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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je lis beaucoup de roman sur la seconde guerre mondiale, c'est une période qui me passionne. Je ne pouvais donc qu'être attiré par ce livre qui se passe juste après celle-ci, au moment des procès de dénazification. Et, qui est de plus basé sur une histoire vraie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman et me suis vite immergé dans cette histoire, au point de ne plus pouvoir la lâcher.
L'auteure a rythmé ce récit en alternant le présent et les flash-back. Cette alternance permet de mieux comprendre l'aspect psychologique de cette romance captivante et, quelque peu hors norme. Tout au long du texte on est tiraillé, est ce réellement de l'amour ou juste de l'emprise ?
Un roman fascinant et une très belle lecture.
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L'amour peut-il naître partout, même dans les endroits et les conditions les plus invraisemblables?

En 1947, un tribunal de dénazification est saisi du cas de Franz Dahler, ancien gardien à Auschwitz. Celui-ci formule un demande inédite, qui laisse le psychiatre perplexe : il souhaite faire témoigner son épouse, Helena, qu'il a rencontrée dans le camp alors qu'elle y était déportée. Les questions affluent : comment une ancienne détenue a-t-elle pu épouser un gardien nazi ? Est-elle sous emprise de son époux ? Souffre-t-elle du syndrome de Stockholm ? Son témoignage est-il recevable?

Lorsqu'Helena arrive à la barre, le Dr Hoffmann est en alerte afin de cerner son état psychique. Mais rien dans son attitude ou ses gestes ne semble contredire ses paroles.
Du point de vue d'Helena, nous assistons à l'incroyable romance entre Franz, gardien dans l'unité du Kanada et la jeune femme promise à la chambre à gaz dès son arrivée dans le camp. Elle ne doit sa survie qu'à l'anniversaire de Franz, qui est attiré par elle dès qu'il la voit.

Comment qualifier une relation dans laquelle l'une est à la merci de l'autre, dans un rapport de totale domination, quand l'un peut décider, d'un geste, de la vie ou de la mort de l'autre, peut-il y avoir de l'amour dans ces conditions ?
Evidemment, la réponse n'est pas simple, quand la survie d'une femme dépend de l'état amoureux (ou ce qui s'en approche) de l'autre, et du maintien à distance du danger alentour. Et quand le lien de domination cesse, que peut-il subsister ?
L'histoire d'Helena et de Franz illustrent ces questions de manière intelligente, sans situation manichéenne, ni pathos exagéré. Pour autant, et comme ça a été le cas pour La violoniste d'Auschwitz, j'ai eu du mal à m'immerger complètement dans le récit.
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En 1947, démarrent le traitement des procès de dénazification. Dans ce cadre, Franz doit comparaitre et expliquer son rôle exact au camp d'Auschwitz-Birkenau. Son principal témoin n'est autre qu'Helena, son épouse, ancienne détenue juive du camp.
Ces procès sont parfois suivis par des psychiatres, selon le cas étudié. Ici, une détenue juive qui épouse et défend son bourreau, est une situation qui intrigue le docteur Hoffman.

À travers ce récit poignant de la vie dans les camps d'extermination, nous faisons connaissance avec Helena qui semble saine d'esprit malgré la situation et la vulnérabilité qui s'installera progressivement.
Franz, lui, peut être aussi violent envers les détenus que gentil envers Helena. Ce que le lecteur peut au début prendre pour des actes visant à manipuler la jeune femme pourrait au final se révéler être des actes d'amour sincères.

La dimension historique de ce roman est intéressante puisque l'autrice a voulu coller le plus possible à la réalité, y compris dans la relation des deux personnages qui s'inspire de faits réels.
La dimension psychologique l'est tout autant. En effet, le lecteur est rapidement mis face à une relation digne d'un syndrome de Stockholm (ce terme n'étant utilisé en psychiatrie qu'à partie 1973) dans laquelle une victime développe des sentiments pour son bourreau. Néanmoins, il est aussi possible de douter de la sincérité de cette relation. Et si du pire, pouvait émerger le meilleur? Et si l'amour pouvait naitre de l'horreur humaine?
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Après deux premiers romans traitant su sujet de la WW2, Ellie Midwood revient avec un 3ème qui explore une facette différente d'un même lieu : Auschwitz.

1947, Allemagne.
Les tribunaux voient passer bon nombre d'anciens soldats du Reich dans le cadre de la dénazification. Processus mis en place par les Alliés, il est destiné à éradiquer le nazisme dans les institutions et la vie publique. le Dr Hoffman siégeant au tribunal doit entendre Héléna Dalher, femme juive emprisonnée à Auschwitz, mariée à l'officier SS Franz Dalher. Contre toute attente, elle soutient que son mari l'a sauvée. Dans la salle, certains s'indignent mais tous s'interrogent : l'amour peut-il réellement naître entre une victime et son bourreau ?

