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3,76

sur 449 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel titre difficile et porteur d'une connotation sacrément péjorative ! Et la quatrième de couverture enfonce le clou . Cette petite sale , c'est Catherine , une jeune femme que l'on ne voit pas , qui ne parle pas , qui " fait " sale .
Elle travaille , comme beaucoup de villageois , au " Domaine " sur lequel règne " Monsieur " , un personnage riche , méprisant , despote détestable , imbu de lui - même qui n'a qu'un objectif : amasser une fortune !!
Et voilà que , hélas , sa petite fille est enlevée et la demande de rançon ne tarde pas ! L'homme est touché au plus profond de son être : il risque de perdre ...une fortune , et ça Monsieur , il n'aime pas. Deux policiers dépêchés de la capitale prennent l'enquête en mains...Comme tout cela est écrit sur la quatrième , je suis tranquille , je ne divulgue rien .
Mais , me direz - vous , c'est tout ?...Oui , pour le " squelette " du récit mais il faut ajouter bien des ingrédients pour que le plat soit excellent et il l'est .....
Bon , allons - y .La météo est exécrable et c'est dans la boue que nous allons " traîner nos guêtres " du début à la fin .C'est dans une petite auberge que nous allons terminer nos soirées sous les regards lourds de sous - entendus des derniers clients avinés , c'est dans des foyers pas forcément accueillants que nous allons pénétrer , c'est la morgue insupportable de Monsieur et de sa famille qui va accompagner nos recherches , c'est la nostalgie de l'éloignement pour nos enquêteurs que l'omerta du village empêche de progresser . de loin ou de prés , il est toujours là , omnipotent , omniprésent , Monsieur , lui qui " fait ou défait " les destins .On peine à se dégager de cette chape de plomb qui étouffe toute possibilité de progresser , de découvrir la vérité jusqu'à ce que ....Polar noir , polar rural , polar rural noir , ce roman vaut pour son ambiance moyenâgeuse tant par son décor que par cette relatin de seigneurs à vassaux , voire serfs ...Mais nous sommes en 1969 , tout de même !!!
En me promenant de nombreuses régions françaises , il m'a souvent été donné d' apercevoir , haut- perchés au sommet d'une butte , des manoirs , demeures bourgeoises ou châtelets ...Souvent , au pied , des maisons , fermes , maisonnettes .....alors , des " Monsieur " , il devait bien y en avoir et il n'y a pas si longtemps , non?
Catherine ? Son instituteur la jugeait " folle ou presque " , son institutrice voyait en elle une élève brillante , curieux , curieux tout ça .Vous avez dit Bizarre ? Tiens , comme c'est Bizarre . Comme cette histoire quoi . Allez , en route pour ...Comment ? On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue ? Oui ? Ben si t'aimes pas la boue , il vaut mieux éviter ce roman , mais ce serait tout de même dommage car la boue , elle n'est pas toujours sur le sol .
A bientôt , amies et amis .
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Depuis la maison qu'elle occupe avec sa mère, Catherine fait, matin et soir, quelque soit le temps, le chemin pour aller travailler chez Monsieur, au Domaine, comme il aime à le penser. Bonne à tout faire, sous la responsabilité de Mélie, elle a en charge la plupart des tâches ingrates. Mais, elle ne pipe mot. Ni au sujet du dédain de Monsieur, des remarques de la vieille la traitant de petite sale, des moqueries et des blagues salaces de la plupart des ouvriers ou des saisonniers. Catherine se fait sage, silencieuse et cela lui convient ainsi. En cette fin de journée, Catherine aide Mélie en cuisine, des invités étant attendus. le fils et la belle-fille sont déjà là et cette dernière voulant aller se reposer laisse sa fille de 4 ans, Sylvie, aux bons soins de Mélie qui, aussitôt, propose à Catherine d'aller se promener avec elle. Un petit tour à l'étable puis à la grange, où une chatte vient de mettre bas, et il est temps de rentrer. Mais, dans la cour où l'obscurité est tombée d'un coup, l'un des saisonniers s'amuse avec Catherine, tourne autour d'elle avec sa brouette tandis que les autres hommes rient, l'encouragent, s'amusant certainement de sa détresse. C'est lorsque les hommes repartent qui vers le hangar, qui vers la remise, qu'elle remarque, en scrutant la cour, que Sylvie n'est plus là...

