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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et si Don Juan s'était repenti et avait fini sa vie dans un couvent comme un humble moine, mortifiant son chair et son âme ?
C'est une version inhabituelle que livre Mérimée, mais, après tout, il commence sa nouvelle par un argument d'autorité, Cicéron : il y a eu plusieurs légendes de Jupiter, qui ont toutes été attribuées finalement au même dieu, il peut donc y avoir plusieurs versions de don Juan, plusieurs don Juan qui vont former le même.
On retrouve donc des femmes séduites et abandonnées, des blasphèmes et de l'impiété... tout ça dans un décor espagnol tel que rêvé par le romantisme, où on retrouve donc des jeunes filles à mantille, des duègnes, des sérénades, des prêtres corrompus... Une originalité, don Juan fait la guerre en Flandres.
Une courte nouvelle sympathique, on sait à l'avance ce qu'on va découvrir, mais cela fait plaisir de lire une variation sur un personnage mythique.
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Une version de don Juan à la chute fort différente de l'habituelle descente aux enfers traîné par la statue du Commandeur. Ici, don Juan se repend, et c'est presque là que le bât blesse.
Pas qu'il soit impossible de se repentir, quelque soit le crime, c'est juste que la secousse passe si vite chez le libertin, sans aucune lutte de ses mauvais instincts, que c'en est fort étrange. C'est peut-être du fait que finalement les dernières années de sa vie n'ont droit qu'à beaucoup moins de pages que ses années de débauche. L'auteur craignait-il que ce soit moins palpitant? Certes, il rechute, mais ça va si vite, j'espérais plus de lutte entre ses deux côtés. Pas qu'il y ait beaucoup de lutte dans sa chute non plus, trois murmures de son mauvais génie et le voilà prêt à tout jeter aux orties et à violer, le mot n'est pas là mais c'est bien de ça qu'il s'agit, la soeur de sa maîtresse!
Cela n'est pas la meilleure version du personnage, mais cela reste une bonne lecture.
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Une longue nouvelle publiée seule, sur le personnage de Dom Juan.

Le dossier et la préface, brefs mais intéressants, racontent qui est ce second Dom Juan "de Marana", en réalité nommé Dom Miguel, qui fut tellement marqué par la pièce d'origine qu'il en imita le personnage (avant de se repentir dans ses vieux jours) et que ses frasques elle-mêmes influencèrent la légende d'origine et que les deux personnages se sont confondus. C'est celui-là qui a inspiré Mérimée.

On n'a pas la mise en abîme ici, juste une histoire fantastique de corruption (par un homme qui est peut-être le fils du diable) puis de rédemption spectaculaire, avec quelques romances (très bof), des combats de cape et d'épée (sympa) et un élément fantastique que j'ai trouvé réussi. Par contre, je n'arrive pas vraiment à croire à la rédemption présentée, pas autant qu'à la corruption. Un sentiment mitigé, donc, qui le serait encore plus si le fantastique n'était pas un de mes genres de prédilection.
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L'histoire fantastique du vrai Don Juan de Marana, fils du Diable en personne.
De l'université de Salamanque où il étudia au rapt d'une nonne, sa vie tumultueuse est faite de contrition et de corruption. La vision des âmes du Purgatoire, tableau dans l'oeuvre, réveille toutes ses peurs et ses démons. Ecriture toujours très riche de Mérimée avec religion, fantastique ainsi qu'ésotérisme mêlés.
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Tout le monde connait le " grand seigneur méchant homme" qu'est Don Juan, le légendaire séducteur et esprit fort. Depuis la pièce de Tirso de Molina, le mythe s'est propagé et aujourd'hui, on qualifie de Don Juan un homme à femme. Mais saviez-vous qu'à la base, Don Juan est inspiré d'un vrai Don Juan qui a existé ? Mérimée s'y intéresse et s'y inspire pour sa nouvelle au tire mystérieux.
Don Juan de Manara naît en Espagne, dorloté entre la foi ultra religieuse de sa mère et la foi d'honneur et de bravoure de son père. Devenu adulte, il va à l'université de Salamanque et fait une rencontre décisive : Don Garcia, fils d'un ami de son père, qui va l'initier à la débauche...
Voilà une nouvelle de notre cher Mérimée, que j'ai découvert après le fabuleux Venus d'Illes, une de mes premières nouvelles fantastiques. J'étais intéresse de voir comment il aborde le fameux personnage.
Servi par une écriture délicate et fluide, il raconte la vie de l'homme ayant inspiré le mythe qu'on connait et y propose une version bien différente qu'on connait. Il donne une approche réaliste au personnage, rappelant le contexte historique troublé de l'époque : l'expulsion des Morisque, la guerre de Flandre... Pourtant le fantastique, lié au mythe, arrive à la fin de la nouvelle mais est préparée en fait. le titre indique une fascination pour Don Juan d'un étrange tableau représentant le Purgatoire et ses âmes plus où moins bénies où damnées et qui le tourmente durant le récit
La religion y est présente aussi dans cette dernière partie et c'est là qu'est proposée une fin inattendue et contraire aux versions mythiques, un peu déconcertante et contraire mais bon.
Par contre, je n'ai pas apprécié la misogynie qui flotte un peu dans l'histoire, oui il y a une pointe bien assumée, argh.
Sans compter qu'on n'insiste pas trop selon moi sur le côté séducteur de l'héros et ce malgré l'épisode des deux soeurs et du couvent...
Mais sinon une belle nouvelle réinterprétant Don Juan.
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Réécriture du mythe de Dom Juan, cette nouvelle montre l'espoir d'un éventuel rachat de ce grand seigneur de toutes ses conquêtes, meutres....
Un point de vue intéressant bien qu'une lecture parfois un peu longue. J'ai cependant bien aimé la retranscription de l'atmosphère espagnole de cette époque!
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Lu dans le cadre du club de lecture d'Antastesia pour le mois de juin, je suis ravie d'avoir redécouvert le mythe de Don Juan à travers les yeux d'un auteur aussi accessible que peut l'être Prosper Mérimée.

Ce dernier s'est en effet inspiré pour sa nouvelle d'un personnage historique, Don Juan de Maraña, contrairement à la majorité des auteurs ayant écrit sur Don Juan.

L'auteur offre au personnage de Don Juan une fin plus "convenable", plus politiquement (et surtout religieusement) correcte.

L'écriture de Prosper Mérimée est limpide, son style assez direct, assez avare en descriptions et développements.

Même si j'ai passé un agréable (et très court) moment de lecture, j'ai tout de même préféré les autres nouvelles de l'auteur que j'ai lu précédemment : Carmen et La Vénus d'Ille, plus originales.
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