Anne-Laure Bondoux nous parle de son nouveau roman, Valentine ou la belle saison, qui sortira le 04 octobre aux éditions Fleuve.
À 48 ans et demi, divorcée et sans autre travail que l?écriture d?un manuel sur la sexualité des ados, Valentine décide de s?offrir une parenthèse loin de Paris, dans la vieille demeure familiale. Là-bas, entourée de sa mère Monette et du chat Léon, elle espère faire le point sur sa vie.
Mais à la faveur d?un grand ménage, elle découvre une série de photos de classe barbouillées à coups de marqueur noir. Ce mystère la fait vaciller, et quand son frère Fred débarque, avec
son vélo et ses états d?âme, Valentine ne sait vraiment plus où elle en est.
Une seule chose lui semble évidente : elle est arrivée au terme de la première moitié de sa vie.
Il ne lui reste plus qu?à inventer ? autrement et joyeusement ? la seconde.
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Denis Monette
EAN : 9782893818894
Logiques (30/11/-1)
/5
19 notes
Logiques (30/11/-1)
Résumé :
Construite en 1940 à l'Abord-à-Plouffe, cette maison située au bord de l'eau abritera trois familles en vingt ans de résistance. Malgré sa prestance et son accueil, elle n'engendrera que des regrets dans les coeurs de ceux qui auront misé sur ses murs pour être heureux. La famille Nevers, les angoisses du père, l'alcoolisme de la mère, les déboires de Luce, handicapée, l'espoir de Camille dont le bonheur jaillira ailleurs... Puis la famille Charette avec ses désordr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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J'ai aimé cette histoire basée sur 3 familles différentes. Plusieurs destins mêlés dans cette maison...
Un léger ennuie dans la seconde partie du livre où beaucoup de termes canadiens sont employés, mais sinon il se lit bien et j'ai appréçié cette lecture..
Je vous les conseilles pour les amateurs de ce genre.
Moi, j'ai bien aimé cette histoire, mais contrairement à ce qu'en dit le résumé, je l'oublierai certainement en grande partie dans le futur. Il n'y a aucune intrigue à cette histoire. Ce qui est intéressant de voir, c'est comment sont gérés les nombreux problèmes des membres des familles habitant la maison des regrets, mais surtout le décor d'époque.
L'époque est très bien décrite. On a l'impression d'y vivre. Et je suis certaine que les personnes plus âgées qui lisent la maison des regrets s'y retrouvent. Quant aux plus jeunes, dont je fais partie, ils ont la chance de découvrir l'atmosphère du Québec pendant la deuxième guerre mondiale, et la fuite des hommes qui voulaient échapper à la circonscription.
À tous ceux qui aiment les romans d'époque, je recommande celui-ci, que je qualifierait de roman de moeurs. Rien de très excitant, mais pourtant assez dur à lâcher.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
L'époque est très bien décrite. On a l'impression d'y vivre. Et je suis certaine que les personnes plus âgées qui lisent la maison des regrets s'y retrouvent. Quant aux plus jeunes, dont je fais partie, ils ont la chance de découvrir l'atmosphère du Québec pendant la deuxième guerre mondiale, et la fuite des hommes qui voulaient échapper à la circonscription.
À tous ceux qui aiment les romans d'époque, je recommande celui-ci, que je qualifierait de roman de moeurs. Rien de très excitant, mais pourtant assez dur à lâcher.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
Citations et extraits (8)
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Face à son miroir, enlevant le rouge de ses lèvres, effaçant le bleu de ses paupières, elle ressentit un étrange malaise. Se pouvait-il qu’un homme, un assez bel homme s’intéresse à elle? Infâme question pour une fille qui, hélas, depuis longtemps, avait oublié à quel point elle pouvait être belle.
Les jeunes gens se mariaient à la hâte, les couples sans enfant procréaient et, face à l’enrôlement obligatoire qui venait même si le Québec s’y opposait, Honoré, pour y échapper, s’était tiré une balle dans le pied. Ce qui avait fait dire à Luce lorsqu’elle l’apprit: « L’imbécile ! Le fou ! Perdre volontairement l’usage d’un pied, alors que je donnerais tout pour en avoir un qui fonctionne. Il mériterait que la gangrène le ronge jusqu’au tronc ! » Des hommes se cachaient dans les bois, d’autres s’en dispensaient avec de faux papiers de médecins, attestant d’un mal incurable, quelques-uns, plus douillets, plus lâches, se suicidaient ou disparaissaient sans laisser de trace, alors que d’autres se réfugiaient dans l’engagement religieux afin d’être épargnés de la guerre et... des femmes !
– Nous poumons être heureux en semble, nous pourrions faire une belle vie, voyager. Ça m’dérange pas, moi, qu’tu passes ta vie dans une chaise roulante. J’te l’ai déjà dit, ça va faire partie d’mon amour de chaque jour. Pis, des enfants, j’y tiens pas tant qu’ça, Luce. On peut vivre à deux... Tu serais pas la première infirme à s’marier, y m’semble !
– Non, Jérôme, non ! Et ne prononce plus jamais le mot « infirme », ça me fait mal jusque dans l’âme. On dit de plus en plus « handicapées » pour les personnes confinées ou atteintes de... Et je te le répète, non, Jérôme. Jamais je ne t’épouserai, jamais je ne ferai vivre à un homme le quotidien que je traverse. Tu as beau dire, beau faire, mais viendra le jour où, l’amour éteint, tu regarderas mon fauteuil d’un autre œil.
– Non, Jérôme, non ! Et ne prononce plus jamais le mot « infirme », ça me fait mal jusque dans l’âme. On dit de plus en plus « handicapées » pour les personnes confinées ou atteintes de... Et je te le répète, non, Jérôme. Jamais je ne t’épouserai, jamais je ne ferai vivre à un homme le quotidien que je traverse. Tu as beau dire, beau faire, mais viendra le jour où, l’amour éteint, tu regarderas mon fauteuil d’un autre œil.
On craignait de plus en plus la montée en flèche d’Hitler, on avait peur de la guerre, l’armée allemande envahissait maintenant la Bulgarie et la Yougoslavie. Alors, dans les maisons où la radio était souvent fermée, on préférait lire les journaux, éviter les premières pages et discuter de théâtre ou de cinéma. On parlait du film How Green Was My Valley qui avait remporté l’Oscar de l’année. On admirait Gary Cooper et Joan Fontaine qui s’étaient mérité les Oscars destinés au meilleur acteur et à la meilleure actrice et, Marthe, l’amie de Camille, lui avait téléphoné pour lui dire que Greta Garbo, en pleine gloire, se retirait du cinéma à l’âge de trente-six ans.
Mon père a un statut qu’il aime afficher, mettre en valeur,. C’est sans doute avec cette femme qu’il voyage lorsqu’il s’absente pour des semaines entières. Je ne peux pas le blâmer, il a droit à sa vie, mais ce que je ne lui pardonne pas, c’est de tromper ma mère à son insu. J’ai horreur des infidélités de la sorte. S’il avait eu, au moins, le courage de tout lui avouer. Ah ! les hommes !
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