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3,58

sur 90 notes
“ ... et je réalise à quel point c'est la merde. On est huit millions à être plongés dans le noir. Je pense aux hôpitaux, aux gens bloqués dans le métro et les ascenseurs, à mon congélo en train de se vider. Un attentat – cette fois, c'est sûr. C'était prévisible. le pays pisse sur le monde entier depuis des décennies, alors ses ennemis lui font payer son arrogance et sa CIA. ”

New-York, le 13 juillet 1977 en pleine canicule. À la tombée du jour, c'est le black-out totale. Une coupure de courant générale plonge la ville dans l'obscurité et engendre une véritable panique dans les rues.
Miles Davis est cloîtré chez lui, rongé par la drogue.

“ Car le crépuscule devient nuit et mon impatience, malaise. ”

Cela fait deux ans qu'il a mis fin à sa carrière et qu'il est tombé dans une profonde dépression.
En manque de came, il est contraint de sortir à la recherche d'un dealer. Mais des émeutes ont commencé, libérant pillards et fantômes au coeur de Manhattan.
Miles Davis se retrouve pourchassé, traqué à travers la ville. Accompagné d'un fantôme du passé, il va vivre la pire nuit de sa vie. et devra s'accrocher pour survivre.

Ce que j'en dis :
Voyager dans les rues de New-York en compagnie de Miles Davis est une sacrée expérience, d'autant plus que les années changent d'un moment à l'autre et les rencontres qui accompagnent cette étrange aventure sont surprenantes et parfois assez dangereuses.
Miles Davis est accompagné d'un fantôme, un genre de conscience plutôt farceur qui tente de le réveiller en lui montrant le pire pour tenter de lui faire reprendre la musique.
J'ai vaguement pensé à l'histoire : le drôle de Noël de Scrooge, où trois fantômes lui rendent visite et tentent de le guider hors de sa misère en lui montrant son passé, son présent et son futur.
Michael Mention nous offre un roman percutant, chargé d'Histoires du passé qui agissent sur Miles Davis comme un électrochoc pour lui redonner envie de vivre.
Un récit qui claque, qui surprend, parfois glaçant mais également Jazzy, il va vous accrocher jusqu'au final, le moment où les lumières se rallument et la star fait son retour sur scène
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Miles Davis, le "Picasso du Jazz". Si vous ne connaissez pas ou que vous n'êtes pas fan de jazz, je vous conseille fortement "Kind of Blue", meilleur album de tous les temps ! Mélancolique, romantique, frais, vous succomberez.
Enfin je m'égare... Manhattan Chaos et Miles Davis. le lien ? Un black-out total à New York en Juillet 1977.
Le génie de Michael Mention ? En faire un roman à travers la dépendance à l'héroïne de Miles Davis. C'est à dire jouer sur plusieurs tableaux durant une nuit, une vie, chaotique.

Imaginez vous dans un appartement, à New York, en pleine canicule. Miles Davis, rongé par la dépendance, ne compose plus et s'enfonce dans la dépression. L'ambiance est collante, moite. On imagine sans peine le ventilo tourné, la saleté s'accumuler. La nuit approche lorsque tout s'éteint. Black-out.
Miles en manque de drogue est poussé à sortir de chez lui. Dehors, le chaos. Pillages, émeutes, terreur. Les scènes sont hallucinantes. On passe du coq à l'âne. Rien ne laisse présager le chapitre suivant. On est pris dans un tourbillon de folie.
Entre réalisme et fantaisie, on est totalement embarqué dans cette course infernale. Une course dans une ville totalement abandonnée mais aussi dans l'esprit d'un homme, d'un homme noir. On saute de chapitre en chapitre dans les heures sombres de l'Histoire. Klu Klux Klan, Hitler, l'Amérique raciste. On avance dans le noir guidé par les pensées et les rencontres du narrateur, entre heures sombres et heures de gloire.
Un roman atypique, suffoquant, porté par une musicalité et une empreinte visuelle impressionnante.
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Roman très très noir.
Miles Davis dans ses années de déchéance (drogue et alcool) se retrouve chez lui à Manhattan sans héroïne au moment où c'est le black out en ville.
Nous allons suivre Miles dans sa quête d'un revendeur.
Il va rencontrer un certain John (un fantôme de son âme ) qui va lui faire vivre et rencontré diverses personnes sur plusieurs périodes pressent, passé , futur et vivre des situations rocambolesques.

