AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 66 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lucía, 41 ans, attend son mari Ramón à la porte d'embarquement de l'aéroport de Madrid. Ils ont décidé de passer le Nouvel An à Vienne. Mais Ramón est parti aux toilettes et ne revient pas. Après recherches dans tout le terminal, il est toujours introuvable. Où est-il donc passé ? Disparition volontaire ou kidnapping ? Fugue, pense la police, qui ne se préoccupe guère de l'affaire. Lucía prend alors les choses en mains, avec l'aide de deux de ses voisins, Félix, 80 ans, et Adrián, environ quatre fois moins. L'enquête démarre réellement quand arrive une demande de rançon, réclamée par une organisation inconnue, "Fierté ouvrière". S'ensuivent des péripéties plus rocambolesques les unes que les autres, où l'on voit Félix et Adrián s'imposer lentement mais sûrement dans le quotidien de Lucía, le premier avec la sagesse et l'expérience d'une vie passée, l'autre avec l'insouciance et l'ardeur d'une vie qui reste à vivre. Entre les deux, Lucía, un peu perdue dans sa crise de la quarantaine, se demande si, à son âge, elle a sa vie devant ou derrière elle.
Ce livre commence comme un roman policier, mais il est loin de se réduire à cette catégorie : par le biais des souvenirs de Félix, c'est un pan de l'histoire d'Espagne qui nous est livré : le mouvement anarchiste avec son leader Durruti, la guerre civile, le monde des toreros. Et la tension amoureuse qui se crée entre Lucía et Adrián donne lieu à des réflexions existentielles sur la vie, l'âge, le désir, les sentiments. Si l'enquête qui sert de trame est assez laborieuse, elle permet néanmoins de dénoncer la corruption qui règne (régnait?) à tous les échelons de l'administration espagnole. Burlesque et un brin tragique, ce roman au rythme chaotique met en scène des personnages hauts en couleurs, un peu stéréotypés, qui évoluent entre secrets, mensonges et trompe-l'oeil. Des ingrédients qu'on retrouve (peut-être mieux agencés qu'ici) dans certains livres postérieurs de Rosa Montero.
Commenter  J’apprécie          512
Légèrement déçue par cette lecture.

Livre de détente comme d'habitude avec Rosa Montero, celui-ci avait emporté un prix, mais j'ai préféré de loin 'Instructions pour sauver le monde' ou ses aventures futuristes de la répliquante Bruna Husky.

En fait, cela sent les débuts, des choses bonnes, mais parfois brouillonnes. L'auteure s'est nettement améliorée par la suite. Enfin, c'est mon avis.

Pour l'histoire, lisez le résumé. Sinon, en bref, une femme qui a atteint la quarantaine voit son mari aller aux toilettes d'un aéroport juste avant l'embarquement. Et il y disparaît. S'ensuit une revendication de prise d'otages. Son voisin, un vieillard, va l'aider ainsi qu'un jeune homme sorti de nulle part ou plutôt de son immeuble. Car la police bien sûr n'est d'aucune aide.
Commenter  J’apprécie          100
Oeuvre de jeunesse de l'auteur et Prix printemps du roman 1997, on y retrouve les ingrédients qui feront son succès. Un style imagé, des idées et des personnages jamais hors du commun et une fine analyse psychologique exprimée toujours de manière simple sur la nature humaine.
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre est très riche, mais pas pour son histoire. L'histoire est banale, et cette banalité la rend secondaire. le lecteur résout assez vite cette histoire d'enlèvement. Ce qui compte, c'est la psychologie des personnages, les réflexions pertinentes de Lucia, le fait qu'elle sorte différente de cette aventure.

Lucia interrompt parfois le récit de son présent pour expliquer sa vision à propos de certaines choses. Ce qu'elle dit me semble frappé au coin du bon sens.
Les disputes de Félix et d'Adrian sont également des moyens pour l'auteur d'exprimer des idées, de confronter des opinions. Personnellement, je partage plutôt l'opinion de Félix en ce qui concerne les croyances humaines.

