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3,68

sur 635 notes
Après sept années passées à Londres, fuyant la Révolution islamique, trois soeurs iranniennes poursuivent leur exil en ouvrant un restaurant en plein milieu d'un village irlandais. Si le Babylon café remporte rapidement son petit succès, il ne fait pas le bonheur de tout le monde notamment de Thomas Mc Guire entrepreneur arrogant régnant sur toute la ville. Tout en préparant avec passion les plats de leur pays, les trois soeurs vont peu à peu dévoiler leur passé...

Une soupe à la grenade est un savant mélange de douceur et de noirceur. Dans une ambiance chaleureuse au milieu des cottages irlandais, le passé de ces trois soeurs iraniennes ressurgi au gré des effluves de leur cuisine persanne. Comme dans le Restaurant de l'amour retrouvé d'Ito Ogawa, on ressent toute l'importance de la nourriture dans l'expression des sentiments. J'ai été agréablement surprise par cette lecture ni trop naïve ni trop sombre. Fuire à tout prix, fuire un pays en pleine révolution, fuire un passé lourd et douloureux. Si dans la première partie du roman, nous suivons surtout le quotidien de cette petite bourgade irlandaise découvrant l'histoire de ses habitants, peu à peu les soeurs se rappellent les événements qui ont précipité leur exil. Nous découvrons alors les secrets de ce passé, dont elles ne parlent pas entre elles, mais qui les rattrape peu importe le temps et l'endroit où elles se trouvent. Inspirée par sa propre histoire familiale, l'autrice nous offre un très beau voyage entre Iran et Irlande que je vous recommande !

En bonus, si vous aimez cuisiner, des recettes sont glissées entre les chapitres.
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"Une soupe à la grenade" est un roman qui perd de sa légèreté au fur et à mesure que l'on découvre l'histoire de Marjane, Bahar, Layla et bien d'autres personnages de l'histoire.

Marsha Mehran donne de la profondeur, une finesse et une forme de gravité à ses personnages : l'on découvre ainsi certaines épreuves bien sombres qu'ont eues à vivre ces trois soeurs avant de se retrouver dans cette petite ville ; d'autres personnages, masculins notamment, évoluent de jolie façon. Certains encore se dévoilent, à leur avantage.

De l'histoire, se dégage une tendresse toute particulière chez certains des protagonistes.
Si le racisme, la méfiance sont présents, il existe de belles âmes qui vont transformer la vie de ces trois jeunes femmes et de leur localité.
Une très belle lecture dans laquelle les événements qui s'enchaînent sont contrastés et nous font passer par différents sentiments.
J'ai également aimé l'angle pris pour présenter les débuts de la révolution iranienne
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Ce roman a obtenu un coup de coeur à notre réunion du mois de décembre, je me suis empressée de l'emprunter et si j'avais réussi à le lire avant notre réunion je l'aurais défendu malgré mes quelques réserves.

Il a tout pour plaire ce roman : sous-tendu par le drame personnel de trois femmes iraniennes réfugiées en Irlande dans le comté de Mayo, le roman dévoilera peu à peu les horreurs qu'elles ont vécues sous la répression aveugle du shah d'Iran et la montée de l'intolérance islamiste. Dans ce petit village de Ballinacroagh, elles ouvrent un restaurant aux saveurs de leurs pays, et sont à la fois bien accueillies par une partie de la population et en butte à ceux qui voient d'un mauvais oeil ces femmes venues d'ailleurs. le style de Marsha Mehran est emprunt de poésie à l'image des contes perses et contribue au charme un peu envoutant de ce récit. Et puis, ce roman est un hymne à la cuisine iranienne, on savoure ces plats (que je me garderai bien d'essayer de reproduire malgré les recettes qui sont généreusement expliquées) tant elles demandent des épices que je ne saurai trouver sur mon marché de Dinard et tant elles me semblent complexes à réaliser. Ce qui est très bien raconté ici, c'est le poids de la cuisine dans l'exil : refaire les plats aux saveurs de son pays, c'est un peu vaincre la nostalgie de la douceur de la vie familiale qui a été par des violences telles que la seule solution ne pouvait être que la fuite.

