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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup apprécié le premier tome de cette saga suédoise. Il faut se familiariser avec les noms de personnages et de lieux, mais après on s'y retrouve ici. C'est très depaysant et ça change de notre histoire de France. L'auteur nous fait comprendre peu à peu l'état d'esprit de certains paysans suédois qui ont soif de changement et mènent une vie difficile en Suède. Un bon livre qui se lit facilement. J'ai hâte de me plonger dans le tome 2 qui suit leur traversée en bateau vers l'Amerique.
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Dernière lecture de 2023 !

Et je termine très bien je trouve. J'ai acheté ce roman il y a bien 5 ou 6 ans car le sujet m'intéresse énormément. Puis le fait que l'histoire soit divisée en 5 tomes m'a refroidie ainsi que le style que j'ai eu peur de trouver trop sec, trop didactique pour mon niveau de lecture.

Eh bien j'ai perdu du temps,voilà tout, à avoir peur comme ça.
J'ai beaucoup aimé ma lecture. J'y ai trouvé ce que j'y cherchais et que j'aime tant dans mes lectures historiques : contexte historique et social, vie quotidienne de l'époque, vie familiale, récit d'une vie humble et difficile, et un contexte/une critique de la religion en place.
J'ai hâte de lire la suite, le tome 2 se concentre sur la traversée de l'océan atlantique, et j'ai bien peur que mes petits protégés soient déçus et découragés en arrivant dans le nouveau monde. Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs. J'ai très hâte aux tomes 3 et 4, pardon.

Si vous êtes ferrus de cette époque (deuxième moitié du XIXe/début du XXe siècle) et des récits de pionniers, comme moi, rejoignez-moi dans cette aventure (et conseillez-moi de superbes lectures!).
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Pour le coup, j'ai changé de style. Une belle saga qui commence en Suède, à l'époque des migration vers l'Amérique du Nord.

On découvre la vie et les coutumes de ce pays, des personnages étonnants, intéressants et si différents.

J'ai beaucoup aimé cette première partie.

Je lirai avec plaisir la suite de la saga (5 tomes apparemment)
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Les Suédois ont composé un contingent important des populations européennes qui, au XIXème siècle, ont été le ferment de la nouvelle Amérique.
Publiée en 1949, la « Saga des émigrants » retrace par le menu les tribulations d'une communauté de paysans suédois qui, poussés les uns par la misère, les autres par la liberté de conscience ou plus tout simplement la soif d'ailleurs ou d'aventure, quittent leur pays pour un grand saut vers l'inconnu.
Ce premier tome, une sorte de prologue format XXL, plante le décor et présente les desseins de ses principaux protagonistes. On rencontre ainsi Kristina et Karl Oskar, un jeune couple, qui n'arrivent plus faire vivre leur famille du produit trop maigre de leur terre, Robert le frère qui aspire à s'affranchir des chaînes sociales ou encore de Danjel, un illuminé habité par Jésus Christ, entouré d'une petite communauté de fidèles. Leurs vies marquées par les difficultés multiples prennent peu à peu un autre tour alors que nait l'espoir d'une vie meilleure en Amérique, cette terre où coulent le lait et le miel.
Basée sur une solide documentation, étayée par une écriture sobre, le premier tome « Au pays » sonne comme une ouverture modeste mais forte en émotions à une épopée plus ample.
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Le titre n'est pas anodin : le terme de saga renvoie évidemment à une tradition littéraire typiquement scandinave, mais ce qui diffère, ici, c'est le contenu : nulle guerre, nul combat sanglant. Toutefois, les peines et l'impression de solitude demeurent. Ici, Vilhem Moberg relate le parcours de paysans suédois qui, pour trouver une vie meilleure, traversent l'Atlantique pour s'établir en Amérique du Nord. À travers Karl Oscar Nilsson et son épouse Kristina, c'est le portrait de centaines de milliers de Suédois partis émigrer aux Etats-Unis au milieu du 19ème siècle que peint Moberg. le premier tome, appelé en français "Au pays", décrit cet Ancien Monde que choisissent de quitter Karl Oscar, Robert et d'autres encore. Il revient sur les causes de cette émigration et dépeint, aussi, l'Amérique comme une terre promise.