Difficile de donner un avis car il faut tout d'abord entrer dans son monde non cartésien mais une fois l'ambiance posée il se dévore .
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Mon mari a choisi ce livre lors d'un salon du polar, il l'a lu et lorsque l'on en a parlé il m'a donné envie de le lire (en plus à chaque fois que nous croisons l'auteur, il est d'une extrême gentillesse).
Miles Davis, le célèbre musicien, a tout arrêté depuis plusieurs années, et il est depuis légèrement dépressif, et constamment défoncé. Un jour de juillet 1977, alors que New York croule sous la canicule, une panne de courant générale paralyse la ville. A cours de drogue, Miles décide de sortir de chez lui pour aller chercher sa dose.

En ouvrant ce livre, je m'attendais à tout autre chose que ce que j'ai lu!
Ce roman est déroutant au possible. On ne sait jamais où l'auteur veut en venir; tout au long de ma lecture j'ai été dérouté (et après en avoir discuté avec Michael Mention, c'est un peu ce qu'il cherchait!). On croit partir dans un sens et puis non il nous prend complètement à revers pour nous amener ailleurs.
Tout au long de ce roman, je me suis sentie mal à l'aise, on prend la racisme en pleine face et le racisme sous toute ses formes. L'auteur nous met face à des scènes d'une extrême violence.

Au cours de ma lecture, je me demandais constamment si j'aimais ce livre, ou pas. Et maintenant que je l'ai terminé, je ne sais toujours pas!!
Je n'ai pas plus apprécié que ça le personnage principal. Même si je l'ai beaucoup plaint avec tout ce qu'il vit au fil des chapitres, je n'ai pas réussi à m'attacher ou à avoir de l'empathie pour lui. Il est défoncé en permanence et j'ai beaucoup de mal avec les personnages comme ça.
Par contre j'ai adoré les passages où l'auteur nous emporte dans des flashbacks, aux heures les plus noires de la ville de New York et des personnes qui ont fait L Histoire.

