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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce titre se place dans la lignée de Je reviendrai vous voir ou de Colère Nucléaire qui parlent de ce même drame, voire de Moving Forward qui parle du tremblement de terre de Kobé ou encore de la fillette du drapeau blanc qui parle de la Seconde Guerre Mondiale. Akata est un éditeur particulièrement sensible à ses oeuvres qui traitent de l'après catastrophe d'un point de vu humain et je les en remercie. Ce sont des témoignages riches et nécessaires.

Ici avec Daisy, nous sommes avec un titre qui prend aux tripes. L'autrice a passé des mois à récolter des témoignages d'habitants de la ville accidentée pour pouvoir nous proposer cette oeuvre de fiction où elle fait parler le plus justement possible des personnages fictifs qui donnent voix à ces habitants. C'est donc à la fois une fiction et un témoignage de l'après Fukushima.

J'ai très rapidement été touchée par cette oeuvre. J'ai aimé l'angle choisi par la mangaka : un groupe de copine qu'on suit dans leur quotidien. L'héroïne est en quelque sorte le leader du groupe de musique qu'elles ont formé et c'est avec le retour de celle-ci au lycée, des mois après la catastrophe que l'histoire s'ouvre.

Celle-ci est très riche. On y trouve des éléments du quotidien de lycéennes lamba : l'amitié, l'amour, la mode, les garçons, la famille, les études, l'avenir, mais ceux-ci se trouvent toujours sous le prisme de la catastrophe qui a eu lieu. On ne peut pas différencier les deux et les suivre dans une vie normale parce que le séisme a eu lieu et que ses conséquences sont belles et bien présentes au quotidien.

Ainsi on se retrouve avec des sujets forts difficiles tout au long de ce premier tome. L'autrice nous parle bien sûr de la peur que ressentent les habitants au quotidien. Elle peut prendre bien des formes : celle d'un nouveau séisme, celle des conséquences des radiations sur leur santé immédiate mais aussi dans le futur, celle de la pollution de l'air, de la pluie, de la terre et donc des cultures. Ce sont parfois des conséquences directes comme celles que je viens de citer mais parfois elles sont bien plus lointaines, ainsi l'économie en berne pousse des couples au divorce, des familles à la faillite, des enfants à changer d'objectif de vie. On sent vraiment que ce n'est pas un lieu où il fait bon vivre par rapport à avant. le drame est partout. On voit même des hommes de l'extérieur traiter les femmes de Fukushima comme des pestiférées desquelles il ne faut pas s'approcher et avec lesquelles il ne faut pas se marier, comme ce fut le cas pour les irradiées d'après Hiroshima et Nagasaki. le Japon n'a décidément pas appris de ses erreurs. Ajoutez à cela une impression que le gouvernement les trompe, leur ment en permanence sur la dangerosité du lieu et la reconstruction qui tarde, qui est très longue. On comprend mieux que certains se demandent s'ils doivent rester ou partir.

Mais Daisy n'est pas pour autant un titre misérabiliste, parce que ses héroïnes sont des filles fortes, qui prennent leur destin en main et ne se laissent pas abattre. L'autrice a choisi un angle positif pour montrer qu'on peut trouver du bonheur tout de même dans l'adversité. Ainsi leur amitié est un vrai moteur pour leur permettre de vie avec le sourire. J'adore la relation des filles. de la même façon, leur famille compte beaucoup. Mayu en est un très bel exemple, elle qui change d'orientation pour son père, tout comme Fumi qui décide de rester pour son père. Il y a donc aussi de très belles valeurs dans ce titre.

Avec cette oeuvre, Reiko Momochi apporte donc un témoignage très sensible de ce que peuvent ressentir des habitants de Fukushima au lendemain de la catastrophe. Cela n'est pas s'en rappeler des heures tout aussi sombre du passé du Japon. Et si ce genre de titre est nécessaire, il est triste que ce qu'il raconte soit encore une réalité de nos jours. Il reste que le premier tome de ce manga est d'une efficacité rare aussi bien dans la narration, l'émotion que les messages qu'il transmet. C'est un petit coup de coeur pour moi même s'il est bien triste.
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J'avoue avoir été un peu effrayée par la mention shojo et la couverture rose bonbon. Ce n'est pas vraiment ce que je lis d'habitude.

