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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce tome 17 est un tome de transition, mais encore une fois quel tome de transition ! Et nous sommes toujours dans l'Ère des Châtiments, avec la suite et la fin du Cycle des Enchaînés...
Après avoir été capturé Guts se fait la malle grâce à Puck en prenant Farnèse en otage, et durant leur cavale Farnèse nous met de donc en prenant le Chevalier Noir pour un fou : A qui parle-t-il ? (formatée par l'Église elle ne voit pas Puck l'elfe, mais le libre-penseur Serpico lui le voit) Que fuit-il ? (formatée par l'église elle ne voit pas les créatures de la nuit, mais le libre penseur Serpico lui les voit)) Depuis l'Eclipse, Guts combat les démons jour et nuit, enfin surtout la nuit donc c'est une nuit en enfer qui vit la pauvre Farnèse avec chiens errants anthropomorphes et anthropophages et cheval parlant aussi violent que libidineux... Je le répète il s'agit d'une série pour PUBLIC AVERTI... Juste avant l'aube Farnèse succombe à un démon incube qui lui révèle sa part la plus sombre, celle qui est obnubilée par d'inavouables désirs sado-masochistes. C'est donc faible, pathétique et impuissante que sous le ciel clair de l'aube elle demande à Serpico de tuer le Chevalier Noir séance tenante : ce n'est que la première de leur affrontement ! Farnèse et Serpico on vu, désormais eux aussi ils savent : ainsi début leur voyage au fond d'eux-même qui vont les mener du bon côté de la Force !

Le Cycle de la Naissance commence par un série de saynètes qui ont chacune leur importance :
- les habitants du Midland ont des cauchemars remplis de visions apocalyptiques mais aussi de symboles prophétiques
- Laban le paladin du Midland, survivant de la Guerre de Cent Ans (donc de la partie du manga intitulée « l'Âge d'Or »), se lamente sur ce qu'est devenu son pays et son peuple frappés simultanément par les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse
- la peste se répand sur tous les royaumes d'occident, et l'Archange du Désir Conrad n'y est pas étranger
- ambiance fin de règne à Wyndham avec une cour où tout le monde complote pour obtenir le poste de régent alors que la princesse Charlotte se morfond dans le chagrin et que le roi son père se meurt... Ce dernier comprend comme les souverains des tragédies et des mythes antiques qu'il s'est trompé et donc qu'il s'est damné ou lieu de se libérer, mais c'est beaucoup tard car l'Empire Kushan inspiré de l'Inde et de l'Iran démarre l'invasion et l'occupation du Midland !
- après un énième massacre unilatéral Zodd l'Immortel nous la joue Hamlet : être ou ne pas être... le Faucon de Lumière lui remet le pendules à l'heure : rêve ou réalité ? Dans tous les cas de maître il devient esclave !

Le reste du tome est consacré au retour de Guts à la forge de Godo, qui entre en introspection et qui se posent de lourdes questions... Si l'Histoire ne se répète pas elle bégaye : en poursuivant sa vengeance contre Femto et les God Hand au risque d'abandonner les siens à leur sort, ne répète-il pas son départ de la troupe du faucon qui avait conduit au drame de l'éclipse ??? Godo mourant confie à Guts sa vision de la vie : un mangaka moins inspiré l'aurait fait trépasser à ce moment-là et en aurait fait des caisses sur la mort et le deuil qui en résulte... Oui mais non, c'est un passage de témoin mais aussi un témoignage sur ce qui fait de nous des humains car Godo qui voit en Guts un autre lui-même lui révèle que nous devons jamais oublier que fait l'humanité c'est les liens qu'on tissent et qui nous unissent... Mais nous découvrons également que si Casca a fait face au traumatisme en régressant mentalement pour ne plus se souvenir donc ne plus souffrir, Guts lui a fait face faisant de la haine et de la colère son principale moteur au risque de nourrir un double psychique qui ne vit que pour la mort et la destruction... En bref nous avons une amnésique et un schizophrénique !

Dans l'immense camp de réfugiés qui à Albion s'étend à au pied de la Tour des Châtiments, Casca ne risque-t-elle pas de croiser la route de l'inquisiteur Mozguz, le dogmatique sanguinaire ? To Be Continued !


Nous sommes en face d'une oeuvre d'exception réalisée par un perfectionniste de l'extrême, chaque planche est riche de cases et de phylactères qui s'appuient sur tous ce qui a précédé pour annoncer tout ce qui va suivre, chaque nouveau tome apportant un nouvel éclairage sur l'ensemble de la saga : c'est avec technique aucun faille et un scénario sans défaut que l'auteur nous dévoile les arcanes de l'humanité tout entière... Pour ne rien gâcher les graphismes en amélioration depuis la première page sont ici un pleine maturation : les arrières-plans sont de plus en plus travaillés, pour ne pas dire de toutes beauté, pour un charadesign qui entre réalisme et expressionnisme trouve son expression la plus élevée ! A chaque fois qu'un kikou, un rageux ou un prescripteur d'opinion à la con vient faire son pisse-froid en déclarant que l'histoire dark fantasy ne serait pas intéressante et pas cohérente, ou que les graphismes qui ne respecteraient pas l'académisme des prétendus beaux arts ne seraient pas crédibles vous pouvez directement le classer dans la catégorie « crevard dans sa tour d'ivoire »...
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Comme on me l'avait promis, on continue peu à peu à retrouver l'ambiance qui m'avait tant plu avec le récit des jeunes années de Guts au fur et à mesure qu'on voit celui-ci retrouver son humanité. C'est dramatique et émouvant.

Exit, les enfants perdus avec Rosine et son amie, place au cycle des déchainés avec Farnèse et sa troupe. Avec elle, on est un peu retombé dans les affres de l'Occultation, quand la nuit venue, les créatures s'en sont prises à Guts et ont possédé tout ce qui passait alentours, c'était glaçant. On était en plein dans l'Enfer de Dante ! J'ai été très troublée par ce moment et l'écho qu'il faisait avec le passé de Guts et Casca, ce que Miura a superbement mis en scène. On n'en a d'ailleurs pas fini avec cette chère Farnèse.

En effet, le mangaka a la bonne idée de replacer un peu de politique dans ce tome et j'adore ça. On retrouve le Midland pour voir où le roi en est. On retrouve aussi les pays alentours avec ce drôle de rêve du Faucon blanc qui semble avoir envahi les esprits de bien des gens, faisant dramatiquement écho à notre cher Griffith, ce qui fait que je tremble d'avance. Mais j'aime ce mélange de politique, religieux et mystique qu'on voit se mettre en place. Ça fait bien monter la pression.

Surtout que dans tout ça, Guts lui-même va vite se retrouver pris dans le feu de l'action d'après le rêve qu'il a fait et qui le pousse à revenir à ses "racines". C'est un moment dur mais terriblement émouvant. J'ai adoré la mise en page du moment où il retrouve la petite Erika, de même que le moment où il réalise "ses erreurs". Il me fait vraiment de la peine. Je m'étais vraiment trompée sur lui au début et Miura développe son personnage comme rarement dans un seinen de fantasy. Ce n'est pas juste des gros bras et une bête furieuse, c'est un homme blessé qui n'arrive pas à se reconstruire. Ses retrouvailles avec Rickert sont donc importantes et on sent qu'un virage majeur s'annonce. J'ai hâte !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Par ce que je lis par cycle et que celui-ci concerne : Berserk, L'ère des châtiments, le cycle de la naissance aller voir la critique complète dans le tome 21
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