La description des habitants du village irlandais manque de nuances, il faut l'accepter pour rentrer dans le récit. le succès du restaurant tient de l'envoutement pour des parfums d'épices venues d'ailleurs. L'amour de la plus jeune des soeurs pour le fils du personnage odieux qui veut racheter leur boutique relève du conte de fée . Cela ne m'a pas empêchée de passer plusieurs soirée en compagnie de ces personnages dans ce petit village arrosé d'une pluie continue ou presque. J'ai aimé le courage de ses trois femmes et de leur volonté de vivre quel que soient les drames qu'elles ont traversés. Évidemment, on pense à tous ceux qui ont essayé de fuir des pays où des répressions sans pitié écrasent toute tentative de vie libre.

La mort tragique de cette jeune auteure d'origine iranienne est un poids supplémentaire à la tristesse qui se dégage de cette lecture qui se veut pourtant résolument optimiste. le roman se situe en effet à une période où les réfugiés iraniens trouvaient leur place dans un monde qui était plus ouvert aux drames des pays soumis à des violences inimaginables. Ce monde là, appartient au passé car nos civilisations occidentales sont surprises par l'ampleur des drames des pays à nos frontières et se sentent démunies face à l'accueil de pauvres gens chassés de chez eux et prêts à risquer leur vie pour un peu de confort dans un monde plus apaisé. Ce n'est pas le sujet de ce roman mais on y pense en se laissant bercer par le charme des saveurs des plats venus d'orient dans ce village où la viande bouillie arrosée de bière semble être le summum de la gastronomie.
Lien : https://luocine.fr/?p=14298
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Acheté après avoir lu des critiques très flatteuses, je n'ai eu qu'une seule hâte à la lecture : que j'arrive vite à la fin pour passer à autre chose. Rien de profond dans ce récit. tout y est survolé. Livre à peine intéressant pour adolescentes (et je m'excuse auprès d'elles). Bref, déposé ce jour dans une boîte à livres
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Une jolie histoire qui aurait pu être classée comme feel good si elle ne contenait pas également les traces amères et tourmentées de l'exil forcé, de la violence en Iran depuis les années 80. on savoure d'autant mieux l'élégante légèreté avec laquelle Marjan et ses deux soeurs s'invitent paisiblement dans un petit village irlandais. Quoi qu'en disent les grands méchants du coin, la gourmandise et la volupté seront les meilleurs chemins pour rencontrer l'autre. A croire même qu'elles agissent comme un filtre puissant. A chaque fin de chapitre, une recette de cuisine qui a toujours l'air aussi simple que succulente, jolies tentations pour continuer à faire vivre l'atmosphère de ce charmant roman.
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Un roman très axé sur la cuisine iranienne autour de personnages principaux.
Une recette figure à la fin de chaque chapitre cela est très plaisant.
Le livre témoigne de difficultés d'adaptation dans un pays qui est loin du sien.
Un roman certes bien écrit, convivial mais pour lequel je n'ai pas eu le coup de coêur et pour lequel je n'ai absolument pas réussi à me plonger et m'imprégner.
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Ce livre est un véritable melting-pot de genres : on y retrouve des histoires de famille avec leurs non-dits et leurs complexités, l'histoire d'un exile, l'Histoire d'un pays et de son peuple, une histoire d'acceptation et d'ouverture vers les autres et surtout beaucoup d'histoires d'amour.
Amours entre une jeune fille et un jeune homme
Une grande soeur et ses deux cadettes
Amour de la nourriture et des bons petits plats orientaux
Mais plus que tout, il y a l'amour du partage
Car si la nourriture a cela de magnifique c'est qu'elle peut tous, quel que soit nos idées ou nos origines, nous réunir autour du plaisir de manger de bons produits marié avec grâce
Pour continuer dans les louanges, je dirais que la découverte d'une recette à chaque changement de chapitre est une très bonne idée.
Pour en avoir testé une je peux dire que c'est très bon !