Mais si le dessin est bien typique des shojo, avec ses jolies filles et ses beaux garçons, j'ai vraiment été séduite par le scénario.
Certes, il y a bien une traditionnelle histoire d'amour qui se profile à l'horizon mais j'ai vraiment été touchée par ces témoignages de jeunes filles filles de Fukushima, par leurs craintes pour le futur, par leur angoisse pour leur avenir.

Rester ou partir ? J'ai rarement vu un shojo autant engagé, qui ne tombe jamais dans le larmoyant mais qui nous rappelle une situation qu'on a malheureusement un peu tendance à oublier, moi la première.

Une lecture vraiment poignante par instant mais qui ne manque pas de nous laisser tout de même un espoir pour cette ville et ces filles.
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Daisy, c'est le nom d'un groupe de musique, formé par des lycéennes : Fumi, Moé, Ayaka, Mayu. Ces quatres jeunes filles habitent Fukushima. Nous les découvrons un mois après la triple catastrophe qui a eu lieu en 2011. Nous les suivons dans leur quotidien, avec leurs peurs pour l'avenir, leur volonté de vivre normalement, de reconstruire leur ville.
L'auteur est allé à Fukushima, 18 mois après la catastrophe. Elle a rencontré des lycéens qui lui ont raconté comment ils ont vécu ce drame, et ce qu'ils peuvent entendre comme réflexion autour d'eux. Cette série est donc le témoignage de toutes ces personnes. C'est beau et fort !
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Après "Santetsu, 11 mars 2011 - Après le cataclysme", de Koji Yoshimoto, Daisy, lycéennes à Fukushima, est le second manga que je lis et qui concerne le tsunami qui a frappé le Japon.
Il s'agit cette fois d'un shôjo manga, mais qui est loin d'être mièvre.
L'auteure décrit avec une grande sensibilité et beaucoup de justice le quotidien et les rapports entre eux des habitants de la ville de Fukushima.
Les dialogues et le récit vont droit au but, et au coeur. La lecture est à la fois agréable (pour le découpage de l'histoire, le graphisme, les personnages) et émouvante, en raison du sujet traité.
Une très belle découverte, que je recommande !!
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Voici un manga très touchant et engagé. Daisy, c'est l'histoire d'amies lycéennes qui doivent faire face aux suites de l'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011.

En mars 2011, le Japon est touché par une triple catastrophe désastreuse : un séisme, un tsunami et un accident nucléaire. J'ai vu le pays de mes rêves complètement anéanti sous mes yeux, devant mon poste de télévision. Trois ans plus tard sort en France Daisy, le premier manga shojo sur l'accident nucléaire de Fukushima. Shojo certes, mais pas léger pour autant. Les traits ressemblent à ceux des manga pour filles mais les thèmes abordés n'en sont pas moins très sérieux et véridiques. La mangaka pose les bonnes questions et aborde les sujets qui nous questionnent : que deviennent les amitiés face à de telles situations ? que deviennent les agriculteurs qui dépendent de la culture de leurs rizières ? comment les Japonais perçoivent-ils les habitants de Fukushima ? faut-il quitter la ville ou participer à sa reconstruction ? les familles se brisent-elles ? Reiko Momochi a réuni de nombreux témoignages de lycéens qui ont vécu les catastrophes ; nous ne pouvons que saluer son travail qui lui a permis de créer un manga puissant dans sa justesse, dans ses révélations et dans ses émotions.

Daisy est un excellent outil pour en apprendre plus sur les conséquences de la triple catastrophe du Japon de 2011. de l'intérieur, les lycéens sous le crayon de la mangaka vivent des situations toujours plus touchantes les unes que les autres pour parfois nous déchirer le coeur ou au contraire, nous insuffler une dose d'optimisme.

Les personnages sont justement dosés et ont chacun une histoire poignante à raconter. On attend du tome 2 des dénouements aussi touchants que la personnalités des lycéens racontés dans ce premier tome.

