Citations sur La petite pharmacie littéraire (58)
Tu sais, poursuivit-elle, une expression de suffisance imprimée sur son visage poupin, je suis fan de romans policiers et quand Carolina m'a expliqué la situation, je me suis demandé ce qu'Agatha aurait fait dans ce genre de situation.
«Ce qui existe n'existe pas pour toujours ? N'est-ce pas ?
-Dans le coeur, si. »
VIVIAN LAMARQUE, Poesie per un gatto
«Bonjour, je suis un livre vagabond. Si je suis arrivé jusqu'à toi, il y a sûrement une raison. Lis-moi et quand tu m'auras terminé, rapporte-moi à ma propriétaire pour en prendre un autre. Garde cette étiquette, accroche-la au livre que tu aimerais que quelqu'un lise, dépose-le dans un lieu public et laisse faire le destin. »
-Comment souhaitez-vous désormais nommer la librairie ?
-La pharmacie du livre. Qu'en pensez-vous ?
-Tout me va, j'ai simplement à transmettre le dossier. Vous êtes sûre du nom ?
-Oui. En fait, non. Écrivez plutôt : " Petite pharmacie littéraire ".
Je la serrai fort dans mes bras, désireuse pendant un instant de prolonger l’étreinte, rester comme ça pour toujours et ne rien affronter de ce qui m’attendait.
Le rêve éveillé catégorie « hobbies et loisirs », dans lequel ma librairie devenait un atelier culturel, point de rendez-vous pour écrivains et lecteurs sous l’égide de Neri Venuti, partait allégrement en fumée.
Elle tenait sous son bras un sac qu’elle serrait comme si elle était entrée dans le pire boui-boui de Caracas et restait collée à une Carolina feignant d’ignorer que sa cousine tentait de se greffer à elle. Heureusement, elle avait troqué ses culs-de-bouteille pour des lentilles de contact, mais le résultat laissait à désirer.
À mes yeux, mes amies étaient toutes belles, sans exception, et quiconque me tapait sur les nerfs était une mocheté sans nom. Mais si je comparais mes évaluations esthétiques à celles d’autrui, surtout des hommes, je me rendais compte qu’elles dépendaient en grande partie, justement, du filtre d’amitié.
Ces mèches étaient objectivement affreuses, mais je ne me le serais jamais avoué, pas même sous la torture. Si Rachele avait été là, elle lui aurait dit de retourner chez le coiffeur pour demander réparation du massacre qu’il avait commis.
Dans l’art de la séduction, Giulio Maria faisait tout de travers. J’avais beau essayer, depuis des années, de lui expliquer la psyché féminine, c’était chaque fois comme donner un coup d’épée dans l’eau.