La famille Nilsson est établie sur quelques arpents de terre, nommés Korpamoen. C'est une terre rude, pierreuse, que le père de Karl Oscar, Nils, a défriché patiemment durant 25 ans. C'est aussi une petite propriété, qu'aucun défrichement supplémentaire ne saurait agrandir, et pour laquelle Karl Oskar s'est lourdement endetté. L'Ancien monde est aussi caractérisé par des structures sociales rigides, où les maîtres incontestables sont le roi et ses lieutenants (notamment le gendarme Lönnegren) et le pasteur Brusander. Si la politique du roi Oscar Ier est plus libérale et plus souple, il n'en reste pas moins que la société suédoise demeure dans un déterminisme social très fort, et que les personnages de Moberg ne semblent pas avoir de solution pour améliorer leur quotidien. Pire, les malheurs qu'ils affrontent - notamment la mort d'Anna, la fille aînée et préférée de Karl Oskar, à 4 ans seulement - est décrite par le pasteur Brusander comme une épreuve voulue par Dieu et qui doit être acceptée comme telle par les Nilsson. Conservatisme rime ici avec fatalité.

Pourtant, ce sont des événements conjoncturels qui poussent Karl Oskar et les siens à tenter l'aventure américaine. Précisons d'emblée que ce voyage est absolument hors norme pour des gens dont l'horizon géographique ne dépasse que rarement les limites de la paroisse. En premier lieu, les aléas climatiques - pluies abondantes et sécheresse - ruinent les récoltes des Nilsson et les poussent s'endetter encore plus. le message pastoral de Brusander d'un travail acharné donnant des fruits abondants ne fonctionne plus ; reste alors l'acceptation fataliste de la volonté divine. Karl Oskar ne s'y résout pas. Ces aléas climatiques provoquent notamment la famine, et l'agrandissement régulier de la famille Nilsson n'est pas pour apaiser les doutes. Cet accroissement démographique familial renvoie à une réalité plus générale : la Suède connaît un accroissement de sa population au 19ème siècle. Les règles de succession font le reste : à l'aîné l'héritage, aux suivants le soin de se débrouiller. D'où une armée de valets de ferme - dont fera partie Robert, le frère cadet de Karl Oskar - qui s'attachent à de rares maîtres qui, par conséquent, sont plus puissants. La vie des valets, entre violences physiques (dont est victime Robert) et psychologiques (dont est victime un autre valet, Arvid) encourage à rêver d'un ailleurs : ce sera l'Amérique.

L'Amérique, terre promise : c'est la description qui en est faite dans un livre que possède Robert. Pour une société empreinte de religion protestante, l'image est parlante. L'Amérique apparaît comme une terre d'abondance, où le gibier est nombreux, les terres vastes et extrêmement fertiles, les espoirs possibles. On peut y rêver d'une terre étendue presque gratuite, de têtes de bétail en pagaille, de travailleurs récompensés de leurs efforts. Mais l'Amérique est aussi une terre de liberté : pour les femmes, bien mieux traitées qu'en Suède, pour les hommes de conviction aussi. Car la terre du pasteur Brusander connaît les hérésies d'Åke Svensson et de ses héritiers, dont l'oncle de Kristina, Danjel Andreasson. Ces hérésies rejettent le clergé comme intermédiaire entre les hommes et Dieu et reconnaissent aux seules Écritures la légitimité religieuse. Pourchassée par le roi et par le pasteur Brusander, les hérétiques de la femme de Kärragarde voient en l'Amérique une terre où échapper aux persécutions. Mais les espoirs, comme les promesses, n'engagent que ceux qui y croient. Et il peut arriver que la croyance s'apparente, en quelques cas, aux illusions.
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