AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 645 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***
Bondrée... Un lieu paradisiaque, entre États-Unis et Québec, où viennent se retrouver plusieurs familles pendant l'été. Certaines se connaissent, se côtoient, ou s'ignorent, mais toutes vivent ensemble l'espace de quelques semaines. 2 jeunes filles, Zaza et Sissy, sont elles par contre inséparables. Jouant de leur charme, elles ne passent jamais inaperçues. Mais quand elles disparaissent, elles emportent avec elles toute l'insouciance et la légèreté des vacances...

Tout d'abord un grand merci à Neneve et à sa générosité. C'est grâce à elle que j'ai découvert et lu ce roman prenant et angoissant. Plus qu'un thriller ou un policier, c'est un roman d'ambiance. Grâce a l'écriture très fine d'Andrée A. Michaud, on avale les pages malgré les frissons et le froid qui s'abat sur nous.

Un moment de lecture qui ne peut laisser indifférent...
Commenter  J’apprécie          321
Un ensemble de collines boisées nommées Boundary Pond, Bondrée pour les francophones, un coin de paradis pour les vacances d'été, coincé entre les Etats-Unis et le Canada.
Voisins, conjoints, parents et enfants, aiment s'y retrouver.

Cette année-là, la belle harmonie est brisée le soir où une jeune fille s'enfonce dans la forêt pour ne jamais en revenir. Jolie et délurée, shorts ultra-courts et chevelure de feu, toujours un air des Beatles ou de Procol Harum aux lèvres, Elizabeth Mulligan s'attirait des regards de travers.

Lorsque Zaza est retrouvée, prise dans un piège à ours, la machine à fantasmes se lâche. Certains voient dans sa mort un sombre rituel, la marque posthume d'un trappeur retrouvé pendu au fond des bois vingt ans avant.
L'inspecteur-chef Stan Michaud, flic à l'ancienne, obstiné et mutique, ne croit pas aux légendes mais à bien pire : un authentique tueur caché dans la forêt, voire dans le village. La disparition d'une autre jeune fille, amie de la première, semble lui donner raison…

Aux tâtonnements de cet enquêteur Andrée Michaud oppose les pensées toutes fraîches d'une fille de douze ans, grande admiratrice des deux victimes, dont elle enviait la liberté.
Expérience d'un côté, curiosité de l'autre, leurs regards croisés mettent tout le monde à nu.

Au travers des deux narrations, l'auteur cerne ainsi les désirs et les peurs de la communauté, tissant une atmosphère dense, pesante, où la nature tient le premier rôle.

Roman des grands espaces autant que policier, Bondrée est angoissant et envoutant. J'ai cependant été gênée par le manque de dialogue.
Pas le moindre échange, ni même de monologue, tout est dit à travers les gestes et les attitudes.
Un parti-pris d'écriture qui déroute mais ajoute à la tension ambiante.

Même si j'ai passé un bon moment avec ce roman, j'ai nettement préféré "Rivière tremblante", le dernier opus de l'auteure.



Commenter  J’apprécie          260
Eté 1967 , sur les bords d'un lac dans un décor de rêve aux confins de la Province du Québec, les familles canadiennes et américaines s'installent dans leurs chalets en bois pour des vacances idylliques : Summer of love pour les deux amies inséparables Zaza et Sissy , lolitas en herbe faisant chavirer le coeur des hommes au son de Lucy in the Sky .

Mais après une soirée trop arrosée, Zaza est retrouvée morte , le jambe arrachée par un vieux piège à ours , car cette contrée avant de devenir lieu de villégiature était le terrain de chasse d'un trappeur Pierre Landry dont l'histoire tragique alimente encore les croyances .

Le policier Stan Michaud conclut , faute d'autres éléments tangibles , à un accident mais lorsque Sissy est également découverte mutilée de la même façon, la psychose d'un tueur en série s'empare de la petite communauté .

L'histoire est racontée par la jeune Andrée , une fillette qui , au fur et à mesure des avancées de l'enquête va passer du monde préservé de l'enfance à la réalité crue de celui des adultes .

