Alicia et Gabriel Berenson sont mariés, tous les deux artistes, Alicia est peintre et Gabriel photographe.
Gabriel est découvert mort, Alicia est à ses côtés. Ses empreintes sur l'arme du crime, Alicia ne nie pas, n'avoue pas, elle reste silencieuse. Mais le meurtre reste sans mobile apparent.
Internée en psychiatrie, Alicia demeure silencieuse.
Théo Faber, psychothérapeute décide de percer ce mystère et parvient à occuper un poste au Grove, lieu d'internement d'Alicia.
Théo Faber est un personnage complexe, perturbé, il pense que nous sommes tous fous. Tout comme dans l'humanitaire, la première personne que l'on soigne en devenant thérapeute c'est soi-même.
Il veut créer un lien particulier avec ses patients et surtout permettre à Alicia de parler. Si à l'âge adulte nous passons notre temps à tenter de régler ou à reproduire les malaises de notre enfance, qu'a voulu dire Alicia en donnant à son autoportrait le titre d'une tragédie grecque.
Nous suivons le récit de Théo, il nous décrit l'évolution de sa relation avec Alicia, mais aussi les vicissitudes de sa vie de couple.
Puis parait le journal d'Alicia, elle y dévoile sa vie avec Gabriel, les relations qu'elle entretient avec Max Berenson, son beau-frère, Jean-Félix
Martin le galieriste qui expose les oeuvres d'Alicia, sa tante et son cousin. Toute une galerie de portrait qui nous aiderons à la comprendre.
À travers le récit de Théo Faber, nous découvrons le Grove. Établissement vétuste, non entretenu, qui a de gros problèmes financiers et est menacé de fermeture.
J'ai ressenti un malaise à la lecture des descriptions du Grove, tout semble étroit, l'endroit est clos par sécurité, mais peut-être aussi pour cacher la terrible réalité de certaines maladies mentales.
L'ambiance est lourde, la notion du temps est variable, il y a le temps médical qui reste indéterminé et il y a les échéances qui elles sont fixées. La violence est omniprésente, entre les patients et vers le personnel et toujours ces odeurs qui vous donnent la nausée.
J'ai aimé ce livre dont la fin est vraiment inattendue, je n'ai rien vu venir.