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Une rue quelque part dans les quartier sud d'Osaka, la rue des Rêves....des petits commerçants ,la boucherie Tatsumi, le bar La Charade, Yuriko, le salon de coiffure,le restaurant Tarôken.....un microcosme de personnages hauts en couleur,attendrissants mais aussi violents,que l'auteur nous décline dans toutes les nuances du caractère humain.

La plupart des chapitres se lit comme une nouvelle avec son histoire et sa chute surprise, nous introduisant un habitant , un occupant d'une maison où d'un commerce de la rue. Ainsi nous croisons une vieille buraliste et ses nids d'hirondelles, l'horloger et son fils kleptomane, les frères bouchers "plongés nuit et jour dans le marais de leurs appétits charnels" ( un chapitre particulièrement émouvant, où, l'un des frères révèle une sensibilité pareille à une fleure qui s'éclore dans la bouse), un escroc qui apparaît le temps d'une arnaque, la propriétaire d'un bar qui souffre d'un mal dermato.......,et Satomi Haruta, personnage pivot du livre, un représentant en commerce, apprenti poète et "intermédiaire " à ses heures.....l'histoire avance chronologiquement et sur la fin l'auteur nous réserve des petites surprises.

Le temps d'une lecture, on s'attache à cette rue et à ses personnages à la psychologie finement détaillée, à leur côté humain attachant et émouvant , caché sous leur carapace sociale. Un style très agréable ajouté à l'ambiance de la rue que l'auteur nous décrit presque cinématographiquement ,- "Vers l'entrée de la rue des Rêves, leurs silhouettes ne formaient plus qu'une masse noire,mais sur l'asphalte mouillé par la pluie,l'on vit des ombres humaines,dont on ne pouvait dire si c'étaient celles d'hommes ou de femmes,se dessiner, briller, s'enchevêtrer, puis vaciller."- nous donne une pépite,écrite il y a trente ans.
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Un vrai plaisir que cette rencontre avec les habitants de la Rue des Rêves, petite rue de la ville d'Osaka. Ces dix nouvelles nous racontent la vie (ou un moment de vie) d'une vieille dame buraliste, des frères Tatsumi bouchers au lourd passé, de l'horloger et son fils cleptomane, de Monsieur et Madame Wan restaurateurs assez explosifs, du patron du pachinko, de la petite coiffeuse, du photographe homosexuel,... Haruta Satomi, commercial et amoureux de poésie, est le fil rouge entre toutes ces histoires. Il est un voisin charitable, un médiateur, un confident, un porteur de message, un amoureux déçu, ... mais toujours quelqu'un sur qui on peut compter.
L'auteur nous partage les secrets des habitants de cette rue car tout se sait. Chacun entend et épie son voisin sans pour autant intervenir si nécessaire. Par contre, pour commenter après la bataille, tout le monde est présent. Une rue sans doute comme les autres et pourtant, chaque habitant est différent.
C'est avec beaucoup de tendresse que Teru Myamoto nous dépeint ses personnages, pas toujours sous leur meilleur jour mais il nous les rend attachants.
Bref, un régal cette lecture et d'ailleurs, je prendrai volontiers un dessert pour prolonger le repas...Pas vous?
Belle lecture!
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Durant la guerre, c'était une de ses rues vouées au marché noir. Elle a survécu au démantèlement qui a suivi la capitulation et est devenue la rue des rêves, une succession de petits commerces plus ou moins florissants, tenus par des individus hauts en couleurs. C'est ici que vit Satomi Haruta, au-dessus de la boutique de kamaboko, fermée pour cause de maladie. Démarcheur en cours par correspondance de son état, le jeune homme est poète à ses heures perdues, et rêve de publier, à compte d'auteur, un recueil de ses plus beaux poèmes. Secrètement amoureux de la belle Mitsuko, la coiffeuse du salon Yuriko. Réservé, voire timide, Haruta n'ose pas se déclarer, et pourtant il est souvent sollicité par les habitants de la rue marchande, pour régler une querelle, servir de messager, rapprocher deux amoureux...La rue des rêves est son univers, et même si parfois il voudrait la quitter, il doit bien s'avouer qu'il s'y est attaché, à elle et aux gens qui y vivent.

