Oceania, Tome 2 : Horizon Blanc

La vie prend une drôle de tournure. Quand on est petit, on croit que rien ne changera jamais; que toujours les vagues viendront balayer le sable doré de la plage, que ceux que nous aimons resteront auprès de nous, immuables et solides.
Il n'en est rien. Tout change. Tout bascule.

Ses nombreuses lectures lui avaient appris que les choses arrivent rarement par hasard, mais pouvait-on se fier à la littérature pour expliquer la vie réelle ?

Les oiseaux c'était aussi Flavia, ce rapport étrange qu'elle avait avec eux - "Les oiseaux donnent des nouvelles du monde" disait-elle -

La digue était une invention énorme.
A la fin du siècle précédent, bien avant que l'océan ne commence à gagner sur les terres, les Américains avaient décidé de l'édifier. C'était une muraille gigantesque qui courait sur des centaines de kilomètres, protégeant la côte atlantique. Derrière la population était à l'abri. Les eaux pouvaient monter, le pays ne serait pas envahi.

Elle eut l'impression d'être elle-même devenue un livre accroché à l'une des parois. Mais si quelqu'un parvenait à l'ouvrir et à en déchiffrer l'intérieur, qu'y trouverait-il ? Elle était dans un tel état de confusion.

La-Luk, La-Luk !
...

Elle eut l’impression d’être elle-même devenue un livre accroché à l’une des parois. Mais si quelqu’un parvenait à l’ouvrir et à déchiffrer l’intérieur, qu’y trouverait-il ? (p.248)

Nathalia Guénac les avait guidés le long de la galerie jusquà un escalier. Ils avaient descendu une volée de marches puis emprunté une série de couloirs avant de s'arrêter devant les portes disposées autour d'un hall.

Chris...
tu es si loin.si prés.
si loin dans l'espace, dans cette ville que j'ai dû fuir.si près dans mon coeur,mes pensées, mes rêves... tu ne me quitte jamais pas une seule seconde.

"A force de scruter le ciel et la mer, la mer et le ciel, mes yeux sont pleins de gris, un gris identique à celui qui Règne dans mon coeur, mon coeur qui te garde comme un secret,comme un trésor précieux."