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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu il y a sept ans... Ce deuxième tome parle du voyage des Nilsson vers les Etats-Unis. Ils partent en bateau pour la pauvreté, cette terre aride. La traversée n'est pas de tout repos, on tremble pour les membres de cette famille qui a déjà beaucoup souffert. En particulier pour Kristina… Je n'ai pas vu les pages passées, j'étais avec eux dans le bateau… Moberg arrive vraiment à faire vivre ses personnages.
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Après le départ de Suède (tome 1), voici les émigrants sur le bateau en direction de l'Amérique, une grande péripétie ! Pour les personnes qui ont le mal de mer.... ça ne donne pas forcément envie de traverser l'Atlantique....

Moi j'ai beaucoup aimé ce tome, je lirai la suite.
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Le tome deux de la saga des émigrants m'a bien plu. En sachant que le livre ne portait que sur la traversée vers l'Amérique, j'ai eu peur de m'ennuyer un peu... mais pas du tout. On suit avec plaisir nos héros dans ces épreuves pas simples et dans cette traversée un peu longue de l'Atlantique.
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Parvenus à Karlshamm, Karl-Oskar, Kristina, leurs enfants et les autres candidats à l'Amérique embarquent sur le Charlotta, un brick dont l'état général leur paraît inquiétant. Dirigé par le capitaine Lorentz, le Charlotta s'apprête à rejoindre l'Amérique, terre promise pour ces paysans réduits à la misère ou à l'isolement en Suède. le voyage constitue une épreuve majeure pour ces émigrants. Il est aussi le premier pas vers une vie espérée meilleure. Pour ce récit qui constitue aussi un défi pour l'écrivain - car le voyage, long, est relativement ennuyeux et monotone -, Vilhem Moberg utilise une narration à double entrée, selon les personnages et selon les thématiques. Cela permet d'envisager le voyage sous différentes facettes et de l'entrevoir à travers les espoirs et désespoirs de personnages très différents, liés par leur enfermement volontaire sur un espace extrêmement limité. La narration maîtrisée de Moberg permet en outre, en tant que lecteur, de passer ces semaines de navigation beaucoup plus rapidement que les apprentis navigateurs.

Le voyage sur le Charlotta est long. Supposée durer huit semaines, la pérégrination révèle les illusions et désillusions de chacun. Karl-Oskar rêve d'une terre fertile à labourer pour faire vivre sa famille ; il se rend compte durant la traversée que Kristina ou les enfants pourraient ne même pas survivre, ce qui entraîne chez lui une forte culpabilisation. Robert rêve d'un Nouveau Monde absolument libre où les maîtres n'existent pas, mais sa naïveté pourrait le mettre en difficulté (ainsi avec le dénommé Mattson surnommé ironiquement l'Américain). Arvid et Ulrika pensent avoir abandonné en Suède leurs tristes réputations. le vieux Mans apporte une meule en cadeau à son fils, cependant que son état de santé ne présage rien de bon. Quant à Danjel, il espère prêcher librement en Amérique, alors que sa foi pourrait être justement l'obstacle majeur pour lui (ne serait-ce qu'avec son espoir de parler anglais par la simple volonté de Dieu).

Le contexte maritime met en avant plusieurs thématiques intéressantes, que Moberg développe au sein de chapitres spécifiques ou bien tout au long du roman. En premier lieu, c'est la réalité de la traversée sur un brick de 1850 que Moberg décrit. le bateau est petit, les candidats à l'émigration y sont entassés, la promiscuité y règne ainsi qu'un air vicié, dû à des conditions sanitaires déplorables. Quant aux vivres, ils sont rationnés. le brick prend alors des airs de bétaillère. La deuxième réalité physique de ce voyage concerne les corps, rudement éprouvés. Les poux, le mal de mer, puis le scorbut sont comme autant de plaies qui s'abattent sur ce peuple simple et aventurier. Kristina, elle, endure également une grossesse et la traversée lui semble un chemin de croix, ou un douloureux chemin de pénitence pour ne pas avoir écouté son coeur, qui lui dictait de refuser le voyage et de rester en Suède.

La mort plane résolument sur le Charlotta. le second du bateau, un Finlandais, annonce dès les premiers jours, que la Faucheuse éclaircira bientôt les rangs. La mort rôde parmi les voyageurs, elle charrie aussi les histoires de marins disparus parmi les flots atlantiques. Elle n'épargne personne, enfants comme vieillards, et l'on songe au destin de la petite Anna, l'aînée de Karl-Oskar et Kristina, décédée avant le départ. En cela et en d'autres choses aussi, la mer apparaît comme un monde à part. Un monde au vocabulaire spécifique, avec ses marins qui méprisent les paysans, un monde extrêmement limité pour les hommes qui y vivent, un monde isolé malgré l'immensité de l'océan, un monde où l'horizon ne change jamais, où la chronologie ne peut être écrite car personne ne maîtrise le temps. La mer est un monde entre deux mondes, entre deux champs à cultiver comme le dit le capitaine Lorentz. Elle peut être aussi un monde entre la vie et la mort, où l'homme est soumis, plus encore que sur la terre ferme, à la toute-puissance, sinon de Dieu, de la nature. Les tempêtes, par exemple, sont une véritable mise à l'épreuve pour tous les passagers du bateau. Les croyances sont mises à mal, les prétentions scientifiques également, et les jalousies sont exacerbées. Dans ce monde à part, c'est Ulrika, l'ancienne prostituée en Suède, qui fait figure de Marie-Madeleine, puisqu'elle n'éprouve pas les effets délétères des mouvements furieux de la mer. En arrivant à New York, le Charlotta débarque une population exténuée, certes pleine d'espoir, mais dont les illusions ont parfois disparu. À New York, Karl-Oskar et les autres poussent la porte du pays béni.
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J'ai traversé avec eux, j'ai tangué avec ces familles suédoises qui n'ont pas le pied marin Sur ce bateau j'ai senti les odeurs de la mer ainsi que celles de la pourriture, du vomis, du lard fumé. J'ai vu les poux grimper le long de leurs corps. J'ai côtoyé la mort avec eux. Ils ont l'air si faibles et si forts à la fois.
Je suis impatiente de les retrouver sur terre... sur la terre promise.
Vivement le tome 3 de cette saga familiale !
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