Les gens de la rue des rêves n'est pas un roman mais une suite de chroniques qui se situent toutes dans une rue commerçante d'Osaka. Notre guide dans ce quartier populaire est le jeune Haratu, poète incompris par les membres de son club qui jugent ses vers trop enfantins. Quand il rentre le soir après une rude journée de labeur, il aime aller se restaurer chez le père Wan, d'une soupe de raviolis ou d'une omelette au crabe, même si parfois il assiste malgré lui à une épique scène de ménage entre Wan et son épouse. Par contre, il évite soigneusement le studio de Mori Masahisa, le photographe aux moeurs d'inverti, tout comme la boutique des horlogers qu'on dit âpres au gain et dont le fils traîne une réputation de kleptomane, et par-dessus tout, il n'approche jamais de la boucherie des frères Tatsumi qui ont appartenu à la pègre avant de se ranger en reprenant le commerce paternel. Romantique, Haruta soupire après Mitsuko la coiffeuse qui vit en face de chez lui, sans soupçonner qu'il a un rival dans la rue. Sérieux, il ne fréquente pas le bar de la Charade dont la patronne collectionne les jeunes et beaux serveurs. Malgré lui, Haruta se voit mêler aux intrigues du quartier. On lui fait confiance, on respecte son sérieux et son intégrité. Avec lui, le lecteur arpente la rue des rêves et fait la connaissance de ses habitants. Humbles ou arrogants, vénaux ou généreux, aimables ou détestables, ils ont tous des rêves, des projets, des failles, des secrets que l'on partage dans un moment hors du temps. On devient alors une de ses âmes qui traversent la rue des rêves. On jette un oeil dans la salle de jeu de pachinko, on échange quelques mots avec Tomi, l'attendrissante buraliste, on observe les frères bouchers, partir pour une de leurs virées nocturnes. On s'intègre à cette petite communauté pleine de vie. Les gens de la rue des rêves ne sont ni meilleurs ni pires que ceux de la rue d'à côté mais comme on les connait, on leur pardonne leurs défauts, on espère et on rêve avec eux.


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Envie d'une balade reposante dans une simple petite rue d'une ville japonaise ?
Ce roman n'a pas réellement d'intrigue, il s'agit plutôt d'une rencontre avec certains habitants de la rue des rêves. On va croiser une jeune collégienne qui aspire à devenir diplomate et se donne les moyens d'y parvenir, deux bouchers qui sont frères et qui essaient de changer de vie après avoir eu de mauvaises fréquentations, un jeune commercial qui aimerait gagner un peu mieux sa vie, un couple de restaurateurs qui se tapent dessus autant qu'ils s'aiment, une jeune coiffeuse qui s'ennuie de sa mère, un horloger qui a des problèmes familiaux...et bien d'autres encore.
J'ai beaucoup aimé cette étrange et hypnotique balade dans ce quartier japonais.
L'écriture est simple et juste, et le roman est empreint de nostalgie.
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Dans la banlieue sud d'Osaka, la rue des Rêves offre la diversité des petits métiers des habitants. C'est avec Haruta, démarcheur et aspirant poète, qui ne connaît pas la reconnaissance, que l'on découvre les petits secrets et les caractères des habitants de la petite rue. Il y a le couple qui tient le restaurant et qui ne cesse de se disputer, l'horloger qui soupçonne son fils d'être kleptomane et se désespère de lui transmettre l'amour de son métier, il y a également le patron de Pachinko qui prépare sa fuite car elle est enceinte, Natsu, la tenancière de "La Charade" qui a peur de s'engager affectivement et préfère les aventures sans lendemain ou les frères Tatsumi, bouchers qui ont terrorisé en leur temps leur entourage, essayent désormais de s'assagir - l'aîné souhaitant se faire détatouer et il y a le photographe homosexuel qui porte un regard lucide sur les habitants.

Autant de métiers pour autant de chapitres, courts, comme des nouvelles, des chapitres conçus pour permettre une lecture dans le métro. Des gens heureux, pas vraiment, j'ai surtout découvert avec ces personnages les défauts de la nature humaine, point de grandeur ni poésie, mais surtout des mesquineries, des disputes plus ou moins violentes, des jalousies des déceptions et de l'amertume. Des portraits bien campés mais le tout reste un peu décevant, aucun des personnages n'exprimant d'espoir ou de joie de vivre, mais plutôt de la tristesse...
Une déception donc avec ce court roman que ne m'a pas fait vraiment rêver.
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Poétique, entraînant et émouvant sont les premiers adjectifs qui me viennent spontanément à l'esprit pour qualifier ce bel ouvrage de Miyamoto Teru. Il faut avant tout rappeler que l'auteur est très attaché à la ville d'Ôsaka, grouillante et exaltée, que j'ai personnellement adorée lors de notre voyage en Octobre 2013. Il met en scène ici le quartier sud, celui historique des commerçants et use de portraits aussi différents que celui des magasins de la rue pour lui rendre hommage.

