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EAN : 9782709660563
500 pages
J.-C. Lattès (04/04/2018)
4.27/5   13 notes
Résumé :
Lorsque Michel comprend que sa mère Geneviève, solide et truculente Gasconne, perd la tête, il décide de se faire le greffier de sa mémoire en fuite.
Ce livre est la chronique pleine d'humour et d'émotion de l'année passée auprès d'elle à tenter de colmater les brèches. L'amour réussirait-il là où la médecine échoue ? Au seuil de l'oubli total, mère et fils tissent un lien éternel. Car si Geneviève perd la tête, elle retrouve toujours les malicieux chemins d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Certains livres ont la capacité de vous bouleverser parce qu'ils sont un miroir de votre âme, de votre passé, et aussi de vos inquiétudes du moment. Ils ont à la fois la capacité rare de vous émouvoir et celle de vous donner une pêche d'enfer, tout en vous sonnant. "L'étrange et drolatique voyage de ma mère en Amnésie" fait partie de ces rares témoignages qui vous apportent cette angoisse et cette envie de profiter de chaque instant, de chaque petit plaisir....Au cas où...! Et ce bonheur de lecture ...
Alzheimer, un mot qui fait peur, une "saloperie" qui vous hante, surtout quand avec les cheveux gris, avec la retraite, on voit non pas le bout du tunnel, mais plutôt se profiler peut-être la fin de la lumière, et l'éventualité de l'entrée dans ce tunnel de l'oubli. Une éventualité qui fait peur à chacun de nous.
Angoisse d'autant plus forte quand certains des siens ont été frappés.
"Mais on ne meurt pas de l'Alzheimer, n'est-ce pas, ou alors très lentement, et c'est ça peut-être la pire des caractéristiques de cette maladie. On meurt bien avant de décéder, et ce qui reste entre la mort et le décès n'a plus rien d'humain."
Alors les petits oublis, d'une date anniversaire, d'un rendez-vous, les "Mais où ai-je pu le mettre ?", prennent, certains jours une importance démesurée...Ah sexi-années pas toujours très sexy...On ne connaît plus l'angoisse du chômage, mais celle de l'oubli, celle de la dépendance possible. La peur de devenir une charge pour les autres. En tout cas ce sont mes peurs !
Alors est-ce du masochisme que de lire ce livre en un peu plus d'une journée, est-ce une thérapie, un désir de comprendre? Je ne sais pas.
Pour ma part j'ai lu une merveilleuse lettre d'amour d'un quinquagénaire adressée à Geneviève, cette mère qui l'éleva seule, qui fit de lui cet homme de communication et de télé... cet homme heureux de nous faire partager sur le petit écran sa culture, ses voyages, ses émotions...et sachant si bien parler et écrire, aussi.
En fait, j'ai surtout lu non pas un énième écrit larmoyant sur la décrépitude plus ou moins galopante du malade, sur cet Alzheimer imposant angoisses et mal-être aux siens, mais bien au contraire de merveilleux souvenirs de la vie d'enfant qu'eut Michel Mompontet grâce à l'amour de cette mère. Un amour qu'il souhaite lui rendre jusqu'au bout...Elle l'éleva seule, se privant de tout pour son fils, y compris des sot-l'y-laisse de ses poulets dominicaux. Jusqu'au jour où...mais je ne vous en dis pas plus.
L'humour est présent à chaque page, un humour subtil, afin que tous, Michel, Geneviève elle-même, les accompagnants de sa maman, profitent ensemble de ses moments de lucidité, sourient des absences de la vieille dame et bondissent de joie à chaque petit souvenir qui remonte. Michel n'a qu'une envie, et un seul besoin impérieux : lui rendre le bonheur et la tendresse qu'elle lui a donné et ceci jusqu'au bout. Alors il ruse pour aider cette maman. Un bonheur de vivre qui rayonnait en elle, malgré les difficultés de sa vie de femme seule. Il fut parfois abattu, mais le montre peu et fait preuve d'une grande combativité pour que le sourire de sa maman rayonne le plus longtemps, le plus souvent possible.