Enfin, pour expliquer ma note, je dirais que j'ai trouvé quelques lenteurs et surtout il m'a manqué un petit supplément d'âme que je n'ai pas su reconnaitre.
Il doit forcément y être si d'autre l'on trouvé.
Moi pas

Ce livre n'en demeure pas moins une jolie lecture et aussi un bel objet que je vais mettre en évidence dans ma bibliothèque
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En Iran, la soupe à la grenade est souvent préparée pour apporter réconfort, retrouver un équilibre entre la tristesse et la gaieté.

Et du réconfort, les trois soeurs Aminpour en ont bien besoin. Elles ont fui l'Iran au début de la révolution, ont vécu un temps à Londres et viennent de s'installer dans une petite ville d'Irlande.

Marjan, l'aînée, cuisinière hors pair, ouvre un restaurant : le Babylon Café. Sa soeur Bahar s'occupe du service tandis que Layla, adolescente de 15 ans, suit les cours du lycée.

Si les effluves délicieuses des plats concoctés par Marjan embaument la rue principale de Ballinacroagh, les habitants de cette petite ville ne tombent pas tous sous le charme des trois jeunes femmes. Certains leur sont carrément hostiles, à commencer par Thomas MacGuire, homme d'affaires, qui semble croire que la ville lui appartient.

« Cuisiner, c'est une façon parfaite d'exprimer son amour. Quand vous préparez un plat, vous n'êtes pas seulement en train de combler une faim physique, mais aussi un désir plus profond, le désir d'un foyer, d'un endroit où l'on peut se reposer ». Tel est le crédo de Marjan : combler tous ceux qui passent la porte de son restaurant.

Outre la vie dans une petite ville irlandaise, l'autrice nous fait découvrir les affres de la révolution islamique en Iran et les tourments endurés par ceux qui ont décidé de quitter leur pays. Elle partage avec nous en début de chaque chapitre une des recettes des délicieux plats concoctés par Marjan.

« Une soupe à la grenade » a tous les ingrédients d'un très bon roman.

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paie ta chronique.
j'ai cette manie de jamais lire les avis des autres. Je me fie à la 4eme de couv (parfois) et à la couverture (plus souvent). Je ne m'étais rarement trompée en prenant des romans chez Picquier qui mêlent littérature et nourriture.
Bon, bah ici, je me suis ramassée. Je ne m'attendais pas à un livre feelgood, classique du genre. du coup, bah j'ai pas aimé. Enfin, plutôt, je me suis emmerdée.

Ce roman a été écrit au début des années 2000 par une autrice morte de solitude au fin fond de l'Irlande, déracinée et loin de son Iran natal.
Du coup, c'est la volonté de se faire une place loin de chez soi, de se reconstruire malgré son passé douloureux et de se faire sa famille de coeur lorsque la guerre a tout pris, que l'on retrouve comme grands fils rouges de cette histoire.
Histoire au demeurant mignonne, mais pleine de clichés, de personnages archétypés, de raccourcis, de rebondissements prévisibles, de souvenirs d'Iran un peu fantasmés...
Bref pas mal déçue. Mais néanmoins pas inintéressant pour les grands ados par exemple car ce livre fait aussi du racisme un pivot central de l'histoire.

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La forme est originale et succulente.
Une recette de cuisine pour raconter une vie d'exil, la fuite, la perte, la montée de l'intégrisme, l'insécurité ....
Dans une belle sororité les trois soeurs vont embarquer le lecteur dans des effluves de Cardamone, persil, basilic ... dans un village Irlandais ou elles ne sont pas les bienvenues pour tout le monde.
Une histoire qui se dévore avec la même gourmandise que cette cuisine iranienne qui éclate en bouche et nous laisse un parfum doux amer.
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