A la mort de
Marilyn Monroe en 1962, toutes ses affaires personnelles reviennent à
Lee Strasberg. C'est seulement au décès de celui-ci en 1982, que sa femme Anna Strasberg découvre deux boites remplies de papiers de Marilyn.
Après avoir fait un classement chronologique de tous les textes de la Star inoubliable, l'aventure du livre «
Fragments : Poèmes, écrits intimes, lettres », pouvait commencer.
Ce recueil est vraiment très troublant, car il m'a semblé que j'entrais dans la profonde intimité de cet astre insaisissable.
J'ai découvert alors une autre Marilyn, sans strass ni paillette, une femme de grande culture. Celle qui aimait la grande littérature, celle qui aimait la poésie, qui aimait l'histoire de son pays. Celle qui était aussi une perfectionniste et qui continuait, malgré la gloire, de suivre des cours d'art dramatique.
Mais celle aussi d'une femme qui se sentait terriblement seule, d'une femme torturée, fragile et qui était obsédée de finir comme sa mère et sa grand-mère.
Une femme finalement qui fut trahie par beaucoup d'hommes qu'elle avait aimé. Ces hommes qui la déstabiliseront toute sa vie et qui lui feront perdre confiance au monde et confiance en elle.
« Fragment » contient pèle même, des poèmes, des réflexions sur la vie de la star, des lettres à sa psychanalyste, des confidences sur ses amours déçus, surtout lorsqu'elle découvre un jour, le journal intime de son mari
Arthur Miller et qui ne lui fait pas des éloges.
Marilyn y consigne aussi des recettes de cuisine, une liste de choses à acheter pour recevoir des amis. Elle y écrit quelques répliques de film, mais y livre beaucoup aussi de ses angoisses et de son désespoir
Certains de ses écrits sont beaux, touchants, poignants, d'autres m'ont fait mal car j'étais dans une empathie complète pour Marilyn, cette étoile qui ne s'éteindra plus jamais.
Il y a une lettre qui m'a marqué tant par sa situation grotesque et tragique, que par la lucidité stupéfiante de Marilyn.
C'est celle qu'elle a écrit dans sa chambre hôpital en février 1961. Marilyn avait cru entrer dans cet hôpital pour une cure de repos mais se retrouva enfermée dans une cellule psychiatrique, à la clinique Payne Whitney de New York et coupée du monde extérieur.
C'est Joe DiMaggio, le seul homme qui a vraiment et véritablement aimé Marilyn, qui viendra la délivrer de ce cauchemar.
Marilyn Monroe était une légende. Elle a créé un mythe et est devenue le symbole de l'éternel féminin. (Lee Starsberg)
Elle est partie depuis très longtemps vers la lumière, mais sa présence est et sera toujours dans nos coeurs…