Alors oui, ce fut un coup de coeur ! D'abord parce qu'il m'a permis de connaître une part inconnue de Michel Mompontet, mais aussi et surtout de mettre des images, des mots sur ces petits moments de déprime que l'accompagnant qu'il était, affrontait, ces moments d'absence ou de souvenirs de cette merveilleuse maman, cette vie simple d'enfant. Et cet amour !
"Amour"....le mot le plus lu dans ce livre !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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C'est avec une grande émotion que je referme ce livre...
Publié aux Editions JC Lattès, " L'étrange et drolatique voyage de ma mère en Amnésie " de Michel MOMPONTET, est une déclaration d'amour d'un fils à sa mère !
Cette chronique balaye quatre saisons d'une année passée ensemble, pour ne rien oublier...
Michel, cinquante cinq ans est journaliste et  vit à Paris. Il a quitté sa Gascogne natale il y a une quarantaine d'années. Mais une nuit, il est réveillé par un appel de sa mère, Geneviève, quatre vingt huit ans. Femme forte et courageuse, elle a élevé seule son fils. Cet appel inhabituel de détresse laisse Michel déboussolé par ses propos incohérents.
p. 16 : " Dans ces quelques mots insensés se dresse ce que je ne peux plus ignorer : ma mère n'est pas fatiguée, ma mère est malade. C'est une évidence sans possibilité de fuite. Il n'est pas question de courage puisqu'il n'y a pas de choix. Il me faut agir au plus vite, même si je ne sais pas l'ennemi qui l'attaque ; je sais juste qu'il est là. "
Son retour à Dax n'est que le constat que sa mère perd la mémoire. Alzheimer....?
p. 51 : " Voilà ce que fut la première étape du voyage. le spectre de ton errance. Mon affolement. "
Pendant plusieurs mois, Michel va rester attentif et bienveillant, au côté de sa mère, jour et nuit. A chaque instant il essaiera de stimuler sa mémoire, en usant de tous les stratagèmes possibles, pour endiguer l'évolution de la maladie.
p. 65 : " Bientôt, quand les vilaines toiles d'araignée qui paralysent ton cerveau en auront fini avec ta mémoire à court terme, elles achèveront leur oeuvre de destruction en s'attaquant aux souvenirs stockés par ta mémoire à long terme."
Même si par moment la maladie semble gagner du terrain et rendre son fils impuissant, Geneviève est une femme solide et pleine d'humour, ce qui rend certaines scènes particulièrement cocasses.
p. 321 : " Une lumière d'été est revenue en ton jardin et ton hiver semble décidé à patienter. Tout au long de ces après-midi de jardinage, ton rire refleurit, alors qu'il avait laissé croire en sa disparition prochaine. Je crois, Maman, que tu es amoureuse. "
Ce roman est un bouleversant témoignage sur la progression de la maladie d'Alzheimer.
D'une très belle écriture, l'auteur nous plonge dans l'intimité de cette relation fils/mère, où les rôles s'inversent, avec une grande humilité.
p. 422 : " - Vous êtes un fils formidable. "
L'abnégation dont fait preuve Michel en empêchant le placement de sa maman en institut spécialisé, est poignante et est le juste retour de tout l'amour que celle-ci lui a donné...
p. 47 : " Est-il trop tard pour lui dire merci ? "
Ce livre est une grande leçon d'amour et d'humanité !
p. 445 : " L'impression qu'un chapitre s'achève, où est-ce l'écriture d'un livre qui commence ? Un livre pour la retrouver. Un livre de peines et de rires. Un livre pour ressentir une fois encore le parfum du bonheur comme s'il existait encore. Un livre de son passage. Un livre sur notre rencontre. Un livre qu'elle ne lira pas, bien sûr, mais à quoi bon, puisque c'est elle qui l'aura écrit. Un livre, maman. "
Lien : https://missbook85.wordpress..
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L'auteur, qui signe ici son premier livre, est journaliste de télévision. Il ne l'a pas inscrit dans la catégorie des romans, mais des récits, car c'est autobiographique. Il y raconte les quelques mois passés avec sa mère vieillissante, à la mémoire défaillante.
