Madrid, 1834. Alors que l'épidémie de choléra fait des ravages et que la guerre carliste bat son plein, des cadavres démembrés de jeunes filles pauvres apparaissent dans les bas fonds de la ville. Très vite, la rumeur d'une bête féroce circulant dans la ville se propage. le journaliste Diego Ruiz est prêt à tout pour démêler cette histoire et sortir le papier qui lui permettra de faire décoller sa carrière. Si son ami Donoso est peu enclin à l'aider, la jeune Lucia dont la soeur a disparu et le mystérieux frère Braulio sont eux prêts à se jeter dans la gueule du loup avec lui.
J'attendais beaucoup de ce livre, prix Planeta 2021,dont le résumé était plus qu'alléchant. L'occasion pour moi de découvrir cette fameuse
Carmen Mola, auteure factice à six mains. Mais voilà, j'en ressors mitigée.
Tout d'abord parce que le contexte historique passe, selon moi, avant l'intrigue policière sur un bon premier tiers du livre. Alors certes cela est intéressant et on est bien immergé dans cette triste année 1834 mais la description de l'épidémie et, au final, le peu de détails sur le conflit politique fait que le début du roman est assez redondant. D'autant que chaque personnage, selon son statut, nous présente la même chose d'un point de vue différent. J'ai eu l'impression de pédaler dans la semoule avec ce début. Les choses commencent à s'accélérer autour de la page 200 et là on entre dans le vif du sujet avec une société secrète, des rites médiévaux, des personnages qui jouent un double jeu... A partir de ce moment j'ai été saisie par l'histoire et j'ai apprécié le roman.
Ensuite, les personnages. Je ne m'y suis pas du tout attachée. Leur portrait est dressé assez succinctement et, pour certains, ils apparaissent ou disparaissent de manière très abrupte interrogeant parfois sur leur intérêt dans l'histoire.
En résumé, je dirai que c'est un bon roman pour son cadre et l'originalité de son intrigue mais peut-être un peu trop dense pour vraiment avoir l'esprit thriller.