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Une nouvelle assez courte racontant la vie de Don Juan. Je pense n'avoir jamais lu que la pièce de Molière, et le Don Juan de Mérimée est très différent. La fin n'est pas la même non plus. le personnage est perverti par un ami, Don Garcia, et malgré une prise de conscience tardive, je le trouve toujours antipathique. Texte bien écrit naturellement, d'un grand classicisme. Captivant. A découvrir.
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Un Don Juan un peu trop spiritualisé qu'à un moment ça n'en fait pas un Don Juan! Merimée aborde légèrement les exploits du comte don Juan de Maraña dans le seul but de nous l'aseptiser jusqu'à le rendre plus blanc que la neige, Il se sert du fantastique pour rendre possible cette alchimie.
Une belle écriture et aussi une fervente volonté d'humaniser le terrible fils du diable! Une première rédemption peut se tolérer mais une deuxième rédemption pour avoir tuer froidement, et en proie à une grande colère qui convoque à nouveau sans tarder l'empire des démons en lui, Don Juan ôte la vie à Don Pédro, l'homme à qui il a déjà arraché le père et les deux sœurs. Cette rédemption devient un peu trop déroutante! Le livre est agréable à lire. L'auteur y fait régner une atmosphère de peur à partir d'un tableau qui illustre les âmes du purgatoire, une peur qui témoigne de l'impuissance de l'homme face à la mort. Mais, le héros, lui est affreusement antipathique !
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Avec Prosper Mérimée je viens d'apprendre qu'il y a plusieurs don Juan et qu'il ne s'agit pas uniquement d'un mythe.
Celui dont il nous conte l'histoire dans "Les âmes du purgatoire" est don Juan de Maraña et sa fin de vie est bien différente de celle que personnellement je connais, le don Juan de Molière.
Ici, l'histoire est inspirée de la vie réelle de Miguel de Leca y Colona y Mañara y Vicentelo (1627-1679).

Élevé à Séville dans une illustre famille, par une mère pieuse et un père sachant manier les armes, don Juan se retrouve étudiant à Salamanque. C'est là qu'il rencontre don Garcia Navarro qui l'incite à la débauche et le libère des scrupules de la morale courante. La séduction, la convoitise, le plaisir, l'amour des femmes deviennent essentiel pour lui. Il pousse même le vice jusqu'à séduire une religieuse sans savoir qu'il s'agit d'une de ses anciennes conquêtes.

Les deux jeunes hommes vont mener une vie dissolue, jusqu'au meurtre. Don Juan va tuer plusieurs personnes et voir la mort s'en prendre à ses proches.
Hanté par le purgatoire et ceux qui s'y trouvent, on assistera à sa conversion, en guise de mea-culpa. Il faut dire que la description des rêves ou des cauchemars de don Juan (qui donne un côté fantastique à cette histoire) montre l'importance de l'inconscient dans la vie psychique, ce qui est surprenant au début du 19e siècle.

Si l'écriture de Prosper Mérimée rend haletantes les aventures de don Juan, ce côté pécheur repentant qui transforme cette nouvelle en drame religieux m'a moins séduite.


Challenge Riquiqui 2021
Challenge Coeur d'artichaut 2021
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Et si Don Juan s'était repenti et avait fini sa vie dans un couvent comme un humble moine, mortifiant son chair et son âme ?
C'est une version inhabituelle que livre Mérimée, mais, après tout, il commence sa nouvelle par un argument d'autorité, Cicéron : il y a eu plusieurs légendes de Jupiter, qui ont toutes été attribuées finalement au même dieu, il peut donc y avoir plusieurs versions de don Juan, plusieurs don Juan qui vont former le même.
On retrouve donc des femmes séduites et abandonnées, des blasphèmes et de l'impiété... tout ça dans un décor espagnol tel que rêvé par le romantisme, où on retrouve donc des jeunes filles à mantille, des duègnes, des sérénades, des prêtres corrompus... Une originalité, don Juan fait la guerre en Flandres.
Une courte nouvelle sympathique, on sait à l'avance ce qu'on va découvrir, mais cela fait plaisir de lire une variation sur un personnage mythique.
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Une version de don Juan à la chute fort différente de l'habituelle descente aux enfers traîné par la statue du Commandeur. Ici, don Juan se repend, et c'est presque là que le bât blesse.
Pas qu'il soit impossible de se repentir, quelque soit le crime, c'est juste que la secousse passe si vite chez le libertin, sans aucune lutte de ses mauvais instincts, que c'en est fort étrange. C'est peut-être du fait que finalement les dernières années de sa vie n'ont droit qu'à beaucoup moins de pages que ses années de débauche. L'auteur craignait-il que ce soit moins palpitant? Certes, il rechute, mais ça va si vite, j'espérais plus de lutte entre ses deux côtés. Pas qu'il y ait beaucoup de lutte dans sa chute non plus, trois murmures de son mauvais génie et le voilà prêt à tout jeter aux orties et à violer, le mot n'est pas là mais c'est bien de ça qu'il s'agit, la soeur de sa maîtresse!
Cela n'est pas la meilleure version du personnage, mais cela reste une bonne lecture.
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Une longue nouvelle publiée seule, sur le personnage de Dom Juan.

Le dossier et la préface, brefs mais intéressants, racontent qui est ce second Dom Juan "de Marana", en réalité nommé Dom Miguel, qui fut tellement marqué par la pièce d'origine qu'il en imita le personnage (avant de se repentir dans ses vieux jours) et que ses frasques elle-mêmes influencèrent la légende d'origine et que les deux personnages se sont confondus. C'est celui-là qui a inspiré Mérimée.

