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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les Editions Actes Sud pour l'envoi de ce livre.

Madrid 1834, le choléra se répand comme une trainée de poudre et ravage les habitants. Lorsque dans les quartiers populaires de la ville des jeunes filles disparaissent et que certaines sont retrouvées démembrées, les autorités sont bien trop occupées pour mener une véritable enquête. La population est terrifiée et sombre dans des superstitions faciles, c'est la "Bestia" qui rode autour de chez eux, monstre cruel à qui l'on prête différentes apparences.
Diego, jeune journaliste passionné ne se laisse pas impressionner par ces rumeurs persistantes, il n'aura de cesse de rechercher la vérité. Pour lui, c'est un homme qui se cache derrière ces meurtres sordides. Il entraîne avec lui, malgré sa réticence, son ami Donoso, ancien garde royal, recruté en renfort policier pour contenir l'épidémie.
Leurs investigations les amènent à Lucia, jeune fille prête à tout pour survivre et aider sa mère moribonde et sa petite soeur Clara. Dans cette ville dévastée, un de ses larcins va la mener tout droit en enfer...

Une enquête pleine de rebondissements et de surprises qui plonge dans des complots politiques et les sombres arcanes de sociétés occultes. Tensions populaires, violence, poursuites, crimes, les pages se tournent à folle vitesse et ce pavé de 500 pages a tôt fait d'être englouti !

Le contexte historique est particulièrement soigné, Madrid est en proie au soulèvement du peuple contre le clergé et les conflits de succession pour le trône d'Espagne gangrènent toute la société. Nos protagonistes déambulent dans des rues crasseuses, abandonnées à leur sort, descriptions criantes de réalisme, scènes épiques, histoire d'amour, trahison, le roman se fait multiple et ménage de nombreux coups de théâtre.

Tous les personnages sont marquants, dotés de fortes personnalités, attention de ne pas trop s'attacher , les auteurs n'hésitent pas à les malmener de la pire des manières !

Une lecture captivante, parfois saisissante, une très bonne lecture !
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Madrid, milieu du XIXe siècle une épidémie de choléra fait rage et avec elle la remontée de nombreuses croyances bien sûr fausses... Dans l'agitation, des jeunes filles disparaissent et sont retrouvées quelques temps plus tard mortes dans des circonstances terribles! Il faudra un journaliste curieux et une jeune fille déterminée à survivre pour que l'affaire prenne de l'importance sur la place publique...
Le trio Carmen Mola a reçu pour ce titre le prix Planeta et dans un premier temps le lecteur francophone se demande pourquoi? Oui l'intrigue est bonne mais est-elle si originale? Pour répondre par l'affirmative, il faut penser à l'histoire espagnole. En effet, à cette période apparait le parti carliste et ses opposants, ce parti né d'abord à cause d'une discussion successorale aura une grande importance dans la vie politique espagnole jusqu'au XXe siècle... Et c'est là la force du récit, c'est qu'au-delà de l'intrigue rondement menée et aux beaux personnages, on lit l'attitude des foules, la montée du conservatisme, le retour de la superstitions et l'oppression des plus faibles inhérents à chaque crise.
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En cette année 1834, Madrid est particulièrement écorchée par de nombreux malheurs : une épidémie de choléra qui fait des milliers de victimes, un peuple de plus en plus pauvre qui peine à survivre, une guerre tenace opposant carlistes (partisans de Carlos Maria Isidoro, frère de Ferdinand VII) et isabelinos (partisans d'Isabelle II, fille de Ferdinand VII), et, surtout, une Bête mystérieuse en liberté qui enlève de très jeunes filles puis abandonne leur cadavre démembré dans les rues de la ville.
Ces meurtres, qui touchent les quartiers pauvres, n'intéressent que très peu les autorités. Deux personnes, toutefois, y investissent toute leur énergie : Diego, un journaliste qui y voit une opportunité d'écrire de bons articles, et Lucia, une jeune fille de 14 ans qui s'y trouve mêlée personnellement, bien malgré elle.

Alors là, impossible de retrouver une histoire comme celle-là! Ce récit m'a définitivement emportée dans un univers inhabituel et surprenant, mêlant meurtres en série effroyables, épidémie dévastatrice, société secrète et organisations politiques puissantes.

À l'originalité du récit s'ajoute la noirceur. le roman dépeint une réalité très crue qui n'épargne rien ni personne. C'est violent, tragique et dur, mais sans être gratuit; il est facile de s'imaginer un Madrid des années 1830 tel que décrit dans ce livre. C'est clair qu'il n'y faisait pas aussi bon vivre que maintenant! Cette noirceur apparaît dès les premières pages avec la découverte du cadavre de la jeune Berta, dont les membres sont éparpillés au sol, dans la boue, au coeur du quartier où elle a vécu. Brutal, n'est-ce pas?

