans. Dans « Une soupe à la grenade », elle met en scène trois soeurs, Marjan, Bahar et Layla, qui ont fui l'Iran au moment de la révolution de 1979 pour la Grande-Bretagne d'abord, avant d'arriver à Ballinacroagh, au bord de la baie de Clew, à l'ouest de l'Irlande. Elles y ouvrent le Babylon Café, où elles proposent aux habitants du village suffisamment curieux pour entrer des boissons et des plats, salés comme sucrés, tous plus parfumés et réconfortants les uns que les autres. Avant chaque début de chapitre, une recette évoquée dans le chapitre en question nous est présentée, ce qui permet à ceux qui le souhaitent de donner une dimension totalement différente à la lecture en la reproduisant (elles sont toutes accessibles).

Quel livre agréable à lire, lorsqu'on aime manger et que l'on peut se représenter les saveurs et odeurs alléchantes qui s'échappent des casseroles ou du samovar ! Si l'arrivée des soeurs en Irlande ne s'est pas réalisée dans des conditions faciles (loin de là), si leur intégration dans le village n'est pas aisée – même si Thomas McGuire y veille de toute sa rage et sa frustration – c'est néanmoins un très beau portrait de famille que nous offrent la résilience de Marjan, la fragilité de Bahar et la fougue de la jeunesse de Layla, dont les longs cheveux noirs, les belles jambes et le parfum à l'eau de rose et à la cannelle ne laissent pas Malachy indifférent. En même temps, par petites touches, sont distillés les faits qui ont conduit les trois soeurs à leur départ précipité de l'Iran, dans le contexte précédant tout juste le renversement du shah et l'arrivée de l'allatoyah Khomeyni.      

Marsha Mehran a dit à propos de ce roman : « Cuisiner, c'est une façon parfaite d'exprimer son amour. Quand vous préparez un plat, vous n'êtes pas seulement en train de combler une faim physique, mais aussi un désir plus profond, le désir d'un foyer, d'un endroit sûr où l'on peut se reposer. » Et en effet, c'est le sentiment qu'elle réussit à retranscrire tout au long des pages : lorsqu'on est déraciné, la cuisine et ce qu'elle nous apporte en termes de joie, de souvenirs, de consolation… est une médecine pour le corps et pour l'âme. Il y a d'ailleurs une scène très touchante où Estelle Delmonico, leur gentille et attentionnée propriétaire d'origine italienne, vient amener à Marjan du minestrone, qui est SA recette pour réconforter quelqu'un.

En résumé, une lecture qui fait chaud au coeur et au ventre, et de belles rencontres humaines.
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la lecture du résumé m'avait emballée, j'attendais avec impatience la découverte de l'histoire de ces trois soeurs ; Et je l'ai découverte, mais je trouve l'approche, avant d'avoir de vrais éléments, un peu longue. l'idée de mêler des recettes à l'histoire est excellente, et la nourriture salvatrice (pas seulement pour les soeurs) émoustille les papilles, mais j'aurais aimé un peu plus de profondeur dans les récits de leur vie en Iran que trop de descriptions culinaires.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire où les différents éléments de souvenirs sont amenés avec humanité et douceur. L'histoire des trois soeurs et de leur parcours est émouvante, les relations qu'elles nouent avec les gens du village, le côté fermé de certains villageois est hélas assez réaliste.
Je regrette cependant le côté très caricatural des "méchants" de l'histoire et surtout la fin que je trouve très expédiée !
Cette lecture a cependant été très agréable, le roman se lit facilement, le style est fluide et les mots sont bien choisis.
Encore une belle découverte chez les éditions Picquier que j'apprécie décidément bien (surtout quand il n'y a pas de coquille et de faute de langue)
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Un magnifique roman sur le déracinement de trois soeurs, parfumé des mille et une senteurs de la cuisine persane.

J'ai beaucoup aimé aller à la rencontre de ces trois soeurs iraniennes : Marjan, la grande soeur, Bahar, la cadette et Layla. C'est avant tout un roman sur la belle entente entre ces soeurs et leur furieuse envie de vivre et de trouver leur place.

Leur fuite d'Iran a bousculé les soeurs Aminpour, et les a amenées à déménager plusieurs fois. Si leur solitude et leur angoisse m'ont touchée, je l'ai été encore plus par leur volonté de se reconstruire dans un petit village d'Irlande. En ouvrant le Babylon Café et en offrant la richesse de leur cuisine iranienne aux habitants de Ballinacroagh, certes peu réceptifs au départ, Marjan, Bahar et Layla construisent peu à peu de nouvelles racines.

Voilà un roman qui sort de l'ordinaire et qui met l'eau à la bouche. A chaque chapitre, une recette alléchante permet de découvrir un plat persan. Les parfums de la cuisine iranienne et de ses épices se répandent entre les pages du livre, sublimés par l'écriture de Marsha Mehran. J'ai encore plus aimé le fait que la cuisine de Marjan ouvre les coeurs et soigne les maux.

En refermant les pages de ce livre, je quitte à regret les soeurs Aminpour. Mais j'ai bien envie de les faire revivre en testant quelques-unes de leurs recettes !
Lien : https://succulentesdecouvert..
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