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En décembre 1903, le Prix Goncourt, tout juste créé, fut attribué à Eugène Léon Édouard Torquet, dit John-Antoine Nau, pour son roman Force ennemie.

Qui est cet auteur ?
Quel est son oeuvre ?
Quelle a été sa vie, son milieu, son ambition ?

Cédric Meletta apporte, à petites touches, des éléments de réponse en décrivant la semaine de Noël que le lauréat passe à Saint-Tropez chez le peintre Paul Signac. C'est là qu'il apprend la nouvelle qui le laisse doublement indifférent, car il méprise les prix et sa préoccupation immédiate est de réussir le réveillon ou plutôt la série de gueuletons que les artistes et leurs muses préparent.

John-Antoine, Gino pour les intimes et les tropéziens, a concédé à son frère la liberté de l'inscrire à ce prix, mais il n'attache aucune importance à ce hochet, écarte les journalistes et envoie son frère récupérer le prix. Il explique brièvement sa position en échangeant avec ses amis, un verre à la main, il n'est ni un résultat, ni un produit « empaqueté pour un public d'acheteurs ! Juste un livre d'étrennes. Des livres, des traines. Pouah ! »

Il a rejoint Paul Signac et ses amis pour profiter de la plage des Canoubiers et jouir des richesses culinaires régionales. Chasseur, pécheur, cuisinier, il excelle dans la préparation des plats et offre au lecteur une série de menus inoubliables (mais peut être indigestes) abondamment arrosés de vins régionaux.

Gino parle et écrit un français poétique, truculent, musical, pimenté d'argots et de patois ; ayant la double nationalité américaine et française, il est bilingue et ses traversées du globe lui ont enseigné l'espagnol. le style est original, typé, pas toujours simple à lire à jeun (mais limpide et lumineux après absorption d'un pastis), fort agréable à écouter et révèle l'immense talent de l'auteur qui jongle avec les mots et les figures de style.

Ces quelques jours en sa compagnie permettent de connaitre ses amis et d'évoquer le milieu artistique gravitant autour du Chat Noir, du cercle des poètes zutiques et des hydropathes.

Cédric Meletta nous transporte alors à Goncourt, village haut-marnais d'où sont originaires les frères Goncourt, qui célèbre en 2003 le centenaire du Prix où nous attend René Huot, véritable gardien du temple, qui collecte tout ce qui se dit et s'écrit depuis un siècle sur l'académie Goncourt. Nous revoyons grâce à lui quelques uns des romanciers récompensés, d'autres qui l'ont raté parfois de justesse et évoquons Gracq qui en 1951 refusa le prix.

Cette revue décrit l'évolution de la littérature, devenue produit culturel, et mesure l'écart qui sépare « le meilleur que nous ayons couronné » de certains nominés actuels.

Une belle découverte qui donne envie de lire les autres titres de Cédric Meletta et de découvrir « Force ennemie »
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L'effervescence de la petite ville est liée à un anniversaire, et à son nom : à Goncourt , on fête les cent ans du célèbre prix littéraire, promesse de ventes lucratives et d'une reconnaissance provisoire. Jusqu'à l'oubli. Qui se souvient du premier lauréat, nommé en 1903 ? (À part les lecteurs du présent ouvrage, qui ne l'oublieront pas de sitôt …) John Nau, pseudonyme d'Eugène Torquet est tombé dans l'oubli, comme tant d'autres heureux élus qui ont suivi.

La fête au village éveille les mémoires et l'auteur fait ainsi la part belle à la biographie de ce premier élu. On saura tout de l'itinéraire de cet artiste original, solitaire et sauvage, né en Californie et enterré à Douarnenez !

C'est érudit, instructif et original. le ton est volontiers ironique, prêt à fustiger les travers de nos contemporains comme de nos prédécesseurs.

Si on est séduit dès les premières pages par le style original, la syntaxe sautillante et dynamique, faite de phrases elliptiques, de syncopes, de mots phrases, le procédé lasse à force d'être décliné à l'infini. La lecture en devient fastidieuse, car l'artifice prend le pas sur le sens. D'autant que s'y ajoutent des jeux sur la langue, sur les sonorités, sur les mots. La lecture devient une énigme à déchiffrer au dépens de la narration.