Pour contrebalancer cette noirceur qui semble inexorable, l'auteur a insufflé une bonne dose d'humanité et de lumière dans ses deux personnages principaux. C'est frappant chez Diego et plus enfoui chez Lucia, qui, à 14 ans, a déjà vécu plus d'épreuves que bien des gens. Par son courage, sa ténacité à vouloir protéger ceux qu'elle aime et sa capacité à accorder toute sa confiance à de nouvelles personnes en dépit des malheurs traversés, elle incarne un personnage touchant, difficile à oublier. Avec une psychologie légèrement plus développée qui l'aurait rendue encore plus achevée, elle aurait sans doute fait partie de mon palmarès d'héroïnes préférées.

Lien : https://leslecturesdesophie...
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Carmen Mola, c'est un collectif de 3 scénaristes espagnols déjà auteurs d'une trilogie autour de l'inspectrice Elena Blanco. Je les découvre ici avec un roman, en dehors de cette série, que l'on pourrait qualifier de thriller historique.

1834, Madrid souffre. le choléra est partout, et la découverte de corps de jeunes filles démembrées laisse perplexe un jeune journaliste. Une bête rode-t elle dans les rues sales et puantes de Madrid ?

Aidé d'un ancien policier borgne, il va mener une enquête dangereuse, entre extrême pauvreté et beaux palais, qui va le mener à Lucia, une jeune orpheline. Un récit riche, entraînant qui montrera que l'enfer n'est pas forcément là où on l'attend.

Cette histoire se démarque par ce contexte historique très bien exprimé par les auteurs: le choléra, la défiance envers l'église, les enfants accusés de polluer l'eau, les carlistes qui réclament le trône d'Espagne, les carbonari, société secrète qui vient d'Italie.... C'est complexe mais ça reste clair et passionnant pour le lecteur.

Comme @moulin je vous conseille de tenter la lecture de "La Bestia", un polar, primé en Espagne, très bien documenté qui remue et me donne envie de suivre ce trio d'auteurs espagnols.
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Madrid, 1834. La ville est rongée par le choléra, les quartiers les plus modestes étant accusés de propager la maladie, les pauvres accusant eux-même le clergé d'empoisonner l'eau de la ville… C'est dans ce contexte que sévit la Bête, un être diabolique, ni humain, ni animal, enlevant des fillettes, retrouvées ensuite mortes, atrocement mutilées… le journaliste Diego Ruiz, appelé par son ami Donoso, membre de la Garde Royale, se rend sur les lieux où l'on a découvert un nouveau corps. Touché par la situation, il décide de mener sa propre enquête…
Carmen Mola ( ;-) ) n'a pas son pareil pour mettre en scène des meurtres franchement peu ragoûtants : après la Fiancée Gitane et le Réseau Pourpre, c'est encore le cas avec la Bestia. L'intrigue est parfaitement maîtrisée, rythmée, sans temps morts, avec des rebondissements nombreux, qu'on ne voit pas arriver, et qu'on se prend parfois en pleine face en se disant : « mais pourquoi ?!!! ».
J'ai adoré les personnages : celui de Diego, très humain malgré son ambition, celui de Lucia, courageuse et persévérante ; quant au contexte historique, il est parfaitement rendu : on se voit très bien déambulant dans les ruelles d'un Madrid du XIXème violent, insalubre, peu favorable au peuple.
Même si la résolution de l'intrigue m'a paru un peu « longuette », et un peu tirée par les cheveux aussi, j'ai globalement beaucoup aimé ce polar historique.
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Espagne, Madrid, année 1834. Ce thriller historique nous emmène dans la capitale ibérique au début du 19ème siècle, marquée alors par les guerres civiles carlistes et le ravage d'une épidémie de choléra sur la population locale.

Il est dit que le choléra serait surement amené par les pauvres. Alors ceux-là, dont la vie quotidienne est déjà très dure, se retrouvent chassés hors de la ville.

C'est dans ce contexte, que des cadavres de toutes jeunes filles, venant des quartiers miséreux, sont retrouvés démembrés et décapités. Cela ne fait pas les gros titres des journaux : qui se soucis de la mort de pauvresses, mis à part les miséreux eux-mêmes qui attribuent ces meurtres à une bête aussi effroyable que mystérieuse ?

Un policier borgne en disgrâce, un journaliste idéaliste, une jeune orpheline rousse et futée de 14 ans à la recherche de sa soeur, ce sont les trois personnages principaux de ce roman que nous allons suivre dans les tourmentes de cette intrigue. le lecteur va se « promener » des rues sordides de la ville, aux hôpitaux fermés où sont cloitrés les malades du choléra, aux maisons closes, jusqu'à une société secrète aux pratiques occultes.

J'ai été un peu surprise par la narration écrite au présent.
Mis à part cela, le récit est mené à tambours battant, empli de rebondissements multiples.

Les personnages sont assez attachants. Mais, je vous préviens d'ores et déjà, un conseil : ne vous attachez pas trop vite aux uns et aux autres, la vie est fragile à Madrid en ces temps-là.

Le versant historique de ce roman est très bien documenté et rendu, le lecteur pourra se familiariser avec un pan de l'histoire espagnole tout en suivant, par exemple, les progrès de la médecine de l'époque.

Malgré ces qualités indéniables, j'ai eu des difficultés à m'immerger complétement dans ce roman. Peut-être est-ce dû au fait qu'il soit écrit par trois auteurs différents, je ne sais.

