Sur le mont Kujira-yama se trouve une cabine téléphonique. C'est le téléphone du vent et il n'a pas été inventé pour les besoins de ce roman. Il existe vraiment. C'est une cabine en haut d'une colline balayée par les vents, repère privilégié des appels vers l'espoir, un besoin vital pour ceux qui restent de questionner pour pouvoir continuer. de libérer la parole. Et le vent répond.
Ce roman je l'ai lu après m'être plongée dans plusieurs romans japonais. Je me suis précipitée sur ce roman à cause des cerisiers en fleurs sur la couverture et l'idée fabuleuse de cette cabine, sans prêter attention au nom de l'auteur. Les auteurs japonais même lorsqu'ils sont traduits ne perdent en rien de cette petite essence propre à leur culture. La façon de raconter leurs histoires, de nous plonger dans leur univers, est tellement délicate.
Dans ce roman écrit par
Laura Imai Messina, je n'ai pas ressenti le dépaysement que j'attendais en partant si loin. L'histoire est très bien écrite, le roman est très émouvant. Il est comme un témoignage et un hommage aux victimes du tsunami du 11 mars 2011. On y partage les vies croisées de Yui et de Takeshi qui se rencontrent dans le jardin de Bell Gardia, on fait connaissance avec le gardien, mémoire du lieu. Les petits chapitres d'énumération, de notes, de listes, de choses à penser m'ont beaucoup plu.
Mais, j'ai été un peu déçue lorsque dès les premières pages j'ai senti par le style occidental que la magie japonaise ne serait pas au rendez-vous.
C'est un souvenir très partagé que je garderai de ce roman.