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EAN : 9781512063967
126 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (05/05/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
TABLE DES MATIÈRES

* Zo d'Axa
Ces pages étaient écrites lorsqu'on apprit la mort de Zo d'Axa, frappé brusquement, en pleine force ; toute la presse a salué la disparition de ce lutteur.
* Gaston Couté
Ce pauvre Gaston Couté ! Est-ce que vraiment, on l'aurait oublié, comme me l'assurait, il y a quelques jours, un de ses plus vieux admirateurs ?
* Georges Darien
Qui se souvient encore, aujourd'hui, de ce romancier doub... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On élève un monument à Jaurès. Je pense que l'occasion est excellente pour essayer de ressusciter le tribun dont l'image s'estompe de plus en plus et que les générations montantes méconnaissent ou défigurent, selon leurs tendances d'esprit ou de parti. Car nul plus que Jaurès n'est tiraillé, accaparé, torturé par les clans rivaux qui ne retiennent de l'enseignement de sa vie que ce qui leur paraît pouvoir être utilisé au service de leurs thèses ou de leurs intérêts. Communistes, socialistes, radicaux, anticléricaux se réclament de Jaurès. C'est là le sort des grands hommes. Souvent discutés de leur vivant et bafoués quelquefois, ils sont déchiquetés après leur mort.
A vrai dire, si l'on suit Jaurès pas pas, dans sa carrière de penseur, de journaliste, d'orateur et d'homme politique, on ne peut qu'enregistrer de multiples contradictions, plus apparentes que réelles. Je dis: apparentes. Jaurès, en effet, dans son évolution toute naturelle qui le guida des marécages centre gauche jusqu'aux sommets du marxisme, conserve une unité splendide. Il n'a varié que dans les détails, parce que soumis aux conditions de la lutte et toujours en contact avec la vie qui, elle, n'est pas une et rigide ainsi qu'un principe. Mais ce qui domine chez Jaurès, c'est l'acceptation délibérément consentie de la discipline socialiste. Ce fut toujours sa règle de conduite. Dès l'instant qu'il entra dans le parti — unifié par ses soins — il fit taire ses aspirations personnelles et mit un frein à son esprit critique pour se conformer pleinement aux directives des congrès internationaux.
Cela ne l'empêchait nullement de batailler par la plume et par la parole et d'essayer de faire prévaloir ses conceptions. De là les contradictions dont je parle plus haut. De là la possibilité de fouiller dans son œuvre pour en extraire l'argument utile, la déclaration qu'on épingle pour confondre l'adversaire. On oublie que Jaurès a beaucoup parlé, beaucoup écrit, beaucoup agi et traversé bien des événements qui devaient fatalement modifier sa pensée constante.
Il y a eu le Jaurès des débuts, néophyte du socialisme. Il y a eu le Jaurès de l'Affaire Dreyfus, qui aboutit au Jaurès vice-président de la Chambre, soutien du ministère Combes, partisan du Bloc des Gauches. Il y a eu le Jaurès du Congrès d'Amsterdam, se pliant sous la discipline. Il y a eu, enfin, le Jaurès ennemi de la guerre, le Jaurès pacifiste, celui qu'on a assassiné.
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