Daisy est à remettre entre toutes les mains, comme un devoir de mémoire.
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Depuis que j'ai lu Double Je de Reiko Momochi j'avais prévu de découvrir son Daisy lycéennes à Fukushima et le thème du mois de mars du challenge a été l'occasion de m'y mettre. Comme avec son titre précédent, la mangaka aborde des sujets difficiles qui m'ont arraché des larmes à plusieurs reprises. Impossible en effet de rester de marbre face à cette histoire qui s'inspire de témoignages réels des jeunes de Fukushima.

Daisy désigne le nom du groupe de musique de quatre lycéennes que l'on suit quelques mois après le séisme. Elles réagissent chacune avec leur personnalité et leur sensibilité aux suites de la catastrophe. Autour d'elles, une ville traumatisée, qui n'ose plus laisser ses enfants jouer dehors, s'affole à chaque averse, garde les yeux rivés sur les dosimètres. Les retombées économiques sont également énormes, obligeant nombre de familles à lutter d'une façon ou d'une autre pour subsister à leurs besoins.

L'une des questions qui revient le plus se résume ainsi : partir ou rester ? Il n'y a aucune bonne réponse, quitter la préfecture pour se mettre en sécurité et retrouver un emploi ou rester dans son pays natal pour le reconstruire, chaque choix est compréhensible et douloureux.

Dans le tome 2 Fumi étend sa conscience de la portée de la catastrophe nucléaire en découvrant la vie des réfugiés. Ces derniers vivaient au plus près de la centrale et ont tout perdu. Peu à peu la jeune fille comprend jusqu'où les vies qui l'entourent - et pas seulement celles de ses proches - sont impactées, leur sentiment d'être abandonnées par les autorités, les discriminations auxquelles elles doivent faire face.

Ce débat écologique est approfondi par les textes qui se trouvent en fin de volume. L'état des lieux sur la vie à Fukushima 3 ans après la catastrophe m'a de nouveau tiré des larmes, les informations sur le nucléaire m'ont donné matière à réflexion. Un titre important pour comprendre comment la vie quotidienne d'habitants d'un des pays les plus développé au monde a été bouleversée le 11 mars 2011.
Lien : https://opaledefeu.jimdo.com..
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Ataka pour ce partenariat. Comme souvent, j'ai coché plusieurs cases pour l'opération Masse Critique, mais c'est vraiment ce manga que je désirai recevoir.
Pourquoi ? Parce que, pour beaucoup, les mangas parlent simplement de sujets futiles et ne sont bons que pour les ados et parce que, à Fukushima, tout va bien - on n'en parle plus en occident, et je ne suis pas sûre que l'on en parle plus au Japon.
Pourtant, les faits sont là, la peur aussi. Prenez Fumi, par exemple. Elle est terriblement angoissée, et elle n'est pas la seule. Peut-on encore sortir, reprendre ses études alors que les enfants ne jouent même plus dehors à cause des radiations. Que faire ? Partir ? Rester ? Etre séparé de sa famille ? Autant de questionnements auxquels il faut trouver très vite des réponses. Grâce à ses amies, elle va (un peu) se raccrocher à une vie d'adolescente normale, en montant un groupe de musique, "Daisy".
Si le graphisme n'est pas très différent des mangas "de lycée" classiques, il permet de mieux laisser s'épanouir cette histoire qui n'est en rien classique. L'auteur, après la lecture d'un roman, s'est inspirée de témoignages d'habitants de Fukushima pour écrire ce manga - ou comment mettre des images sur des maux.
Daisy, lycéennes de Fukushima, un manga pour ne pas oublier.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Ce shôjo est vraiment remarquable : il offre une véritable réflexion sur l'après-Fukushima, et ses conséquences, que personnellement, j'étais très loin d'appréhender. Chaque chapitre permet de développer les membres du groupe que forment quatre amies, si différentes, autant dans leurs caractères que leurs situations sociales, qu'elles n'auraient jamais pu être amies sans la passion de musique. le manga met un point d'honneur à développer leurs relations, et à comprendre à quel point la catastrophe a changé leur vie à travers l'environnement, le tourisme, et surtout, la menace latente sur leurs propres corps. Certaines préféreraient partir, d'autres ne peuvent se résoudre à abandonner Fukushima. D'autres restent, pour reconstruire, voire viennent de loin, malgré les risques. C'est un récit mature qui aborde également le suicide, les relations amoureuses ombragées par la menace radioactive. le sort des femmes est particulièrement abordé, dans une société encore sexiste, qui les considère comme profondément contaminées, et logiquement condamnées à la solitude. Une légère romance est également esquissée, tout en douceur. Enfin, le dessin reste dans les codes habituels du shôjo : très agréables, il met en valeur les sentiments des personnages. Bref, un excellent shôjo, dont j'achèterais le second tome sans hésiter une seule seconde.
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Reiko Momochi s'est rendue à Fukushima pour recueillir divers témoignages. Elle s'est approchée assez près de la centrale nucléaire pour devoir se protéger à l'aide d'une combinaison. Elle ne se contente pas de jouer les idéalistes et son manga en a d'autant plus de poids.