Il y a un coté onirique et une atmosphère évanescente qui se dégagent de ce roman mais gâchés pour ma part par le mélange français-anglais employé qui rend la lecture peu fluide .
Commenter  J’apprécie          222
Quand une jeune fille meurt dans la forêt, on pense à un accident mais quand il y en a une deuxième, le doute n'est plus permis.
Bondrée est donc une enquête menée par le capitaine Michaud (et oui, le même nom que l'auteure mais n'en tirons aucune conclusion psychologique...).
Comme dans Rivière tremblante, ce n'est pas tant dans l'enquête que réside l'intérêt de ce roman noir mais dans le style et pour son ambiance ; que c'est bien écrit.
L'atmosphère est pesante, les personnages fuyants, complexes.
Toutefois, encore une fois, la longueur de certains passages engendrent parfois un certain ennui et le dénouement est peu crédible.
Commenter  J’apprécie          200
Vous aimez les grands espaces, les paysages splendides où règnent les forêts et leurs légendes toutes remplies de suspense, un monde où vous pourriez vous retrouver en plein nature où chasse, pêche ou encore en vacances de farniente en pleine montagne eh bien un conseil, partez pour la destination de Bondree au Canada à la frontière du Maine et du Québec.
C'est le lieu privilégié où passer un merveilleux moment. Quoique...
Mis à part cela je ne saurais trop vous en raconter car l'auteur n'a pas su me captiver dès le départ et j'avoue avoir décroché très très vite...
Malgré de nombreuses éloges, je fais partie du petit panel qui reste hermétique à ce genre de récit malgré ses descriptions de paysages mais ça n'était pas suffisant pour faire de moi une adepte de l'enquête policière sur fond de thriller. Ce qui n'est pas du tout ma tasse de thé.
Bon, ma critique est bien inintéressante, je m'arrête ici tout comme j'ai arrêté ma lecture en cours de route.
Commenter  J’apprécie          140
C'est une nature idyllique au bord d'un lac ou ont poussé de nombreux chalets de villégiature.
On est au coeur de l'été de 1967, les familles anglophones et francophones sont installées, les femmes coulent des jours heureux entre la cuisine, les enfants et des séances de bronzage collectives. Les hommes s'occupent entre hommes, c'est l'époque qui veut ça aucun ne pense à autre chose que d'être l'homme de la maison, aider son épouse ce sera pour d'autres générations.
On se fréquente parfois, on se connait sans se connaître et puis il y a ces deux belles gamines, un peu peste, testant leur immense pouvoir de séduction sur des ados maladroits.
Des princesses inséparables qui daignent avoir une servante aveuglée par tant de grâce, dont elles se moquent avec toute la méchanceté de leur supériorité.
Puis tout bascule, les deux princesses sont assassinées, la mort rôde, la suspicion, la peur, les enfants grandissent d'un coup et les adultes vieillissent tout aussi vite, meurtris.
Le ver est dans la pomme, parmi cet idéal d'après guerre certain n'en sont jamais tout à fait revenu, il fallait oublier, être heureux.
Au milieu de tout ça il y a la petite "punaise" qui découvre l'amitié, les failles des adultes, l'admiration pour celles qui ont été privées d'avenir la blesse autant qu'elle la fascine.
Être confrontée à une si grande injustice et son dénouement tout aussi troublant sonne à jamais la fin de l'enfance.
L'autrice plante magnifiquement la nature dans son écriture et trace des portraits pleins d'humanité.
Elle tient son lecteur sans une seule course effrénée . La construction du roman est agile et elle décrit avec élégance cette communauté en suspend quelques semaines par an.
Il y a parfois des expressions étranges probablement liées au Québécois, une aisance a passer de l'anglais au français propre à cette Amérique divisée en deux langues mais, la grande réussite réside assurément dans la narration qui autour du regard que peut porter une presque plus enfant sur des adultes dévastés par l'indicible.
Commenter  J’apprécie          111
Je me suis accrochée, j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ce roman noir, même si j'ai aimé l'écriture, trop de noms de personnages... je m'y suis perdue
Commenter  J’apprécie          101
Un titre étrange, Bondrée, une déformation de Boundary, frontière entre le Québec et le Maine; Boundary Pound, un endroit de villégiature où les familles québécoises et américaines passent leurs vacances d'été en 1967, l'année de l'Exposition universelle de Montréal. Sans trop se mêler, les adultes francophones et anglophones se côtoient et c'est par leurs enfants que le contact s'établit. Andrée Duchamp, douze ans, prête sa voix à l'histoire ainsi que celle de Stan Michaud, le chef de police, usé par l'emploi et les enquêtes non résolues. Au début, le ton du roman m'a quelque peu dérangée; j'avais l'impression constante que l'auteure regardait par-dessus mon épaule pendant ma lecture. Mais à mi-parcours, je me suis laissée emportée par l'écriture obsédante d'Andrée A. Michaud et par sa puissance évocatrice, et suis allée au bout de l'intrigue, mince il est vrai, mais en bout de ligne, ça n'avait pas tant d'importance.
Commenter  J’apprécie          100
Dans une clairière près d'un lac frontière entre le Canada et les USA, le corps d'Elizabeth Mulligan est retrouvé une jambe coincé dans un vieux piège à ours. le policier chargé de l'enquête, après avoir interrogé tous les habitants, conclut à un accident. Mais quelques jours plus tard, la meilleure amie de Zaza va être retrouvée dans mes mêmes circonstances à la différence qu'elle a eu les cheveux tailladés à coups de couteau, la police est mise devant l'évidence : il s'agit bien de meurtres.