Etant quasiment dans la même situation que Michel Mompontet, j'ai voulu découvrir comment il s'en sortait car personnellement, je trouve cela très dur et mon corps ne cesse de m'alerter sur les effets délétères de cet accompagnement.
Etant une femme, je n'ai pas la même relation avec ma mère que l'auteur avec la sienne : d'abord, j'ai toujours été présente tout au long de sa vie (vacances régulières et pluriannuelles), surtout depuis son veuvage qui remonte à 25 ans, contrairement à mes deux frères. Erreur fatale car je ne jouis pas de la même considération : pour moi, la fille, c'est normal, pour eux, c'est de la gentillesse.
Alors, je dois dire que la lecture des premières dizaines de pages m'a un peu hérissé le poil : à part deux séjours par an (Noël et en été) et des coups de fil (vu de l'extérieur, ce n'est déjà pas mal), il n'a pas été très présent (il écrit lui-même page 19 : « je suis parti depuis si longtemps »). Il était donc attendu comme le Messie. de surcroît fils unique, il était la pupille des yeux de sa mère.
Qu'il accompagne sa mère quelques semaines voire mois en fin de vie est certainement louable, mais cela ne remplace pas des années d'absence. Et même alors, il organise assez rapidement la venue de deux personnes auprès de sa mère, pour pouvoir repartir à Paris.
Mon voyage à moi n'est pas drolatique : en vieillissant, ma mère est devenue une Tatie Danielle qui ne me fait pas rire du tout. Ce qui ne signifie pas que je ne comprends pas sa souffrance, son angoisse à l'approche de la fin inéluctable et la décrépitude de son corps et de son esprit, d'où ma lutte intérieure. Alors est-ce moi qui souffre plus que d'autres ? Ou est-ce l'auteur qui enjolive le « voyage » pour se rassurer ou se faire pardonner ?
Mon frère aîné, au début, avait la même attitude que l‘auteur : toutes les « fantaisies » de ma mère le faisaient rire, lui qui finalement ne la connaissait pas tellement, mais au bout d'un an de « garde alternée », il, commence à craquer, car c‘est une épreuve, et elle vient à bout des bonnes volontés. Il faut ajouter que nous avons tous les trois entre 65 et 70 ans, que nous aussi, nous approchons de la fin, et que nous aimerions vivre ces années pleinement, tant que c'est encore possible. le Covid s'est déjà chargé de nous voler du temps !
Ceci dit, vous constaterez, si vous lisez ma sélection de citations, que j'en ai noté plusieurs, ce qui signifie que l'auteur a su me toucher. Il ne nie pas la difficulté de la situation, ni les sentiments qu'elle engendre, et ses qualités littéraires sont incontestables. Son expérience est certainement réelle, même si elle est différente de la mienne. Il reconnaît également avoir changé parfois diamétralement d'opinion. Mais en ce qui me concerne, cette lecture n'a pas répondu à mes attentes, ne m'a pas aidée dans ma difficulté, contrairement au film « The Father » que j'ai vu après avoir lu ce livre. Celui-ci m‘a apporté une plus grande compréhension de la maladie, m'a aidée à déculpabiliser, à accepter l'inacceptable, à mettre des limites à mon investissement pour éviter que je ne sombre avec ma mère.
Vous penserez peut-être que je me trompe de « cible », que Michel Mompontet n'y est pour rien. Probablement, mais en tout cas, j'ai voulu vous livrer mon ressenti provoqué par cette lecture et reste ouverte à la discussion.
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Sorti le 4 avril 2018, L'étrange et drolatique voyage de ma mère en Amnésie est le premier livre de Michel Mompontet publié chez JC Lattès. Journaliste pour France Télévisions, le natif d'Aquitaine propose un récit poignant sur une traversée pas comme les autres. La traversée de la maladie d'Alzheimer entamée par sa Maman il y a quelques années, course-poursuite perdue d'avance. Un livre-testament, un livre pour que reste à jamais ce souvenir.