Une petite fille qui disparaît soudainement, introuvable malgré les recherches des villageois, des ouvriers et finalement c'est une demande de rançon, adressée à Augustin Demest, autrement dit Monsieur, qui signifiera à la gendarmerie que le ou les kidnappeurs semblent sérieux. Monsieur a de l'argent et de quoi payer bien-sûr, connaît tout le monde, emploie, grâce à ses champs de betteraves, une bonne partie du village. Mais Monsieur a, semble-t-il, des ennemis, même s'il peine à le concevoir, parce que Monsieur règne en maître, pour ne pas dire en despote. Pour aider les gendarmes, deux policiers venus de Paris, Dassieux et Sautet, vont mener leur enquête et vont vite se rendre compte des secrets et des non-dits qui planent sur le village et le Domaine. C'est dans une ambiance lourde, poisseuse, glaciale, parfois figée dans la boue ou la neige que Louise Mey délie peu à peu les langues. Et c'est cette atmosphère d'un autre temps qui prévaut dans ce roman, avec ces policiers à l'ancienne tout droits sortis d'un Simenon, avec cette neige qui accentue le silence, avec cette gadoue qui enlise et salit, avec ce Monsieur et ses journaliers qu'il considère comme des serfs. L'enquête, en elle-même, réserve quelques surprises.
Un roman policier intrigant et bien mené...
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Lorsque Catherine est embauchée au Domaine de Monsieur Demest c'est la vieille ( Madame)qui la reçoit et la vieille décrète que Catherine est sale. Sale elle ne l'est pas, mais très pauvre, oui !
Il lui sera demandé les tâches les plus ingrates. Catherine travaille tout le temps les yeux baissés.
"Elle a osé regarder au loin; rien que ça, on dirait une offense."
..."les filles comme elle, Catherine, valent moins qu'un porc."
Au domaine, il y a Monsieur, sa femme, son fils ( un mou) Clémence, la belle fille qui a l'air bien déprimée, le régisseur qui ne sert à rien et Sylvie la petite fille de quatre ans.
Un jour où Catherine doit veiller sur elle, la petite disparaît.
Les gendarmes du coin et deux policiers parisiens vont mener l'enquête. Très vite, ils vont comprendre que si personne n'aime Monsieur tout le village vit grâce à lui et à ses champs de betteraves. Il les agrandit tous les ans en rachetant les terres et les maisons à bas prix et en coupant tout les arbres. Les enquêteurs sont face à une véritable omerta.
Je n'en dis pas plus sur l'histoire, polar oblige !
Tous les personnages sont attachants ou détestables, mais tous incarnent des personnalités très marquées. Monsieur est le tout puissant, Catherine est l'invisible, il y a le jeune flic fougueux, le vieux flic désabusé, l'hôtelière bavarde, le journaliste fouineur.
Tout ce petit monde cohabite dans la campagne d'Ile de France triste, pluvieuse, boueuse.
On est en février 1969 et les événements de mai 68 n'ont rien changé dans ce"patelin", ni la place faite aux femmes, ni le travail des ouvriers.
"Petite sale" est un bon roman, surprenant, entre suspens et étude de moeurs.
L'écriture de Louise Mey est très fluide et la construction sans faille.
J'ai lu "La deuxième femme" de la même auteure, d'un tout autre genre mais avec une constante : l'emprise.

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Petite sale, c'est ainsi que les autres voient Catherine, bonne à tout faire au Domaine, cette riche ferme qui domine le petit village de Picardie où elle habite et sur laquelle règne en maître Monsieur, son propriétaire. Catherine est pauvre, Catherine a déjà subi bien des malheurs malgré son jeune âge, Catherine est jugée par Madame trop sale, pas assez présentable pour servir à table, à elle les corvées, nourrir les animaux ou faire les basses besognes en cuisine. Mais quand la petite fille de Monsieur, âgée de 4 ans, disparaît soudainement et reste introuvable malgré les recherches des gendarmes et policiers, tout le Domaine va être mis en émoi.

