Après quelques semaines sans découvrir de nouveaux classiques littéraires, il était temps de rectifier cette situation et c'est grâce à la merveilleuse édition réalisée par les Gallmeister, au couleurs de l'automne et donc idéale en cette saison, que je me suis enfin décidé à faire la rencontre de la célèbre
Margaret Mitchell et son oeuvre
Autant en emporte le vent, qui a marqué des générations entières grâce à son adaptation cinématographique. N'ayant jamais eu l'occasion de visionner cette dernière, c'est avec un certain intérêt que je me suis plongé dans cet impressionnant mastodonte qui m'aura occupé la semaine durant.
Cependant et malgré mes nombreux efforts pour parvenir à apprécier ma lecture, je dois avouer ne pas avoir été saisi, convaincu et encore moins ému par ce chef d'oeuvre littéraire. Pourtant, la première partie m'a fortement charmé pour son cadre spatio-temporel que je n'ai pas l'habitude de croiser dans mes lectures. Ainsi, découvrir l'Amérique et l'état de Géorgie d'antan avec ses us et coutumes de l'époque – et ce malgré l'approbation de l'esclavage – m'a plus que conquis et convaincu. Tout comme le discret portrait dressé de notre jeune et magnifique héroïne, Scarlett. de ce fait, c'est avec un intérêt et un entrain certains que j'ai parcouru les premières parties de ce roman jusqu'à ce que les choses se corsent et se gâtent de mon côté. D'une densité à toute épreuve, j'admets volontiers que, par moments,
Margaret Mitchell m'a complément laissé sur la touche et c'est avec peu d'investissement que j'ai fait défiler les quasiment mille cinq cents pages d'
Autant en emporte le vent.
Non pas que les nombreux et variés sujets traités par cette dernière ne m'ont nullement convaincu mais il est vrai que je ne suis pas un fanatique, ni un passionné de l'histoire de ce continent et que cela a quelque peu freiné ma curiosité. Néanmoins, découvrir la naissance d'Atlanta mais aussi les prémices ainsi que les conséquences de ce conflit civil que fut la guerre de Sécession et qui opposa les nordistes aux sudistes m'ont apporté beaucoup d'éléments théoriques et historiques mais ne m'ont pas emporté pour autant – sans mauvais jeux de mots – et ce, malgré les nombreux et méticuleux détails et autres faits apporté par l'auteure. Pire encore, je n'ai pas apprécié le portrait ainsi que le traitement des personnes de couleurs réalisé par
Margaret Mitchell. Certes, j'ai replacé le contexte historique de ce roman mais son discours m'a fortement gêné tant j'ai eu le sentiment que celle-ci approuvait et faisait l'apologie ce mode de vie. Il en est de même quant au Ku Klux Klan présent dans son oeuvre qui, sans en réalisé une parfaite image, l'embellit cependant.
Pour autant et malgré ces quelques aspects improductifs selon moi, je ne peux nier qu'
Autant en emporte le vent est un roman d'ambiance unique, merveilleux et saisissant à découvrir. J'ai adoré l'ambiance Far West et Cow-Boy de ce dernier qui m'a fait découvrir de chaudes et arides contrées dans lesquelles j'ai pris plaisir a m'immerger ces derniers jours. D'Atlanta, au domaine de Tara, la plantation de coton et bien d'autres paysages encore, tous sont parvenu à ma charmer grâce à leurs ambiances à la fois différentes et uniques et surtout, parfaitement retranscrites par
Margaret Mitchell. En ce sens et malgré l'époque, sa plume s'est dévoilée extrêmement visuelle et son style d'une fluidité à toutes épreuves. J'ai été surpris par le modernisme de sa prose et je ne sais si ce constat est lié à la nouvelle traduction offerte par l'éditeur mais je peux vous assurer que sa plume n'a que très bien vieilli.
Exceptée son héroïne que j'ai trouvé antipathique au possible et bien trop souvent nocive à son environnement. A l'image d'
Anna Karénine de
Léon Tolstoï, je ne suis pas parvenu à m'attacher à cette dernière tant son caractère puéril et capricieux m'a trop souvent agacé. Par conséquent, ses choix reflèteront et seront le miroir parfait de sa personnalité vile et vindicative et quand bien même je peux comprendre certains de ces derniers, j'ai souvent eu le ressenti que ceux-ci servaient avant tout la direction chevaleresque et rocambolesque d'
Autant en emporte le vent. Rythmée par des histoires d'amour impossibles ou toxiques, la vie de Scarlett n'est pas sans repos et c'est lassé que je l'ai accompagnée de bout en bout. D'autant plus que la finalité apportée à ce large portrait semble bien trop soudaine et abrupte et quelques réponses et autres éléments n'aurait pas été de refus.
Ainsi et étonnement, les héros de ce chef d'oeuvre ne m'ont nullement convaincu et ne sont pas parvenu à me séduire comme ont réussi les protagonistes secondaires de ce classique. Effectivement, j'ai davantage été séduit par la douceur et la bonté de Mélanie, la rivale de Scarlett par exemple.
Finalement et quand bien même je suis ravi d'avoir pu découvrir à mon tour ce chef d'oeuvre de la littérature américaine, je ressors plus que déçu et mitigé de ce dernier. Je ne retiendrais de celui-ci que son ambiance saisissante et transcrite avec réussite tant le reste m'a paru bien trop chevaleresque et fougueux. A l'image du caractère déplaisant de Scarlett qui m'a semblé fortement antipathique. Néanmoins, l'aspect théorique me pousse à vous encourager à découvrir cette large fresque historique.
Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Pumpkin Autumn Challenge – 2022 : Menu Automne douceur de vivre – Catégorie Deux citrouilles en valent mieux qu'une.
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