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Citations sur Les parapluies du diable (21)

J’étais content d’avoir un maître d’école. J’avais l’impression d’avoir un «père» devant moi. Un père qui allait s’occuper de moi, un père qui me sortirait enfin de l’emprise de ma mère. Maurice ne l’avait pas eu comme professeur l’an dernier parce qu’il était en troisième C avec les faibles. Moi, on me classait en troisième A, parmi les forts. La journée s’écoula fort bien et je rentrai heureux à la maison.
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Encore la victoire du mâle sur la femelle! Que ses gars, ou du moins, que son gars... comme si tous les autres gars de la rue étaient des pingouins et les filles des tas de foin. Un fait subsiste. Il avait certes trouvé la bonne manière, mon grand frère. Pas de téléphone, pas de lettre... mais un disque. Fallait pas qu’il soit bête.
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De nos jours, les filles sont romanesques. Faudrait peut-être que tu changes d’allure avec elle. Fais au moins un deal avec elle. Laisse-la choisir une fois et choisis la suivante. À ce compte-là, j’suis certaine que ça marchera. Faut faire des compromis dans la vie. C’est pas parce que tu payes ses dépenses qu’elle doit te suivre comme un p’tit chien. Les filles d’aujourd’hui sont pas comme celles de ma génération, Jean Pierre. Elles sont plus dégourdies, plus exigeantes, moins tartes que nous... dans l’temps!
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Sophia n’aime pas les vues de gangsters, de boxe ou d’horreur. Elle aime les films romantiques, les comédies musicales, pis moi, ça m’pue au nez ce genre de film-là. En plus, elle dit que c’est toujours moi qui choisis l’restaurant, qu’elle a jamais son mot à dire même quand elle n’a pas l’goût de mets chinois. J’ai eu beau lui dire que c’était moi qui payais ses sorties, elle a ajouté que je sortais avec elle juste pour faire mon frais, parce qu’elle était belle et pour pas qu’un autre gars lui fasse de l’œil. Plein de choses comme ça, m’man...
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Ce qui est arrivé, c’est d’ma faute. C’est elle qui m’a laissé parce qu’elle dit que je suis égoïste, que j’pense juste à moi, que j’fais jamais rien pour lui faire plaisir...
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D’un côté, les malfaiteurs derrière les barreaux et, de l’autre, des vieillards qui attendaient la mort. Bref, d’un côté comme de l’autre, on était... condamné!
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A quatre ans, je n’avais pas saisi la nature du massacre, mais inutile de vous dire que sous l’effet de la peur causée par les yeux de ma mère, je l’avais remise... ma tuque! Comme elle lisait chaque jour les reportages sur les crimes ou les meurtres, son plaisir était de nous en faire la narration avec un «choc électrique»... d’éloquence. L’histoire vécue de l’Italienne, la Sarapo, qui avait attaché son mari sur une voie ferrée où un train l’avait écrasé... nous avait fait frémir d’horreur. Le jour de sa pendaison, elle nous avait dit: «Vous savez ce qui lui est arrivé à la grosse Italienne?» Devant notre interrogation, elle poursuivait: «Quand on l’a mise au bout de la corde et qu’on a ouvert la trappe, elle était si pesante que son corps s’est détaché de sa tête!» À six ou sept ans, on garde longtemps une telle image dans ses souvenirs.
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Tout enfant devenu adulte garde en mémoire les beaux contes de fées racontés par sa mère au temps de sa prime enfance. Des contes qui font qu’on s’endort le soir venu, avec un sourire au coin des lèvres. Pour ma mère, rien de tel, rien qui puisse apaiser notre cerveau parfois fort agité. Ses histoires avaient plutôt le don de nous faire vivre en pleine nuit... les pires cauchemars qui soient! Pour elle, ce n’était pas Le Petit Poucet ou La Belle au bois dormant, mais Hansel et Gretel et Blanche Neige à cause des sorcières qui nous donnaient le frisson à en être à l’envers.
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Outre-mer, c’était la guerre, celle qui risquait de se propager jusqu’à nous, mais au Québec, c’était l’ère de la prière. Les meurtres étaient commis en moins grand nombre. On y pensait deux fois avant de tuer qui que ce soit, sauf lorsqu’il s’agissait des règlements de compte de la pègre. La peine de mort était en application et la justice, peu indulgente. Quand un crime odieux se produisait, ma mère avait le temps de suivre tout le procès par le biais des journaux et ce, jusqu’à la pendaison du coupable, avant qu’un autre forfait ne survienne. Ce qu’elle n’a jamais pu faire par la suite, quand, peine de mort abolie, les meurtres ont commencé à se commettre à la douzaine. Dans les années 40, les enfants que nous étions, pouvaient jouer dans la rue le soir, sans crainte d’être kidnappés, blessés, molestés, ou écrasés par une automobile. Les autos étaient aussi rares que le beurre. Chacun prenait soi
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En plein jour, elle était encore plus belle que le soir, la demoiselle. Vêtue d’une robe matelot de teinte marine à collet blanc, elle portait des souliers à talons hauts du même bleu que sa robe. Une belle chevelure auburn lui tombait jusqu’aux épaules. De jolis pendants d’oreilles dans les deux tons, un bracelet qui s’appareillait et, à son doigt, une opale entourée de perles. Ses ongles étaient vernis et impeccables. Taille de guêpe mise en évidence par un ceinturon blanc, et il fallait lui voir le visage. Une beauté sans pareille! Les yeux verts comme la mer, les lèvres rouges comme le feu, le nez droit, un modèle pour un artiste-peintre, une vraie vedette de cinéma. Avec de superbes jambes à part ça. Douce, gentille, mignonne, elle nous avait dit bonjour en me passant la main sur la tête et en me disant que j’avais de très beaux cheveux blonds. Maurice, timide pour une fois, la regardait par-dessus ses lunettes. Moi, en un mot, ce jour-là, j’étais déjà en amour avec «la blonde» de mon grand frère.
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