Petite Sale est un drôle de roman qui prend prétexte d'une vague trame policière (la disparition de la petite Sylvie) et de l'enquête qui s'ensuit pour nous décrire de manière quasi sociologique la vie d'un village rural des champs de betterave du Nord de la France et la manière dont Monsieur, le propriétaire du Domaine, règne en seigneur sur tous les habitants. L'auteure nous plonge dans une ambiance hivernale, poisseuse, faite de boue, de champs qui accueillent maintenant des betteraves après avoir servi de terrains de combat pendant la Première Guerre mondiale et après avoir absorbé tant de sang et de douleur, de froid omniprésent et de pauvreté dont il semble impossible de s'extraire. Nous sommes en 1969 et Louise Mey rend parfaitement cette époque avec de nombreux détails très photogéniques et réalistes, notamment par les yeux de ces flics venus de Paris pour seconder les gendarmes locaux (à la demande de Monsieur qui ne les juge pas assez compétents), qui séjournent à l'unique hôtel du village et essaient de percer le silence et les moeurs locales.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman, retrouvant le style très haché, très sec de Louise Mey qui m'avait déjà gêné dans la Deuxième femme, avec ce personnage de Catherine qui ne se fait aucun cadeau et semble vouée à tous les malheurs du monde. J'ai aussi été un peu abusée par l'idée que je me faisais initialement de ce roman, que je pensais plus dans la lignée des précédents de l'auteur, l'histoire d'une femme, Catherine, la Petite Sale du titre, alors que celle-ci sort assez vite du champ pour basculer sur une enquête policière classique. Passé ces petites réserves, j'ai malgré tout trouvé le propose très intéressant par tout ce qu'il montre de la vie de cette fin d'années 60 dans une campagne où rien ne semble avoir changé depuis la guerre voire même depuis le Moyen-Age. Un riche propriétaire qui règne en maître sur tous les environs, quasi seul employeur de la région et donc tenant à sa merci tous ceux qui dépendent de lui pour gagner leur croûte, un père de famille qui terrorise toute sa maisonnée, auprès de qui femme comme enfants doivent filer droit et se taire, un monde de non-dits, de secrets et de ragots où il semble totalement impossible d'échapper à sa condition. C'est noir, très noir, mais aussi très bien décrit par l'auteure et très intéressant, l'intrigue policière devenant le prétexte à découvrir la vie du village et ses secrets. Je n'avais pas totalement vu venir la résolution finale de l'énigme même si je me doutais de quelque chose et j'ai trouvé que Louise Mey bouclait parfaitement son histoire avec beaucoup de cohérence et une petite touche d'humour bienvenue !

Cela reste un roman assez lent, pas vraiment attachant et parfois un peu répétitif mais que j'ai trouvé malgré tout très intéressant et assez original. A découvrir si vous avez envie de vous attabler au zinc d'un bistrot années 50 au fin fond d'un petit village de la campagne profonde pour boire un coup avec les habitués et essayer d'en savoir plus sur leur vie et ce qui les anime !
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En 1969, Catherine travaille pour Monsieur, comme presque tout le village. Pauvre et insignifiante, elle est au bas de l'échelle sociale. Quand la petite fille de Monsieur disparait, Catherine est la dernière à l'avoir vu.
Dans une campagne française d'une autre époque où la modernité n'est pas encore arrivée, ce récit montre la réalité brutale qui régit cette vallée où c'est Monsieur qui décide de tout. Une hégémonie remise en cause par l'enlèvement de sa petite-fille. Avant même l'intrigue policière, ce qui fait le coeur de ce roman, c'est la description de cette société où règne la domination de classe et la misogynie. Un endroit où les femmes n'ont pas besoin de faire d'étude et ne sont bonnes qu'à satisfaire les désirs des hommes. Un endroit où tous doivent obéir à Monsieur.
J'ai beaucoup aimé cette histoire même si j'ai vite compris les tenants et aboutissants de l'enlèvement. Mais l'essentiel est ailleurs, dans cette description d'une société où la liberté n'existe pas, mais dont certains cherchent à s'affranchir. On se rend compte que même les policiers parisiens sont englués dans cette pensée misogyne ("jamais une femme ne ferait çà à une mère") coincés dans des idées toutes faites qui leurs donnent toujours un temps de retard.
Un roman vraiment bien mené à l'intrigue prenante.
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Ce roman noir nous ramène une cinquantaine d'années en arrière. L'année 1969, dans la France rurale.