C'est dommage, car le thème est vraiment intéressant, et le sujet maitrisé et tenu.

204 pages Éditions du Rocher 1er septembre 2022
#lemeilleurquenousayonscouronné #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le sujet m'intéressait : revenir sur l'homme du premier Prix Goncourt. Mais ce style d'écriture rend sa lecture difficile, pour pas dire insupportable. de ces livres où l'auteur se fait plaisir, sa langue française est soutenue et riche, mais il en oublie qu'il sera lu et qu'il doit tenir son lecteur et non le perdre dans mille sujets épars. Tant pis, j'abandonne à presque la moitié (quand même !).
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Difficile de chroniquer un livre que j'ai autant détesté. Je l'ai lu jusqu'au bout même si mon opinion était faite au bout de dix pages. Malheureusement rien n'est venu l'adoucir.

Le roman commence par le voyage d'une brochette de célébrités littéraires dans le village de Goncourt en Haute Marne pour célébrer le centenaire du prix du même nom. Il s'agit d'un groupe de Parisiens et le texte suinte de mépris envers les habitants qualifiés d'autochtones, comme les colonisés de jadis et présentés comme des arriérés à peine sortis du dix-neuvième siècle. Cette tendance des Parisiens à se croire le nombril de la civilisation ne peut qu'énerver les autres Francophones, nettement majoritaires.

Après ce chapitre vient une évocation plus qu'une biographie de John Antoine Nau, dit Gino, Eugène de son vrai prénom, un romancier et poète qui a remporté le premier prix Goncourt en 1903. Il a beaucoup voyagé et à ce moment il vit avec Paul Signac à Saint Tropez. Ce n'est pas encore une station balnéaire à la mode, mais un petit port plutôt sauvage. L'auteur parle de ces personnages et de leurs amis qui mènent une vie de bohème heureuse.

Le très gros problème de ce roman vient de son style franchement affreux et totalement illisible. L'auteur veut sans doute nous démontrer qu'il maîtrise parfaitement la langue et la totalité du dictionnaire, en particulier les mots difficiles et peu usités, malheureusement il aime spécialement les phrases sans verbes qui se résument à de longues listes de mots. le procédé peut être agréable et poétique sur quelques lignes, mais pas sur deux cents pages. Il semble écrire pour lui-même sans se soucier de perdre son lecteur et ne manifeste aucune envie de le retrouver. Je me suis définitivement égarée dans cette forêt inextricable de mots, ce verbiage sans fin que j'ai fini de parcourir en suivant un match de hockey pour ne pas tout à fait perdre mon temps, c'est dire l'intérêt que j'y ai trouvé. Pour moi c'est un livre à fuir absolument.

Merci à Netgalley et aux Editions du Rocher pour ce partenariat, même si la rencontre magique avec ce livre n'a pas eu lieu.

#lemeilleurquenousayonscouronné #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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J'ai choisi ce titre sur NetGalley non pas pour son sujet (intéressant au demeurant) mais pour son auteur par lequel j'ai eu un coup de coeur il y a deux ans avec un livre sur Bukowski (ce n'était pas gagné) : Les Bukoliques !

A Goncourt, Haute-Marne, est organisé en 2003 le centenaire du Prix Goncourt par l'”Association amicale des frères Jules et Edmond de Goncourt”. Pas besoin de s'étaler sur le comment de la cérémonie, elle est identique à toutes les autres cérémonies partout dans les petites villes françaises et de cela découle l'histoire du premier élu par l'Académie : John-Antoine Nau ; ce qui permet à l'auteur de l'amener sous le feu des projecteurs !

Je le “connaissais” de nom pour avoir lu qu'il avait été le premier lauréat du Prix Goncourt mais je n'aurais pas su vous le dire ni même vous dire ce qu'il avait pu écrire ! J'étais certaine que Cédric Meletta saurait m'intéresser à cet auteur d'une autre époque et manifestement peu dans mes centres d'intérêt !

Contrat rempli ! J'ai découvert que c'était quelqu'un d'extraordinaire, libre et sauvage, plein d'amitié et d'amis, de vie et d'envie ! Dans Saint Tropez comme on ne l'a jamais connu, encore village, où il séjournait quand les délégués vinrent lui annoncer leur bonne nouvelle !