Ce roman est inclassable, clairement. L'écriture est brute, c'est noir ou c'est blanc, et je peux vraiment comprendre que l'on aime pas car par bien des aspects, ce livre est dérangeant et malaisant.
Après il est court, donc franchement je vous conseille de le découvrir, car vous ne trouverez pas son équivalent.
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Dans son nouveau roman Michaël Mention nous embarque à New York à la fin des années 70. Il nous fait vivre une nuit de folie. Celle du 13 juillet 1977, quand NYC se retrouve dans l'obscurité totale, une panne d'électricité paralyse la ville aux millions de lumière. Enfin paralyse n'est pas le mot puisque ce noir totale va mener la population à la panique, des scènes de violence inouïes vont se dérouler, le pillage va devenir la loi. Bref le chaos envahit la ville.
Et pour nous faire vivre ce chaos, Michael nous offre un guide de choix en la personne de Miles Davis le grand jazzman. Ok ici c'est pas le Davis de année cinquante et soixante, c'est pas non plus celui du début des année soixante- dix qui tente de renouveler son art au grand dam des puriste. Non c'est un Davis fatigué, déçu par les critiques, un musicien qui n'a plus d'énergie, à la dérive, fatigué par 30 ans de carrière où il a tout donnée à son art, à sa musique. Un musicien usé aussi par les excès. Car la drogue et le sexe n'est pas seulement l'apanache du rock'n roll.
Alors Davis se replis, il s'enferme chez lui dans son grand appartement qui deviendra sa prison dorée. Mais voilà le soir du 13 juillet 77, il est en manque, plus d'héroïne à s'injecter dans les veines pour supporter le morne quotidien. Aussi va-t-il être obligé de sortir, dans la nuit noir. La nuit brutale, la nuit de tous les dangers.
Et à travers la folle déambulation de Miles Davis c'est tout New York qui va s'ouvrir devant nous, tout le chaos de Manhattan qui va se dévoiler. Car New York est bel et bien le personnage principal de ce surprenant et épatant roman.
New York, Michaël Mention nous en parlait déjà dans son true crime, le fils de Sam paru il y a 5 ans déjà qui raconte la triste histoire de David Berkowitz, surnommé le Fils de Sam, un serial killer qui entendait des voix diaboliques et qui sema une véritable psychose durant l'été 77 à NYC .
Avec cette histoire il nous contait déjà la déchéance du New York des Seventies.
Là il va encore plus loin, car dans son délire, Davis, lui aussi entend des voix ou plutôt il est confronté à un Faust imaginaire ou pas. Un homme qui voyage dans le temps, un type qui lui prédit l'avenir en lui montrant le passé..Aussi va t-on revivre des moments clé de l'histoire de Manhattan. L'incendie de la Triangle Factory en 1911, les émeutes de 1863… On plonge aussi dans le KKK des année 20 avec ses 5 millions de membre. le Ku Klux Klan devient une force politique influente et puis le krack bourcier de 29…
Ici Michaël Mention confronte le présent au passé, il nous montre que tout est relié, que les événements passés forgent les mentalités d'aujourd'hui.
Et puis il y a l'écriture scandée de Michaël, syncopée, cadencé. Un rythme qui s'accélère, un tempo qui souffle sur ces lignes, sur la ville et qui emballe le coeur fragile de Miles Davis.
En un peu plus de 200 pages Michaël Mention nous fait vivre à 100 à l'heure. 200 pages pour un énorme bouquin. Un livre comme vous n'en aurez jamais lu. Une expérience unique. Une improvisation extraordinaire, un jam hors du commun. Encore un sacré tour de force de notre auteur.
Et pour faire écho à ce nouveau coup de coeur, je vous invite aussi à allez lire Power son précédent roman. Un roman vérité sur le combat des afro-américains chaque jour livrés à eux-mêmes, discriminés, harcelés. Après l'assassinat de Malcolm X, la communauté noire se déchire entre la haine et la non-violence prônée par Martin Luther King, quand surgit le Black Panther Party : l'organisation défie l'Amérique raciste, armant ses milliers de militants et subvenant aux besoins des ghettos. Alors qu'enlisés au Vietnam, les États-Unis traversent une crise sans précédent : manifestations, émeutes, explosion des violences policières.
Allez go, go go, en lit, en relit et en découvre Michaël Mention, et fissa !
Pour moi Mention est l'un des meilleurs auteurs français de romans noirs ! parole de Porte Flingue.

Lien : https://collectifpolar.com/
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En 1975, Miles Davis, Jazzman, quitte la scène pour des raisons de santé ; il reviendra de 1981 à 1991. L'histoire du livre se situe dans cette période, en 1977.

« Car plus c'est noir plus c'est vrai » P33

Et justement ce black out qui a eu lieu à Manhattan est l'image parfaite du trou noir dans lequel sombre l'artiste entre '77 et '81, une sérieuse dépression. Dans son délire nourrit au manque de drogue, aux phases paranoïaques et aux tourments psychédéliques, il est témoin du chaos à Manhattan de la fin du XVIII à un survol du XIXe siècle : clin d'oeil au Black Panther, à Fils de Sam, au KKK, aux émeutes… Finalement à tout ce qui a pu nourrir ce musicien hors normes. C'est un voyage dans le temps soutenu par John, une hallucination, qui met Miles le génie schizophrène sous pression ; comme John Forbes Junior, prix Nobel d'économie en 1994 (voir film de Ron Howard, 2001, avec Russel Crowe).
Il y a un air de la trilogie anglaise (Payot & Rivages, Michaël Mention 2013 à 2015) dans ce récit explosif, musical et noir, industriel.
D'une impro Jazz naît une oeuvre mélodieuse surprenante, souvent un véritable succès ; le bouquin ressemble à cette cacophonie ordonnée, ce mélange de folie inspiré du chaos, d'où naît la structure du jazz, un son cohérent qui sort de la dernière vague d'une sacrée tempête.
Un texte technique qui marie histoire, musique et littérature habilement.