Cela reste un thriller ésotérique et historique intéressant à découvrir.
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Nous voici dans un roman d'aventures se situant à Madrid en 1834. Rien d'exotique, beaucoup de misère, de bas-fond, une attaque de choléra qui fait que les riches ferment la ville aux pauvres, les rejetant au-de là des murailles, parce que ce sont eux qui empoisonnent l'eau. Rien ne changera jamais. Nous suivons Lucia, 14 ans et Clara sa soeur, 11 ans. Leur mère meurt du cholera ne laissant pas d'autre choix à Lucia que de se prostituer. Mais la peur de la maladie entraine les pulsions les plus viles et va pousser des hommes à des meurtres sanguinolent sur des petites filles. Lucia qui vole pour survivre, prend dans la chambre d'un ecclésiastique une bague aux armoiries étranges. Elle sera l'objet de convoitise et va l'entrainer au plus près de la mort. le contexte historique est intéressant, entre en jeux un journaliste téméraire, un policier borgne, une tenancière compréhensive et beaucoup d'autres personnages pour ce roman foisonnant. le tout se lit facilement, n'est pas trop glauque, comme aurait pu me le faire craindre les premières pages. Mais je n'ai pas été emportés par les personnages. Vaut surtout par l'Histoire.

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Bon roman historique, le côté thriller avec c'est jeunes filles démembrées m'a beaucoup plus aussi. Par contre je n'ai pas eu vraiment d'affection pour les personnages à par pour Diégo le journaliste et Tomàs Aguirre. Mon affection pour Lucia est vraiment arrivé à la fin du livre pourtant elle est sa soeur Clara n'ont vraiment pas une vie simple, mais je n'ai vraiment pas réussi à ressentir quelque chose.
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« La Bestia » Roman écrit à 4 mains sous le pseudonyme de Carmen Mola. Gagné sur Masse critique de Babelio que je remercie. Les auteurs ont, en tout cas, osé quelque chose que peu osent…Tuer ou rendre mauvais un / des personnages principaux auxquels le lecteur s'était déjà attaché. J'ai éprouvé beaucoup de difficulté à entrer dans l'intrigue tellement elle était étouffée par nombre de détails, à mon avis, superflus. Une fois qu'elle a été vraiment mise sur les rails, la sauce a pris, le rythme s'est accéléré et les rebondissements font la joie du lecteur. Par moment, j'ai vraiment eu l'impression d'un fort parallélisme entre l'épidémie de Choléra espagnole du 19ème siècle avec celle du Covid que nous venons de vivre. Comme quoi l'histoire semble être un éternel recommencement et l'être humain ne change pas. En bref, Madrid, année 1834, en pleine épidémie de choléra, la pauvreté et la famine règnent, épargnant la société noble, bourgeoise et religieuse dans son quotidien mais pas dans la mort. Des crimes atroces sont perpétrés sur des fillettes pauvres, retrouvées démembrées et décapitées, jetées bas le chemin. Qui est la bête responsable de ces horreurs ? Diego Ruiz, journaliste, va mener l'enquête, bientôt aidé par la petite Lucia, adolescente qui, à la suite d'un vol va se trouver prise dans l'engrenage infernal…
Dès que j'ai accroché à l'intrigue, je n'ai plus lâché le roman qui fait quand même quasi 500 pages et ai bien aimé.
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Madrid, 23 juin 1834. le cadavre démembré d'une fillette est retrouvé dans le quartier pauvre du Cerillo del Rastro. Mais ce n'est pas le premier cas. Les habitants pensent qu'une Bête est à l'oeuvre. Certains parlent d'un animal ressemblant à un lézard, d'autres à un ours ou un sanglier, quand un autre témoin évoque un être anthropomorphe. Sauf que l'autopsie met au jour une pièce d'or à l'égrange symbole au fond de la gorge de l'enfant. Mais qui pour s'inquiéter des crimes des quartiers pauvres et malfamés à l'extérieur des murs de la capitale ?

Le trio d'écrivains et scénaristes cachés sous le pseudonyme de Carmen Mola nous plonge immédiatement dans un thriller historique haletant, où chaque chapitre alterne les points de vue qui font progresser l'intrigue. Dans une Madrid en proie aux conflits de succession pour le trône d'Espagne, entre carlistes (partisans du frère du roi défunt) et cristino et isabelino (partisans de la fille du roi et de sa régente mère), le choléra fait des ravages. Quand le clergé rend responsables les pauvres car ils se seraient détournés de Dieu, le peuple accuse les  curés de payer des enfants pour empoisonner l'eau afin de les contaminer.

Malgré certaines avancées dans la narration manquant de réalisme à mon goût, La Bestia m'a complètement tenue en haleine sur près de 500 pages. La réalité sociale et la folie des hommes sont parfaitement dépeintes. Défilent sous les yeux du lecteur, des ambiances glauques et sordides mais aussi de l'onirisme et de la romance. Sans oublier un sujet en filigrane : l'émancipation des femmes. La littérature espagnole, et particulièrement de polar, est décidément gorgée de talents.
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