L'auteur décrit avec truculence la vie de Nau et de ses comparses à cette époque, bons vivants, poètes et artistes bohèmes ! Meletta est un artiste des mots et de leurs jeux, même si parfois j'en ai été un peu perdue dans l'histoire.

#lemeilleurquenousayonscouronné #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

Challenge Riquiqui 2022
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J'ai lu le livre, oui, je l'ai lu de bout en bout, mais je n'ai pas été séduite, ni par la partie contemporaine, ni par la partie historique. En effet, le roman s'ouvre et se clôt avec la célébration du centenaire du prix Goncourt, et cette partie m'a ennuyée, par le style employé mais aussi par le ton, qui frôlait trop souvent le mépris face aux provinciaux, leur manière d'organiser les événements littéraires, leur façon de capitaliser sur la célébrité locale – si tant est que l'on connaisse encore les frères Goncourt De nos jours autrement que par le prix qu'ils ont fondé.
Pour ce qui concerne la partie « historique », je l'ai trouvé très brouillonne. Certes, il y avait sans doute une volonté de montrer que la vie de John-Antoine Nau était en dehors des conventions de son époque, en dehors des conventions littéraires, puisque le texte part dans toutes les directions, comme l'auteur lui-même, avant de finir sous une avalanche d'adjectifs et de phrases nominales. Pour ma part, j'ai eu l'impression de ne rien apprendre sur lui, de ne pas comprendre pourquoi, à certains moments du récit, l'on se focalisait sur un autre personnage et non pas sur lui. J'ai retenu cependant que ce premier lauréat ne voulait pas de ce prix, ne voulait ni des honneurs, ni de l'argent, il voulait juste vivre, et c'est déjà beaucoup.
Cependant, la lecture de ce livre m'a donné envie de découvrir son oeuvre, ce qui est un point positif.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Cédric Meletta ressuscite à travers le roman le meilleur que nous ayons couronné la figure d'un parfait inconnu : le premier vainqueur du prix Goncourt.

Ce roman entraîne vers la découverte d'une époque, d'une atmosphère, d'un groupe d'artistes qui goutent la vie avec ferveur et surtout sans modération !

John-Antoine Nau, vous ne connaissez pas ? Moi non plus… avant de me plonger dans ce récit. Car le mardi 22 décembre 1903, le premier prix Goncourt est décerné à cet écrivain ayant publié son roman à compte d'auteur ! Son président, Huysmans a déclaré « C'est le meilleur que nous ayons couronné« .

Seulement, mi-aventurier, mi-poète, Jean-Antoine Nau est loin d'avoir le profil habituel de ses successeurs actuels. Il a écrit son récit sur la folie sur des cahiers d'écoliers pendant six ans. Après différentes versions et au moins trois abandons, il sort enfin son livre que personne ne veut !

De San Francisco à la Martinique, il a roulé sa bosse au gré du vent. Indépendant, plus que la normale, l'écrivain surnommé Gino par la bande qui l'entoure vit un moment chez les Signac sur la côte d'Azur avant qu'elle ne devienne le lieu des starlettes et des hôtels de luxe.

Il y découvre leur art de vivre en y apportant sa simplicité, son côté bourlingueur et son amour de la liberté ainsi que sa poésie. Daignera-t-il chercher son prix ? Peut-être pas car il a plus important comme l'amitié, la bonne chère et le bon vin.

C'est mon premier roman de Cédric Meletta. le style peut y être fantasque, alambiqué et même exagéré. Ça peut étonner et même lasser mais d'un coup, ça éclate : l'accord entre les mots émerveille.

La scène de la cuisson du cochon pourrait devenir culte ! Car Noël chez les Signac, à Saint-Tropez, devient truculent. On y mange comme une célébration. On y boit jusqu'au bout. Pas sûre que les recommandations pour la cuisson du cochon soient à suivre ! Ni la recette des appâts soit à reproduire ! Qu'importe, ici, sonne la démesure pour célébrer la liberté et l'envie de cueillir la vie à pleines dents !

