Que nous soyons québécois, canadiens ou bien européens, le Québec rural des vieilles années nous intéresse car il s'agit d'un temps aujourd'hui révolu. Ce livre de
Michel David, « le Petit Monde de Saint-Anselme » est le premier tome d'une tétralogie. Il parut sous l'étiquette Guérin en 2003.
Ayant lu « Un bonheur si fragile » du même auteur, je démarrais ma lecture avec une certaine attente.
Michel David a écrit 5 sagas historiques québécoises de 4 tomes chacune. Ce roman-ci fais parti de sa première saga, donc, son premier bouquin historique. L'écrivain décéda en 2010. Je souhaite d'ailleurs mes condoléances, un peu tardive, à la famille du défunt. Nous perdons là un très grand auteur québécois.
J'apprécie énormément les romans historiques. Ce sont pour moi un retour dans des traditions qui me sont inconnues, parce qu'elles reflètent un temps bien avant ma naissance. J'ai même une certaine nostalgie de cette ère que je n'ai jamais connue, j'aurais aimé m'y retrouver.
Les premiers chapitres sont ardus, dû aux nombreux personnages principaux et secondaires, Les Bergerons, Jean, Annette et leurs enfants, et la famille Marcotte, Eusèbe, Estelle et leur progéniture. Nous y découvrons également le curé, son bedeau, et quatre ou cinq autres villageois. Ça fait beaucoup à digérer en si peu de temps. On se voit rapidement perdu et on se doit de revenir en arrière pour comprendre à quelle famille appartient un personnage précis. D'ailleurs, à ce propos, l'auteur a corrigé le tire avec le tome un de sa dernière saga, car ils nous offrent un descriptif de chacun des protagonistes au début du roman. Ce ne fut pas le cas pour celui-ci, dommage.
Sinon, l'histoire est bonne, mais sans trop d'actions ni de péripéties. On installe les personnages pour les tomes suivants, on donne le ton sur l'ambiance du temps et du village de Saint-Anselme et on y insère quelques petites intrigues ici et là, sans trop en faire. Un peu drabe et simplet, je dois admettre.
Cependant, la tâche est colossale, car, à ce que j'en comprends, chacun des tomes de cette saga correspondra à une époque de l'histoire de ces familles. Ici, nous étions transportés au début du 20e siècle, le prochain prendra racine dans les années 50, le troisième on y verra les années 80 et le dernier se situera en 2000. Il faut donc réussir à compacter une génération complète en peu de pages et tenter, en plus, d'y faire une intrigue. Ce n'est pas évident, j'en conviens.
Un peu déçu de ce livre-ci, même si j'ai dévoré les pages. Je donne une note franchement plus basse que « Un bonheur si fragile – L'engagement (tome 1) ». Donc, un 6 étoiles sur 10 seulement. Bon à lire, vous apprécierez, sans plus.
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