# La bande-annonce

Lorsque Michel comprendre que sa mère Geneviève, solide et truculente Gasconne, perd la tête, il décide de se faire le greffier de sa mémoire en fuite. Ce livre est la chronique pleine d'humour et d'émotion de l'année passée auprès d'elle à tenter de colmater les brèches. L'amour réussirait-il là où la médecine échoue. Au seuil de l'oubli total, mère et fils tissent un lien éternel. Car si Geneviève perd la tête, elle retrouve toujours les malicieux chemins de la poésie ordinaire.

# L'avis de Lettres it be

Toute la difficulté des proches à entretenir une relation qui se délite au fil des souvenirs perdus, la peur permanente de l'oubli de trop, la résurgence soudaine de ces tranches de passé, ce moment définitif où cet être en bonne santé mais à la mémoire évaporée perd votre identité le temps d'un instant… Michel Mompontet décrit avec une précision ahurissante le quotidien d'un fils dont la mère se voit frappée par cette satanée maladie d'Alzheimer. Une description réaliste, honnête et humaine construite par l'expérience et l'expérience seule. Difficile en effet de ne pas être frappé à la lecture de ce livre par la capacité de l'auteur à retranscrire ces passages précis de son existence avec, en ligne de mire, insoutenablement, la fin maternelle, la fin de la femme de sa vie. On pleure de vrai.

« L'impression qu'un chapitre s'achève, ou est-ce l'écriture d'un livre qui commence ? Un livre pour la retrouver. Un livre de peines et de rires. Un livre pour ressentir une fois encore le parfum du bonheur comme s'il existait encore. Un livre de son passage. Un livre sur notre rencontre. Un livre qu'elle ne lira pas, bien sûr, mais à quoi bon, puisque c'est elle qui l'aura écrit. Un livre, maman. »

L'étrange et drolatique voyage de ma mère en Amnésie est une petite pépite. Discrète mais tellement brillante, forgée par la nature mais terriblement fragile. Michel Mompontet, pour son premier livre, fait montre d'une plume sensible qui ne plonge jamais dans le lacrymal facile. Quelle force faut-il pour raconter avec une humanité débordante la perte de l'être aimé, la disparition maternelle ? Ce livre est une réponse, la réponse.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Je me rends compte depuis quelque temps que les lectures tournant autour de mon métier de soignante me touchaient beaucoup, peut-être trop. Vous allez me dire que c'est normal, après tout, mon quotidien en long séjour est un ascenseur émotionnel. Mais voilà, je m'étais toujours dit que la littérature était ma bulle, ma soupape, mon échappatoire mais je m'aperçois que j'ai mon métier dans les tripes alors cela s'en ressent dans mes lectures, logique. Donc en voici une magnifique, pour mon plus grand bonheur.

Cet appel glaçant d'hiver c'est celui de Geneviève à son fils, Michel « - Je crois que je suis très fatiguée, très… » Michel ne tarde pas à comprendre que sa mère a un souci et 727 kilomètres plus tard le voilà auprès d'elle, au Pays Basque. Il reconnaît à peine celle qui pour lui représente la force à l'état pur. « Où est ma maman d'avant ? » Il a compris ! Geneviève a la caboche qui déraille. Et comme pour lutter contre la perte inévitable des souvenirs, il décide d'en ralentir le processus en consignant chaque jour, durant un an les derniers instants passés avec elle. Un lien unique se tisse entre ces deux êtres, sera-t-il assez puissant pour vaincre l'oubli ? « C'est plus qu'une course contre la montre que nous avons entamée ensemble, c'est une course contre le Temps, ce monstre anthropophage qui dévore et déchire, cet ennemi qui efface et balaye. »