C'est une lecture où on est immédiatement immergé dans la vie de cette rue commerçante, où l'on a à peine le temps de se pencher sur un personnage que déjà, le prochain chapitre nous plonge dans la vie d'un autre. Déplaisant ? Point du tout ! En maniant un rythme dynamique marié à une écriture calme, l'auteur réussit à constituer des tranches de vies assez semblables à la réalité et à celle que l'on pourrait ressentir si nous faisions partie des Gens de la rue des rêves. Ce réalisme est touchant car il permet d'entrevoir, de découvrir des indices puis de rebondir sur une autre histoire, avant de revenir à un des personnages déjà introduit, qui tout en ayant son cheminement de base, se trouve mis au coeur d'une affaire, d'un événement. Ce parti-pris permet d'offrir au lecture une trame riche et dense, qui met en lien les êtres, et pas toujours comme on l'attend.

Je me suis particulièrement attachée à quelques personnages, notamment le principal, un poète célibataire, qui rêve de publier un recueil à compte d'auteur. En cheminant avec lui, on le voit entamer un changement de ses perceptions, de sa vision du monde et de l'amour. Même s'il s'en défend, il aime rendre service aux autres et oeuvrer pour le bonheur d'autrui avant le sien. Au travers du regard de ce démarcheur proposant des cours à distance, on en apprend davantage sur la grand-mère attendrissante qu'on tente d'expulser de son minuscule bureau de tabac, sur le photographe homosexuel, sur le fils de l'horloger, cleptomane. Son attirance pour l'apprentie coiffeuse va se confronter à celle réciproque de l'un des deux frères boucher, et nous permettre de découvrir un autre aspect de la personnalité de cet ancien malfrat. Certains personnages sont plus à même de nous faire rire, comme le gérant du restaurant qui est assez grossier et drôle par moments. Comme dans un film, il y a des premiers et des seconds rôles bien orchestrés. L'alchimie prend : l'ensemble forme une structure très belle, un paysage complet où on se balade avec plaisir.

Au-delà d'un récit vif, porté par une esthétique littéraire pleine de douceur, le message que cette lecture porte nous laisse sur une touche apaisante et le sourire aux lèvres : en liant par le désir, les souvenirs, les rêves, les rencontres et les obsessions les vies de personnes très différentes, il rappelle les liens invisibles mais forts qui peuvent nous relier les uns aux autres. Ces existences fragiles et constamment perturbées par le cours de la vie nous sont relatées avec humour, délicatesse et parfois ironie, mais sans jamais tomber dans le mépris ou le jugement. On en ressort en gardant en tête qu'un petit geste, une main tendue, peut changer la vie de notre voisin comme la nôtre.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-qb
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Satomi Haruta, est un jeune poète célibataire et démarcheur qui va à la rencontre de ses voisins dans leur commerces de la rue des Rêves, à Ôsaka, quelque part dans le quartier sud.

Des voisins tous très particuliers, qui camouflent des originalités ou des monstruosités :
Un restaurateur chinois qui bat sa femme, elle-même si habituée à recevoir ses coups, qui se relève sans problème. 
Une vieille buraliste qui loge tout l'amour qu'elle a dans le coeur dans un nid d'hirondelles.
La cleptomanie du fils de l'horloger. 
Les fils du boucher misogynes, violents et tellement détestables qui achètent les services des femmes ou les forces.
Le photographe homosexuel.
Le coffret à bijou trouvé par l'innocente Mitsuko et son alliance avec l'un des fils du boucher.
Le chemin du retour d'un jeune couple. 

Nous suivons les mêmes personnages tour à tour, ils ne sont pas présents dans chaque chapitre et le poète fait le lien entre eux.