Ellie Midwood explore un angle pour le moins original dans ce récit, qu'elle a nourri de sérieuses et nombreuses recherches historiques. La véritable Héléna a bien existé, ce qui donne à ce texte une dimension encore plus profonde.

Nous suivons le jour du procès au rythme des souvenirs d'Héléna, de Franck et d'un détenu juif du Sonderkommando (affecté aux fours crématoires). Un huis-clos oppressant, étouffant parfois, tant la tension qui anime Héléna est palpable.

Justement, Ellie Midwood s'appuie sur la psychologie des personnages pour construire son roman. La tonalité globale du texte, pourtant intrigante, m'a mise mal à l'aise. La psychologie d'Héléna est scrutée, analysée, faisant d'elle un être instable et chétif, totalement dépendante de son mari. À la moitié du récit, je ne voyais pas où l'autrice voulait en venir. Jusqu'à ce que je comprenne que l'enjeu du livre était précisément là : amour véritable ou syndrome de Stockolm ?

J'ai trouvé quelques longueurs (contrairement aux deux premiers romans) mais cela ne remet pas en cause l'intérêt du roman, étudiant avec finesse les tourments, évolutions et résiliences des personnages.
Certaines scènes sont difficiles à supporter parce qu'horribles de réalité. Grande réussite de l'autrice à traiter l'innommable en jouant aussi bien avec les mots.

Bilan :
Pas de coup de coeur cette fois, mais une lecture enrichissante et émouvante.
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Roman basé sur une histoire vraie . En 1947 lors des audiences de la dénazification on entends Franz Dahler un ancien responsable d'Auschwitz et de Birkenau et son épouse Héléna une prisonnière juive qu'il a sauvé maintes fois de la mort. le Dr Hoffman se demande s'il s'agit vraiment d'amour ou du syndrome de Stockholm. Ils nous raconteront ce qui s'est passé dans les camps spécialement dans le bâtiment nommé Kanada ou on faisait le tri des vêtements et objets des juifs recueillis avant de passer aux douches ( chambres à gaz) de 1942 à la fin de la guerre. Un roman fort instructif auquel je donne 8/10.
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Une histoire d'amour impossible au milieu de l'horreur. Basée sur une histoire vraie et de nombreux témoignages donc à lire ! Syndrome de Stockholm ou pas ? le procès de dénazification entrecoupé dans le roman était intéressant, j'ai peu lu sur ce sujet.
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Après mon énorme coup de coeur pour "La violoniste d'Auschwitz", j'étais heureuse de savoir qu'un nouveau roman d'Ellie Midwood venait rejoindre les étagères des librairies.

Cette auteure signe une fois de plus un très bon roman sur la période bien connue de la seconde guerre mondiale, mais cette fois-ci sous un angle bien différent !
Le début du roman m'a complètement déroutée. La plume reste fluide, immersive. Mais cette fois-ci l'autrice nous propose un roman davantage psychologique, une histoire à huis clos, presque une étude de cas...

Nous voilà en pleine audience, au tribunal de dénazification en 1947. La guerre est finie mais certains crimes ne peuvent rester impunis. le Dr Hoffman, psychiatre américain, est habitué à entendre des témoignages difficiles et à prendre les décisions nécessaires. Mais... aujourd'hui, devant lui, Héléna Dahler soutient dans son témoignage qu'elle doit la vie à son mari, ex-SS au camp d'Auschwitz...
L'amour peut-il naître sincèrement dans un tel climat de terreur?

Tout au long du roman, Ellie Midwood nous plonge dans les souvenirs horrifiants de cette femme sauvée in extremis d'une mort certaine. Cette histoire peu commune est tirée d'une histoire vraie, fruit de longues recherches menées par l'autrice.

Aux amateurs de romans sur cette période, cette histoire est bien différente. Il est difficile de dire que l'on a aimé une telle histoire. Une chose est sûre, c'est une histoire qui marque par sa singularité.
J'ai par moment trouvé quelques longueurs, et je me suis questionnée sur ce changement de style de la part de l'autrice.
Pas de coup de coeur cette fois-ci mais j'apprécie toujours autant les faits que nous relate cette auteure avec une justesse déroutante !

