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EAN : 9782840497172
464 pages
Seguier Editions (15/02/2018)
3.1/5   5 notes
Résumé :
« Faire de sa vie une œuvre d’art. » Avec Porfirio Rubirosa (1909-1965), le mot d’Oscar Wilde semble avoir trouvé son incarnation. Rubirosa le diplomate, ambassadeur de la République dominicaine. Rubirosa le pilote de course, de jet privé. Rubirosa le musicien et le matador amateur, à ces heures qu’on dit perdues. Appelons-le : Rubi. Rubi, c’est la vie. Haute, cosmopolite. Celle du « plus grand play-boy du XXe siècle ». Rubi, c’est l’envie. Envie de plaire au monde ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord, merci aux Éditions Seguier et à la Masse Critique de Babelio pour m'avoir permis de découvrir à travers la sélection « non-fiction » de ce mois de mars dernier, un vrai personnage romantique en diable et digne du meilleur « James Bond », j'ai nommé la vie du beau Dominicain : Porfirio Rubirosa.

Je voudrais ensuite saluer le travail de l'auteur pour avoir recueillie cette foultitude de renseignements sur la vie de Rubirosa, Ambassadeur de la République Dominicaine dans les années quarante-cinquante, sous la dictature de Trujilllo (Il fut d'ailleurs marié à la première fille de Trujillo pendant un temps, vers 1944).

Très attirée par ce sujet pour avoir entendu parler de celui qu'on surnomme « Rubi », lors du décès de Danielle Darrieux qui fut également mariée au diplomate un moment et pour avoir lu « La fête au bouc » de Mario Vargas Llosa récemment sur Trujillo ; j'étais donc curieuse de découvrir la vie de cet homme empreint d'une certaine légende et au passé si sulfureux…

Cependant, je dois avouer que la lecture de cet ouvrage s'est révélée très longue puis finalement pénible et laborieuse car excessivement riche mais noyée sous un excès de précisions, avec moult noms oubliés depuis longtemps et histoires qui ne disent plus rien à personne. C'est bien dommage, car le sujet est néanmoins intéressant et l'écriture est agréable mais il me semble qu'il ne touchera pas un néophyte car trop précis sur les détails. J'avoue avoir été un peu déçue par et très déçue d'avoir été déçue….

Il faut pourtant reconnaitre que Porfirio, tombeur de ces dames, diplomate de carrière a eu une vie bien remplie, mais surtout remplie de vide et d'affectations plus ou moins « louche » de Vichy (1940) à Berlin (1936) en passant par Cuba (1958-59) ou encore l'Argentine sous Péron (1948) ... officiant sous bons nombres de dictatures et notamment le régime fasciste nazi en France durant la 2nd guerre mondiale.

D'aucuns le soupçonneront d'espionnage ou de trafic de passeports pour Haïti dans une période très noire de son histoire où Trujillo accueillait les juifs fuyant l'Europe – et les « parquaient » à Sosua - , mais assassinait la population jugée « trop noire » d'un autre coté… d'autres pourraient le qualifier de simple « gigolo » qui profitait de son charme enchaînant les mariages parfois « éclair » (1 mois avec la milliardaire Barbara Hutton). Alors, qui était donc Rubirosa (celle de sa liaison scandaleuse avec Zsa Zsa Gabor)?

Joueur de polo, de courses de chevaux, pilote de jet privé, pilote de course et membre actif de la « jet-set » internationale, ce « multicarte » mystérieux au charme ravageur mais buveur invétéré finira hélas mal le 5 juillet 1965 au volant de sa Ferrari 250 GT, écrasé contre un arbre dans une ligne droite au Bois de Boulogne… suicide ? Simple accident ? Était-il saoul ? Les paris resteront à jamais ouverts faute d'avoir des preuves et des certitudes.