Michel Mompontet nous confie son journal intime en dressant le portrait d'une femme pour qui son amour est sans faille. Il n'est pas simple de faire face à la maladie d'Alzheimer, chacun réagit à sa façon face aux souvenirs qui s'envolent, face à la personnalité qui nous échappe, face à l'inconnu et le vide. Ce n'est pas un récit triste et accablant, détrompez-vous. C'est une histoire d'amour unique, épanouie, pleine de poésie et bourrée d'humour. Car oui, Michel Mompontet déborde d'astuces pour que cet ennemi n'envahisse pas trop vite la tête de sa mère. Seul mot d'ordre : jouir de chaque moment en sa présence.
Ce voyage en Amnésie sensibilise sur la démence, la maladie d'Alzheimer et le rôle de l'aidant, si indispensable pour traverser cette forêt noire. Quoi de mieux qu'un livre pour offrir la plus belle des déclarations d'amour à sa mère. « Un livre de son passage. Un livre sur notre rencontre. Un livre qu'elle ne lira pas, bien sûr, mais à quoi bon, puisque c'est elle qui l'aura écrit. Un livre, maman. »

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/07/05/36539271.html


Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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critiques presse (1)
Culturebox
06 août 2018
C'est la chronique des espoirs et des déconvenues, du mal qui empire et des sursauts de la vie.
Ce texte est aussi une roman et pourrait devenir un recueil d’aide à domicile pour tout à chacun qui se coltine avec ce drame.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je suis celui qui sait pourquoi il est là.
Je suis celui qui sait pourquoi il reste.
Je suis celui qui sait qu'il n'est pas venu pour elle mais pour nous.
Je suis celui qui a parié que sa maman pourrait vivre chez elle encore.
Je suis celui qui sait qu'un million de petits souvenirs l'attendent encore sous la cendre de son cerveau.
Je suis celui qui fouille et patiente, qui recueille et conserve.
Je suis son chercheur d'or.
Je suis celui qui sait que la pêche est déjà miraculeuse.
Je suis celui qui sait que bientôt il pourra la laisser.
Je suis celui qui sait que le temps presse.
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J'ai pourtant longtemps pensé que tu finirais centenaire. J'ai longtemps pris cette certitude comme une ambition très naturelle, presqu'une preuve d'amour. Vivre le plus longtemps possible. Je pense aujourd'hui exactement le contraire. Pourvu que tu meurs vite. Voilà la preuve d'amour. Et elle est tout aussi monstrueuse qu'inévitable, tout aussi inhumaine que profondément humaine.
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Et dans ma tête, depuis, le carnaval des idées morbides a fait retentir son vacarme dissonant. Que va-t-il se passer demain? Demain existe-t-il? Peut-il être pire encore?
Comme j'aimerais que tu meures, comme j'aimerais que tu meurs vite.
Avant qu'il te mange tout entière. Mais on ne meurt pas de l'Alzheimer, n'est-ce pas, ou alors très très lentement, et c'est peut-être la pire des caractéristiques de cette maladie. On meurt bien avant de décéder, et ce qui reste entre la mort et le décès n'a plus rien d'humain. Serais-je devenu orphelin cette semaine. Orphelin de ton vivant? Déjà?
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Sur les blogs, je croise ces milliers, peut-être ces millions d'accompagnants, qui, comme une armée déjà vaincue, doivent avancer juste pour ne pas tomber. Ce bataillon de fatigues qui aurait raisonnablement dû intégrer sa défaite dès le début du combat, a pourtant choisi de continuer de se battre, et d'agir comme si l'issue de la bataille pouvait changer, comme si l'idée de guérison pouvait exceptionnellement exister. L'accompagnant est un souffrant invisible qui se ment jusqu'au bout. Accompagnant, et si c'était le nom d'une maladie?
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Tandis que je sombre, elle s'envole, sans rien emporter avec elle, comme un cerf-volant sans amarre qui s'évade, léger et vulnérable.
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