Bienvenue dans l'univers des mots de Cédric Meletta avec ce récit sur le premier écrivain à être couronné par le prix Goncourt. Un poète, libre, ivre d'indépendance et amoureux de la jouissance de la vie plutôt que de sa renommée. Envie d'une plongée dans le milieu artiste du début du XXè siècle ! Alors « le meilleur que nous ayons couronné » est à découvrir !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Goncourt. Haute-Marne. L'agitation règne ce jour de 2003 où le village s'apprête à fêter les cent ans de ce prix littéraire. Une fois l'effervescence passée, alors que l'on range et se disperse, une ancienne photo et un cartouche attirent l'oeil :
Eugène Torquet, dit John-Antoine Nau
Né à San Francisco (USA), le 19 novembre 1860
Mort à Tréboul (Finistère), le 17 mars 1918

Qui était cet homme qui fut le premier lauréat de ce prestigieux prix ?
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Dans ce roman de Cédric Meletta, Goncourt ouvre le bal des festivités et le fermera en ayant laissé s'immiscer une rétrospective tropézienne : celle de la vie de John-Antoine Nau. L'auteur retrace la vie de cet homme de lettres et n'évoque qu'avec parcimonie ce pan littéraire pour laisser une grande place à l'amitié, la peinture, la pêche, les repas et toutes ces occasions de rester entre amis (avec Signac, notamment).

➡️De cette histoire, j'ai découvert la vie de ce premier primé dont je ne connaissais rien.
➡️J'ai été sensible à la discrétion et la simplicité de Gino et de son entourage qui se calquent sur celles de Goncourt et ses habitants. Belle cohérence dans/de ce détachement tout au long du roman avec ces deux villages aux antipodes géographiques et climatiques.
L'agitation est ailleurs.
Beaucoup d'humanité et de fraternité émanent de ces personnages ❤️
➡️Un gros bémol à cette lecture : j'ai eu du mal à m'immiscer à Saint Tropez auprès de Gino, Signac et les autres. J'ai donc survolé ce qui se passait entre eux sans émotion car je n'ai pas réussi à être à leurs côtés.
➡️Enfin, j'ai beaucoup aimé la fin de ce roman et ce retour à la source.

Coup de coeur pour la fin de la page 184 et la 185 😍

Merci à Babelio pour cette masse critique et aux éditions du Rocher.
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Tout d'abord, je remercie vivement Masse critique et les Editions du Rocher pour l'envoi de ce livre avec lequel je suis repartie cent ans en arrière, quasiment cent-vingt ans même :) à la rencontre d'un écrivain aujourd'hui oublié ; John-Antoine Nau.
"Nau? Kézako! Deux ou trois coups de téléphone arabe, histoire d'introduire le sujet, de mieux le cerner." (p68)
Apparemment, l'auteur n'en savait guère plus que moi avant d'écrire son livre?
Un livre qui m'a quelque peu désarçonnée. Je m'attendais à lire la biographie d'un original, et j'ai eu tout d'abord la "mauvaise surprise" de me retrouver en Haute-Marne, décembre 2003. Commémoration du premier Prix Goncourt, à Goncourt. description sans doute fidèle mais déprimante.
Bon, je me suis engagée à fournir une "critique" (ce sera plus mon ressenti qu'une critique en bonne et due forme j'imagine), je poursuis ma lecture, sans réel plaisir.
C'est que j'ai du mal avec le style de l'auteur- l'irruption du présent au détour d'une description du passé, toutes ces phrases sans verbe; et puis je fais le rapprochement avec la peinture. et page 56 "La région a du style. Pour un artiste qui peint avec ses mots, ne jurant que par les symboles de couleurs, c'est une place forte, une principauté." On est passé de la Haute-Marne à Saint Tropez :)
Le 21 décembre 1903, le premier Prix Goncourt est attribué à John-Antoine Nau. Contre l'envie de l'auteur. "C'est l'pompon..." "Qu'avez-vous tous avec ce foutu prix? Il vous rend tous fous. Complètement dingos. (...) J'écris, j'écrirai, d'autres écriront mieux que je ne le fais. Ils brilleront, glaneront vivats et récompenses, et puis quoi? La terre continuera de tourner, toujours à double tour, et moi avec elle." (p124)
En ce mois de décembre, Eugène dit Gino, est hébergé par Paul Signac, le peintre pointilliste, à Saint-Tropez (avant Colette et Bardot). Au programme, travail, pêche, repas bien arrosés. Loin de Paris et de son milieu littéraire.
J'ai trouvé que ce livre était plus la description d'un lieu à une époque donnée que l'histoire d'un écrivain couronné puis oublié. Un écrivain qui a eu une vie haute en couleurs, qui a fait mille métiers. Qui ne conçoit pas son oeuvre en termes de carrière littéraire.
J'étais déçue, et en même temps, il faut croire que Cédric Meletta a réussi à m'intéresser , j'ai envie d'en savoir plus sur Nau, sur Signac .
Au final, une lecture très intéressante, même si elle ne fut pas d'une seule traite.
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Ce texte est à la fois le récit d'un voyage à la ville de Goncourt qui fête les 100 ans du prix, le récit romanesque de la vie de John Antoine Nau, premier lauréat du fameux prix Goncourt puis le récit d'une remise du prix Goncourt.