Faute de preuves et de témoins l'enquête tourne en rond même si les lecteurs connaissent l'assassin par son surnom.

Plus que l'enquête c'est l'atmosphère que l'auteure à mise en avant, de lourde au départ au fil des chapitres celle-ci devient oppressante, la tension monte crescendo au fil des interrogatoires des policiers.

Le récit nous parvient d'une manière indirecte, narré plus tard par une jeune fille qui avait douze ans au moment des meurtres. C'est par ses yeux que le récit nous est conté et de ce fait nous n'avons pas tous les éléments de l'enquête même si le deuxième narrateur est le policier.

Le rythme du récit est assez lent avec de nombreuses longueurs. On a droit à des flash-backs qui nous montre le tueur mais aussi de vieilles histoires locales, notamment celle d'un ancien trappeur qui s'est pendu et qui depuis longtemps hanterait les bois. Ces nombreuses longueurs ne permettent pas au lecteur de s'attacher aux personnages.

Le style de l'auteure est assez déroutant : une absence totale de dialogue qui crée une barrière entre le récit et le lecteur, un récit émaillé de courtes phrases en anglais non compréhensibles par un lecteur non anglophone, mais également des expressions canadiennes sans qu'il y ait de lexique ce qui a pour conséquence au départ de hacher la lecture pour trouver ces éléments su le net, puis de survoler ensuite les paragraphes par manque d'intérêt.

Un sentiment très mitigé qui ne donne pas envie de lire les autres romans de l'auteure.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          90
Eté 1967, sur les rives du Lac Boundary, frontière naturelle entre le Canada et les Etats-Unis, des familles américaines et québécoises passent leurs vacances. Année après année, les mêmes familles se retrouvent, les amitiés et les inimitiés se nouent, les enfants grandissent. Zaza et Sissy, inséparables depuis l'enfance, désormais adolescentes, ni tout à fait femmes ni tout à fait enfant, découvrent leur pouvoir de séduction, les premières amours, l'alcool. Un jour, Zaza est introuvable, seule Sissy est inquiète, pour les autres elle est « that kind of girl… ». Son corps est retrouvé quelques jours plus tard, la jambe prise dans un piège à ours. Un accident semble-t-il, mais l'inspecteur Stan Michaud doute. Doutes confirmés quelques jours plus tard, quand Sissy disparaît à son tour et est retrouvée morte de la même façon.

Quand on pense Québec, on pense en général froid, neige, hiver. Mais c'est au coeur de l'été qu'Andrée Michaud nous entraîne, le soleil brûle, les orages grondent de temps à autres et les enfants plongent dans l'eau fraîche du lac. C'est la période de l'insouciance, surtout lorsqu'on a seize ans. Et le lecteur s'y retrouve, se replonge dans cet état d'esprit, se remémore cette indolence des étés de l'enfance. le contraste entre l'innocence de ces souvenirs et l'atmosphère angoissante n'en est que plus saisissant. Contraste tout aussi saisissant entre les visions opposées de Stan, l'inspecteur en charge de l'enquête, un homme d'une cinquantaine d'années désabusé par les visions d'horreur qui hantent sa mémoire, et d'Andrée, gamine de douze ans, innocente et charmante, confrontée pour la première fois de sa vie à la violence, à la mort et au deuil. de courts chapitres glaçants nous plongent aussi dans les pensées du tueur, ses failles et sa folie.

Dans ce huis clos en plein air, les soupçons deviennent vite pesant, les superstitions renaissent, rappelant l'image de Pierre Landry, trappeur exilé au plein coeur de la forêt, fuyant les vacanciers s'installant au bord du lac, retrouvé pendu dans sa cabane une quinzaine d'années plus tôt.

Je salue également l'écriture d'Andrée Michaud, fluide et puissante, empreinte d'une certaine poésie. le français québécois est un peu déconcertant, amusant parfois, dépaysant, mais assez agréable à lire (oserai-je dire plus qu'à entendre !).

Un très bon roman du genre qui mérite amplement la pluie d'éloges reçus.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1296) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}