On n'a pas la mise en abîme ici, juste une histoire fantastique de corruption (par un homme qui est peut-être le fils du diable) puis de rédemption spectaculaire, avec quelques romances (très bof), des combats de cape et d'épée (sympa) et un élément fantastique que j'ai trouvé réussi. Par contre, je n'arrive pas vraiment à croire à la rédemption présentée, pas autant qu'à la corruption. Un sentiment mitigé, donc, qui le serait encore plus si le fantastique n'était pas un de mes genres de prédilection.
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Mérimée revisite ici le mythe de Don Juan expliquant dans son avant-propos qu'il y a deux Don Juan en Espagne :
« don Juan Tenorio, qui, comme chacun sait, a été emporté par une statue de pierre ; et don Juan de Maraña, dont la fin a été toute différente. »
C'est l'histoire de ce dernier que raconte Mérimée. Instruit dans le métier des armes par son père et dans la piété religieuse par sa mère, don Juan part faire ses études à Salamanque. C'est là qu'il se lie d'amitié avec don Garcia qui va le corrompre en lui faisant mener grand train, d'orgies en orgies, de femmes en femmes jusqu'au meurtre. On pense bien sûr au Cid qui tua le père de sa bien-aimée mais, effectivement, la fin de don Juan est bien différente de son homologue fictif chez Molière ou dans l'opéra de Mozart. Une vision de ses propres funérailles qui le remplit d'effroi -un peu comme le Scrooge de Dickens – l'invite à changer de vie. Ne racontons pas la fin. On la devine.
Mérimée est un maître narrateur et c'est une sorte de conte moral qu'il nous invite à lire ici. le classicisme de bon aloi s'adapte bien au vocabulaire religieux prégnant de ce récit et certains passages ont rejoint mes propres cauchemars par l'épouvante que procure l'Eglise dans ces cas-là. On note aussi l'insistance sur l'impétuosité et le caractère orgueilleux du jeune homme. Agréable à lire d'autant que c'est assez court.
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J'ai eu l'occasion de lire "Les âmes du purgatoire", un roman qui a été écrit par Prosper Mérimée et publié pour la première fois le 5 août 1834.
Don Juan de Marana est l'enfant tant espéré du comte Dan Carlos de Marana. Sa mère et son père avaient mis beaucoup d'espérance en lui. Il fut longtemps marqué par l'effrayant tableau des Âmes du purgatoire durant son enfance. Ce tableau nous présente les tourments infligés à des pêcheurs. Malheureusement en rentrant à l'université Salamanque, il va faire une rencontre qui va totalement changer sa vie. Avec son ami Don Garcia ils n'auront plus aucunes limites entre meurtre, séduction, tentation, jeux d'argent, mariage... Ils vont tout perdre. Après quelques années de délabre, il va revoir le tableau de son enfance qui l'avait tant marqué mais malheureusement il ne réussira pas à en tirer des conclusions et à changer son comportement.
Je n'ai pas énormément apprécié ce livre malgré les nombreuses péripéties qui la composent, je n'ai pas réussi à me mettre totalement dans l'histoire. Un peu déçue.
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L'histoire fantastique du vrai Don Juan de Marana, fils du Diable en personne.
De l'université de Salamanque où il étudia au rapt d'une nonne, sa vie tumultueuse est faite de contrition et de corruption. La vision des âmes du Purgatoire, tableau dans l'oeuvre, réveille toutes ses peurs et ses démons. Ecriture toujours très riche de Mérimée avec religion, fantastique ainsi qu'ésotérisme mêlés.
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Tout le monde connait le " grand seigneur méchant homme" qu'est Don Juan, le légendaire séducteur et esprit fort. Depuis la pièce de Tirso de Molina, le mythe s'est propagé et aujourd'hui, on qualifie de Don Juan un homme à femme. Mais saviez-vous qu'à la base, Don Juan est inspiré d'un vrai Don Juan qui a existé ? Mérimée s'y intéresse et s'y inspire pour sa nouvelle au tire mystérieux.
Don Juan de Manara naît en Espagne, dorloté entre la foi ultra religieuse de sa mère et la foi d'honneur et de bravoure de son père. Devenu adulte, il va à l'université de Salamanque et fait une rencontre décisive : Don Garcia, fils d'un ami de son père, qui va l'initier à la débauche...
Voilà une nouvelle de notre cher Mérimée, que j'ai découvert après le fabuleux Venus d'Illes, une de mes premières nouvelles fantastiques. J'étais intéresse de voir comment il aborde le fameux personnage.
Servi par une écriture délicate et fluide, il raconte la vie de l'homme ayant inspiré le mythe qu'on connait et y propose une version bien différente qu'on connait. Il donne une approche réaliste au personnage, rappelant le contexte historique troublé de l'époque : l'expulsion des Morisque, la guerre de Flandre... Pourtant le fantastique, lié au mythe, arrive à la fin de la nouvelle mais est préparée en fait. le titre indique une fascination pour Don Juan d'un étrange tableau représentant le Purgatoire et ses âmes plus où moins bénies où damnées et qui le tourmente durant le récit
La religion y est présente aussi dans cette dernière partie et c'est là qu'est proposée une fin inattendue et contraire aux versions mythiques, un peu déconcertante et contraire mais bon.
Par contre, je n'ai pas apprécié la misogynie qui flotte un peu dans l'histoire, oui il y a une pointe bien assumée, argh.
Sans compter qu'on n'insiste pas trop selon moi sur le côté séducteur de l'héros et ce malgré l'épisode des deux soeurs et du couvent...
Mais sinon une belle nouvelle réinterprétant Don Juan.
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