Alors est-ce vraiment de la non-fiction ? Oui et non. Difficile de la classer dans cette catégorie puisque ce n'est pas réellement une biographie à proprement parler. Car des preuves ils n'en existent pas vraiment beaucoup et c'est donc à partir de celles-ci (ou de leur manque) que l'auteur a reconstitué la vie de « Rubi » en partie réinventée donc ou du moins « interprétée ». Etait-il donc pertinent d'écrire une non-fiction sur la vie de ce diplomate ? A-t-elle un intérêt suffisant ? Je me pose sérieusement la question … Un « roman » eu suffit me semble-t-il, car enfin sa « vie » ne m'a pas « emballée » du tout ; je n'ai pas ressentie d'empathie pour lui, ni de compassion ou même une quelconque sympathie. Bref, encore une fois je souligne le travail de l'auteur, mais je n'en garderais pas un souvenir impérissable. Dommage !

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Porfirio Rubirosa n'évoque plus grand chose à grand monde aujourd'hui, tout au plus un nom cité il y a quelques mois lors du décès de Danielle Darrieux qui fut son épouse dans une période troublée de notre histoire. Mort dans un accident de voiture en 1965, son nom qui faisait frémir tous les échotiers du monde entier, s'est petit à petit perdu dans les limbes d'une mémoire de plus en plus volatile. Pourtant durant plus de 40 ans, Rubi ( comme on le surnommait) fut un des membres les plus flamboyants, les plus troubles de cette jet-set qui naviguait dans les lieux les plus snobs de la planète. Cédric Meletta, sans doute passionné par les destins ambiguës ( il est l'auteur d'une biographie de Jean Luchaire, patron de presse collabo et fusillé en 46), est parti à la recherche de ce que fut cet homme souvent considéré comme un play-boy ( il paraît que ces gros moulin à poivre de forme phalliques ont été surnommés Rubi du temps de sa grandeur...).
Oui, la vie de Porfirio Rubirosa est totalement romanesque. Né en république dominicaine dans une famille fortunée, il fut, après des études en France, diplomate, ambassadeur, consul, du temps de l'infâme dictateur Trujillo ( un peu oublié lui aussi qui, entre autres voulait blanchir son île de la Dominique dont il était le président, et a, pour cela, fait décapiter à la machette des milliers de ses habitants jugés trop noirs!), partie sombre de sa vie et bien sûr sujet à toutes sortes de spéculations. Mais il fut aussi, et là dans le désordre, joueur de polo, pilote automobile, pilote d'avion, amant infatigable ( on dit qu'il éjaculait rarement pour se préserver), noceur, buveur, cinq fois maris, chasseur de dot ( il épousa deux richissimes américaines ... pour leur argent disait-on ... et fut marié avec l'une d'elle à peine un peu plus d'un mois), beau mâle faisant craquer la gente féminine à coup sûr. Avec un tel pedigree, il y a de quoi garnir les plus de 400 pages du livre... enfin à priori, car pour moi le résultat est plutôt mitigé.
Tout au long de la cinquantaine de chapitres, on s'aperçoit bien vite que reconstituer la vie bouillonnante de cet homme n'est pas aisé. Il n'a pas laissé de journal intime, les bios qui lui ont été consacrées ( surtout en langue espagnole) sont souvent peu fiables. Il ne reste que les nombreux articles de presse, essentiellement trouvés dans la rubrique mondaine, pour reconstituer une vie qui n'a pas été qu'une suite de cocktails ou de soirées costumées. L'auteur ne manque pas de nous narrer de façon assez sautillante ses recherches fructueuses ou pas. Et comme il n'y a pas énormément de choses à se mettre sous la dent, il brode. Beaucoup de personnages croisés ( toujours des inconnus) sont resitués méticuleusement, avec sa cohorte d'autres noms qui n'évoquent rien à personne. le livre croule sous cette sorte d'annuaire un peu bourratif. Cédric Meletta essaie toutefois de mettre de l'humour, de la légèreté dans tout cela, en jouant à