Catherine, la petite sale, puisque c'est d'elle que l'on parle dans ces termes et dont le roman porte le titre, est employée au Domaine. Elle est invisible mais elle est partout, ce qui a l'air de lui convenir. Alors, quand Sylvie, 4 ans, la petite fille de Monsieur Demest, le grand patron, disparaît, Catherine, qui est la dernière personne à l'avoir vue, va devoir répondre à quelques questions.

Un gros propriétaire terrien qui emploie une bonne partie du village et tient les gens dans ses serres, un peu comme le Seigneur régnait sur ses serfs, des personnes qui se méfient et ne parlent pas aux étrangers, difficile dans ses conditions pour les gendarmes et le duo de policier parisiens de faire avancer l'enquête, d'autant plus que les moyens disponibles en 1969 ne sont pas les mêmes que de nos jours.

J'ai bien aimé l'ambiance de la fin des années 60 dans la ruralité qui imprègne ce roman et j'ai trouvé un intérêt teinté de nostalgie à me plonger dans cette période. La mise en avant de la différence des classes sociales, le mépris des riches envers les pauvres, leur supériorité écrasante, sont bien traités et rendus.

"Et de manière brouillonne, il pense qu'être riche, c'est avoir le luxe de décider devant qui on doit avoir honte".

Par contre, j'ai trouvé parfois quelques longueurs et le roman vaut plus pour l'aspect sociologique que pour son côté polar.


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J'aime beaucoup les romans de Louise Mey, toujours impeccablement écrits, passionnants et édifiants. Il paraît que c'est la spécialiste du polar féministe.
Peut-être, c'est surtout une autrice formidablement efficace, qui se renouvelle à chaque roman.
Nous sommes en février 1969, dans la campagne boueuse, au nord de Soisson. Monsieur dirige un domaine figé dans le temps d'avant la révolution industrielle. Tout est hiérarchie, tout est patriarcat, toutes et tous appartiennent à Monsieur. On cultive surtout la betterave sucrière, on élève des chevaux. Une terre de non-dits où règnent violences de classe et violences sociales.
Mais boum, tout est perturbé par un terrible événement : on a enlevé Sylvie, la petite-fille de Monsieur.
Sylvie est souvent sous la garde de Catherine, une jeune femme un peu simplette. C'est elle la « Petite Sale ». Elle est bonne à tout faire au Domaine et fait partie des invisibles qui font tourner la ferme. Il y a Mélie qui trône en cuisine, Giovanni et les autres italiens, des bûcherons, un régisseur qui ne régit rien et toute une population inféodée.
On y pratique ce qui a toujours prévalu dans un tel système : domination patriarcale, racisme, bondieuserie, droit de cuissage, enfants illégitimes etc.
Mais tout est bringuebalé par l'arrivée de deux flics parisiens, de gendarmes moustachus et d'une presse vipérine.
Les langues se délient un peu mais guère
Une rançon est exigée, ça ne rigole plus !
L'enquête s'englue rapidement…

J'ai beaucoup aimé cette Petite Sale, l'histoire est absolument passionnante et la révélation finale totalement géniale.
Par contre le dernier chapitre est un peu trop didactique. Louise Mey délaisse la romance et devient sociologue. C'est dommage car ça tourne un peu à la démonstration Cinquante pages en moins et on aurait eu du cinq étoiles cousues main.
La prochaine fois…
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1968.
Dans un domaine tenu de main de maître par Mr Demest, la petite-fille de celui-ci disparaît, elle a quatre ans.
Elle était avec Catherine, la jeune bonne.
Silencieuse, invisible, corvéable à merci, Catherine.
Elle fait sale cette petite, dit Mme Demest.
Mr Demest lui possède pratiquement tout le village.
Il est dur, intransigeant, insensible.
Pas un homme qui ne travaille pas pour lui.
La gendarmerie est sur le pied de guerre pour retrouver la petite fille.
Deux policiers arrivent de Paris pour les seconder.
Dassieux, proche de la retraite, philosophe.
Gabriel, jeune, fougueux, sentimental et très sensible.

