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Citations sur La saga des émigrants, tome 2 : La traversée (20)

Cette traversée était plus pénible et plus dommageable pour la santé qu'il ne l'avait imaginé. Nul ne pouvait savoir cela à l'avance, puisque personne n'avait encore essayé.
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Mais on ne sut jamais qui avait apporté à bord cette sale engeance. Et le capitaine Lorentz put confier ses inquiétudes à son second : dans quel état devait être leur vieux pays, la Suède, si les poux eux-mêmes avaient commencé à émigrer en Amérique?
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Ses parents lui avaient inculqué l'idée qu'il était déshonorant d'avoir de la vermine. Seuls les gens de mauvaise vie, les vagabonds et les prostitués nourrissaient ce genre de bestioles sur leur corps. Avoir de la vermine était signe de moralité douteuse : les poux ne prospéraient que sur ceux qui étaient paresseux, crasseux ou malhonnêtes. Ils ne se plaisaient pas chez les gens honnêtes, travailleurs et droits, et c'était ce qui permettait de les distinguer. Kristina se sentait donc humiliée et déshonorée.
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Je suis parti pour un autre continent. Il faut que j'aille quelque part. Je ne sais pas trop où, mais je suis sûr d'une chose : je suis en quête de paix.
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A terre, Robert avait toujours imaginé un voilier en mer comme quelque chose d'une blancheur éclatante. Il se représentait les voiles d'un navire sous la forme des ailes d'un ange. Mais celles de la Charlotta étaient gris foncé, rendues crasseuses par la pluie et le vent : elles étaient couleur de terre, comme les sacs de tuberculoses sur la glèbe, en automne. La Charlotta n'avait pas les ailes d'un ange. Ce n'était pas un de ces navires de plaisance volant sur les flots, c'était un lourd vaisseau de commerce transportant des gueuses de fonte et se frayant péniblement un chemin à travers les vagues. Ce n'était pas le navire dont Robert avait rêvé, ce n'était pas celui qu'il avait appelé de ses voeux pendant tant de jours et de nuits. Pourtant, en se promenant ainsi sur le pont, les yeux fixés sur son gréement, il se prit à l'aimer un peu : là-haut, les mouettes planaient alentour et leurs ailes étaient bel et bien blanches, sur le gris des voiles.
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Le capitaine de la Charlotta avait un peu pitié de ses pauvres rats des champs sortis des trous où ils étaient bien à l'abri pour se lancer sur les flots pendant des mois. Certains n'avaient peut-être même pas mis les pieds sur une barque à fond plat, jamais vu d'étendue d'eau plus grande que leur lavoir -et voilà que, d'un seul coup , ils s'avisaient de traverser l'océan !
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J'avais découvert un moyen d'avoir la paix et j'y ai eu recours à une ou deux reprises : j'aiguisais un couteau...Mais ce n'est tout de même pas comme çà qu'il doit en être, dans le mariage institué par Dieu ? Qu'il faille affûter des couteaux pour avoir la paix ?
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Le crépuscule commençait à tomber sur la mer. Autour d'eux, l'eau virait au noir, les nuages descendaient de plus en plus bas et commençaient à dissimuler les voiles et manoeuvres, tandis que la brume gagnait lentement le pont. Le monde rétrécissait, on ne voyait plus aucun bateau à la ronde et le petit voilier était soudain seul et abandonné sur cette mer qui s'obscurcissait de plus en plus et d'où on ne voyait plus la côte.
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(...): pendant des mois, ces gens de la terre allaient avoir leur demeure sur la mer.
Ils venaient du royaume de la pierre et du genévrier, ils avaient affermi leurs muscles et tendons en déterrant des blocs de pierre et tordant des branches de genévrier pour en faire des claies. Sur les flots, ces bras puissants et ces reins robustes ne leur étaient d'aucun secours.
(...)/ ils avaient l'impression d'être livrés à quelque chose qu'ils ne connaissaient pas, qu'ils étaient irrémédiablement entre les mains d'une force devant laquelle ils étaient impuissants, d'un maître dont ils ne pouvaient s'affranchir -la mer, cette monture gigantesque qui les avait pris sur son dos vaste comme le monde pour les emmener vers un autre continent.
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Les émigrants étaient des gens de la terre, qui avaient passé leur vie entière sur le plancher des vaches. Le jour où ils embarquèrent sur la Charlotta fut aussi celui de leur première rencontre avec l'élément marin. Ils prenaient place sur un navire pour un laps de temps inconnu, troquant leur existence habituelle contre une nouvelle, nullement familière.
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