décaler son propos, à lui donner une touche branchée, moderne, en louvoyant entre les époques. Mais tout cela m'a paru fort long et pas vraiment passionnant. Bien sûr, il fait revivre toute une époque de jet-setters, mélange de milliardaires, de célébrités, de demi mondaines, de filles faciles, de putes et de maquerelles et ce jusqu'à la nausée. Là, au milieu de ce milieu, Rubirosa slalome, toujours bronzé, sans doute un sourire éclatant, prêt à honorer la première venue et à se faire un peu de blé qu'il dépense sans compter. Il pourrait être détestable, il ne l'est pas. L'auteur arrive même à nous le rendre pathétique dans les dernières années de sa vie sans qu'on le sente venir... Pourtant, il apparaît bien que cet homme gardera toujours son mystère, ses secrets...
On sort un peu frustré de cette lecture où la matière première est résolument fascinante mais, garde encore, et sûrement pour toujours, beaucoup de zones d'ombre que même le plus malicieux et le plus méticuleux des biographes n'arrive pas à cerner.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Dans la période 1930 - 1950, un play-boy latino et diplomate mène une vie interlope et finit par mourir de façon mystérieuse.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Faire de sa vie une œuvre d’art. » Avec Porfirio Rubirosa (1909-1965), le mot d’Oscar Wilde semble avoir trouvé son incarnation. Rubirosa le diplomate, ambassadeur de la République dominicaine. Rubirosa le pilote de course, de jet privé. Rubirosa le musicien et le matador amateur, à ces heures qu’on dit perdues. Appelons-le : Rubi. Rubi, c’est la vie. Haute, cosmopolite. Celle du « plus grand play-boy du XXe siècle ». Rubi, c’est l’envie. Envie de plaire au monde entier, d’Aly Khan à Zsa Zsa Gabor, en passant par Danielle Darrieux, les Kennedy ou Marilyn. Mais aussi un James Bond en eaux toubles, le gendre du satrape Trujillo, l’ami des dictateurs au gré des ambassades. Berlin (1936), Vichy (1940), l’Argentine de Perón (1948), le Cuba révolutionnaire (1958-1959). Rubi, c’est surtout la nuit. Celle des cocktails, du dancefloor et des orgasmes à répétition. Alors, Rubi, simple gigolo, fainéant céleste au sexe colossal toujours bandé vers l’ailleurs ? Au-delà des clichés, a-t-on vraiment tout dit sur ce gentilhomme aux dix mille femmes ? Taillé à la démesure de son personnage, le récit de Cédric Meletta est une épopée brûlante au coeur de la high life du siècle dernier, dont Rubi reste à jamais l’une des figures les plus emblématiques.
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Vidéo de Cédric Meletta
Qui était John-Antoine Nau, lauréat en 1903 du premier prix Goncourt ? Un aventurier comme il n'en existe plus, autant chez lui à San Francisco qu'en Martinique. Un poète féru de liberté et ivre d'indépendance. Un romancier qui envoie le manuscrit vainqueur – "Force ennemie" – à compte d'auteur et ne daigne pas aller chercher sa récompense. Nau est l'anti-Goncourt par excellence. Alors qu'on le sacre, il est installé dans le cabanon du peintre Paul Signac au coeur de la baie des Canoubiers. Entre une partie de pêche et la minutieuse préparation d'un dîner de gourmets, il expose à une pittoresque bande d'amis sa conception du Beau et son abjection pour les cénacles de littérateurs qui, sans cesse, complotent dans les antichambres. Goncourt originel et personnage absolument romanesque, John-Antoine Nau méritait bien un roman. En écho à l'aveu de Huysmans, président de l'académie : « C'est encore le meilleur que nous ayons couronné ! ».
Cédric Meletta est l'auteur de "Jean Luchaire. L'Enfant perdu des années sombres" (Perrin), "Tombeau pour Rubirosa, un roman" (Séguier), "Diaboliques" (Robert Laffont) et en 2020, aux éditions du Rocher, "Les Bukoliques", récit littéraire autour de Charles Bukowski.
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