Une ambiance de boue et de froid parfaitement rendue.
Une atmosphère pesante dans ce village où tout passe par Monsieur Demest.
L'enquête piétine.
Des silences, des non-dits, des craintes.
C'est écrit avec beaucoup de minutie et de talent.
L'accent est mis sur les personnages, très travaillés, particulièrement Catherine et Gabriel.
Une forme de répétitions, loin d'alourdir le récit lui donne du rythme.
C'est complètement prenant.
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Catherine travaille comme la quasi totalité des habitants de la commune, pour "Monsieur", cet agriculteur spécialisé dans la betterave mais qui a rebaptisé sa ferme " le domaine ". Nous sommes en 69 mais l'attitude de ce patron et les conditions de vie de "ses gens" pourraient laisser croire que nous sommes au moyen âge. Directement ou indirectement tout le monde est dépendant des Demest et sous le joug de leur mépris. Madame a accueilli Catherine à son service en la qualifiant de " petite sale" et en lui interdisant de servir à table avec un ton de dégoût et un regard dédaigneux.
Lorsque la petite fille des maîtres disparaît en quelques secondes alors qu'elle était sous la responsabilité de Catherine, c'est toute la commune qui est en branle bas de combat !
Les Demest exigent la venue de deux policiers parisiens pour venir en renfort de la gendarmerie. Dassieux est un vieux de la vieille, Gabriel de la jeune génération mais ils forment un duo attachant. Ils ont bien du mal à s'acclimater à la région,au sens propre comme au figuré. Ils ont froid,se frottent à l'abus de pouvoir de " Monsieur" ,aux non dits des habitants et aux secrets qui se dévoilent à leur grand désarroi par un journaliste qui leur tient la dragée haute!
Le décalage entre ces deux policiers parisiens et cet univers rural d'un autre temps, m'a rappelé le roman de Romain Puertolas " la police des fleurs,des arbres et des forêts ". Cependant le sujet est bien plus sombre car Louise Mey nous parle d'injustice sociale,d'abus de pouvoir, d'autoritarisme, d'exploitation, de la place de la femme qui est toujours la prolétaires du prolétaire!
C'est un roman qu'on ne lâche pas car il a le rythme et l'intrigue d'un bon polar et en même temps les qualités d'un beau portrait social. L'issue de l'histoire me convient parfaitement!
J'ai cependant trouvé plus de profondeur et de psychologie dans " La deuxième femme " qui a été un coup de coeur.
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Février 1969. Pauvre et taiseuse, Catherine, la «petite sale», est domestique pour la très riche et puissante famille des Demestre. Quand la petite-fille d'Augustin Demestre disparaît, le village refuse de révéler quoi que ce soit aux deux flics venus de Paris. La famille embauche la majorité des habitants et contrôle la vie des gens, elle règne depuis longtemps. Catherine, qui est partout mais que personne ne voit jamais, est la dernière personne à avoir vu la petite Sylvie. Une suspecte ? Cette histoire défraie la chronique et de paire avec les gendarmes et les journalistes, tous tentent de percer le mystère de cette disparition. Kidnapping ? Assassinat ?

Un polar rural plutôt efficace et qui arrive à tenir en haleine. L'atmosphère poisseuse de boue et l'odeur douceâtre de la betterave nous permettent une immersion rapide dans cette région imaginaire qui ressemble à l'est de la France, un peu dans l'ambiance du roman «les âmes grises» ou du film «la prochaine fois je viserai le coeur».

L'opposition entre gendarmes et policiers ne m'a pas dérangé. Les personnages des enquêteurs sont réalistes bien qu'un peu cliché. On retrouve le jeune flic fougueux Gabriel et son acolyte plus vieux, bourru et blasé.

Malgré tout, je n'ai pas vibré. C'est une enquête classique, sans trop de surprises. J'ai eu l'impression de regarder un téléfilm, dans le sens où je n'ai pas passé un mauvais moment, mais je ne garderai pas grand-chose de cette oeuvre.

Je n'ai pas retrouvé la puissance de son premier roman «la deuxième femme», un huis-clos oppressant qui avait été un véritable coup de coeur !

Mention spéciale à Marie du Bled, qui est une de mes lectrices préférées ! Elle arrive à interpréter toutes les voix avec naturel.
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