« Comme d'hab', je n'ai donné qu'une seule directive : “Go !” Alors, Reggie s'est lancé. Sa guitare – depuis Jimi, je n'avais pas entendu un tel son. Rugueux comme un serpent, radical comme du napalm. Puis tout s'est enchaîné. La batterie organique, la basse, les congas, l'orgue, le sitar, les tablas, le sax et moi. Neuf fous au coeur d'un volcan, à l'éruption contrôlée. Ca a donné “The Hen”, l'un de nos meilleurs trips. » p122

Pour la couverture j'aurais préféré un cliché d'émeutes et pillages de '77 en N&B
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Tout se passe en une seule nuit du 13 juillet 1977, le black out qui marquera les New-Yorkais.

Miles Davis, musicien de génie, en manque d'inspiration et au plus bas depuis quelques temps, va arpenter les rues de New-York à la recherche de sa dose d'héroïne.

Ce qu'il vivra cette nuit là le fera se remettre en question sur sa vie, son art, amené par le mystérieux John dans ces vicissitudes au coeur de "la grande pomme".

Roman noir, sombre, décalé, légèrement fantastique, surement drogué psychédélique, décrivant cette anarchie qui règne dans cette ville, dans la vie de l'artiste par ses ruptures temporelles.

C'est le livre le plus dingue que j'ai pu lire jusqu'à présent. Michaël nous entraine dans sa musicalité originale, intrigante, décadente et nous offre un bad trip planant sans anicroche, accroché en noire par la violence d'un seul morceaux de jazz, celui du célèbre Miles Davis.
Lien : http://lecturechronique2.com
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1977 la ville de New-York est plonge dans le noir.
Miles Davis est en pleine descente...
Il s'aventure dans le chaos de la ville et va nous offrir un road trip époustouflant entre son passé et les tristes événements historiques de New-York..
Il s'élance dans une course contre la montre et la mort...
Une lecture trépidante..
J'ai adoré
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Manhattan Chaos – Mickael MENTION
J'ai lu ce livre car fortement recommandé dans les polars à lire pour le journal Télérama. Bon, ce n'est pas (du tout) un polar…et je dois dire que la déception est à la hauteur de l'attente. Sur le papier, tout pour plaire : le chaos de Manhattan pendant le black-out de l'été 1977 à travers les yeux de Miles Davis ! Tout y est : le jazz, New York, la déliquescence de cette époque, les bandes opposées, bref, je pense que le journaliste de Télérama a lu la 4ème de couverture. Parce que pour le reste, on suit pendant 210 pages (heureusement c'est court) les pérégrinations hallucinées de Miles Davis à la recherche de drogue ; et, comme si cela ne suffisait pas, on le suit à différentes époques grâce à la machine à remonter le temps de HG Wells et on suit quelques anecdotes historiques de la ville ! Oui, du grand n'importe quoi, sans détective, policiers ou crimes (donc pas d'enquête, donc pas un polar) ; Mention écrit son livre comme le faisait les auteurs de la Beat generation (Kerouac, Burroughs) et l'on s'ennuie ferme. C'est écrit avec un pistolet mitrailleur comme dans une chanson de Bernard Lavilliers (Lumière. Pistolet. Attaque. Je cours.). Bref, c'est du temps perdu…alors pourquoi quand même deux étoiles (ce qui est énoooorme vu l'inanité du bouquin) ? Une pour le jazz (dont on entend pour la première fois parler qu'à la page 200, avant c'est de la pop et un peu de Stevie), une pour New York quand même même si je pense que Mention n'y a jamais mis les pieds…
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Ah Miles Davis... l'excellent jazzman américain. Difficile de passer à côté de ce roman pour moi qui essaie encore aujourd'hui de jouer quelques notes de ce bel instrument qu'est la trompette.
Dans ce roman, Michaël Mention nous entraîne dans une période noire de la vie de Miles Davis. le 13 juillet 1977, coupure d'électricité sur Manhattan où vit le jazzman cloîtré dans son appartement depuis deux ans. En manque d'héroïne, il va sortir essayer de se trouver une dose et va vivre une nuit qui va changer beaucoup de choses pour lui. Et il nous emmène avec lui dans un sacré voyage...
Ce court roman est "syncopé" au début et au fil des pages il devient de plus en plus rythmé. Il est aussi très bien documenté sur l'histoire des États-Unis, du Jazz et de Miles Davis. C'est un roman atypique et j'en ai pas lu beaucoup de ce style. Mais ce fut plutôt une bonne découverte pour moi.
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