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Citations sur Les Moutons noirs (8)

_ Ma relation avec Madeleine s'avère très tendue, coupa la jeune fille. Et sache que rien ne me protège. Si Ian commençait à se plaindre de moi, s'il décidait de m'inventer une conduite déplacée, par exemple, ce serait ma parole contre la sienne. Nous savons tous les deux qui l'emporterait. Ma voix ne vaut rien parce que j'appartiens au peuple et que je suis une femme. C'est la double peine, pour moi.
Liam se figea.
Elle a raison, comprit-il avec effroi.
Il aurait voulu lui opposer des argumpents, mais les propos de William allaient entièrement dans le sens de Constance. Parce qu'elle était femme et pauvre, on ne l'écoutait pas, on ne la croyait tout simplement pas.
Cela le révolta.
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_ Es-tu sûre que prendre l'initiative plaira à Baptiste ?
Consty haussa une épaule. La bienséance l'empêchait de formuler un tel vœu... Une fille ne faisait pas d'avances à un garçon ! Oserait-elle ? Plus elle grandissait, plus elle vivait quotidiennement ces injonctions et plus celles-ci lui pesaient... Mais ne pas s'y soumettre signifiait se mettre au ban de la société. Constance ne lesouhaitait pas, et pourtant...
_ S'il est bon mari, il acceptera que je formule mon opinion.
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Constance pressa ses lèvres ourlées l'une contre l'autre. Depuis le début de l'année, Liam avait bousculé un bon nombre de codes... En l'aidant dans son travail, il abolissait d'un geste la frontière patron-salarié. Comme s'il voulait lui prouver que sa place dans la société n'avait pas d'importance. Elle en avait pourtant. Leurs parents le leur avaient assez rabâché.
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Liam aimait cette sensation de paix. La maison vivait au ralenti. En fermant les paupières, il pouvait presque ressentir le souffle de sa famille au premier étage. Les murs l'entouraient à l'instar d'un cocon protecteur. Un léger clapotis lui parvint, puis son propre gargouillement rompit cet instant de fugace quiétude.
Il se dirigea vers la cuisine, la tête lui tournait un peu. Il devait manger maintenant.
Il contourna la table de bois épais pour s'approcher du garde-manger. Il savait que Mady avait un placard spécial « enfant malade ». En l'ouvrant, Liam tomba sur un pot de pêches au sirop, le repas préféré de Florent. Pour lui, c'était de la compote de pomme. Il attrapa le bocal soigneusement étiqueté et reconnut l'écriture cursive de Constance.
Il se saisit d'un bol en céramique, celui avec son prénom et le dessin d'un Breton ramené d'un séjour à Quimper deux ans auparavant. D'un large coup de petite cuiller en argent, il se servit et dévora son mets.
Le sucre fit son effet et il se sentit un peu mieux. Ses oreilles ne bourdonnaient plus, il se leva sans étourdissement.
D'un coin de l'œil, un mouvement attira son attention. Le léger son de l'eau qui goutte lui parvint à nouveau. Constance, sous la véranda, essorait du linge. Son amie lui tournait le dos et masqait le baquet : Liam devina sa tâche au moulinet de ses bras.
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Cinq heures dix.
Utiliser un appareil qui ne nécessitait pas de lumière l'aidait dans sa quệte de rythme nycthéméral. Parfois, ses nuits étaient si hachées qu'il ne savait plus s'il lui fallait encore dormir ou si le moment de se lever approchait. Cing heures dix était l'heure idéale. Constance devait être debout, même s'il ne l'entendait pas, et si elle le pouvait, elle calerait un atelier pâtisserie dans son emploi du temps.
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Constance avait mûri. Elle devenait une femme. Et la femme qu'elle devenait lui plaisait. Elle ne se sentait peut-étre pas encore assez sûre d'elle pour s'exposer en parlant de leur cercle de parole, mais cela viendrait.
Au fond d'elle-même, elle en était persuadée.
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En silence pour ne pas réveiller sa mère qui faisait une sieste bien méritée ainsi que Ian qui était lui aussi couché dans sa propre chambre, il descendit les escaliers jusqu'au rez-de- chaussée. Il s'avança dans le salon vide d'occupants et avisa I'horloge comtoise tout en rondeur. Pour un début d'après-midi, la maisonnée se révélait étrangement calme. Liam aimait cette sensation de paix. La maison vivait au ralenti. En fermant les paupières, il pouvait presque ressentir le souffle de sa famille au premier étage. Les murs l'entouraient à l'instar d'un cocon protecteur. Un léger clapotis lui parvint, puis son propre gargouillement rompit cet instant fugace de quiétude.
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« Incroyablement reconnaissant envers la vie, il câlina ainsi son bébé pour la première fois. Il échangea un regard complice avec elle. Ils avaient tout fait pour vivre cet instant. Ils avaient réussi. »
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