La première partie de ce texte se passe donc dans le village des Goncourt : une association d'amoureux des Goncourt continue à célébrer ses auteurs, puisque ce sont les frères Goncourt, le fameux prix qu'ils avaient décidé de créer. Et cette année-là, ce sont les 100 ans du fameux prix Goncourt.

La deuxième partie du texte va nous faire découvrir l'écrivain John Antoine Nau, pseudonyme d'Eugène Torquet . Il a été le premier lauréat du fameux prix Goncourt en 1902. John Antoine NAU a une vie romanesque. Il a beaucoup voyagé, il a été dans les pays d'outre-mer, il écrit des poèmes et un roman. Il publie ce texte à compte d'auteur, encouragé par son frère. Son frère est journaliste et à ses entrées à Paris. le mardi 22 décembre 1903, le premier prix Goncourt est décerné à cet écrivain ayant publié son roman à compte d'auteur ! Son président, Huysmans a déclaré « C'est le meilleur que nous ayons couronné« .

Cédric Meletta nous raconte les jours précédant cette annonce et nous découvrons le personnage de John Antoine, dit Gino. Nous sommes en fin d'année et il est en villégiature à Saint-Tropez chez son ami Signac Signac, le peintre, a acheté un mas où il séjourne avec sa femme, où il peint, où il navigue, où il se balade, où il pêche avec les amis qu'il reçoit. L'auteur nous décrit très bien cette atmosphère bohème, fin de saison et surtout le Saint-Tropez encore sauvage, pas celui de nos jours ni celui de BB et des stars en vacances. de belles pages sur la nature, sur les soirées dans les bars du port, sur les préparations de Noël et du jour de l'an, sur les locaux (de vieux pêcheurs, l'homme à tout faire (qui va aller chercher à la gare la plus proche, une comédienne qui vient passer le réveillon et une sacrée scène entre ces deux êtres, qui ne se parleront pas sur la charrette...). Certaines pages nous mettent l'eau à la bouche et aussi un beau chapitre sur une partie de pêche.

La dernière partie de ce récit et celle d'un des membres de l'association des Goncourt qui chaque année, face au fameux restaurant où est décerné le fameux prix, attends la désignation du lauréat de l'année.

Ce qui m'a plu dans ce texte c'est déjà la découverte d'un auteur Joseph Antoine NAU que j'ai très envie de lire et pas que son prix Goncourt. J'ai apprécié aussi les pages sur le peintre Signac et la description de leur vie à Saint Tropez. Peut-être un bémol sur la période actuelle et sur les descriptions de l'association des Goncourt et le côté un peu province qui célèbre avec les autorités locales un jour l'un des célèbres de leur petite ville. L'auteur aurait pu ne nous parler que de cet auteur à re découvrir qui a eu une vie romanesque et dans ce texte il ne nous parle que de l'année où il a obtenu son prix. J'aurai aimé en savoir plus sur sa vie, sur ses aventures et sur la suite après ce prix. Il a été le premier lauréat et a refusé le côté célébrité de ce prix. Il ne l'avait pas souhaité même si c'est son frère qu'il l'a adoubé et dès ce premier prix des rumeurs ont circulé sur l'objectivité ou pas des membres du jury (!!).

En tout cas à nouveau un texte qui m'a fait découvrir un personnage et qui m'incite à en découvrir ses écrits.

#lemeilleurquenousayonscouronné #NetGalleyFrance
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