Il y a certains passages détendants: les devinettes d'Adrian, les moments où Lucia se compare à Rosa Montero, le passage où la chinoise vient parler à Lucia (à écouter, c'est encore plus drôle), la rencontre impromptue des parents de Lucia chez cette dernière, Félix prenant l'avantage sur les assaillants et faisant enfermer l'un par l'autre dans le placard, les fois où on confond Lucia avec sa rivale. Cette situation est à la fois drôle et assez triste, d'ailleurs, Lucia ayant inventé un personnage qu'elle n'aime pas, faisant donc mal son travail, et par conséquent n'étant pas reconnue pour cela.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          20
Une histoire un peu confuse, mais très agréable à lire, servie par le style tonique de Rosa Montero traduite par André Gabastou.
On y trouve, mêlées de façon un peu anarchique (si on peut dire) l'histoire des anarchistes espagnols au XXème siècle, en Europe et en Amérique du Sud, la corruption et la criminalité en col blanc de l'Europe contemporaine, des histoires de famille, des réflexions sur l'âge, l'amour, la transmission entre autres. L'autrice se plaît à se mettre en scène, à distance, comme un personnage marginal ("Rosa Montero, cette journaliste écrivaine ...") ce qui est un petit clin d'oeil familier et gratuit.
Les différents personnages sont sympathiques mais un peu caricaturaux et prévisibles.
Agréable à lire et instructif sur certaines pages d'Histoire contemporaine, mais pas un grand roman à mes yeux.
Commenter  J’apprécie          10
On peut dire que ce roman fut ma première lecture en espagnol (même si pas vraiment, mais la dernière fois que j'avais essayé de lire en espagnol je n'avais absolument rien compris de ce que je lisais, cette fois fût différente). Alors ce fût un véritable challenge pour moi, j'ai bien dû passer trois à quatre fois plus de temps par page que pour un roman en français. M'enfin ! Tout ça pour dire que mon avis sera loin d'être aussi précis que si je l'avais lu en Français, pour la simple et bonne raison que mon manque de vocabulaire m'a sans doute fait rater quelques éléments narratifs.
Bref, entrons dans le coeur du sujet. L'intrigue d'abord, j'ai beaucoup aimé le principe de l'histoire : le mari de Lucia disparaît un jour et elle cherche à le retrouver. Moins marrant par contre : j'ai deviné quasiment dès le début comment l'intrigue allait être réglée, ça n'a pas été une grande surprise pour moi, j'ai été un peu déçue. Ce n'est donc pas vraiment pour son intrigue que j'ai apprécié ce roman.
Les personnages ensuite : ils sont vraiment haut en couleur ! Et j'apprécie le fait que nous ayons trois personnages à trois stades de vie différents, c'est très riche et ça apporte beaucoup à l'histoire. C'est sans doute à cause de cette différence d'âge, de génération et de temps de vie que l'histoire regorge autant de poésie et de philosophie. J'ai d'abord trouvé les personnages excentriques, mais j'ai beaucoup apprécié de lire leurs expériences de vie et ce qu'ils en avaient tiré. de mon point de vue, c'est le plus gros point fort de ce roman.
J'ai par contre trouvé qu'il tirait parfois un peu en longueur, mais sans doute justement parce que je lisais en espagnol.
Je pense tenter peut-être un jour sa lecture en français afin d'apprécier plus facilement toutes ces subtilités (ou alors j'attendrais juste d'avoir amélioré assez mon niveau d'espagnol pour ne plus rien rater !).
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (160) Voir plus



Quiz Voir plus

Instructions pour sauver le monde en quelques questions

Comment se nomme le bordel ?

Le Carlito
Le Mojito
Le Cachito
L’Oasis

13 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Instructions pour sauver le monde de Rosa MonteroCréer un quiz sur ce livre

{* *}