Amis lecteurs, si vous n'avez pas découvert Ellie Midwood, vous aurez le choix parmi ses 3 romans, ... mais une chose est sûre : il vous faut la découvrir !
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Troisième roman d'Ellie Midwood et toujours cette thématique du camp de concentration. Je n'arrive pas à m'en lasser pour ma part mais vous pourriez peut être vous dire de votre côté que ça fait trop ? Oui mais… celui-ci est particulier car il a cet angle d'approche où le premier chapitre vous donnera forcément envie d'en savoir plus. Je vous en dis plus pour vous convaincre ?

Nous sommes après guerre, là où tout ne ‘est pas encore joué. le mal est fait mais les tribunaux travaillent d'arrache pied, jugeant tour après tour les nazis et leurs crimes. Parmi eux, Franz Dahler, qui se présente avec son épouse pour témoigner. Tout le monde s'interroge sur ce mariage, sur Helena qui apparait apeurée, couvée, protégée (ou surprotégée ?) par son époux. Parce qu'avant de devenir la femme de Franz, Helena a d'abord été une détenue d'Auschwitz et c'est là qu'ils se sont rencontrés. Comment la détenue juive et le SS ont pu en arriver à se marier ? Ils le jurent, ils s'aiment vraiment…

Flash back, sur leur histoire qui sera exposée au tribunal dans ses moindres détails. Retour au coeur du camp de concentration tel qu'Ellie Midwood nous l'a déjà raconté. Survies, scènes choc, on plonge une fois de plus au coeur de l'horreur. J'en ai tellement lu qu'un auteur aurait du mal à me nouer le coeur à présent mais on peut dire qu'Helena en réchappera plus d'une fois. Pourtant, nulle envie de survivre chez elle, elle part convaincue qu'elle en sortira soit morte soit folle… Ca a le mérite d'être clair sur l'horreur vécue.

Et puis, il y a Franz, qui se fait une place peu à peu dans sa vie alors qu'elle ne le veut surtout pas. C'est une expérience de lecture très particulière car, au vu du prologue, on dissèque la création du lien entre eux 2. Quel est-il ? le mystère perdure tout du long, on fait sa propre hypothèse, on attend la fin de la guerre mais aussi le verdict du procès. Ellie Midwood évoque à travers ce roman un grand sujet, qui a un nom aujourd'hui mais qui n'était pas connu à l'époque, le Syndrome de Stockholm.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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J'ai lu les 2 derniers livres d'Ellie Midwood, aussi sur Auschwitz, j'ai donc très naturellement voulu lire celui-ci, un livre inspiré d'une histoire vraie.
Comment dire j'ai été dégoutée, choquée par l'histoire racontée ici.

Nous alternons dans le roman entre ces 2 périodes, pendant la guerre à Auschwitz et le temps du procès.
On note bien dès le début du procès que cette jeune femme est perturbée et clairement dépendante de son époux. Elle ne peut même pas sortir de chez elle sans qu'il ne l'accompagne.
Comment croire à une histoire d'amour entre un officier SS et une jeune déportée.
Que lui l'ai choisie c'est une chose mais qu'une jeune femme dans cette condition ait pu tomber amoureuse je n'y crois pas.
Il semble réellement amoureux d'elle, c'est indéniable.

Je suis hyper choquée de lire des chroniques où les chroniqueuses sont touchées de cet amour et trouve ça beau. Ce n'est pas beau, c'est tordu.

Cette jeune femme a clairement cédé aux avances de cet officier pour survivre, pour se nourrir et travailler au Kanada. Qu'elle ait fini par se croire amoureuse tient clairement du syndrome de Stockholm.

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On est face ici à un texte très difficile pour les événements, pour la grande majorité vrais, qui sont traités ici. le fil conducteur de l'histoire racontée par Ellie Midwood est le procès, et ce dernier est interrompu régulièrement par des retours en arrière, nous renvoyant au quotidien dans les camps. Attendez-vous donc à des passages très difficiles.

L'histoire de Franz et d'Héléna (dont de nombreux passages sont vrais) est très touchante, et permet de poser une véritable réflexion sur le lien entre coupable et victime, et sur ce qu'on pourra appeler plus tard le syndrôme de Stockholm.

J'ai beaucoup apprécié de lire sur le jugement des SS durant l'après-guerre. C'est une période qu'on ne traite pas souvent, la plupart des textes s'arrêtant à la fin de la guerre. Pourtant, les choses ne sont pas revenues à la normale avant un long moment !
On peut oublier aussi qu'il n'y a pas eu que le procès de Nuremberg, mais de très nombreux procès, dont l'objectif était de juger le plus possible de participants à cette terrible guerre. Nombreux sont ceux qui repartaient libres, les tribunaux ne pouvant condamner toute l'Allemagne ou toute l'Autriche.

C'est donc un roman qui retourne l'estomac et qui nous serre la gorge, mais qui reste un témoignage nécessaire de cette époque atroce.

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