Une galerie de personnages hauts en couleurs, des êtres affreux et des agneaux nous accompagnent dans la rue des Rêves. 
J'ai failli fermer le livre à cause du violent père Wan et de ces ordures que sont les fils du boucher que l'on découvre dès le début et à travers plusieurs récits dans des situations et postures différentes. Les autres personnages ( pas tous tout de même) n'ayez crainte, sont plus fins qu'eux.
Miyamoto sait nous faire entrer dans leur intimité au gré de leurs confidences, de leurs actes dans la vie quotidienne et leurs interactions avec les autres… au fil des chapitres, certaines choses du passé des habitants de la rue des Rêves sont révélées et le regard du lecteur sur les personnages s'affine, devient beaucoup moins anguleux… les personnages ne sont pas figés dans un rôle… l'expérience a été magistrale. 
Certaines scènes et situations dans lesquelles l'auteur nous plonge sont hilarantes !
Les portraits sont bien dressés et les personnages ont l'air plus vrais que nature. Ce livre m'a plu et je vous le recommande.
Ne vous fiez pas au titre.
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10 nouvelles. Paru en 1986. Japon. Une rue de commerçants. Les mêmes personnages, tous attachants, que l'on retrouve dans chaque histoire où chaque chute est maîtrisée. le plus présent est un jeune homme timide qui rêve de publier ses poèmes. Les plus intrigants sont les frères bouchers tour à tour violents ou tendres. Un cleptomane, un homosexuel, etc.
De l'humour, de l'amour, de la tendresse. Mélange d'une construction fort réussie à savourer sans modération.
Lu grâce à la critique de Bookycooky que je remercie au passage.

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Lecture délicieuse.....Encore une fois, et comme à chaque lecture, je me pose des questions sur ce qui fait un grand écrivain. Comment des auteurs tels que Roth, Faulkner pour ne citer qu'eux ( et il y en a tant) arrivent à "créer" ce bloc de mots ...parfait, chacun dans son style. Pour Miyamoto et Les Gens de la rue des rêves, c'est l'exemple même de la simplicité parfaite, sans que celà ne soit réducteur, bien au contraire.....Ici la simplicité n'est pas uniquement dans la construction des phrases, elle est le reflet du monde qu'il décrit, celui d'une petite rue d'Osaka, pleine de charme, mais d'un charme que rares arrivent à déceler au milieu de la crasse du quotidien et des préjugés même innocents, inconscient. Une poignée de personnages, peints dans de courtes nouvelles, qui par magie prennent les dimensions de tout un roman,tant l'auteur arrive à brasser toutes les subtilités de ce qui de prime abord semble univoque, sans appel . Dans Les gens de la rue des rêves, les adolescents fugueurs sont certes des adolescents fugueurs, mais avec un petit plus, une profondeur, sans tomber dans le cliché. de même pour les anciens Yakuzas, la quarantenaire vieille fille, le photographe homosexuel, le poète en mal de reconnaissance, ou tous les autres personnages. Il y a de l'humour, cet humour de la vie, pas forcé, il y a du suspens, de l'amour, la famille, l'argent, les fantasmes, désirs et complexes....la vie. Tout au long de la lecture, une pensée ne m'a pas quittée: Pourquoi- sans être écrivain- je n'arrive pas à passer au delà du sordide du quotidien, de mon entourage, et voir la beauté ?? Car il est possible, qu'après tout, ce soit un des secrets du bonheur .
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Un bon roman japonais comme on les aime, avec une attention toute particulière sur l'atmosphère du récit, un réalisme plus qu'étonnant concernant les sentiments et la psychologie des personnages, une immersion dans une culture, dans un monde qui nous est que trop étranger.
Toutefois, ce qui m'a vraiment plu dans ce roman est le concept principal du bouquin, à savoir que chaque nouvelle dépeint les vies singulière des habitants d'une même rue. du fait va t-on retrouver dans une nouvelle ce qui fut le héros principal d'une autre, en le découvrant sous un nouveau jour pour notre plus grand bonheur. Ce concept de ''vie croisée'' est vraiment plaisant et, à mon gout, trop peu exploité dans la littérature ou au cinéma, et permet d'après moi de montrer des intérêts certains à la lecture ou au visionnage du bouquin/film en question, à l'image de ''Les Gens de la rue des rêves''.
En somme, une très bonne expérience où, je pense, tout le monde trouvera dans une nouvelle ou une autre son plaisir tant elles sont différentes et appréciables.
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