Un an et demi après la triple catastrophe, Fumi trouve enfin le courage de retourner au lycée, et ce malgré le manque d'informations de la part des autorités sur les niveaux de radiations et leurs dangers potentiels à plus ou moins long terme. Toujours angoissée, elle décide néanmoins que ses études ne doivent plus pâtir de la fragile situation dans laquelle elle se trouve. Elle renoue avec ses trois meilleures amies : Moé, Ayaka et Mayu. Pour mieux marquer le retour à une vie quasi normale, elles reprennent en main Daisy, le groupe de musique qu'elles avaient fondé par le passé, puis délaissé par manque de temps.

Malheureusement, il ne suffit pas de se voiler la face pour oublier les conséquences du drame ayant frappé le Japon le 11 mars 2011. La ville en porte encore les stigmates, partout où le regard se pose. L'effort de reconstruction est réel, mais il y a tant à faire... et certaines tâches doivent être réitérées chaque fois que tombe la pluie. C'est un enfer sans fin pour les habitants n'ayant pas fui la région, un enfer d'autant plus terrifiant quand il devient évident que le gouvernement leur cache des données essentielles.

Fumi refuse de se séparer de son père qui les pousse pourtant à aller vivre quelques temps au loin dans sa famille. Elle a peur de voir partir les gens qu'elle aime, ses amies de lycée incluses, car l'exode est loin d'être terminé. Moé reste discrète et positive, tandis que les opinions d'Aya et Mayu divergent de plus en plus. Toutes les tensions que le groupe ignorait au départ vont prendre de l'ampleur face à la pression, au stress et à l'inquiétude. Reiko Momochi nous montre alors les limites du patriotisme et de l'aide (inter)nationale. Derrière de belles paroles et de fières promesses se cachent parfois des hommes faibles et peu fiables. Ce qui se dit en public n'a pas forcément grand chose à voir avec ce qui est révélé en privé... Ces quatre jeunes filles vont chacune leur tour en faire l'amère expérience.

Les graphismes sont impeccables, clairs et soignés. Ils relaient à merveille cette éprouvante histoire d'un combat dont on n'est pas près de voir la fin. Reiko Momochi nous donne une leçon de force et de courage, et nous rappelle à notre devoir de mémoire. Malgré l'adversité, elle souligne l'espoir émergeant des environs de Fukushima. Il est facile d'oublier la situation là-bas, surtout lorsque l'on vit en France. Cette piqûre de rappel, touchante et documentée, ne peut donc pas faire de mal !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Mars 2011, un tremblement de terre suivit d'un tsunami s'abat sur Fukushima et provoque un accident nucléaire. On suit l'histoire de quatre lycéennes qui doivent continuer à vivre après la catastrophe. Toute vivent la situation différemment, comment continuer à vivre de l'agriculture, comment tenir une auberge quand il n'y a plus de touristes ...
Un très beau témoignage de ce qu'est la vie des personnes touchées par cet accident, les problèmes qui s'accumulent, la question de la radioactivité, la peur constante des personnes vivant là bas.
Un vrai travail de recherche de la part de l'auteur qui, sur place, a recueillit les déclaration des lycéennes de Fukushima.
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